Sujet: Une paria dans le silence (Gabriel) Ven 28 Nov 2014 - 3:47
5ème jour post-rébellion - Début de matinée.
Je sais qu'au réveil je n'aurai pas grand chose à faire car les plantes utilisées pour un onguent à base de calendula ne sont pas encore tout à fait prêtes pour la fabrication. Tant mieux dans un sens car ma nuit est longue. Cette nuit je n'arrive pas à bien dormir car je cauchemarde sur mon passé.
Ma mère se fait égorgée devant moi qui suis à peine endormie alors que je n'ai que 6 ans. J'hurle et je cherche à me cacher mais je n'y parviens pas puisque l'on me rattrape. J'essaie de voir un maximum de détails du duo d'agresseurs. Mon père, où est mon père ? Des larmes me coulent car je me rappelle que je ne l'ai jamais connu.
Je me réveille et cherche où je me retrouve. Quel soulagement de voir que je me trouve dans un endroit devenu familier depuis pas si longtemps que ça. Quand ? Je ne me souviens plus trop. Un endroit où je sais que je peux dormir sans me sentir épiée, observée sans une once d'animosité. Le Centre Hospitalier. Sauf que je me réfugie dans une des annexes. Je me tâte le visage. Je suis moite. Je dois reprendre le contrôle de moi-même avant qu'il ne soit trop tard. Autant se rallonger en position latérale de sécurité et ferme les yeux en pensant à quelque chose d'agréable. L'apprentissage de toutes les plantes existantes. Ce ne fut pas du tout chose aisée mais j'aimais cela. Je me rendors malgré la paillasse habituelle et légèrement inconfortable.
Le temps s'écoule, s'égrenne inlassablement. Je me réveille, me rends un peu plus propre que je ne suis avec les moyens de fortune disponibles, mais cela me convient. Une fois prête, je m'attache les cheveux en une sorte de chignon quelque peu désordonné pour y loger mon aiguille de combat. Je ne fais que sourire car on pourrait se poser la question du genre : "Pourquoi ou à quoi sert une simple baguette laissées dans les cheveux ?".
Une fois l'hygiène terminée, je monte au rez-de-chaussée puis fais le tour des salles afin de faire l'inventaire de ce qui manquerait au Centre Hospitalier pour d'éventuels patients. Il nous manquerait des bandages, du désinfectant, des anti-douleurs, des pommades, des ustensiles opératoires et que sais-je encore ; qu'il faudra que j'en rende compte à l'infirmier qui est responsable de cela afin d'établir une commande et de fabriquer certains.
Bien que je sois une Libre réensemencée, malgré les regards inquisiteurs, presque malfaisants pour certains, je les envie un peu. Pourquoi ? Parce qu'ils ont une famille. Un clan. Bien qu'apparemment les dragons ont l'air... violents, les vipères ont une mentalité aussi forte qu'eux, que les jaguars ont l'air de se considérer comme une grande famille et les aigles un peu... machos bien qu'ils soient protecteurs et respectent les femmes bien qu'elles ne puissent pas monter en grade. Oui je confirme je les envie un peu. Mais attention, cela ne m'empêche nullement de faire mon travail correctement.
Je viens de terminer mon tour d'inventaire. Si je ne me trompe pas, les autres ne vont pas tarder à arriver. Autant que je commence à travailler. Dans la salle où je travaille actuellement, il ne reste plus beaucoup de pommade cicatrisante. Dans un placard des plus reculés, je vois qu'il y a justement ce qu'il faut. Une feuille d'aloe vera dans un bocal, quelques grains de blé secs, un pot de graisse animale. Quoiqu'il me manquerait un peu de beurre. Tant pis, je vais m'arranger autrement.
Désormais, je m'assois une fois que j'ai étalé tout ce dont j'ai besoin devant moi. Alors que je fredonne en douceur tout en écrasant les grains de blé dans un peu de graisse animale, je me sens observée. Je me tais de suite, néanmoins je continue mon travail.
Spoiler:
Kim Dong-Yul
AIGLES DE L'EST ㄨ CHEF
❖ Messages : 4247 ❖ Crédits : disturb ❖ UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : ❖ ÂGE DU PERSONNAGE : 20 ans ❖ TÂCHE : Gérer le clan. ❖ HUMEUR : Pas très content dans ses rêves... ^^'
Sujet: Re: Une paria dans le silence (Gabriel) Lun 1 Déc 2014 - 22:46
Gabriel – 23 ans – Infirmier en chef des Aigles de l’Est
Une chose est certaine, c’est que depuis la rébellion, qui a pourtant eu lieu chez les Jaguars du Sud, Gabriel n’a pas eu le temps de s’ennuyer… Entre l’état pitoyable d’Eli, le test de fine lame, les entraînements, etc., il a de quoi faire sur le territoire. Pourtant, il se doit également de se rendre au Centre Hospitalier afin d’y prendre des nouvelles de Kim. Le matin du cinquième jour, il se décide donc à quitter le QG (qu’il ne quitte plus afin de pouvoir surveiller Eli de près) très tôt afin d’être sûr de ne pas être intercepté.
