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| Sujet: I never asked to born. But I choose to die. [ Hedwige & Romane] Lun 16 Mai 2016 - 3:10 | |
| I know I promised you. But... Things are too hard. Année 41. ST1. Jour 8 POST RÉBELLION. Levé du soleil. Loin dans la forêt des dragons. Certaines promesses étaient faites pour apaisées les mourants. Tandis que d'autre étaient faites pour aider les vivants. Le pire était lorsqu'on donnait sa parole pour les deux.
Laisse les gens s'approcher de toi et laisse les t'aimer. Laisse toi le droit d'être heureux. Tu vivras pour nous deux. Interdit de te suicider ou te t'infliger la mort volontairement.
Trois promesses très simples à se remémorer. Et pourtant, bien qu'il sache parfaitement les mots exactes qui les avaient créées, même s'il se souvenait parfaitement du ton de son frère lorsque celui-ci les avait énumérées... Adrien ne pouvait se résoudre plus longtemps à les respecter. Il avait vraiment tenté de respecter ses promesses. Mais les avaient-il acceptées simplement pour apaiser son jumeau en train de mourir ou bien avait-il acquiescé parce qu'au fond de lui il savait qu'elles lui seraient nécessaires afin de continuer de vivre.
À vrai dire, Ad' avait vraiment tenté de les tenir. Il avait fuit, longtemps, il avait fuit ses souvenirs, son propre reflet et ses démons. Ses regrets avaient souvent prit le dessus, mais toujours, les mots d'Aaron avaient eu tôt fait de le remettre sur le droit chemin.
Mais pas cette fois. Cette fois... Les choses n'étaient certes pas bien différentes des autres fois, la seule chose qui changeait dans la situation actuelle était sa volonté. Le brun avait du mal à croire que son jumeau serait furieux de le revoir dans l'autre monde où il l'attendait très certainement. Bien sûr, serait-il contrarié voire même déçu, mais certainement heureux. Parce que jamais les deux frères n'avaient un jour imaginé qu'ils seraient séparé et de la plus finale, la plus fatale des façons. Et fatales pour les deux. Parce que si Adrien était celui qui avait continué de respirer, c'était sans doute lui le plus mort des deux. À traîner son corps vide, égayant son visage d'un sourire confiant et convaincant.
Oh, il avait eu quelques rares et éphémères moments de bonheur qui ne duraient jamais assez longtemps pour le convaincre que la vie méritait de continuer. Et entre Ruby qui piétinait son cœur et Ayana qui disparaissait comme le vent. Entre la solitude d'une enfance brutale et les révélations d'une famille pourtant bien existence... L'ancien avait eu du mal ces derniers temps.
Avoir du mal était une bien faible expression pour le profond gouffre dans lequel il s'enfonçait après avoir pourtant tenter de l'éviter durant bientôt plus de 10 ans.
Pourtant, le soir en rentrant de sa rencontre avec Ayana, il se sentait vidé. Il avait simplement prit une feuille et un crayon pour rédiger une courte lettre d'explication en prenant soigneusement soin de léguer ses quelques bien les plus précieux à ceux qui les méritaient.
