Journée pourrie. Cette chaleur étouffante avait déjà eu tendance à me taper sur le système, mais lorsque durant mon entraînement matinal elle m'avait handicapée, j'étais devenue incontrôlable. Avec une poignée de Membres, nous nous étions réunis aux abords du lac pour tirer quelques flèches lorsque Noâ était apparue. Son humeur ne semblait déjà pas très ensoleillée et ce n'était pas prêt de changer. Lorsque mon tour arriva, j'étais en sueur et mes doigts glissèrent tout naturellement sur le bois de mon arc, changeant complètement la trajectoire prévue. Je ne sais pas si c'était de la chance, ou pas, mais le projectile loupa d'un cheveux ma Chef. L'ambiance se refroidit d'un coup. Instinctivement, les autres personnes présentent reculèrent d'un très grand pas, nous laissant un peu d'espace. Moi-même, j'aurais bien pris mes jambes à mon cou si je n'étais pas pétrifiée par le regard de la féline. Elle était à peine en colère. Non, plus sérieusement, je crû bien que j'allais devenir son prochain repas. Quand j'essayais de m'excuser, elle me coupa directement la parole d'une voix trop calme.

- Pas un mot. Je te conseille de foutre le camp rapidement. Tu as deux secondes...

Autant que je ne fis pas prier. Lâchant même mon arme, je me mis à courir, vite, vers un endroit très éloigné. Naturellement, je décidais de rejoindre ma tanière. Le seul endroit où Noâ ne pourrait pas arriver par hasard. J'y restais terrée la moitié de la journée, me morfondant sur mon sort peu enviable. En fin d'après-midi, je décidais quand même d'aller chercher de quoi me nourrir, et surtout de l'eau. Par cette chaleur, mes réserves avaient rapidement fondu. Seulement sur le chemin, c'est un tout autre liquide que je croisais. Un Soumis livrait des denrées à un Membre et j'en profitais pour lui subtiliser quelques bouteilles. Je n'avais réfléchi, glissant simplement, les récipients dans mon sac. Et puis, j'étais simplement retourné me cacher avec mon improbable trésor. Que je commençais à goûter du bout des lèvres. Je n'avais jamais bu d'alcool aussi les premières gorgées furent immondes. Mais étrangement, je ne pouvais rapidement plus m'arrêter, vidant ainsi une bonne partie de la première bouteille.

La soirée était déjà bien entamée lorsque, en jouant au cochon pendu sur une poutre, j’aperçus une silhouette à l'envers connue. Sans vraiment réfléchir, je n'en étais plus capable, je fis une pirouette pour descendre et filais d'un pas, pas trop droit, vers elle. Ou plutôt lui. Lorsque j'arrivais au côté d'Eli, je l'attrapais vigoureusement par le bras et le trainait jusqu'à ma cachette.

- La discussion est obligatoire ? dis-je d'une voix passablement émechée.

Ma proie se montrait un peu réticente à se trouver ici. Voir presque fuyante. Je voyais venir à des kilomètres sa tentative de fuite. Instinctivement, j'utilisais une méthode de constriction plus qu'efficace. Après le cochon pendu, le koala. Reculant de quelques pas, je l'appelais d'une voix suave et lui fonçais dessus lorsqu'il se tournait. Au dernier moment, je m'agrippais à lui, les bras autours de sa nuque et les jambes enroulés à sa taille. Je sentis peine le balancement dans le vide, mais fut ravie d'avoir une superbe vue sur l'horizon. Et un peu le sol aussi. Tout le corps d'Eli se tendit, mais je m'en fichais. Lâchant les mains, je descendais légèrement pour atteindre son cou.

- Tu sens vachement bon.

Mes doigts se promenaient joyeusement sur sa peau, redessinant sa clavicule. Il était tellement musclé qu'il n'y avait qu'à suivre les sillons tracés par l'entraînement. D'une voix étrange, il me demande si je comptais bouger. C'était quoi cette question débile ? Bien sûr que je ne comptais pas bouger ! C'était tellement que je ne pris pas la peine de répondre. A la place, je blottis mon visage dans son, appuyant brièvement mes lèvres par moment. Il recommença avec son histoire de déplacement, me promettant pour cela de reprendre dans quelques secondes. C'était des secondes perdues ! Contrariée, je grognais en enserrant à nouveau son corps de mes bras. Je finis par lâcher les jambes, retrouvant difficilement le contact avec le sol. Ou plutôt les planches. Oh quelle position étrange ! Cela ne devait pas être confortable. Avec une gentillesse un peu brutale, je le tirais vers moi et nous entraînais vers les coussins. Lorsque je me laissais tomber en arrière, je l'emmenais avec moi aussi. Accessoirement.

