Tell me... Are you jealous or admirative today ? ft. Yvanna

Tell me... Are you jealous or admirative today ?

Zola & Yvanna

jour 2 - après-midi

Cela fait maintenant deux jours qu’Annabella est dans le coma au centre hospitalier et, entre nous, ça me rassure. Je ne l’ai jamais caché, si ce n’est directement à elle ou à ses petits sbires, qu’elle ne valait rien à mes yeux en tant que Chef. Peut-être en tant que Membre mais même déjà en tant que gradée, je crois qu’elle m’aurait énervée. Le détail – qui d’ailleurs n’en est pas un – de la création de mon binôme avec Zorah n’a évidemment pas penché la balance dans le sens contraire. De toute manière, vu ses compétences, cette fille n’aurait jamais dû, à mon sens, devenir Chef. Pour ce que ça vaut de la part d’une simple Membre. Je priais simplement pour qu’elle ne se réveille jamais, parce que c’était mieux comme ça. Nora était bien meilleure qu’elle. Et pour le moment, ça nous suffisait. L’état de crise actuel valait toujours mieux que l’état habituel sous le règne de cette greluche. C’était amusant, par ailleurs, de voir toutes les petites fourmis à la solde de celle-ci s’inquiéter – parfois pour leur Chef, parfois pour elles-mêmes – et s’énerver. J’aimais également leur rappeler, à l’une ou l’autre, qu’il était stupide de s’aventurer seule, même quand on est Chef d’un clan, jusqu’au territoire ennemi attaqué si on ne connaît pas l’étendue de la bataille. Pour ce qu’elle réfléchit…

Je m’étais levée du bon pied et j’avais déjà eu pas mal de travail ce matin. J’avais l’après-midi pour moi et je comptais en profiter pour papillonner d’un garçon à l’autre. Oh, pas qu’ils m’intéressaient, non. Juste que c’était toujours très enrichissant comme pratique. De toute manière, actuellement, je n’avais pas grand-chose à faire d’autre. J’aurais pu dénicher Zorah, Esfir, Louane ou même James mais un petit moment de concentration ne me ferait pas de mal. Et pour peu que les trois quarts soient occupées au laboratoire et la dernière dans sa phase de je râle et je me lamente tout le temps, ce n’était pas l’idéal. Je flânais sur le territoire – tout était une question d’apparence – regardant tout autour de moi, cherchant la victime idéale. Roan. La victime. Il était accro à moi. Enfin, à la « moi » que j’affichais, celle qui était mielleuse et gentille comme jamais. Et tout le monde sait qu’un homme accro ne voit pas la réalité et se leurre parfois longtemps. J’avais enroulé amoureusement mon bras autour du sien, embrassant sa joue quand on nous bouscula. « Hé ! » Je me contins rapidement. J’étais gentille… Pas agressive. « Yvanna ? Oh, ce n’est que toi. » Ce n’était pas méchant, pour une fois. C’était plus un soulagement autant pour moi que pour elle. Je n’avais pas envie de lui taper dessus parce que ce n’était pas une fille débile et qu’elle ne s’était jamais montrée insolente avec moi. Je n’avais pas envie de m’afficher comme ça devant elle, ni qu’elle se montre maladroite et gâche la chose alors je trouvai une excuse pour lâcher ce stupide Soumis. « J’avais oublié que je devais lui parler d’une chose importante qui ne concerne malheureusement que les Membres. Désolée, je me rattraperai, je te le promets. » Je fis une moue triste et désolée avant de m’éclipser et de prendre la cadette par le bras. « Aucun commentaire. Joue le jeu. » Oui, je la prenais au dépourvu mais les remords ne m’étouffaient pas.

On se baladait déjà autour des ruines du territoire et de ces maisons en relativement bon état. Nous étions loin du Quartier Général et loin également de l'entrée du territoire. Nous étions effectivement en plein territoire, en son centre. L'air était lourd. Il faisait chaud mais c'était vivable. Beaucoup plus que les saisons arides, forcément. Une fois de l'ombre trouvée, au pied d'un mur en ruines, je m'appuyai, la regardant sans un mot. Il fallait lui laisser reprendre ses esprits. Je l'avais kidnappée, en quelque sorte, après tout.

