AccueilAccueil  TumblrTumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -17%
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS + Cellular ...
Voir le deal
249 €

Partagez
 

 Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Hedwige

Hedwige
DRAGONS DU NORDANCIEN


Messages : 1346
Crédits : Tag (avatar) & Grumpy Sid (sign').
UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Tumblr_inline_njqlioGl091syx5mx
ÂGE DU PERSONNAGE : 23 ans.
TÂCHE : Ancienne.

Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyMer 19 Aoû 2015 - 23:31



Jour 3, en début de soirée.

« Hed, c’est moi. Je sais que tu m’entends. Désolé de débarquer à l’improviste mais j’ai quelque chose à vous dire, à toi et à Adrien. Quelque chose que j’aurais dû vous révéler il y a longtemps. J’aimerais sincèrement que tu ailles le chercher et que tu me retrouves chez moi, à la tombée de la nuit. C’est très important. » Oui, elle l’avait entendu. La Dragonne ne lui avait pas ouvert la porte, elle l’avait laissé dehors, sur le paillasson mais elle était tout de même restée derrière pour l’écouter à travers les murs, affalée devant l’entrée, à noter chaque mot qu’il lui disait. Lui n’avait pas insisté et avait passé son annonce en restant à l’extérieur, avec l’espoir qu’elle soit bel et bien présente mais surtout, qu’elle se rendrait à son petit rendez-vous. Avec Adrien. Il tenait à ce qu’il soit également présent. Pourquoi ? Elle ne saurait le dire et les mots énigmatiques d’Alistair avaient grandement attisé sa curiosité. De plus, elle ne l’avait jamais entendu aussi pressant, aussi incertain de ses propres paroles. C’était à la fois surprenant et inquiétant. Son père doutait. Elle le sentait clairement. Il doutait de son choix et ne savait pas s’il avait bien fait de les convoquer tous les deux. Et ça, ce n’était pas dans ses habitudes. Ça n’avait rien de normal et d’habituel. Hélas, c’était déjà bien trop tard. Alors quand les pas de l’Ancien avaient commencé à s’éloigner, Hedwige avait pris sa décision. Soit. Une fois de plus, elle allait obéir à son père en allant chez lui. Mais selon ce qu’il voulait leur dire, elle ne serait pas nécessairement tendre avec son paternel. D’après elle, ce ne serait rien d’autre qu’un juste retour des choses. Hedwige aimait son père mais… Il y avait encore certaines choses qui lui restaient au travers de la gorge. Et la Dragonne le savait, elle ne pourrait pas garder ça pour elle éternellement. A un moment, ça sortirait et ça ferait sans doute très mal.

Pour l’heure, elle était allée se préparer. Le soir approchait à très grands pas et il fallait encore qu’elle passe chercher Adrien. En espérant qu’il ne soit pas occupé d’une quelconque et surtout, qu’elle ne doive pas l’attendre des heures avant d’aller voir Alistair. L’ancienne Fine-Lame avait encore ses principes de politesse malgré le temps qui passe. Or, Hedwige était quasiment certaine qu’un retard de leur part ne serait pas forcément très apprécié. C’est pour cela qu’une fois entièrement prête, l’ancienne Spécialiste avait fermé la porte son logement, non sans laisser un mot à Zack. Elle le prévenait qu’elle devait s’absenter pour des raisons familiales mais qu’elle devrait bientôt être de retour. Ainsi, il n’y avait normalement aucun raison pour qu’il s’inquiète. Puis, elle prit la direction de l’endroit où vivait Adrien. Sans se retourner. Sans se laisser tenter par le fait d’ignorer les mots de son père et de rester chez elle, bien tranquillement. Elle aurait pu le faire. Mais pas cette fois. Hed’ avait l’étrange sentiment qu’elle ne devait pas rater ce moment. Comme si ce dernier allait modifier sa vie de manière irréversible. Au final, elle ne se doutait pas qu’elle était encore bien loin du compte.

Avant que la Dragonne ne puisse s’en rendre compte, elle se trouvait déjà devant la porte de chez Adrien. Elle resta plantée là pendant quelques secondes, à se demander si elle ne faisait vraiment pas une boulette. Puis, elle secoua la tête, se donna une gifle mentale avant de se décider à toquer à la porte en donnant trois petits coups secs sur cette dernière. « Ad’ ? C’est moi, Hedwige ! J’espère que tu n’es pas trop occupé et que tu es présentable. Alistair nous attend, il est passé me voir ce midi et… Il aurait quelque chose d’important à nous dire. Je ne l’avais jamais entendu parler de cette manière... » Cela faisait déjà un moment qu’elle avait du mal à parler d’Alistair en utilisant le mot « papa »… Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir essayé à plusieurs reprises mais c’était plus fort qu’elle, Hed’ n’y pouvait rien et de toute évidence, elle n’était pas certaine de le vouloir. Elle attendit plusieurs minutes avant de prendre une nouvelle direction, accompagnée par l’ancien espion. Son cœur commençait à doucement battre la chamade. Elle ne l’admettait pas mais elle commençait à avoir peur du secret qui s’apprêtait à leur être révélé. Il ne devait pas être si minime pour mettre l’Ancien dans un tel état et c’était surtout ça qui l’inquiétait. Soupirant une dernière, elle fit la même démarche que pour Adrien, une fois devant la porte d’Alistair. Ce dernier vint leur ouvrir quelques secondes plus tard en les invitant à entrer. Ce que les deux Dragons firent sans attendre… « Je suis rassuré et tout de même content que vous ayez tous les deux accepté de venir… Asseyez-vous là. Mettez-vous à côté. Comme je l’ai dit à Hed’ tout à l’heure, il est temps, largement temps, que vous soyez au courant d’une chose… Croyez-le bien, je ne vous ai pas fait venir pour rien… » Hed’ poussa un soupir en allant s’assoir à l’endroit indiqué. De cette façon, elle et Adrien se trouvaient à côté, juste en face d’Alistair. Comme si une sorte de duel allait avoir lieu ici-même. Et ça, ça ne faisait que confirmer les craintes que l’ancienne Spécialiste avait nourries pendant tout l’après-midi.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité



Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 0:21


La journée avait eu ce genre de temps plaisant qui lui donnait un teint halé. Il avait fait le tour du territoire depuis le milieu de la nuit dernière et était finalement rentré, épuisé. C'était ce genre de sensation physique qu'il cherchait.

L'ancien avait beaucoup de mal à dormir depuis les derniers évènements. Quelque chose allait se passer et ce pressentiment lui tordait les entrailles, se rappelant à lui à chaque minutes de pause que l'Ancien prenait. Son thé était en train de refroidir sur la table et il s'était allongé pour dessiner quelques traits de ce qu'il se rappelait des description de sa mère. Sans pour autant être capable de savoir à quoi elle avait vraiment ressembler.

Le brun avait finit par s'endormir, le nez a demi dans son cahier et son crayon avait roulé sur le sol presque silencieusement. Son breuvage avait largement eu le temps de refroidir et c'est les coups secs sur sa porte qui le firent sursauté.

Combien de temps avait-il dormi ? Quel jour était-on ? Qui était à la porte ? Confus et titubant légèrement, parce qu'encore endormi, il se dirigea vers la porte qu'il ouvrit en entendant le début de phrase d'une voix connue.

- Hed' ? Y'a quelque chose de grave qui est arrivé ?

Il termina sa phrase en baillant largement, une main devant les lèvres. Le ton sérieux de sa soeur le réveilla aussi efficacement que de l'eau glacial en plein gueule et il se frotta le visage.

- Ouais ok je viens, laisses moi le temps de me changer j'arrive. Entre, reste pas dehors.

Adrien se changea rapidement et enfila la chaine d'Aaron rester sur le lit avant de lui faire signe qu'il la suivait jusque chez Alistair. Si la blonde et son paternel avaient du mal depuis quelque temps, ce n'était pas le cas entre le plus vieux et lui. Simplement, il évitait de se mêler de cette dispute ayant compris depuis longtemps qu'il valait toujours mieux rester impartial avec ces deux-là. Certes, en découvrant la dispute au retour d'une vadrouille de plusieurs jours, il avait accepter de bien aller voir la plus jeune pour lui parler, mais en vain, alors il se contentait d'aller voir son père adoptif pour lui donner des nouvelles d'Hedwige.