Je ne prendrais pas la peine de vous racontez ma vie. Mais ça fait longtemps que je n'arrive plus à trouver le courage de continuer de vivre. Et malgré les quelques moments de paix et de joie auxquels j'ai eu droit, rien ne pourrait vraiment combler le vide que la mort d'Aaron à laisser. Mes plaies ne cicatrisent pas et moi je saigne mon énergie vitale. Je suis rendu à un point où je n'en ai plus. Je suis vraiment navré de vous mettre devant les faits accomplis, mais voilà. Les choses sont simples à comprendre. J'ai un jour promis à Aaron trois choses. Laisser les gens m'aimer, me laisser le droit d'être heureux et surtout ne pas intenter à ma vie de quelques manières que ce soit. Malheureusement, bien que j'ai rempli les deux premières promesses avec une conviction qui frôlait l'obsession, je me retrouve aujourd'hui devant mon incapacité de tenir la dernière. Je n'ai vraiment pas demandé à naître et je n'aurais surement pas accepté la proposition si j'avais su ce que ça donnerait. Mais, je me réserve au moins le droit de mourir. Et de mourir comme je le veux et quand je le veux. Parce que c'est vraiment tout ce qui me reste. Tout ceux qui ont éclairé un peu les jours les plus difficiles ont vraiment été un baume sur mon cœur. Et bien que je saches que je suis entouré d'une famille, d'amis. Je n'en reste pas moins l'être le plus misérable et le plus seul de cette planète. Comprenez moi bien, ce n'est pas vous que je souhaite quitter. Mais cette vie minable qui est la mienne. Je suis las de fuir mon propre reflet pour ne pas croiser le regard d'Aaron. Et bien que ce soit ce dernier qui m'ai forcé à enfoncer la lame dans son cœur, la culpabilité du ET SI, continue de me ronger les entrailles douloureusement. Mon cœur était déchiré entre deux femmes, l'une d'elle m'a douloureusement utilisé et brisé tandis que l'autre aurait pu être mon salut, mais bien entendu venant d'un autre clan, elle était inatteignable. N'en voulez pas à Ruby, elle n'est pas véritablement la cause de ma mort. Et ne blâmez pas Alistair qui à tenté de faire de son mieux. Hedwige, assure toi que mon corps repose avec celui d'Aaron. Vous me trouverez dans la forêt dans le secteur le plus éloigné, celui où les trappeurs ne vont presque jamais. J'ai à mon cou trois plaques d'identification accrochées sur une chaîne. Je n'ai pas d'enfant, donc je voudrais que tu en garde un avec mon nom et l'autre avec celui d'Aaron. Comme ça une partie de nous restera avec toi. Mais si tu pouvais donner le dernier tag à Ayana du clan des aigles, je pourrais reposer en paix.
Je n'ai rien d'autre à vous dire. Sinon que je suis navré.
Mes salutations à un monde qui n'était pas pour moi. Merci et tout mon amour et me sincères excuses pour ceux que je laisse en larmes.
Adrien.
Quelques larmes avaient laissé des formes rondes sur le papier qu'il coinça en dessous d'une tasse de thé terminée. Après avoir rédigé ses mots, il s'était lavé, changé et avait sorti la lame qui avait servie à mettre fin aux jours de son frère. Il y avait quelque chose de poétique dans le fait de mourir de la même arme et le brun y trouvait un accent mélodramatique qui convenait bien au moment. Surement, quelqu'un finirait surement par venir le voir et trouverait la lettre.
La nuit était déjà bien entamée quand il avait finalement atteint le cœur de la forêt. Aucun traqueurs n'avaient croisés sa route et il doutait que cela arriverait. L'herbe était presque moelleuse sous son corps appuyé sur un tronc solide. Il regarda les étoiles quelques instants au travers du feuillage et inspira profondément plusieurs fois.
- J'arrive Aaron. Désolé pour la trahison, mais les choses sont devenues trop lourde à porter.
Là où une grimace de douleur aurait du être, ce fût plutôt un profond soupir de soulagement qui s'éleva dans l'air frais. Il avait dû passer plusieurs heures à regarder les étoiles et réfléchir à sa vie finalement, puisque entre les feuilles la lumière naissante du matin pointait le bout de son nez. Ironique se dit-il, alors que la pointe de la lame ouvrait la peau en suivant la veine principale de son poignet. Il remonta jusqu'à la demie du bras et opéra de la même façon sur le deuxième. Ironique que la journée naisse alors que lui mourrait. Adrien appuya sa tête contre l'arbre qui le soutenait et continua de fixer le ciel. L'arme se posa à ses côtés tandis qu'il sortait sa chaîne de sous son t-shirt, tâchant le tissus de son sang. Le rouge lui paru magnifique sur la teinte de sa peau chaude. Il laissa ses bras retomber le long de son corps et soupira de nouveau. Les minutes continuèrent de couleur au même titre que ce qui le gardait autrefois en vie. Et finalement, le sommeil l'attrapa doucement dans une étreinte réconfortante. Un rire triste le secoua alors qu'une larme dégringolait sa joue.
C'était la fin.
Enfin.
Ses paupières se refermèrent sur le mordoré de ses iris et un autre soupire souleva sa poitrine alors que les larmes coulaient désormais librement sur son visage. Des larmes de soulagement. Parce que la délivrance arrivait et que s'il se concentrait il entendait presque son nom. Aaron devait sans doute l'appeler.
Et lui allait le rejoindre.
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