Zola x Yvanna

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Je passe la porte du laboratoire encombrée de deux énormes sacs poubelles, ils sont remplit de déchets plus ou moins toxiques et de reste de plantes plus ou moins vénéneuses. Et c'est qui qui débarrasse ? Yvanna bien sûr ! Evidemment... Heureusement que j'ai pu me dénicher des gants dans les ruines, ils m'ont plusieurs fois éviter des brûlures ou des infections. Enfin je préfère servir de femme de ménage qu'autre chose.

Je suis peut être une des seules Soumises qui traîne au laboratoire sans servir de cobaye, ce n'est pas l'envie qui manque aux chercheuses de tester leurs produits sur moi mais elles préfèrent chercher quelqu'un d'autre et avoir son plan de travail propre le lendemain. J'ai un sentiment un peu contradictoire par rapport au cobaye, d'abord je trouve impensable le fait d'utiliser un produit sans connaître exactement ses conséquences et ce système me parait le plus logique puis ils ont aussi des compensations. Malgré ça je me retrouve souvent avec des Soumis malades ou souffrant à cause de ces tests qui parfois ne mènent à rien. Enfin tout ça c'est dans l'ordre des choses, j'imagine.

Une fois que je me suis débarrassée des deux sacs je retire mes gants avant de les mettre dans la poche arrière de mon short, en ce moment le soleil est intraitable et je ne quitte plus ma précieuse casquette qui porte un immense arc-en-ciel sur le côté, elle est amochée par le temps et la saleté mais je l'aime beaucoup et elle est plus qu'utile en ce moment. Alors que je retourne vers le laboratoire j'observe de loin une discussion entre deux membres du laboratoire, elles semblent se disputer...J'aime me tenir au courant de tout ce qu'il se passe entre les quatre murs blancs du labo'. Tous les petits secrets me tombent un jour dans l'oreille et j'essaye de m'en servir comme je peux.

Puis je sens un léger impact contre mon épaule, je me tourne automatiquement vers la chevelure blonde qui me bouscule, Zola. Elle est au bras d'un Soumis avec un petit sourire mièvre qui devient nettement plus agressif à cause de la bousculade, si je n'étais pas Soumise je lèverais les yeux en l'air pour lui faire remarquer que le monde ne lui appartiens pas et encore moins ce pauvre mec qui ronronne doucement juste pour le fait d'avoir un peu de son attention, mais je suis Soumise et elle donne tellement l'impression que la route lui appartient que c'est un peu le cas finalement. Ce que je donnerais pour être à sa place...pas pour le Soumis, lui je m'en fous mais sa place dans le clan ne me laisse pas indifférente.

- Yvanna ? Oh, ce n’est que toi.

Malgré moi je suis légèrement rassurée de ne pas avoir a subir sa colère ou d'éventuel reproche, je préfère être dans ses amis que ses ennemis. Même si elle se la joue mielleuse au bras de ce type je connais son caractère aussi explosif que le mien...sauf qu'elle peut s'exprimer un peu plus que moi par rapport à ses colères.

-J’avais oublié que je devais lui parler d’une chose importante qui ne concerne malheureusement que les Membres. Désolée, je me rattraperai, je te le promets.

Quelque chose d'important ? Je réfléchis rapidement pour essayer de deviner qu'est ce qu'elle pourrait avoir besoin de me dire et je ne trouve pas grand chose. Rapidement sa moue faussement triste me déconcentre et je me retiens de sourire, évidemment l'autre Soumis n'y vois que du feu. La capacité de comédie de cette fille m'impressionnera toujours comme elle me rend méfiante, on ne sait jamais si elle s'exprime clairement. Elle m'attrape le bras et m'entraîne avec elle tandis que le jeune homme nous regarde -ou plutôt la regarde- avec un air déçu.

- Aucun commentaire. Joue le jeu.

D'accord....Mais à quel jeu on joue la ? Parce que je n'ai pas vraiment eu d'invitation ni eu le temps de lire les règles. Je soupire et me laisse faire parce que de toute façon il semble que je n'ai pas vraiment le choix de quoi que ce soit et puis ce serait mentir que de dire que je suis complètement blasée par son geste. Je trépigne intérieurement de curiosité par rapport à ses agissements et je sais qu'au fond je vais être déçue et qu'elle se sert de moi pour se débarrasser de l'autre idiot.