Mais alors que le chemin se faisait en silence, Ad' continuait de se demander ce que le plus vieux voulait bien leur annoncer. Ça faisait... Une éternité que les deux n'avaient pas été contactés chez leur paternel en même temps. Le brun se frotta de nouveau le visage avant de s'arrêter derrière sa cadette devant la porte d'Alistair. Cette rencontre ne l'angoissait pas plus que ça, n'ayant pas entendu lui-même le temps de voir de leur ainé.

Ce ne fût que quand il l'entendit, qu'il vit son visage, que l'ancien espion comprit que quelque chose n'allait pas. Il fixa son père adoptif d'un air inquiet et s'installa à côté d'Hed' en gardant le silence. Puis croisa les main en se penchant vers l'avant pour s'appuyer sur ses genoux.

- Papa ?

Cette question comportait tout les doutes d'Ad'. Quelque chose allait encore changer. C'était sans doute ça, ce pressentiment qui ne le quittait plus. Alors, lui, il restait là à attendre.

Alistair fixa ses enfants en silence encore quelques minutes, cherchant ses mots. Ce qui allait suivre... Causerait sans nul doutes, beaucoup de réactions. Il savait qu'Hedwige serait furieuse... Mais Adrien ? Lui qui était si imprévisible et versatile dans ses humeurs...

Seul la vérité pourrait répondre à ses doutes.
Revenir en haut Aller en bas
Hedwige

Hedwige
DRAGONS DU NORDANCIEN


Messages : 1346
Crédits : Tag (avatar) & Grumpy Sid (sign').
UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Tumblr_inline_njqlioGl091syx5mx
ÂGE DU PERSONNAGE : 23 ans.
TÂCHE : Ancienne.

Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 1:46

Hedwige n’avait pas répondu à Adrien quand ce dernier lui avait demandé s’il y avait quelque chose de grave. Elle ignorait plus ou moins la réponse et elle ne voulait pas le mettre sur une fausse piste. De toute façon, ils allaient rapidement obtenir des réponses à leurs questions. Etre chez Alistair la stressait particulièrement. Cet endroit lui rappelait beaucoup trop de souvenirs et ils n’étaient pas forcément tous très agréables. La pièce était relativement soft et sobre. Un canapé dans lequel étaient assis Hed’ et Adrien, côte à côte. Un fauteuil dans lequel trônait Alistair juste en face. Et entre les deux, une table basse en bois poli. Un ameublement simple et austère qui correspondait parfaitement au caractère de l’ancienne Fine-Lame. Même pas quelque chose à boire pour tenter de détendre l’atmosphère. Mais au fond, ça n’avait rien de surprenant. C’est ce qu’Hedwige avait souvent reproché à son père. Il ne s’autorisait que très rarement des folies et quand il le faisait, c’est principalement en compagnie de Milo et parfois de Martin. Elle, sa propre fille, ne se souvenait pas d’avoir déjà fait quelque chose de réellement ludique avec son paternel. Et pour ça, elle lui en voulait beaucoup. Et Hed’ était certaine que leur relation n’allait pas aller en s’arrangeant avec ce qu’il s’apprêtait à leur révéler. Elle attendait qu’il parle à nouveau, le regard dur et froid de celle qui reprochait des tas de choses. L’Ancienne se tenait prête à se lever et à partir à la moindre occasion. L’interrogation d’Adrien, ce simple mot qu’il avait prononcé… Avait suffi à faire soupire Alistair. Il avait baissé la tête. Cherchant ses mots pour communiquer correctement et sans trop de dégâts ce qu’il voulait dire. Il se doutait bien qu’il allait se mettre sa fille à dos, une fois de plus. Mais dans un sens, il n’avait pas le choix. C’était nécessaire. Il se frotta alors son visage avec le plat de ses mains en se disant qu’il aurait dû écouter son frère. il aurait dû écouter Milo et tout leur bien plus tôt. Mais il avait encore et encore repoussé l’échéance parce que quelque part, il redoutait cette conversation. Et maintenant qu’il y était, il n’avait plus le choix, il devait impérativement se lancer.

Le plus vieux des trois finit par relever la tête, les fixant encore quelques minutes sans rien dire. Se lancer était bien plus compliqué et rude que ce qu’il avait pensé au départ. Il finit par croiser le regard de sa fille qui elle aussi soupira une nouvelle fois en rompant le contact visuel. L’attente lui était insupportable. A elle. A lui. A tous les trois. « Bon, tu le craches ton putain de morceau ?! Cesse de nous faire poireauter inutilement. Si tu ne te sentais pas capable de nous dire ce que tu veux, il ne fallait pas nous déranger. » Ce fut comme une sorte d’électrochoc pour Alistair. Elle avait raison. Il ne devait pas les laisser penser qu’il les avait dérangés pour rien. Surtout qu’il le leur avait bien précisé. Il avait une réelle raison pour les avoir convoqué tous les deux ici, en même temps. L’aîné se racla la gorge et finit par reprendre la parole. « Tu as raison. Vous auriez sûrement bien mieux à faire. » Il mit la paume de ses mains l’une contre l’autre et posa ses coudes sur ses genoux pour se pencher vers l’avant. Une dernière grande inspiration et il se lança sans penser aux conséquences. « Oui Ad… Papa. Je suis ton père. Ton vrai père, je veux dire. C’est mon sang qui coule dans tes veines et pas celui de Sacha. Le mien aussi qui coulait dans celles d’Aaron… Comme c’est encore celui-là qui coule dans celles d’Hedwige. Tous les deux, vous vous êtes toujours considérés comme des frères et sœurs mais en réalité, vous l’êtes. Des demis, certes, mais je crois que ça n’a pas une grande importance pour vous deux. Je sais que j’aurais dû vous le dire avant. Mais je ne suis pas non plus parfait… » Hed’ serra les poings et son regard se fit encore plus noir. Comment avait-il osé attendre qu’ils soient tous les deux à la retraite pour leur annoncer ça ? Pourquoi toutes ces années en conservant le silence ? Elle ne comprenait pas. Tout ce qu’elle savait, c’est que ça faisait une raison supplémentaire pour qu’elle en veuille encore à son père. A leur père. De sang. Ces mots raisonnaient dans la tête de la Dragonne comme une litanie. L’ancienne parvint à se retenir en frappant du point sur la table basse. « Tu te fous de nous ? Et t’as attendu tout ce temps pour nous le dire ? Parfois, j’aimerais bien être comme ceux que tu impressionnes parce qu’ils ne te connaissent pas et n’ont connaissance que de tes exploits. Tu en as d’autres, des nouvelles de dernières minutes, à nous annoncer ? Vas-y lâche-toi, on n’en a pas encore assez pris dans la tête ! », lui lança-t-elle, au bord de sortir en claquant la porte derrière elle. Il en faudrait énormément pour qu’il remonte dans son estime. Pour qu’il redevienne le père qu’il était pour elle. Au tout début. Il y a de cela bien longtemps. Peut-être un peu trop, d’ailleurs.


Dernière édition par Hedwige le Ven 21 Aoû 2015 - 3:04, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité



Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 2:34



Le silence ne l'avait jamais mit mal à l'aise, ce n'est pas ce qu'il appréciait le plus, parce que c'était dans ce genre de moment que ses pensées devenaient incontrôlable, mais ce n'était que du silence, le bruit était dans sa tête.

Il fixa Alistair sans bouger de sa position pencher vers l'avant. Il sentait avec l'attitude et la tension général qu'il aurait besoin d'un bon appuie pour se prendre les mots qui arrivaient.

Adrien avait peur.

Peur de ce que ça pourrait changer dans sa vie. Assez de perturbations. Assez d'émotions. Assez... Assez de tout. À son tour il se frotta le visage de ses paumes dans le même geste inconsciemment appris d'Alistair en écoutant sa sœur parler. Pour une fois, l'ancien avait envie de lui dire de se taire. Il savait qu'avouer quelque chose avait souvent des ampleurs disproportionnées. Il fallait que ce soit quelque chose comme un secret. Parce que sinon le plus vieux n'aurait pas ce genre d'attitude. Non... Et c'est bien ce qui lui faisait peur.