- Oh tu as les joues rouges...

La position était des plus intéressantes. Allongée dans les coussins, les cheveux fous, je me mis à rire bêtement. Je voyais Eli sous un jour nouveau et ce n'était pas pour me déplaire. Je me sentais irrémédiablement attirée par ce beau blond. Soulevant la main, je caressais doucement sa joue, remontant vers ses cheveux. Au dernier moment, j'y nouais mes doigts et me tirais vers lui. Ma bouche rencontra la sienne avec fougue. Le baiser ne dura pourtant pas bien longtemps, mon autre main ayant rencontrée une surface lisse que j'agrippais. C'était la bouteille que j'avais déjà entamée. Je la glissais entre nous pour aller la caler sous bras.

- Cadeau. Santé ! dis-je en me marrant.

Il buvait ! C'était une victoire. D'ailleurs, il ne fallut pas beaucoup l'encourager pour qu'il termine la bouteille. J'en tenais déjà une autre à la main que je lui tendis après en avoir prélever quelques gorgées. Lorsqu'il essaye d'attraper la boisson, je la bougeais légèrement pour qu'il rate son coup. Ce petit jeu dura quelques instants jusqu'à ce que je m'en lasse. Avançant sur les genoux, je me collais contre lui et remontais son menton. Laissant traîner mon index sur sa lèvre, j'y déposais doucement le goulot et laissais couler un peu de liquide.

Cette bouteille devint rapidement gênante, voir encombrante. Je la laissais choir sur le sol et récupérais du bout de la langue l'alcool qui avait coulé sur la gorge du jeune homme. Suivant la traînée, je retrouvais ses lèvres et les mordillais légèrement. Mes mains crochetaient adroitement sa nuque, lui empêchant toute fuite. Il était à moi et je ne comptais pas le laisser filer de si tôt.

- Pour ce soir, tu m'appartiens !

Enfin, il décida de prendre les choses en main. Dans tous les sens du terme. Je brûlais de le sentir plus proche et lorsqu'il passa les mains dans mon dos, remontant mon débardeur, je me sentis fondre. Les lèvres soudées au sienne, je me laissais entraîner sans protester. Cette nouvelle position avait aussi ses avantages. Me campant sur ses cuisses, j'entrepris de défaire sa chemise. Boutons après boutons, sans le quitter des yeux. J'essayais de le faire languir, mais très vite c'est moi qui perdit ma patience. D'un geste brusque, j'arrachais donc les derniers remparts, dévoilant enfin son torse. J'avais déjà pu le constater en d'autres occasions, mais Eli était vraiment musclé. Et pas de façon désagréable, tout son corps était finement ciselé. Il devait en faire des envieuses chez les Soumis des Aigles. A cette seule pensée, une pointe de jalousie me remonta dans le ventre. C'était logique qu'il y ait un paquet d'autres nanas avant cette nuit, mais j'avais du mal à l'accepter. Surtout après la quantité d'alcool ingurgité. Me collant à lui, je repris la découverte de son corps...tout en enfonçant méchamment mes dents dans sa peau. C'était une douce vengeance. Un peu bestiale aussi.

La jeune fille profita rapidement de la situation pour commencer à me déshabiller. Mes yeux ne quittant pas le siens, je lui caressais les bras alors qu’elle déboutonnait ma chemise. Mais elle n’était pas très patiente … en effet, les derniers boutons subir un sort moins enviable puisqu’elle les arracha sans ménagement. Elle resta un instant immobile, et j’en profitais pour lui attraper la taille et la tirer légèrement vers moi. Elle se rallongea, semblant découvrir mon torse, lorsque je sentis une vive douleur… pas si désagréable… au niveau de la clavicule. Elle venait de me mordre ?! Réagissant aussitôt, je la basculais sur le côté d’un geste vif de façon à me retrouver au-dessus d’elle, l’embrassant afin de couper court à toute réaction possible. Appuyé sur mon bras gauche, je laissais ma main droite courir le long de son corps. En partant du ventre, je remontais peu à peu pour ensuite redescendre. S’il elle voulait jouer, je savais parfaitement comment la faire languir. A chaque remontée je gagnais quelques millimètres, sans jamais atteindre la poitrine pour autant, mais remontant peu à peu son vêtement.