Rapidement elle nous éloigne du clan et plus nos pas nous amènent vers l'extérieur plus mon esprit fourmille de question. Je reste néanmoins silencieuse pour je ne sais quelle raison attendant simplement d'en savoir plus de sa bouche que de réclamer vainement ses intentions. Des maisons s'étalent autour de nous certaine en mauvais état d'autre beaucoup moins, je n'ai d'ailleurs pas encore fouillé ce quartier a la recherche de tissus ou de vêtement intéressant. C'est souvent la seule chose qu'il reste à l'intérieur de ces baraques. Une fois à l'ombre je retire ma casquette et laisse mes cheveux tomber en cascade sur mes épaules, automatiquement je regrette mon geste puisque jusqu'à maintenant ils étaient sagement coincé dans mon couvre chef et donc beaucoup moins encombrant.

Zola reste silencieuse et me frustre donc un peu plus, elle va me dire quelque chose au final ? Je prend un petit sourire plus à l'aise que je ne le suis légèrement. Niveau comédie je n'atteins pas ses talents mais je me débrouille tout de même.

- Tu sais que si tu te montrais un peu moins niaise ils te lâcheraient plus facilement. T'es sérieusement obligée de traverser la moitié du territoire pour échapper à tes prétendants ?

J'espère qu'elle ne va pas prendre la mouche mais je n'ai pas non plus envie qu'elle se sente supérieure par rapport à moi parce qu'elle m'a traînée jusqu'ici sans que j'oppose une quelconque résistance. C'est sûr qu'elle sait appâter son monde...

- Adrenalean 2016 pour Epicode.

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Zola & Yvanna

Yvanna n’avait pas bronché et c’était mieux comme ça. Oh, j’avais bien remarqué la tête qu’elle avait tirée quand je l’avais kidnappée malgré elle pour échapper à ce Soumis devenu beaucoup trop collant. En plus, il était particulièrement stupide : il n’avait pas été capable de reconnaître mon mensonge. Yvanna n’est pas une Membre. Yvanna, c’est une Soumise, comme lui. Bon, elle est toujours mieux vue parce que c’est une fille mais ça reste une fille qui n’aide pas complètement le clan. Peut-être à sa manière… Je m’en moque bien, en fait. Le plus important était que je m’étais bien débarrassée de ce garçon. J’en rigolais encore intérieurement. Le silence de la blonde qui m’accompagnait me plaisait beaucoup. Elle ne posait pas trop de questions. Elle n’était pas pipelette. Pas pour le moment, en tout cas. Dans tous les cas, c’est elle qui serait déçue si elle s’attendait à avoir des réponses concrètes et véridiques au sujet de la relation avec ce Soumis. Je ne parlais à personne de ces histoires si ce n’est à James ou au reste de la famille. Je n’allais tout de même pas prendre des risques avec une Soumise, même si nous étions plus ou moins amies. Parce que, entre elle et moi, c’était beaucoup plus compliqué que ça.

Une fois à l’ombre, elle finit par craquer. Finalement, elle devait se retenir depuis un moment. C’était jouissif de la voir lâcher le morceau comme ça. Elle n’était pas excédée, elle se contenait mais il n’était pas difficile d’imaginer qu’elle voulait me faire cette remarque depuis que je l’avais chopée. Je souris, amusée, d’un sourire narquois. Je me sentais une fois de plus victorieuse. Et je n’avais absolument aucun remord. Je ne m’encombrais jamais de ce genre de détails. « C’est une bonne question… » Je fis mine de réfléchir réellement à la question. Elle me connaissait alors elle devait savoir que c’était de la comédie. « Tu vas me reprocher de leur plaire ? C’est de leur faute s’ils ne sont pas capables de penser au-delà des phéromones. » Encore une fois, je souris victorieuse. Une véritable vipère ? Ce n’est pas pour rien que je me sens à ma place dans ce clan. Je haussai les épaules, me décidant enfin à m’asseoir. « Mais dis-moi, tu faisais quoi toi ? Tu avais l’air bien concentrée. Tu écoutes aux portes ? J’ai toujours su que tu étais de bonnes oreilles pour le clan. Mais tu apprends des choses intéressantes au moins ? Parce que ça ne sert à rien d’écouter des idioties. » J’avais bien envie de jouer le mentor avec Yvanna, à ce sujet en tout cas. Ce n’était pas par pur amusement. Non, c’était bien plus sérieux que ça. Après tout, c’est ma spécialité aussi, les ragots.