Alistair fuyait son regard.

Le brun fronça les sourcils en le regardant avec insistance, dans une vaine tentative de l'encourager. Mais celui-ci l'ignorait. Ses doigts se croisèrent lorsqu'il entendit son surnom.

Il figea. Le temps figea. L'air dans ses poumons figea. Adrien battit des paupières plusieurs fois, toujours muet. Alistair savait que sa fille lui hurlerait dessus, mais Ad' ? Il posa son regard sur lui avec une certaine angoisse. Le plus vieux de ses enfants semblaient étrangement dépourvu d'expression facile et de mots. Mais il pouvait clairement voir les pensées défilées à toute allure dans les yeux de son fils.

L'ancien espion continua de regarder son...père en silence. Hedwige venait d'exploser en frappant brutalement la table basse, la faisant trembler. Lorsque la blonde eu terminé son éclat, Adrien inspira ne s'étant pas rendu compte qu'il avait retenu son souffle.

- Pardon ?

Sa voix était rauque et son corps s'était tendu. La vérité, il l'avait crainte. Et il avait eu raison. Le Dragon continua de regarder fixement Alistair cherchant une trace de plaisanterie dans son regard. Mais rien.

Nada

- Je suis ton père.
- J'ai compris. Je ne suis pas sourd.

Les deux hommes se fixaient, de nouveau silencieux. Si l'un était inconfortable du manque de réaction, l'autre se trouvait prit dans un beau bordel de sentiments contradictoires.

- Depuis quand ?
- Depuis que ta mère m'a dit qu'elle était enceinte.
- Comment ?
- Un coup d'un soir, Calypso n'allait pas très bien, mais ta mère était toujours d'un optimisme charmant. Je me suis toujours bien entendu avec elle... Je n'ai jamais cru que...
- Que nous naîtrions. Que tu aurais des jumeaux. Que moi et Aaron nous survivrions à la naissance.

Alistair savait que son fils avait besoin de réponses, il avait toujours été comme ça. Pour accepter quelque choses, il avait besoin de comprendre. Même si les questions ne l'enchantait pas... Elles devaient trouver leur réponses. Il aurait du écouter Milo, le plus vieux le savait bien... Mais la réaction de ses enfants étaient quelque chose d'assez terrifiant... Il n'avait pas voulu les perdre. Mais à attendre de la sorte, peut-être que c'est justement ce qui arriverait. Adrien ne semblait pas décidé à ajouter quelque chose et ses sourcils froncés et sa mâchoire serrée lui indiquait qu'il analysait la situation. Quelque autres minutes passèrent.

- Pourquoi ? Tu n'as rien dis ? Tu n'es pas venu nous chercher plus tôt ? Pourquoi tu n'as rien dis ? Est-ce que tu es conscient de ce qu'implique ton mensonge ?
- Je... Un lourd soupir lui échappa alors qu'il se frottait de nouveau le visage.- Je ne savais pas comment le faire. Sacha... Sacha croyait sincèrement que c'était lui le père. Je sais que j'aurais du venir plus tôt. Que j'aurais du venir vous chercher.

Ce fût à la mention du nom de son ''père'', de cet homme qu'il avait haït toute sa vie, que le brun eu une réaction en se redressant brusquement ses mains s'abattant aussi brutalement que ceux de sa sœur sur la table basse. Il se pencha sur le meuble pour regarder le plus vieux dans les yeux. Sa voix se fit basse et la colère froide y vibrait clairement.

- Là, tu te fous le doigt dans l’œil, voir les cinq et jusqu'à la jointure. Sacha nous détestait. Profondément. Il savait que nous n'étions pas de lui. Il nous haïssait parce que ma mère est morte à cause de nous. Tu avais peur ? Peur de quoi ? Est-ce que tu sais ce que c'est la peur ? Moi je la connais, je sais ce que ça fait que d'avoir peur de se manger un autre coup de bâton dans la gueule parce qu'il a trop bu. Je sais ce que c'est la peur quand celui qui doit te protéger, te menace de te tuer avec le plus grand sérieux du monde. Je sais quel est le sentiment de frayeur tu peux avoir quand ton frère jumeau l'autre partie de toi perd connaissance parce que les coups de poings étaient trop nombreux et trop forts pour son corps d'enfant. Je sais quelle chienne tu as quand il essaye de vous tuer en vous privant de nourriture. Je sais ce que c'est que d'avoir peur de ne pas savoir si tu vas être en vie demain.

Chacun de ses mots étaient dit avec une hargne pure. Il se pencha un peu plus avant de continuer. Ni Alistair, ni Hedwige ne l'interrompirent. Adrien n'était pas homme colérique et de le voir dans un tel état de haine semblait irréaliste.

- Tu ne connais pas la peur papa. Tu ne sais pas ce que c'est quand celui qui doit te protéger essaie de tuer ton autre moitié. Tu ne connais pas la terreur de se retrouver seul à 14 ans dans des ruines infestées. Tu ne connais vraiment pas la peur de devoir tuer ta famille. Tu ne sais pas ce que c'est que d'assassiner celui que tu crois être ton géniteur pour protéger ton frère. Oh et tu ne connais surtout pas la peur que tu ressens quand tu dois toi-même le tuer parce que sinon ce sera les cannibales qui le feront. Non papa. Tu ne connais pas la peur.

Et l'ancien espion resta là, à quelque centimètres du visage de son véritable paternel avant d'ajouter, son corps de plus en plus tendu par la colère.

- Alors ne vient pas me dire que tu as eu peur. Si tu avais eu un tant soit peu de couilles tu serais venu nous chercher. Si tu avais eu ses couilles et cette dignité dont tu es si fier, Aaron ne serait pas mort. Et moi je ne serais pas seul.

Il avait envie de hurler. Mais c'était des larmes de rage qui coulaient sur ses joues. Les traitresses avaient franchi la barrière de ses paupières sans sa permission. Ce n'était pas juste. Si seulement... Aaron serait toujours là. Et lui aurait eu peut-être un peu plus de chance. Il en voulait à Alistair.

- Qui d'autre est au courant ?

Adrien avait besoin de savoir. Il aurait voulu hurler par la tête du plus vieux, voir le frapper. Mais ses muscles étaient crispés. Et sa mâchoire douloureuse d'être ainsi serrée. Certes, il était encore en vie. Mais à quel prix ? Le Dragon n'avait jamais été aussi furieux de toute sa vie. Excepté le soir où Sacha avait tenté de les tuer. Mais il se demandait si aujourd'hui ce n'était pas pire. Puisque aujourd'hui, Ad' avait les regrets et avait déjà perdu ce qui comptait.
Revenir en haut Aller en bas
Hedwige

Hedwige
DRAGONS DU NORDANCIEN


Messages : 1346
Crédits : Tag (avatar) & Grumpy Sid (sign').
UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Tumblr_inline_njqlioGl091syx5mx
ÂGE DU PERSONNAGE : 23 ans.
TÂCHE : Ancienne.

Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 4:05

Dans ses souvenirs les plus lointains, Hedwige n’avait rien ressenti d’aussi intense. Son cœur battait la chamade, son ventre se serrait quand elle respirait tout comme ses muscles qui se contractaient sans cesse. Sa réaction était prévisible. Elle avait engueulé son père. Lui avait balancé ses quatre vérités à la figure. Une fois de plus. Mais elle surchauffait. Elle n’en pouvait plus. Il ne s’agissait pas que d’elle. Il s’agissait d’Adrien. De son frère. Et aussi d’Aaron. Un autre qui aurait dû être son frère. Un autre qu’Alistair avait les capacités nécessaires pour sauver. Un autre pour qui il n’avait pourtant rien fait. Un autre. Qui était mort. Parce que si Alistair était fort, il lui manquait pourtant une vertu essentielle dans certaines situations. Le courage. Le courage d’aller récupérer ses enfants. Hed’ aurait pu ne pas vivre seule. Elle aurait pu connaître les joies et les pleurs d’une enfance avec ceux qui auraient toujours dû être ses frères. Mais Alistair, ce couard dissimulé, l’avait privée d’une partie d’une enfance paisible et heureuse. Elle avait espéré combler ce manque par l’amour paternel mais même ça, il n’avait pas été capable de lui en fournir. Heureusement qu’il y avait toujours eu Milo. Ce Tireur d’Elite chevronné qui, plusieurs fois, était venu au chevet de la Dragonne lorsqu’elle était petite. Pour lui chanter des berceuses. Et ainsi, ses rêves étaient plus doux. Plus apaisants. C’était son instant de répit avant un retour brutal à la réalité. A cette réalité. A Alistair. Et à ses entraînements. Les pensées d’Hedwige s’emmêlaient. Un véritable tumulte qu’elle gérait avec peine. Ce qui la faisait tenir, c’était la conversation entre Adrien et Alistair. Et là, elle comprenait qu’en réalité, il n’avait jamais été particulièrement désiré. Un coup d’un soir. Avec Calypso, la mère d’Adrien. Il l’avait clairement expliqué. Son excuse ? Sacha. Il se cachait derrière le fait qu’il pensait que Sacha croirait être le père. Mais un père, ça ne maltraitait pas son enfant à ce point. C’était impensable pour n’importe qui de censé. Et Adrien relâcha alors toute la pression qui devait le comprimer. Il fit absolument tout sortir. Son histoire. Ce qu’était devenu Aaron. Ce qu’il avait espéré. Ce qu’il avait rêvé. Les deux anciens l’avaient écouté jusqu’au bout. Hedwige l’avait laissé s’exprimer puis, elle ne put se tenir plus longtemps. Dans un geste lent et amical, elle s’était levée à son tour et avait pris son frère dans ses bras. Sans le forcer à se rassoir. C’était bien inutile. Elle lui faisait un câlin. Un câlin qu’elle voulait le plus rassurant et le plus apaisant possible. Un geste qu’il aurait dû recevoir il y a bien longtemps. Elle le laissa parler encore. Exprimer son ressenti. Sa colère. Puis, elle approcha ses lèvres de son oreille pour y glisser quelques mots qu’elle voulait faire paraître comme ceux de la petite sœur qu’elle avait toujours été. « Tu n’auras plus jamais peur. Tu ne seras plus jamais seul. Je veillerai sur toi. Je ne te laisserai jamais tomber. Et je jure sur mon honneur que je tuerai quiconque te blessera, peu importe la manière. » Et elle l’avait lâché, pour reporter son attention sur leur paternel. Elle non plus n’en avait pas fini avec lui.

En attendant, Alistair était loin d’être fier. Il s’était évidemment attendu à des réactions violentes mais peut-être pas à ce point. Chaque mot qui lui était adressé lui faisait l’effet perçant d’un poignard planté en pleine poitrine. Mais il ne disait rien. Il encaissait en restant muet. Parce qu’il se savait en tort. Parce qu’il savait qu’il avait eu le pouvoir de changer les choses. Le grade, l’influence, la force, le respect, la crainte. Tout ça, il peut encore s’en servir aujourd’hui. Tout comme il pouvait en user hier. Et comme il pourra encore le faire demain. Mais c’était déjà trop tard. Parce que Sacha avait déjà commis l’irréparable. Non, Alistair ne connait pas la peur. Il connait les regrets. Les puissants regrets. Ceux qui vous poursuivent toute votre vie et qui vous rappelle sans cesse que ce jour-là, vous n’avez été rien d’autre qu’un lâche. Un lâche incapable d’assumer les enfants qu’il avait fait naître. Et là, votre image parfaite et intouchable de héros et élite du clan en prend un sacré coup. Il en a conscience. Mais il ne bronche pas. Etonnamment, il accepte les critiques et fait entièrement face à Adrien. Lui aussi, il le laisse parler sans le couper. Il attend patiemment et quand le moment vint, il répond. « Je n’ai jamais connu la peur, c’est sans doute vrai… Je n’ai jamais connu ces violences, c’est vrai aussi. Je pensais que ça se passait assez bien. Sinon, je n’aurais pas laissé Sacha commettre tous ces actes. Oui j’ai merdé. Oui, je pense qu’on peut dire qu’Aaron est mort en partie à cause de moi. Et inévitablement, ce sont des choses qui me hanteront pendant le restant de mes jours. Je n’ai pas les mots pour répondre à tout ce que tu me dis. Je ne comprendrai même probablement jamais toute la souffrance que tu as pu endurer. Mais je peux encaisser maintenant. Si tu as d’autres choses à me dire. Vas-y. Exprime-toi et j’écouterai. Je prendrai toute ta douleur dans la face. Toutes ces années où tu as souffert, je peux les recevoir d’un coup. Je peux avoir mal pour toi. Ça ne me fait pas peur. » Il ne pouvait rien faire d’autre, de toute façon. Alistair ne fut pas surpris par sa question. Elle était légitime. Il avait le droit de savoir. Mais comme il devait sans douter, peu de personnes pouvaient dire qu’elles savaient avant cette soirée-là. « Milo. » Un prénom qui n’était inconnu pour aucune des personnes présentes ici à ce moment-là. La réponse n’étonnait pas Hedwige. Milo était comme un frère pour Alistair et savoir qu’il lui confiait ce type d’information, ce n’était pas vraiment surprenant. « C’est le seul à être au courant. Du moins, c’était le seul à l’être jusqu’à maintenant. »

Evidemment. Hedwige passa de l’autre côté de la table et alla s’assoir sur cette dernière, juste en face de son père, à quelques centimètres seulement. Adrien se trouvait également tout prêt d’elle. « Tu sais que… Malgré le peu d’affection que tu me portes depuis la mort de maman, j’avais toujours conservé un certain respect pour toi. Je pensais que tu avais toujours été au moins honnête, à défaut de savoir exprimer tes sentiments. Je suis aujourd’hui triste de constater que je m’étais trompée. Tu nous as privés d’une enfance qui aurait pu être bien plus heureuse. Pour moi, pour Adrien et… Pour Aaron. Sans doute le plus malchanceux dans l’histoire. » Alistair soupira. Il ne savait plus comment faire face ou tenir tête à ses deux enfants simultanément. Leur colère était tout à fait compréhensible et légitime. Pour tous les deux. Mais pour la première fois de sa vie, il se sentait dépassé. L’ancien trouvait ce sentiment étrange. Il avait énormément de mal à en capter toutes les subtilités et ça pouvait l’empêcher de répondre correctement ou du moins, comme il le voulait. Toutefois, il essayait. Parce que quoi qu’il en dise, il leur devait bien ça. « J’ai conscience d’avoir changé après la mort d’Hannah, ta mère. Et sans Milo, je me serais sans doute effondré bien que la question ne soit pas là… J’ai raté énormément de choses au final. Avec tout le monde. Mais je… » Je vous ai toujours aimés, tous les deux. Voilà ce qu’il aurait tant aimé prononcé sans pour autant y parvenir. Au fond, l’inverse aurait été surprenant voire même inexplicable. Alistair n’avait jamais été un monstre de sentiments. Il n’avait jamais été très démonstratif. Et ça, ça n’était un secret pour personne.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité



Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 5:05


Il avait mal.

Tellement mal.

Parler d'Aaron n'avait jamais eu du bon depuis sa mort. Ça remontait des souvenirs trop douloureux pour qu'il puisse le supporter. Il voyait encore le sang de son jumeau sur ses mains.

Il se sentait vide.

Incomplet.

Et depuis longtemps. Et par la faute de la lâcheté d'Alistair. Alistair qui lui parlait de regrets. Cet enculé. Autant il aimait et respectait l'homme, autant il aurait voulu l'étranglé de ses propres mains, comme il avait fait avec Sacha. Pour le salir de ce sang qui avait recouvert ses doigts et ses paumes quand il avait poignardé son frère. Il voulait le souiller comme son âme l'était, Adrien voulait lui mettre sur les épaules ce poids qui comprimait sa poitrine depuis 10 ans. C'était long 10 ans. 10 ans à fuir son propre reflet, ses propres souvenirs.