"Alors comme ça on mord..." lui dis-je d'une voix amusée et sous-entendant à peine la punition.

Ma petite réaction offrit à notre étreinte une dimension nouvelle. Eli ne se contentait plus de laisser venir, il prenait les devants. Ma bouche quittait à peine sa peau que déjà je me retrouvais basculée sur le côté, cette fois-ci complètement soumise au blond. Je n'aurais même pas pu protester, le bougre avait pensé à tout en scellant les lèvres d'un baiser. Il savait s'y prendre, je ne pensais même plus à me rebeller pour reprendre le dessus. Sa main devient la seule chose qui comptait. Elle s'était complètement imposée dans mon esprit. Mais pourquoi était-il si lent ?! Cela en devenait presque désagréable alors que mon sang bouillonnait à grande vitesse dans mes veines.

Une punition ? Je n'avais pas l'impression de l'avoir mériter. Lui par contre avec d'une façon bien chercher ce qui lui était arrivé. Il n'avait qu'à pas être si...désirable...

- Eli... lâchais-je d'une voix suppliante.

Cette dépendance aurait dû me mettre en colère. En temps normal, j'aurais déjà ruer dans les brancards depuis longtemps. Mais là, tout ce que je pouvais faire, c'était caresser sa peau. Mes mains retrouvèrent sa nuque et je m'y accrochais.

Les choses devenaient plus sérieuses. Enfin de mon côté seulement, Eli semblant visiblement s'amuser dans son jeu de provocation. Chacun de ses baisers étaient comme une flammèche qui léchait ma peau pour la laisser désespérément sensible et encore plus en attente. Ma ceinture arrêtait de me contraindre, mais ce n'était pas un signal assez fort pour que je réagisse. A ma grande surprise, je sentis ses lèvres se posées sur mon nombril. Ca chatouillait ! J'étouffais un fou rire, le corps parcouru de frissons. Cet endroit en particulier avait toujours été particulièrement sensible chez moi. Par contre pourquoi, il me mordillait l'oreille. C'était aussi une sorte de punition ? Un peu comme les mamans chiens faisaient comprendre à leurs chiots qu'ils avaient dépassés les bornes ? Ce n'était pas désagréable, mais sur le coup ça me poussait plus à rire franchement.

- Tout à fait. Et je ne permettrais à personne de souiller mon territoire.

Accompagnant le tout d'un sourire innocent, je lui claquais un baiser sur la joue.

Il m'abandonna sans le moindre scrupule à mon fou rire. Le pire c'est qu'il se mit à rire aussi, mais pour une toute raison qui m'échappa. Son changement de position me laissa une drôle de sensation. Le contact de sa peau et le poids de son corps sur le mien me manquait. Du moins, cela ressemblait à un manque. Alors qu'il s'allongeait à côté, je me redressais et ramenais mes jambes vers moi. Mon menton trouva tout naturellement sa place dans le creux de mes genoux et mes bras s'enroulèrent autour de mes mollets. La température avait beau être très haute, j'avais l'impression d'être exposée en plein vent. Eli s'assit à son tour et se servit dans mes réserves d'alcool. Il me tendit la bouteille après y avoir pu et je m'en emparais. Cette boisson était toujours aussi dégueulasse, mais elle réchauffait.

- Je suis théoriquement trop jeune pour beaucoup de chose.

Jeune... Et pourtant cela ne m'empêchait pas d'être Seconde et de plier la volonté d'une poignée de gens plus âgés que moi. De blesser des ennemis qu'on m'avait imposés aussi. Et si un évènement plus important devait se produire, je devrais peut-être passer au dessus de mes appréhensions pour tuer de sang froid. Peut-être qu'ici aussi c'était une question de franchir le pas ? Après avoir avalé une nouvelle gorgée, je me lançais.