HJ:

Zola x Yvanna

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Moi qui pensait avoir un minimum de contenance, sous son regard en ce moment même j'ai seulement l'impression d'être un vulgaire jouet. Un vulgaire jouet cependant très amusant pour ma défense, au moins elle remarque un petit peu ma présence c'est toujours ça de pris. Sous mon regard son sourire moqueur s'intensifie un peu plus et je grince des dents mais intérieurement seulement. Si elle veut qu'on joue au jeu de celle qui fait le mieux semblant et bien....

Elle va surement gagner mais je vais quand même essayer de maintenir la cadence, au moins pour quelques répliques. Minimum.

Du côté des hommes elle n'as pas vraiment tord, c'est leur faute si ils se laissent embobiner par son petit jeu. Si elle n'était pas aussi jolie elle aurait plus de mal à se les mettre tous dans la poche, mais la nature a fait d'elle une remarquable jeune femme,blonde, au visage fin harmonieux et au regard bleu ciel... Enfin peut être qu'en fin de carrière elle finira avec une vilaine cicatrice, quoi que ça lui donnerait un genre dure à cuire qui plairait tout autant.

J'arrête de la dévisager du regard pour perdre un peu plus de contenance, jusque la personne n'as jamais repérer mes regards de travers et mes oreilles indiscrètes et c'était tant mieux comme ça. Je réfléchis rapidement en cherchant un peu ma salive devant son enchaînement de question.

- Ca dépend ? Y a quelque chose qui t'intéresse ? Que t'aimerai savoir ? Je pense pas que t'ai besoin de moi mais...au fond tout le monde à besoin de quelqu'un à un moment donné. Ce n'est pas vraiment honteux.

Je ne sais pas vraiment si j'ai quelque chose à lui offrir, si je sais quelque chose d'intéressant je ne l'ai pas encore remarquer. On a accès a tellement plus de chose en étant membre et ceux ci ne s'en rendent même pas compte !

- Tu parle comme si...tu t'y connaissais. Toi aussi tu lorgne de gauche à droite pour les ragots du clan ? Ca n'as pas l'air d'être ton genre...mais après tout t'as un genre toi ?

- Adrenalean 2016 pour Epicode.

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Zola & Yvanna

Pendant un moment, Yvanna m’observait sans un mot. J’espérais – non, j’étais certaine – qu’elle réalisait la différence de niveau entre elle et moi. Elle avait beau cherché à jouer le même jeu que moi, sans s’en rendre compte peut-être, l’élève était loin de ne serait-ce qu’atteindre le maître, alors le dépasser... Je n’avais pas prévu de l’embarquer dans mon histoire mais maintenant qu’elle était là, j’avais bien le droit de jouer un peu avec ses nerfs, non ? De toute manière, un jour elle m’appréciait, le suivant elle me détestait. Elle n’était pas tout à fait normale. Encore que, c’était peut-être le véritable signe d’humanité. Le plus important c’était qu’elle savait comment se tenir face à une Membre et face à moi plus précisément. Elle ne se montrait pas suffisamment insolente pour que je sorte de mes gonds. Elle n’était pas non plus trop mielleuse. C’est pour ça que je restais. Elle ne m’ennuyait pas. Je l’écoutais toujours tout sourire, un sourire faux et avec l’état d’esprit d’une gagnante, comme toujours. « On n’a jamais assez d’oreilles, tu devrais le savoir. Si tu fais tout toute seule, c’est dommage. Mais je suppose que c’est parce qu’en tant que Soumise, on n’a pas forcément de moyens de pression sur les autres. » Je haussai les épaules, soupirant, faussement fataliste. C’était ma façon de lui rappeler que j’étais au-dessus d’elle, même si elle le savait bien.

Sa remarque au sujet de mon « genre » me fit rire. Je ne le prenais pas mal. Non, au contraire, j’étais flattée d’être mise sur un piédestal ou en tout cas de ne pas être mise dans le même sac que les autres. « Si j’ai un genre ? On peut me voir comme un autre bon exemple de ma famille. Tu dois connaître James, non ? Ça te dit un peu le « genre » que je suis. » J’étais fière de ma famille, fière de mon héritage. Nous n'avions jamais eu d’éléments pourris. Seules les filles survivaient. Seules les filles étaient les bienvenues. Bref, la pureté Vipère jusqu’au bout. Je posai mon bras sur ma hanche, hochant la tête pour accentuer ma fierté. Je réalisais bien que je ne répondais pas à sa question mais c'était calculé. Je préférais rester floue à ce sujet.