Les mots d'Hed l'apaisèrent un peu. Cette chaleur inhabituelle pour lui, cette tendresse qui lui avait cruellement manquée mit un baume sur son cœur à vif. Le Dragon avait l'impression qu'on venait de nouveau de lui arracher cette autre partie de lui-même. Il n'aimait pas évoquer le passé, ni ce fameux soir pour cette raison. Parce que tout de suite, il perdait ce contrôle de lui dont il était si fier. Mais alors qu'il était de nouveau capable de respirer, sa colère explosa pour de bon après la conversation entre la blonde et leur père. Il traversa la distance qui le séparait de son paternel et posa ses deux mains brutalement sur les accoudoirs du fauteuil. Il ne se contenait plus. Et toute son venin se déversa.

- TE HANTER ? TU TE FOU DE MAL GUEULE LÀ PAS VRAI ? TU VEUX SAVOIR CE QUI ME HANTE MOI DEPUIS 10 ANS ? C'EST LE CRI DE DOULEUR DE MON FRÈRE. SON SANG SUR MES MAINS, PARCE QUE C'EST MOI QUI AI DU LE POIGNARDER. C'EST MOI QUI ÉTAIT ENCORE LÀ À REGARDER LA VIE LE QUITTER. TU PARLE DE REGRETS, TU PARLES D'ERREUR. AARON N'ÉTAIT PAS UNE PUTAIN D'ERREUR ALISTAIR. AARON C'ÉTAIT UNE AUTRE PARTIE DE MOI. TU NE PEUX PAS PARLER DE REGRET JE TE L'INTERDIT. MOI J'AI DES REGRETS, MOI JE SUIS HANTÉ. C'EST MOI QUI À DU PROMETTRE DE CONTINUER DE VIVRE POUR NOUS DEUX ALORS QUE TOUT CE QUE JE VOULAIS FAIRE C'ÉTAIT CREVER. ÇA TU NE PEUX PAS IMAGINER JE TE L'ACCORDE CE QUE ÇA FAIT QUE DE NE PAS POUVOIR FUIR SON REFLET OU SON ESPRIT. ALORS NE ME PARLE PAS DE HANTISE, PARCE QUE C'EST MOI QUI TOUT LES SOIRS REVOIT SON VISAGE CRISPÉ PAR LA DOULEUR, C'EST MOI QUI SENT LE DÉCHIREMENT DE LA PEAU PAR LA LAME, C'EST MOI QUI VOIT LE SANG TÂCHÉ SES LÈVRES, C'EST MOI QUI ENTEND SA VOIX À TOUTES LES PUTAINS DE NUIT. C'EST MOI QUI CROIT LE VOIR À CHAQUE DÉTOURS, CHAQUE COINS DE RUE. C'EST MOI QUI ENTENDS ENCORE CES PUTAINS DE CANNIBALES S'APPROCHER POUR LE BOUFFER. TOUT ÇA PARCE QUE JE N'ARRIVAIS PAS À LE TIRER. C'EST MOI QUI SUBIT ALORS NE VIENT PAS ME DIRE QUE TU ES PRÊT À PRENDRE MA DOULEUR EN PLEINE GUEULE SINON TU L'AURAIS FAIT PLUS TÔT. CA FAIT 24 ANS QUE TU ES SUPPOSÉ LE FAIRE. MERCI DE M'ANNONCER QUE J'ÉTAIS PAS DÉSIRÉ ET QUE LA MORT D'AARON EST UNE PUTAIN D'ERREUR DE PARCOURS. TU NE PEUX PAS AVOIR MAL POUR MOI ALISTAIR, PARCE QUE TU NE SAIS PAS CE QUE C'EST QUE D'AVOIR L'ÂME DÉCHIRÉE EN MORCEAU SANGUINOLENTS. TU NE PEUX MÊME PAS AVOIR UNE SEULE ONCE DE CE QUE C'EST QUE LA SOLITUDE QUI TE RONGE DE L'INTÉRIEUR. TOUTES CES ANNÉES OÙ TU AURAIS PU NOUS SAUVER, AARON SERAIT ENCORE LÀ AVEC MOI. IL SERAIT ENCORE EN VIE. ET JE N'AURAIS PAS BESOIN D'ERRER, ABRUTI PAR LA DOULEUR.

Non. Jamais. Jamais le brun n'avait été aussi furieux de toute sa vie. Non seulement, Alistair continuait de le fixer calmement, mais en plus il lui annonçait que c'était en partie sa faute ? Les choses ne pouvaient pas en rester là. Il était en train de devenir fou... Et pourquoi ? Pour qui ? Pour un homme qui n'avait pas eu les couilles suffisantes pour venir l'arracher au griffes d'un connard.

- ET LA MORT D'AARON N'EST PAS EN PARTIE DE TA FAUTE. C'EST LA TIENNE, PRENDS-EN LA RESPONSABILITÉ. ASSUMES TES SALOPERIES DE TORDS. T'AVAIS QU'À VENIR NOUS CHERCHER. MAIS NON. ÇA AURAIT PAS ÉTÉ PROFITABLE POUR TA PUTAIN D'IMAGE. TU NE SAIS PAS AIMÉ. SINON TU N'AURAIS PAS AGIS DE LA SORTE.

La main de Hed' le calma presque instantanément. C'est vrai. Il n'était plus seul. Du moins plus autant. Sa poitrine se soulevait à un rythme saccadé alors qu'il se redressait. L'ancien espion ne repoussa pas la main légère et douce de sa cadette sur son avant-bras. Elle le ramenait et l'ancrait dans une réalité.

Une réalité particulièrement douloureuse.

Mais, il ne devait pas s'effondrer. Pas maintenant. Non. Le froid qui avait élu domicile dans son cœur depuis la mort de son jumeau s’étendit dans tout son corps et il se sentit engourdi. Le calme revint rapidement dans son esprit. Enfin ce n'était pas tout à fait du calme. C'était plutôt une colère sourde, tranquille et froide. Quelque chose de bien plus puissant que les cris, de bien plus dangereux que les poings.

- Si tu ne voulais pas de nous, t'avais qu'à pas baiser ma mère. Si tu ne voulais pas de moi t'avais qu'à pas venir me chercher à l'hôpital. Pourquoi est-ce que Milo n'a rien dit ?

Alistair était abasourdi par la réaction de son fils. Il fallait dire qu'Adrien n'était pas aussi explosif qu'Hedwige et arrivait toujours à se contrôler. Mais les mots.... Les mots que lui avait craché Adrien avait quelque chose de... Douloureux. Et même son cœur se serra. L'enfer d'Ad ne pouvait pas être si atroce, si ?

- Je lui ai fais promettre de ne rien dire. Mais il tentait de me pousser à vous l'avouer.

Un rire sarcastique qui s'apparentait plus à une expiration brusque de dégout échappa à l'Ancien espion qui le fixa froidement. Il aurait quelque mots à dire à Milo.

- Tu ne vaux pas mieux que ce lâche de Sacha. Donne moi une seule raison. Une seule putain de bonne raison pour que je ne décide pas de t'exclure définitivement de ma vie. J'ai déjà été orphelin un fois. La deuxième ne me dérange pas plus.

Et il faudrait qu'elle soit très bonne. Parce que si Adrien était du genre à pardonner, quand il excluait quelqu'un de sa vie, tout le monde savait que c'était sans retour. Et ça Alistair le savait TRÈS bien. Et pour une des rares fois dans sa vie, il ressentit la peur. Celle de perdre ses deux enfants. Car, nul doute que Hed suivrait Ad dans son mouvement de le renier. Il fallait qu'il trouve et vite.

Car, devant lui se dressait ses deux enfants, unis et surtout furieux. Et il savait qu'il allait les perdre s'il ne faisait rien.
Revenir en haut Aller en bas
Hedwige

Hedwige
DRAGONS DU NORDANCIEN


Messages : 1346
Crédits : Tag (avatar) & Grumpy Sid (sign').
UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Tumblr_inline_njqlioGl091syx5mx
ÂGE DU PERSONNAGE : 23 ans.
TÂCHE : Ancienne.

Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyVen 21 Aoû 2015 - 2:44

La réaction d’Adrien fut bien plus que foudroyante. Et comme il avait dit qu’il le ferait, Alistair l’avait écouté parler sans broncher, il avait encaissé le moindre de ses mots. Il avait voulu comprendre la douleur d’Adrien, voir ce qu’il avait enduré. Parce que c’était la seule chose qu’il avait trouvé à faire. La seule chose potable, selon lui. Alistair était une sorte de monstre, voire même de légende, en apparence. Il était craint, respecté, peut-être admiré et ses capacités de combat étaient bien plus que reconnues au sein du clan. Mais au niveau des sentiments, c’est l’échec complet. Un véritable nul. Un zéro pointé. Pourtant, il a le cœur sur la main avec ceux qui appartiennent à sa famille mais hélas, il ne sait pas et n’a jamais su comment le démontrer correctement. Tout comme il avait rarement sur trouver ses mots dans des moments comme ceux-là. Même Milo n’avait rien pu y changer. Mais malgré son âge, il essayait encore de faire des efforts bien que ces derniers ne soient pas très concluants, au final.

Il écoutait son fils déverser sa rage et la colère qu’il avait sans doute gardé en lui pendant trop longtemps. Et dans la plupart de ses paroles déversées avec hargne, il avait raison. Adrien avait raison. Sur tous les points. Ses enfants n’étaient pas des erreurs. Alistair n’avait jamais vu les siens de cette façon. Mais il ne dit rien. Il avait simplement continué à fixer calmement Adrien sans rien dire. Extérieurement. Intérieurement, c’était encore quelque chose de différent. Il ne saurait trop l’expliquer mais de toute évidence, il n’avait jamais ressenti de telles sensations. C’était bizarre. Et Adrien aurait même peut-être pu aller encore plus loin… Si Hedwige n’avait pas doucement mais fermement posé sa main sur l’avant-bras de son frère. Oui leur père avait merdé. Mais elle se rendait au moins compte qu’il commençait potentiellement à en prendre conscience. Mais au-delà d’Alistair, elle avait surtout fait ce geste pour lui rappeler une nouvelle fois qu’il n’était plus seul et qu’il avait quelqu’un à qui parler, pleurer, se confier. Quant à l’ancienne Fine-Lame, elle accueillit une fois de plus les paroles blessantes de son fils sans broncher, bien que son esprit soit quelque peu abasourdi par une telle réaction. Il avait juste répondu à sa question. Il n’avait pas jugé utile de se justifier sur ses remarques précédentes. Sur ce qu’il avait fait avec sa mère. Et sur ce qui l’avait poussé à aller le chercher à l’hôpital. Il ne ferait que s’enfoncer davantage devant un Adrien bien trop aveuglé par la colère. Alors il avait été soft en disant que Milo l’avait plusieurs fois poussé à passer le cap, à franchir le pas. Mais il n’en avait pas été capable. Et une fois de plus, il se reçut la colère d’Adrien en plein dans la figure. Lui dire qu’il ne valait pas mieux que Sacha… C’était peut-être vrai, finalement. Mais c’était tout de même dur. Enfin Adrien lui laissait une dernière chance et il ne voulait pas la perdre. Il ne voulait pas le perdre. Il ne voulait pas les perdre. Parce qu’il savait qu’Hedwige n’hésiterait pas à le suivre et là, Alistair aurait l’impression de se retrouver aussi démuni qu’un nouveau-né. Il ne voulait pas. « Je sais aimer. Je ne sais juste pas le montrer. », avoua-t-il en lançant un rapide regard en direction d’Hedwige. Regard qu’elle avait bien évidemment perçu et dont le sous-entendu ne lui avait guère échappé. Par ces mots, il faisait également allusion à elle, à ce qu’il lui avait fait vivre. Mais la Dragonne n’était pas une tendre et elle fit comme si le message ne lui était pas parvenu. Alors Alistair continua. « Tu peux me traiter de tous les noms si tu le juges nécessaires. J’assume mes actes qui ne me rendent effectivement pas mieux que ce qu’était Sacha. Mais… Ne crois-tu pas que ce serait dommage de vivre à nouveau comme un orphelin alors qu’une famille toute entière te tend d’ors et déjà les bras ? J’imagine bien que ça ne te dérangerait pas mais je pense néanmoins que ce serait… Rater une occasion. Même si tu ne le fais pas pour moi. Il y a d’autres personnes. » Tout en écoutant les arguments de leur père, Hedwige, toujours à côté d’Adrien, posa sa main sur le dos de son frère et entama lentement des gestes circulaires sur ce dernier.

Elle espérait que ça le calmerait au cas où la réponse d’Alistair ne le satisferait absolument pas. Elle ne tenait pas franchement à ce qu’il y ait des dégâts, d’un côté comme de l’autre. Même si elle en voulait à son père, Hed’ n’irait pas non plus jusqu’à désirer une véritable engueulade entre eux, dans cette maison. Parce que malgré tout, elle tenait à ces deux hommes quoi qu’elle en dise. Et même si elle était capable de lâcher définitivement Alistair pour rester aux côtés d’Adrien, elle savait qu’il y aurait tout de même un certain manque. Elle refusait de se l’avouer, simplement. « Encore et toujours ce masque d’indifférence. Cet air neutre qui ne laisse rien filtrer… Pourquoi ne veux-tu pas nous montrer autre chose ? Tu dois peut-être en être capable. Quand tu étais bien plus jeune ? Parce que… Je vois mal Milo être resté auprès de quelqu’un aussi peu démonstratif pendant aussi longtemps. Mais bon… » Ce n’était pas la première fois qu’Hedwige essayait de sortir les vers du nez d’Alistair. Jusqu’à présent, elle n’avait jamais réussi à quoi que ce soit mais elle ne désespérait pas d’y arriver. De plus, la situation de ce soir était nettement différente de toutes les autres qu’ils avaient connus jusqu’à présent. Avant, ils n’étaient que tous les deux. Ce soir, ils sont plus. Ce soir, ils sont trois.
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité



Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyLun 31 Aoû 2015 - 4:09


Tout lui semblait surréaliste. Il ne pétait pas les plombs souvent. Mais lorsqu'il le faisait, il perdait totalement le contrôle de lui-même et durant l'espace d'une demie seconde, il se demanda s'il ne retenait pas se trait de caractère d'Alistair, lui qui avait toujours cru le tenir de Sacha...

L'ancien était désemparé et perdu, bien trop proche d'une crise existentielle qui n'avait pas sa place.  La main et la voix de sa sœur le ramenèrent un peu sur terre alors qu'il était en train de se perdre dans un brouillard sombre de souvenirs terrifiants.

Adrien se redressa en inspirant profondément. Il se pinça l'arrête du nez avant de se frotter les paupières du bout des doigts. Après une autre profonde inspiration et un calme en apparence revenu, le brun reprit en fixant son père sans émotions dans le regard.

- Une famille qui me tends les bras ? La seule personne ici avec qui je suis certain de toujours avoir de l'aide c'est Hedwige. Toi tu m'as laissé, tu NOUS a laissé pourrir avec un enculé durant 14 ans. C'est moi qui y ai mis fin. Combien de temps aurais-tu laissé les choses ainsi ?

Le plus vieux fronça les sourcils. Il y avait deux questions auxquelles il n'était pas certain de vouloir, devoir et pouvoir répondre. Lui-même se permit un geste pour réussir à garder sa façade calme et se frotta vigoureusement le visage de ses mains.  

Le dragon senti de nouveau ce vide désagréable l'envahir vicieusement. Autant parler et cracher son venin avait permis de faire tomber un peu de poids de ses épaules, autant cela avait fait remonter des images, des souvenirs qui auraient mieux valu rester enfouis là où il avait réussit à le enfermés. Son regard se posa sur les mèches blondes de sa sœur alors qu'il prenait de nouveau une profonde inspiration.

L'ancien espion retourna s'asseoir dans le sofa et se prit le visage à deux mains. Que devait-il faire ?  Que devait-il dire ? Que devait-il penser ? Lui qui donnait toujours nombres de conseils, ne savait tout simplement plus où il en était rendu. Ce n'était pas de l'ingratitude ou de la colère. Il était heureux de savoir que Sacha n'avait jamais été son père. Et que peut-être son frère et lui avaient été, ne serais-ce qu'un peu, désirés.  Mais il était aussi en colère.