- J'ai jamais été aussi proche d'un mec... Faut dire que c'est pas avec les clampins qui sont chez les Jaguars... Ils ne sont pas méchant, mais franchement trop benêt. Ou trop vieux. Et puis, difficile de les voir autrement que comme une famille.

La jeune fille ma répondit qu’elle était théoriquement trop jeune pour beaucoup de chose alors qu’elle buvait à son tour. Elle s’était calmée, et commença à parler sérieusement. Je la regardais en fronçant les sourcils, me demandant à combien d’humeurs différentes j’aurais encore droit. Elle me confia qu’elle n’avait jamais été aussi proche d’un mec. Ca n’était désormais plus une surprise, je venais de le comprendre un peu plus tôt… à mes dépends. C’est vrai qu’en tant que clan mixte cela devait-être différent pourtant. Mais apparemment pas pour elle.

La tête me tournais, et j’étais déconcerter. Mon esprit bouillonnait, et la chaleur m’étouffait. Je repris la bouteille qu’elle tenait toujours et laisser couler les flammes liquides dans ma gorge, m’embrouillant encore plus. C’était vraiment ignoble, et pourtant je me serais bien vider la bouteille…

« Tu es vraiment cruelle.»

Sur ces paroles, je l’attrapais et la retournais de façon à appuyer son dos contre mon torse, appuyant ma joue contre ses cheveux et l’enserrant de mes bras tout en bloquant les siens.

Je n'y comprenais décidément rien. C'était lui qui s'était éloigné et pourtant, il semblait boudeur. La boisson devait sûrement ne pas lui réussir. Et après ça, c'était moi qui était trop jeune pour boire ! Sa réplique m'acheva et je réagis à peine lorsqu'il me tira vers lui. Sa façon de faire était d'ailleurs étrange, je me retrouvais sans savoir pourquoi dos à lui, incapable de bouger. Mais je ne m'en plaignais pas, j'étais de nouveau contre lui. Seulement après quelques instants, je dégageais l'un de mes bras pour passer la main dans ses cheveux. Pour une raison qui m'échappait, j'aimais particulièrement sa tignasse blonde.

- Pourquoi je suis cruelle ? Explique-moi.

Sans le voir, je le sentis sourire dans mes cheveux. C'était de nouveau le Eli que je connaissais. Du moins, en de rares occasions. Il se montrait tendre comme ce jour où il m'avait réchauffée aux abords du lac. Ce souvenir avait beau être plutôt mauvais, je le rappelais régulièrement quand j'avais le blues. Son bras enroulé autour de mes épaules et la chaleur qu'il diffusait s'étaient comme encrés en moi. Lorsqu'il m'embrassa, je me retiens bien de rire cette fois. En réalité, cela ne m'était à peine passer à l'esprit. D'abord la tête, puis la joue et enfin, il chercha mes lèvres. Ce n'était pas des plus confortables, mais je me tournais pour l'atteindre, pressant la main sur sa nuque pour approfondir notre embrassade. Il était difficile de me concentrer sur sa bouche alors que ses mains parcouraient mon ventre. Je basculais la tête sur son épaule, tendant imperceptiblement le bassin.

- Je retiendrais ça...

J'avais dit ça, mais une poignée de minutes plus tard je ne m'en souviendrais certainement pas. Surtout si ses doigts incendiaires continuaient à s'acharner sur ma peau.

Le corps d’Alessandra se tendit sous l’effet de mes caresses, de façon presqu’imperceptible. Elle s’offrait à nouveau, mais malgré sa réponse je redoutais que l’alcool ne joue encore des tours. Cette fois, je lui enlevais son haut sans attendre plus, pour ensuite suivre ses courbes du bout des doigts. Nous faisant basculé (la position couchée reste la plus confortable, même saoul…), je l’embrassais avec douceur. Cette fois, c’est le bouton du short que je détachais, mais je ne le lui enlevais pas pour autant, attendant de voir ses réactions. Je la béni sans le vouloir d’avoir enfilé un short ce matin d’ailleurs… Tout en continuant mes embrassades, notamment dans son cou et sur ses épaules, j’osais tout de même m’aventurer plus haut, suivant la courbe de ses seins. Sa peau était douce, une vrai petite fille.