Zola x Yvanna

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La réplique suivante de Zola fut un peu plus agaçante. Ces régulières "piques" les Soumis en déguste patiemment tout les jours, elles font d'ailleurs entièrement partie du système et c'est logique. Pour qu'un groupe soit plus respecté qu'un autre au sein d'un même étendard il faut qu'il soit craint tandis que pour que l'autre groupe reste à sa place il doit être refoulé, dénigré et il faut surtout lui arracher son indépendance.

Je sais tout ça, et c'est pour ça que je veux passer de l'autre côté de la barrière. Être simplement un serviteur ne me suffit pas et ne me suffira jamais. Je ne critique pas non plus ceux qui s'en contente. Être Soumis est le meilleur moyen de rester en vie et ceux qui désire survivre à n'importe quel prix gagne déjà mon respect.

- En étant..encore une Soumise je peux déambuler comme je veux. Personne ne fais attention à moi, alors que quand tu arrive quelque part les bouches se ferment. On sait qui tu es.

Je fanfaronne peut être un peu, les membres ne balancent pas impunément les affaires du clans alors qu'une Soumise traîne "innocemment" dans les environs comme je peux le faire parfois. Mais je sais que mon anonymat et un petit atout dont je peux me servir et dont je me débarrasserais sans remord quand j'aurais atteint mon but.

- Tu as autant de points communs avec James que tu as de différences. C'est pas vraiment une réponse, enfin si tu veux te la jouer blonde mystérieuse...

Je l'observe encore une fois et finit par sourire, même un peu rire.

- Imagine si t'es petit larbins savaient tout ça :
Comment tu te sers d'eux, comment tu joue avec leurs petits sentiments...

- Adrenalean 2016 pour Epicode.

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Yvanna, ce n’était pas une fille stupide ou inutile. Non, je la trouvais même intéressante dans le fond mais ce n’était qu’une Soumise. On s’entend, elle n’a pas tous les moyens que j’ai – et encore en comparaison avec James je n’ai pas grand-chose moi non plus – et je ne peux parler de tout avec elle. Je respectais sûrement beaucoup plus celle-ci que d’autres Membres trop stupides comme Dalia ou encore Katarina. Néanmoins, j’ai toujours détesté faire ouvertement des compliments aux autres, parce que ça n’a jamais été dans ma nature. Avec ma famille, c’est autre chose, forcément. Ça ne m’empêchait pas de trouver la situation drôle. Elle prenait souvent la mouche. Je ne parvenais pas à savoir si elle m’appréciait et m’admirait réellement parce qu’il existait toujours des moments comme celui-là où elle réagissait totalement différent. Pourtant, je savais qu’elle avait son caractère, elle aussi. Si je l’ennuyais, elle partirait, respectueusement, mais elle partirait quand même. Elle ne s’attendait tout de même pas que je lui dise que j’appréciais sa position de Soumise, quand même ? Et puis, ça ne tenait qu’à elle de se bouger pour devenir une Membre. Bref, entre elle et moi, ce n’était pas évident. Et ça m’amusait. Je n’ai jamais été saine. Je n’ai jamais été gentille comme fille et encore moins mielleuse mais elle avait la chance de me savoir relativement honnête avec elle. Elle ne le comprenait peut-être pas. « On sait qui je suis ? Une Membre. Mais est-ce que le fait d’être une Membre me définit ? » Personne ne me connaissait réellement. Seuls mes proches, ma famille pouvaient se vanter de savoir qui je suis dans le fond. Je chipotais avec les mots. Parce qu'elle voulait sûrement dire qu'on me connaissait en tant que Membre et qu'un Soumis n'oserait jamais trop en dire s'il avait des secrets en présence d'un Membre. Je la jaugeais sans un mot. Ce dont j’étais certaine à l’instant, c’était que ce jour-là, elle ne me portait pas dans son cœur.