La vérité arrivait si tard, trop tard pour sauver ce qui aurait pu l'être. Et la panique lui coupa le souffle en se coinçant dans sa gorge.  Mais il devait se reprendre. Parce qu'Adrien était un homme rationnel et surtout en contrôle.

Le brun leva le nez et regarda son père et Hed' en attendant des réponses qui tardaient à venir. Mais en même temps... Tant qu'à se retrouver dans un sujet sensible... Autant en finir avec le reste.
Revenir en haut Aller en bas
Hedwige

Hedwige
DRAGONS DU NORDANCIEN


Messages : 1346
Crédits : Tag (avatar) & Grumpy Sid (sign').
UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Tumblr_inline_njqlioGl091syx5mx
ÂGE DU PERSONNAGE : 23 ans.
TÂCHE : Ancienne.

Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyMer 24 Fév 2016 - 18:37

L’ambiance et l’atmosphère qui régnaient actuellement dans la pièce étaient juste invraisemblables. Hedwige avait eu plusieurs engueulades aves son père… Il y a plusieurs fois eu des tensions entre eux mais même dans ses souvenirs les plus lointains, elle ne se souvenait pas de quelque chose d’aussi étouffant. D’aussi intense. Ça, c’était la première fois. Il faut dire qu’avant, il n’y avait encore jamais eu une telle révélation… Et puis, il y a Adrien, qui a un caractère encore plus explosif que celui d’Hedwige. Elle avait eu le temps de s’en apercevoir. L’Ancienne parvenait à se contrôler beaucoup plus facilement, du moins, dans les circonstances actuelles. C’est pour ça qu’elle se permettait de calmer son frère avant que quelque chose d’irréparable ne se produise. Pour ce coup-là, un geste tendre et quelques mots avaient été suffisant pour l’apaiser mais ça ne durerait peut-être pas. En attendant, elle se contenterait de faire ça. La Dragonne fut d’ailleurs un peu plus rassurée lorsqu’Adrien s’est redressé en inspirant un bon coup. Il fit quelques gestes, comme s’il se réveillait… Prit une nouvelle inspiration. En apparence, il paraissait bien plus calme, désormais. Toutefois, le regard sans aucune émotion qu’il lançait à Alistair pouvait en dire long sur ce qu’il pensait réellement. Du moins, si on savait lire entre les lignes. D’ailleurs, le paternel ne fut pas étonné de recevoir ce type de réponse dans la figure. C’est vrai, il avait rarement eu autre chose qu’un masque d’indifférence dans sa vie. Sauf pendant les rares moments qu’il passait seul avec Milo. Avec lui, c’était différent. Ils étaient comme deux frères et n’avaient aucun secret l’un pour l’autre. Avec lui, il pouvait se permettre de ne pas être la terrible Fine-Lame que tout le monde voyait en lui. Et même avec la retraite, c’est une habitude qui est restée. Même avec sa fille qu’il avait élevée, il n’avait jamais réussi à être autrement. Et là, pour la première fois, on le mettait réellement aux pieds du mur. Il fronça quelques instants les sourcils avant de se frotter rapidement le visage avec ses mains. Sans quitter son air calme, malgré tout. Alistair réfléchissait. Il n’était pas certain de savoir quoi répondre, exactement. Mais le temps, lui, continuait de passer. Hedwige regarda son frère faire son manège sans rien lui dire de plus. C’était déjà assez compliqué comme ça. Elle revint tout de même s’assoir à ses côtés dans le sofa, pour l’aider en cas de besoin, alors qu’il prenait à nouveau son visage dans ses mains. Il finit par relever le nez en regardant les deux autres Dragons et surtout, en attendant sa réponse.

Au bout de plusieurs minutes, Alistair poussa finalement un soupir. Quelque part, il savait que son fils avait raison. Peut-être était-il finalement trop tard pour espérer être une famille à peu près normale, être celle qu’ils auraient toujours tous dû être. Peut-être. Ou alors, peut-être était-ce justement une seconde chance qu’ils devaient saisir. Pour le coup, il ne savait pas vraiment où se placer. Mais Adrien attendait une réponse et il est largement temps de la lui donner. « C’est vrai. Tu as une valeur sûre. Je ne sais pas combien de temps j’aurais laissé tout ça ainsi. Je ne vais pas mentir. Je ne sais pas. Je ne pourrai pas racheter les 14 années que tu as perdues… Je le sais bien. Mais je peux peut-être faire quelque chose pour ce qui concerne celles qui sont à venir. » Hedwige soupira une nouvelle fois. Au fond, elle aimait son père et le voir à ce point acculé au mur, ça ne la laissait pas si indifférente que cela. Jamais elle ne l’avait entendu s’exprimer comme ça et elle réalisait, petit à petit, qu’il était sincère. Certes, elle lui en voulait toujours de ne pas avoir apporté l’amour paternel nécessaire à un enfant pour son total épanouissement mais d’un autre côté, elle lui est redevable pour énormément de choses. Alors non, elle ne pouvait pas l’abandonner comme ça. Elle continuerait à s’engueuler avec lui à la moindre occasion parce qu’ils sont comme ça. Elle continuerait à lui tenir tête pour faire valoir ses propres décisions parce que c’est leur quotidien. Mais lui tourner le dos pour toujours ? Elle en était incapable. Tout simplement. Alors, encore une fois, elle posa doucement sa main droite sur le bras gauche de son frère… Le regard perdu dans celui d’Alistair. Elle le fixait d’une façon neutre, sans afficher d’amour, sans afficher de pardon. Comme elle l’avait toujours fait. « Adrien… Laisse-lui une chance. Une seule. », annonça-t-elle d’une voix calme, sereine mais qui ne laissait rien transparaître de ce qu’elle pensait réellement. Elle ne prenait pas le parti de son père, au contraire. Mais de cette façon, elle voulait lui montrer qu’elle avait bien grandi, mûri et qu’elle la jouait plus finement. En ne prenant aucune décision hâtive. Tout était réfléchi. Elle ne pardonnait pas à Alistair. Actuellement, elle lui donnait une leçon.

hrp:
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité



Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyVen 18 Mar 2016 - 6:59



Durant quelques minutes qui lui parurent une éternité, Adrien pensa. Il pensa à sa vie. À son passé. À son avenir. Puis il hocha lentement la tête. D'accord Alistair avait merdé. Et pas qu'un peu. Il avait foutu en l'air 14 ans de son enfance, la vie de son autre fils et 12 autres années à le laisser seul et sans attaches.

Mais il y avait autre chose. Les images passèrent rapidement dans sa tête. La tête que tirait son père quand il était arrivé visiblement paniqué et essoufflé dans la chambre où il reposait après les événements qui avaient suivit la mort d'Aaron. Les nuits que l'Ancien avaient passées à son chevet, épuisé, attendant d'avoir des nouvelles de son fils qui faisait le mort. Tout les soirs où il était venu le border. Les années où il l'avait nourrit, logé, encouragé. En faites... Alistair n'avait pas vraiment tout raté avec son fils. Il aurait pu éviter beaucoup de souffrance à beaucoup de monde. Mais il avait essayé. Enfin, Adrien tâchait de s'en convaincre en se remémorant les nuits de fièvre où son paternel restait à son chevet inquiet et refusait de le quitter, sauf si c'était Milo qui le veillait. Le brun se rappelait des disputes enfantines entre lui et Hedwige, des regards satisfait d'Alistair et des rires de Milo.

En fait... Il avait toujours eu une famille. Et de pouvoir en faire parti... Ne dépendait que de lui. Une chaleur lui réchauffa le ventre et relaxa ses muscles. Oui, le plus vieux était un enculé de première. Mais un enculé qui aimait ses enfants. Maladroitement et pas toujours de la meilleure des façons, mais de tout son cœur, certainement.

Les deux hommes se regardèrent silencieusement encore quelques minutes, discutant sans parler, éclaircissant des non-dits sans le savoir et posant cartes sur table.

- Une seule. Si tu merdes encore, ou que je te prends en train de me mentir sur quoi que ce soit qui me concerne, je te jure que j'abandonne et pour moi tu seras mort, compris ?
- Je n'en attendais pas moins de toi mon fils

Le brun inspira un grand coup et secoua la tête avant de soupirer. Son attention se porta sur sa demie-soeur à qui il offrit un sourire en coin moqueur.