Si l’épisode au lac m’avait déjà semblé étrange, ce qui était en train de se passer promettait de créer des ambiguïtés par après… Mais c’était très loin d’être mon sujet de préoccupation actuel. A la chaleur du soir se mêlait celle provoquée par l’alcool et le plaisir. Pourtant, je restais hésitant malgré tout. Ce n’était pas dans mes habitudes, mais le risque qu’elle ne se dérobe était trop présent… Elle m’avait clairement montré que c’était bien elle qui menait le jeu, même si elle ne s’en doutait pas…

Nous commencions à être sur la même longueur d'onde. Alors que je commençais justement à le trouver de trop, Eli eut la bonne idée de me débarrasser de mon débardeur. C'est fou comme un si petit bout de tissu pouvait être dérangeant. Il nous fit aussi très vite retrouver une position plus confortable, m'offrant le contact tant recherché avec sa peau. Nous nous embrassions encore lorsque je sentis ses doigts s'activer sur mon short. Le bouton sauta et je m'attendis presque à voir le vêtement valser, mais il n'en fit rien. J'en fus...déçue, mais ne pris néanmoins pas d'initiative. Surtout qu'il était déjà occupé ailleurs, sa bouche couvrant mon corps de baiser et l'une de ses mains redessinant la courbe de ma poitrine. Ce foutu soutif allait vite devenir encombrant aussi.

De mon côté, je finis par me rendre enfin un peu utile dans l'entreprise. Réclamant son aide pour qu'il laisse les manches s'échapper, je lui ôtais sa chemise. Un bras enroulé autour de lui, je repris le contrôle de sa gorge. J'y déposais une pluie de baisers éphémères, mordillant légèrement sa peau de temps à autre. Ma main libre caressait son torse, suivant la ligne de ses abdominaux, et dessinait des arabesques autour de son nombril. Rapidement tout ça ne fut plus suffisant. Je me redressais lentement, le poussant en arrière de mes mains. A genoux, les yeux rivés sur son corps, j'hésitais un instant.

- Oh et puis merde... lâchais-je, essoufflée, en succombant à l'envie.

Mon regard suivit la traînée de poils noirs qui disparait sous son pantalon. Et mes phalanges suivirent, détachant sa ceinture et la retirant complètement avec la lame qu'elle soutenait.

Soudainement, et avec une certaine brutalité, je le poussais d'un coup de paume au plexus. Il tomba en arrière et je me sentis partir en avant. Je n'avais pas prévu ça, mais c'était bien aussi. Un brin hilare, je lui arrachais un baiser et me perchais sur ses cuisses pour défaire la fermeture éclaire de son bermudas. Je reculais progressivement en tirant les jambes du pantalon pour l'en débarrasser. Ensuite, je retournais m'installer sur son estomac, les mains reposant sur ses pectoraux.

- Et ensuite, monsieur l'Aigle ?

Je me sentais en feu. J'avais beau l'observer, en réelle attente d'un geste de sa part, j'ondulais déjà des hanches, connaissant inconsciemment la marche à suivre.

Cette fois, ce fût elle qui me poussa vers l’arrière, mais je l’entrainais avec moi dans ma chute parmi les coussins. Tout sourire, elle posa un baiser sur mes lèvres avant de me débarrasser de mon pantalon et de venir s’installer de manière à me chevaucher. Elle me demanda ce qui allait suivre, ondulant des hanches d’une façon qui me fit frissonner. Souriant face à son innocence pas si innocente que ça, je me redressais de façon à ce qu’elle se retrouve désormais assise à califourchon face à moi.

« Et ensuite, laisse parler ton imagination, c’est comme ça que ça marche. »

Illustrant mes paroles, je l’a fis doucement s’allonger pour couvrir son buste de baiser langoureux tout en laissant courir une main sur une de ses jambes. Lorsque je rencontrais le tissu de son bas, je la fis se cambrer d’une main agile afin de l’en libéré une bonne fois. Je remontais alors pour plonger mon regard dans le sien, un petit sourire aux lèvres, laissant mes doigts jouer sur le léger bout de tissu qui lui restait.