Au fond, je rigolais toujours intérieurement. Je voyais bien que je l’énervais. Je savais bien que je n’étais pas James. Je l’admirais beaucoup mais nous n’étions pas les mêmes. Mais nous avions eu sensiblement la même éducation. « Je ne prétends pas être comme James. » Je haussai les épaules et ne fus pas spécialement vexée en l’entendant parler du risque que je prenais si mes « victimes » apprenaient la vérité à mon sujet. « Ce serait dangereux, c’est sûr. » Mais pour ça, il aurait fallu que quelqu’un me connaisse réellement et complètement. « Mais il y a toujours des solutions, tu devrais le savoir. » Je laissais le doute planer mais elle n’était pas débile. Elle savait de quoi une Vipère comme moi était capable. Même si techniquement, malgré ses menaces et le fait qu’elle veuille quelques fois m’étriper, elle n’avait encore jamais tenté quoi que ce soit. Et pourtant, elle en aurait déjà eu l’occasion plus d’une fois. « T’es vraiment de mauvaise humeur aujourd’hui, Yvanna. Faudrait te détendre. » Je m’amusais toujours avec elle. Mais vraiment, ce n’était pas le genre de fille que je détestais réellement. Elle avait de la contenance. Et plus encore, elle avait de la répartie.

Zola x Yvanna

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Sa phrase un peu énigmatique ne semble pas réellement demander de réponse, et pourtant celle-ci me semble évidente. L'appartenance au clan définit une partie de ta vie si elle ne l'envahie pas tout simplement, en devenant membre on ne travaille plus pour sois même mais pour le groupe. Si un Soumis peut se montrer égoïste un membre doit quand même faire passer les intérêts des Vipères avant tout. Enfin si le membre est digne de l'être, il y en a toujours qui profite du système grâce à leur talent. Ceux la sont les plus détestable.

Ce qui permet peut être de définir Zola c'est l'appartenance à sa famille en tout cas, elle englobe aussi le fait d'être membre vu que chez ces filles la il n'y a que des guerrières intelligentes et ambitieuses. N'importe quelle chef que verra le clan des Vipères n'hésitera pas à embaucher une des leurs, ou alors c'est une idiote. Si seulement j'étais sa soeur, enfin je suis sûre qu'elle ne se serait pas privé pour me mener la vie dure mais au moins j'aurais eu un petit héritage non négligeable de renom.

- C'est vrai que tu trouve toujours une solution à tout hein

La petite remarque de Zola sur mon humeur me force à soupirer, pas d'agacement mais pour détendre un peu les muscles de mon visage et de mes épaules.

- Je passe mes journées à nettoyer derrière tout le monde, j'ai bien le droit d'être un peu de mauvaise humeur non ? Ou c'est un privilège réserver aux membres ? Oups...je n'étais pas au courant de ce détail je pense que l'on peut me tuer pour insubordination si c'est le cas.

Je lance cette dernière petite critique à l'égard de moi même sur un ton plus léger, je n'ai pas envie de chercher les histoires. Pas aujourd'hui, d'autant plus que l'amitié de Zola m'as toujours...tentée ? Intéressée ? Pas jusqu'à lui lécher les pieds mais quand même, de toute façon je ne pense pas que se soit une des façons d'atteindre son estime.

- Adrenalean 2016 pour Epicode.

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Zola & Yvanna

J’aurais pu lui en coller une parce qu’elle lançait régulièrement des piques et qu’elle n’avait pas sa langue dans sa bouche, après tout je ne me privais jamais de dire ce que je pensais à ceux dont la tête ne me revenait pas. Je ne m’encombrais jamais de ce genre de détails. Je valais mieux que les autres, de toute façon. Mieux que la plupart, en tout cas. Ma famille, c’était autre chose. Je savais bien que je n’égalerais jamais James, par exemple, mais que je devais tout faire pour essayer de m’approcher de son niveau. Yvanna aussi était une sacrée exception. Elle avait vraiment ce petit quelque chose qui me donnait envie de la prendre en compte, même si ce n’était pas à proprement parler du respect. En tout cas, elle attisait ma curiosité et je la trouvais drôlement intéressante. C’était quelque chose que je n’avais encore jamais connu jusque-là. Je n’avais pas beaucoup d’amis. Des éventuelles alliées et encore. Mais parler à une Soumise comme je le faisais avec elle, c’était toujours intéressé. Alors, tant qu’elle ne m’injuriait pas devant d’autres Vipères – ou qui que ce soit sur Paris d’ailleurs – je la laissais me répondre comme elle le faisait. Elle était audacieuse, courageuse et franchement franche. Peut-être était-ce cette franchise qui me plaisait ? Je rigolai à sa remarque, assez fière de l’entendre dire que j’avais réponse à tout. « Merci de le souligner. » J’étais mauvaise. C’était comme ça. Elle n’allait pas me changer.