Il marche d’un bon pas afin d’arriver avant le levé des autres. Il ne veut pas croiser de foule aujourd’hui, ayant plus besoin de calme qu’autre chose. Heureusement, il a bien géré son coup et arrive avant le levé du soleil. Le Centre est calme à ce moment de la journée, et il n’a donc aucun mal a repéré un son étrange alors qu’il parcours les couloirs pour faire sa ronde habituelle. Un son… non, une mélodie. Quelqu’un fredonne, mais il n’arrive pas encore à identifier s’il connait la voix ou non. Il suit donc le chant d’un pas lent jusqu’à arriver à son origine. Il sait désormais à qui appartient la voix, et il confirme bien vite son idée alors qu’il trouve Melyanna installée dans une petite pièce, préparant une pommade qu’il ne peut identifier de la porte. Le chant s’arrête alors qu’il l’observe en silence. Elle lui tourne le dos, mais elle doit surement avoir sentit sa présence. Le brun s’avance donc vers elle et prend la parole d’une voix basse. Il fait trop calme pour parler fort…
« Tu es bien matinale. Qu’est-ce que tu prépares ? »
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Sujet: Re: Une paria dans le silence (Gabriel) Lun 1 Déc 2014 - 23:31
« Tu es bien matinale. Qu’est-ce que tu prépares ? »
Cette voix masculine m'adressant la parole... Elle me dit quelque chose. Tout en y réfléchissant rapidement, je me tourne pour faire face à mon interlocuteur tout en me levant.
- Rares sont les jours où je me lève tard. dis-je en tendant le bol pour que celui-ci le sente s'il en a l'envie.
Comme je reste toujours sur mes gardes, j'évite de m'étaler ou de donner trop d'informations. Bien que je me sente un peu plus en confiance auprès de lui par rapport aux autres, j'essaie au maximum de ne pas prendre d'initiative. Cela m'est un peu compliqué quand il s'agit de mes connaissances. Tant pis. Quitte à me faire rappeler à l'ordre, je vais lui expliquer.
- J'ai constaté que nous n'avons presque plus de pommade cicatrisante et vu qu'en ce moment c'est ce que nous utilisons le plus après les désinfectants... dis-je en baissant la tête et restant devant mon siège. Désolée, je me permets de prendre un peu d'avance.
Pourquoi faut-il que cela m'arrive maintenant. Moi qui croyais avoir le temps de terminer et d'attendre de voir ce qu'il y a à faire. Après tout, qui m'en voudrait de prendre un peu d'avance, d'initiative ? Les dragons ? ils n'en ont strictement rien à faire. Les vipères ? Si mes souvenirs sont bons, elles font avec ce qu'elles ont. Les jaguars ? Eux, je pense qu'ils essaient de faire de leur mieux pour le bien des leurs. Les libres ? Autrement dit ma famille de "naissance"... Ils ont toujours moyen de s'arranger avec d'autres pour obtenir ce qu'ils veulent. Et enfin les aigles. Si jamais les initiatives viennent des femmes sans qu'elles leur en aient parlé au préalable, je crois qu'elles auraient le droit à un sacré savon. Ma foi, nul est à l'abri de l'erreur. Nous sommes humains après tout. Malgré que l'erreur est impardonnable chez certains.
J'évite de plonger dans le regard noisette de mon interlocuteur car je ne veux pas lui manquer de respect. Je ne veux pas non plus que celui-ci pense que je n'ai rien à faire de ses paroles. Ce que je peux aussi le trouver quelque peu fatigué. Je n'ose pas imaginer le train de vie qu'il mène. Mais ce ne doit pas être simple pour lui. Oserai-je lui faire remarquer sa fatigue passagère ? Non. C'est pourquoi je respire lentement et profondément avant de reposer mon début de préparation, puis lui adresse de nouveau la parole :
- Puis-je vous être utile à quelque chose ce matin ? demande-je alors que je me retourne de nouveau pour hacher menu l'aloe vera et attendant sa réponse.
Kim Dong-Yul
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Sujet: Re: Une paria dans le silence (Gabriel) Dim 7 Déc 2014 - 21:30
La jeune femme répond qu’elle se lève rarement tard avant de tendre le bol vers Gabriel. Celui-ci le sent et souris. Une pommade, cicatrisante très certainement. Son idée est bien confirmée, et il souris de plus belle alors que Melyanna s’excuse de prendre l’avance.
« Pourquoi t’excuser ? Tu as bien raison de prendre des initiatives, et tu en a le droit en tant que soigneuse. »
La demoiselle ne semble pas à l’aise. Pourtant, cela fait un moment que Gabi et elle travaillent ensembles. Alors qu’elle se remet au travail, elle lui demande si elle peut lui être utile, toujours en le vouvoyant. Gabriel à fini par comprendre que cela marquait une sorte de respect, mais il ne s’y était jamais fait. Il s’approcha un peu pour l’observer travailler. Par pour juger non, juste pour regarder, et il prit la parole d’une voix toujours aussi calme.