- Tu vois bien que ma raison pour te voler ta viande était légitime.

Cette nouvelle, elle le chamboulait, elle mettait sa vie sans dessus dessous, elle remettait les choses en perspective et le forçait à revoir ses priorités. Il avait une famille. Son deuil et sa culpabilité, Adrien n'avait plus à les porter seul. Cette idée de ne plus être un loup solitaire sans attache donna le vertige à l'ancien espion qui secoua de nouveau la tête.

- T'as vraiment merdé sur ça, j'espère que tu le sais.

Mi-accusation et mi-moquerie, Ad' passait l'éponge symboliquement. Oh tous savaient que le brun n'avait rien pardonné encore à son père, mais ça signifiait au moins qu'il lui donnait la chance de se rattraper, de prouver que ses paroles étaient vraies.

Et le Dragon ne demandait qu'à y croire.
Revenir en haut Aller en bas
Hedwige

Hedwige
DRAGONS DU NORDANCIEN


Messages : 1346
Crédits : Tag (avatar) & Grumpy Sid (sign').
UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Tumblr_inline_njqlioGl091syx5mx
ÂGE DU PERSONNAGE : 23 ans.
TÂCHE : Ancienne.

Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyDim 24 Avr 2016 - 3:50

Tout le monde a toujours fait au moins une erreur dans sa vie. Même à Hedwige, ça lui est arrivé… Evidemment, ces événements, elle ne va jamais les raconter sur tous les toits, elle les garde pour elle et souvent, ça la fait ruminer. Pour autant, une deuxième chance n’est pas toujours nécessairement accordée à chacun et ça, en soi, c’est bien dommage, avouons-le. Pourquoi certains devraient être privilégiés à ce niveau-là ? Une bonne question, n’est-ce pas ? C’est aussi pour cela qu’Hedwige a aussi accepté le fait que son père pouvait lui aussi, tenter de se rattraper… Même malgré toutes les années et la vie qu’il a fait perdre à certaines personnes. Même avec cet égoïsme et cette presque inaction. Il avait le droit de pouvoir prétendre une nouvelle fois à une famille complète. Mais elle ne lui donnerait certainement pas une troisième occasion. Mais en y réfléchissant, Alistair n’avait pas fait que des merdes avec sa famille. A certains moments, il a tout de même su réunir les siens et leur faire passer de très agréables moments, c’est vrai. Comme on dit : il faut rendre à César ce qui appartient à César. Et sur certains points, il n’a pas démérité. Notamment à l’époque où il a décidé d’accueillir son fils chez lui alors qu’il avait eu vent qu’il se trouvait à l’hôpital, seul. Et tout ce qui s’en est suivi. Du côté d’Hedwige, même si elle n’a jamais eu les marques d’affection paternelle dont elle rêvait, elle reconnaissait, en revanche, que son caractère de guerrière, de battante, c’était son père qui l’avait aidé à le forger en la poussant jusqu’à ses limites et même parfois au-delà. Lui et la vie. Personne d’autre. Il a essayé de faire des choses. Seulement, il s’y était toujours pris comme un manche. Toujours. Et ça lui avait coûté bien des choses… A commencer par l’amour de ses deux enfants. A croire qu’il n’en prenait réellement conscience qu’aujourd’hui. Courir après le temps perdu ne sert à rien parce qu’on ne rattrape jamais ce dernier, quoi qu’on fasse. Néanmoins, on peut toujours améliorer son futur. Et ça, parfois, ça ne tient qu’à quelques choix. Quelques choix qui, en apparence, semblent anodin mais qui, en réalité, possèdent une énorme influence sur ce qui arrive ensuite. Et là, clairement, c’est ce qui était en train de se produire. Hedwige ne prononça aucun mot. Elle attendait la réponse d’Adrien sans aucune impatience. Elle observait son frère et son père qui se regardaient dans la blanc des yeux pendant encore plusieurs minutes comme s’ils étaient en plein échange silencieux. Echange qu’Hedwige devinait primordial, crucial et particulièrement nécessaire. Puis, Adrien donna sa réponse de but en blanc, comme ça. E l’entendant, Alistair eut un sourire. Cette réponse le soulageait et pour une fois, il ne s’en cachait pas. Il lui fournit même une réponse assurée qui dissimulait très mal sa joie.

Hedwige ne pipait mot mais elle était également ravie que cette situation se termine de cette manière. Elle était satisfaite que son frère l’écoute et qu’il lui fasse confiance. Quand Adrien se tourna vers elle pour lui dire, qu’à l’époque, son vol de viande était justifié maintenant qu’ils connaissaient la vérité, la Dragonne pouffa. Non mais sérieusement ? Elle voyait bien qu’il disait ça pour rigoler. Son sourire parlait pour lui, là-dessus. Mais pour autant, elle n’avait pas l’intention de se laisser faire aussi facilement. « Tu veux vraiment qu’on revienne sur ce sujet ? On ne touche pas à la bouffe, c’est sacré, okay ? Et si tu veux jouer à ça, frérot, je me ferai un plaisir de te rappeler tout ce que tu m’as volé alors que c’était encore moins légitime ! » Elle plaisantait. Evidemment. C’était là le résultat des nerfs qui commençaient à se décontracter tout doucement. Ce qui n’empêcha pas Adrien de lancer une dernière pique à Alistair. Ce dernier le fixa dans les yeux et se contenta de quelques mots, affirmés avec conviction. Histoire d’être certain que son fils comprenne qu’il avait pleinement conscience de ses erreurs même s’il en existait encore qu’il se refusait d’admettre à lui-même. « Je le sais. Ça n’arrivera plus. » Ce fut les seuls mots qu’il parvint à prononcer. Il avait dit ce qu’il avait à dire et désormais, il ne savait guère quoi ajouter. Alors Hedwige choisit ce moment pour intervenir à nouveau, en s’adressant à son frère. « Je crois que nous n’avons plus rien à faire ici, pour le moment… Tu viens ? » Elle jeta un rapide regard en direction de son paternel et commença à se lever, prenant le chemin de la sortie…

hrp:
Revenir en haut Aller en bas
avatar

Invité
Invité



Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   EmptyLun 16 Mai 2016 - 1:13



Tout ce que ce changement impliquait... Le rendait terriblement incertain. La nervosité se mit à le ronger soudainement. Comment pourrait-il vraiment assimiler ce changement ? Comment pourrait-il accepter que les choses auraient pu être différentes ? Comment pourrait-il vivre avec l'idée qu'Aaron aurait pu être là, avec eux à faire des blagues volontairement douteuses pour détendre l'atmosphère ? Cette idée d'avoir passé si proche de l'avoir avec lui, encore en vie, l'étouffa soudainement et durant quelques interminables secondes, il ne pu respirer et chercha son air. Mais Adrien se leva tout de même après avoir répondu d'un hochement de tête à la blonde.

Il la suivit jusqu'à la porte avec un air fermé et lointain. La main chaude d'Alistair se posa tout de même sur son épaule et la réalité revint le frapper de plein fouet alors que l'air recommençait à circuler normalement dans ses voies respiratoires.

- Il est encore là Adrien.

Le fait que cela vienne de son père, que cela vienne de l'homme qui l'avait élevé... Avait un impact plus grand même si involontairement, Alistair était une des causes de la mort d'Aaron. Le Dragon le croyait quand il avait dit que ça n'avait jamais été dans ses intentions de voir l'un de ses fils mourir.

- Merci.

Un regard et un hochement de tête entre les deux hommes et Adrien sorti à la suite de sa soeur. Les choses prenaient désormais un autre sens.

Il n'était plus seul.


THE END.



Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty
MessageSujet: Re: Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.    Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.   Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Souvenez-vous quand on s'est connus... ❧ Adrien.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» I Know You Know How I Feel [Adrien]
» Seriez-vous prêts à vous investir sur un Event ?
» She had always wanted a brother. And she had one now. (adrien)
» /!\ Light up the floor (Pv Adrien)
» Can't Stop Me Now (Pv Adrien)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Au-delà du réel :: C4 - CORBEILLE :: CORBEILLE :: RP :: SAISON TEMPEREE 1-