Elle craqua. Que c’était jouissif. A nouveau, elle se montrait bien téméraire mais je n’allais pas retenir ce détail, pas directement comme ça, en tout cas. Non, j’allais plutôt m’en amuser, encore une fois, tout aussi franchement qu’elle. « T’as de la chance, je ne suis pas d’humeur sanguinaire aujourd’hui. Et puis, je m’ennuierais vraiment si t’étais plus là pour me rappeler à quel point je suis chiante. » Je hochai la tête. Détestable ? C’était mon deuxième prénom. De toute manière, il ne tenait qu’à elle de s’extirper de mes griffes. Je ne la menaçais pas d’un couteau sur la gorge. « Il paraît que t’es pas nulle du tout dans ton genre. Alors pourquoi tu n’aiderais qu’au laboratoire ? Enfin, tu fais ce que tu veux. Ce n’est pas interdit de refuser quelque chose à une Membre, délicat, mais pas interdit. Et tu crois pas que je t’aurais déjà tuée si j’en avais eu envie ? Je veux dire… C’est pas la première fois que tu te montres audacieuse en ma présence. » Et pourtant, je suis la pire des garces revanchardes. Je gardai sous silence cette petite réflexion mais à nouveau mon sourire en disait long.

Zola x Yvanna

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Un sourire prudent fit son apparition sur mon visage, elle m'amuse. Dans le sens ou j'aime sa façon de faire. Elle est complètement rageante mais à sa place mon attitude serait la même j'imagine. C'est mon état de Soumise qui m'a appris à me taire. Quand je suis arrivée ici je n'avais pas la langue dans ma poche, j'étais la première à ouvrir la bouche pour répéter tout ce que je savais, tout ce que je voulais dire.

C'est à force de recommandation de mon père et de regard noir de ma mère que j'ai su la fermer au bon moment. Enfin ça reste quand même quelque chose d'assez difficile pour moi. Alors le petit regard fier de Zola, ses manières de princesse sadique et son regard hautain je le comprends. Je l'envie.

Elle me précise qu'elle n'a pas encore essayer de me tuer et j'imagine que c'est...gratifiant ? Généreux ? C'est vrai que je lui suis reconnaissante, ce n'est pas tout les membres qui discutent avec des Soumis. Parmi les membres qui le font il n'y en a encore moins qui me laissent dire tout ce que j'ai envie de dire. Je ne dis pas tout ce que je pense avec Zola mais ma langue s'articule plus facilement c'est certain. A mes risques et péril.

- Tu ne m'as jamais vu à l'infirmerie ?

Je partage mon temps entre le laboratoire et l'infirmerie, mais dans l'un comme dans l'autre on ne me laisse pas faire grand chose. Mais un jour je réussirai à faire quelque chose de suffisamment impressionnant pour qu'on s’intéresse enfin à moi. J'en viens même à espérer qu'un membre se blesse devant moi et que je sois la seule présente pour la soigner...Hm et si ce cailloux tombait sur Zola maintenant ? Ce serait un bon moyen de...Hm à quoi je pense moi ?

- Si le clan acceptait de faire attention aux Soumises plus...intellectuelles, il comprendrait que je serais utile. Je connais les poisons comme les antidotes, j'observe leur fabrication depuis mes 12 ans ! A 7 ans je savais déjà recoudre des plaies et m'occuper des bandages avec ou sans infection. Si je n'avais pas les mains liées par ma..." soumission " je pourrais faire encore plus !

Mon ton n'est pas particulièrement fier, il est juste frustré. J'énonce mes capacités comme des états de fait et non des prouesses à applaudir. Je ne veux pas de la reconnaissance mais la possibilité d'en faire plus. Je fixe Zola dans les yeux en croisant les bras, elle m'as "kidnappée" pour éviter un de ces fans mais maintenant elle est à moitié coincée avec moi et semble en plus dispose à m'écouter.

- Adrenalean 2016 pour Epicode.

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