« Je t’ai déjà dit de me tutoyer. Ca me fait bizarre quand tu me dit « vous », j’ai toujours l’impression qu’il y a quelqu’un derrière moi…
Et je n’ai besoin de rien non, je venais juste voir comment Kim allait. Et toi, tu n’as besoin de rien ? »
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Sujet: Re: Une paria dans le silence (Gabriel) Ven 19 Déc 2014 - 15:15
Terminant de broyer l'aloe vera, j'écoute Gabriel. J'apprécie son calme qui m'aide à me concentrer. Je ne peux m'empêcher de me retourner lorsqu'il parle de son impression d'avoir une personne dans son dos.
A moins d'être atteint d'hallucination, je ne vois personne derrière vo... toi. parviens-je enfin à le tutoyer un peu avec le sourire. D'ailleurs, sans vouloir vous, enfin, t'offenser, tu parais bien fatigué. Si je peux me permettre, un peu de quinoa et de poisson vous, te ferait le plus grand bien. termine-je en posant le couvercle sur la préparation terminée.
Je n'ai pour but de ne penser qu'aux autres. Alors imaginez un peu ma réaction lorsque l'on me demande si je n'ai besoin de rien. L'espace d'un instant je reste bloquée, je n'arrive pas à répondre parce que j'estime que je ne le mérite pas. D'habitude cela ne me dérange pas. Mais pas avec lui. Avec lui c'est le contraire. Si j'avais eu un frère, un ami, malgré qu'il soit en quelque sorte mon "supérieur" j'aurai aimé qu'il soit de ma famille.
En tout cas, si un jour Gabriel rencontre une difficulté, un problème qui le gênerait d'agir, il pourra compter sur moi.
Kim ? Un de ceux qui en a plus que bavé lors de l'affrontement ? demande-je alors que je lui tends le pot de cicatrisant. Tu parles bien de... du chef du clan des Aigles ? Il a encore besoin de soins. A moins que je ne me trompe, puisque je suis loin d'être infirmière, je pense que désormais son pronostic vital n'est pas engagé.
Je me rends tranquillement vers la porte afin de me diriger vers les autres pièces.
Ce pot est pour Kim justement. Il va en avoir besoin. Pour nous autres travaillant ici, il nous manquerait des bandages, du désinfectant, des anti-douleurs, des pommades, des ustensiles opératoires.
Oui je fais exprès de ne pas parler de moi. Au fond, plus le temps passe, plus le fait de ne pas "appartenir" à quelque chose, quelqu'un, m'oppresse. Je passe le pas de la porte.
Je... je n'ai pas vraiment besoin de quoique ce soit. dis-je restant discrète.
Kim Dong-Yul
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Sujet: Re: Une paria dans le silence (Gabriel) Ven 19 Déc 2014 - 23:04
Gabriel souris à la réponse de Melyanna. Elle fait un effort pour le tutoyer, effort qu’il apprécie. Mais son sourire s’efface brièvement à la réflexion de la jeune femme sur son air fatigué avant de revenir presqu’aussitôt.
« Ce n’est pas facile en ce moment, mais merci pour le conseil, j’y penserais. »
Bien qu’ils n’aient pas de poisson frais, la Troupe ramène en ville du poisson séché de ses voyages, et si cela est rare malgré tout et ne doit surement pas faire le même effet, c’est toujours mieux que rien.
Melyanna termine sa préparation et la tend à Gabi en disant que c’est justement pour Kim. Elle demande s’il parle bien du chef des Aigles qui en baver durant l’affrontement et affirme que sa vie ne semble pas en danger. Gabriel s’assombrit de nouveau en prenant le pot et répond, les yeux baissés.
« Il s’agit de mon chef oui. Il est dans le coma à ce qu’on m’a dit… Merci pour la pommade. »
La jeune femme énumère ensuite ce qu’il manque pour travailler correctement. Elle ne répond pas tout suite à Gabi, ou du moins pas directement, mais il promet qu’il passera le message pour renflouer les stocks. Et alors qu’il s’apprête à ré-étirer sa question, Melyanna finit par lui répondre de façon discrète. Le sourire de l’infirmier revient alors qu’il la suit de pièces en pièces.
« Très bien. N’hésite pas à me demander si jamais. Sinon, tu sembles bien au courant sur le cas de Kim, tu viendrais avec moi pour le voir ? Je dois vérifier son état par moi-même, mais tu pourras m’aider pour le pronostic ? »
Non pas qu’il ne fait pas confiance à la demoiselle ou aux autres infirmiers ou soigneurs, mais Kim étant son chef, il préfère vérifier par lui-même son état de santé afin de pouvoir rapporter des informations précises sur le territoire Est.