Le matin n'avait jamais été son fort. Du moins... Pas pour ce qui concernait l'aspect socialiser. Il avait toujours eu l'habitude de se lever tôt. Mais pour ce qui était de parler aux autres de bonne heure. La bonne blague. Et voilà que Ruby posait beaucoup trop de question en un trop laps court de temps et de façon tellement nébuleuse que son cerveau encore embrumé avait du mal à déchiffrer. Du moins, durant les trois premières secondes de surprise de la jeune femme avant que cette dernière ne réussisse à mettre un peu d'ordre dans ses idées. Lui n'était pas particulièrement de bonne humeur, ne de mauvaise non plus d'ailleurs, simplement... Adrien devait être debout depuis 6 minutes maximum. Ce n'était donc pas particulièrement le moment pour lui prendre la tête au risque de recevoir autant d'agressivité qu'on lui en avait donné.

Le Dragon se contenta de faire un pas sur le côté pour éviter l'oreiller et se pencha pour mettre ses souliers sans rien ajouter. Elle pouvait bien faire sa crise toute seule, ça ne changeait rien à sa non-envie de répondre. Et son attitude était ridicule. Qu'est-ce qu'il aurait été supposé dire ? Mais elle dépassa les bornes avec sa dernière phrase. Le brun se releva, dépliant sa haute silhouette et fixa Ruby avec un air glacial.

- Amitié ? Tu oses me parler d'amitié ? Je trouve que pour une personne qui se dit mon amie tu m'as enterrée plutôt rapidement. Sans même chercher à savoir où j'étais. Ni même si un corps avait été trouvé. Alors ne me parles pas d'amitié Ruby tu es très mal placée pour le faire.

Les bras croisés, l'ancien continua de la fixa avec froideur en trouvant ridicule cette attitude de vouloir se cacher après ce qu'ils avaient fait.

- T'aurais voulu que je te dise quoi ?! TADA ! SALUT C'EST ADRIEN ON BAISE ? C'est toi qui est venu me voir, c'est toi qui voulait cette nuit et c'est TOI qui ne m'a pas reconnu.

Rendu agressif par le ton de sa compagne, Ad' se pencha de nouveau pour ramasser les lambeaux de son t-shirt et se massa les temps avant d'ajouter.

- Je n'ai pas dis que je revenais. Parce que je ne revenais pas. Je ne faisais que passer. Alors n'en rajoute pas. Tu peux très bien me parler de comportement, mais le tiens n'est pas mieux. Contrairement à toi, moi je me suis renseigné sur toi. Je sais ce que tu fais, ce qui s'est passé et j'ai pris la peine de savoir comment tu allais. Ça c'est être amis. Pas prétendre que je suis mort sans jamais t'en assurer. Sacha n'a pas réussis à me tuer je ne vois ce qui aurait pu y arriver.

Il n'aimait pas son comportement envers lui. Adrien lui avait donné ce qu'elle avait voulu de lui. Sans poser de questions, sans prendre le temps de réfléchir. Et si son père, qu'il n'appelait pas comme ça, n'avait pas réussis à l'achever, ni le reste d'ailleurs, alors certainement qu'il avait survécu. Et que l'aspirant l'aie enterré si vite l'avait insulté à la limite du blessé.

- Maintenant excuse moi, mais j'ai beaucoup de choses à faire.

Une révérence ironique fut ses derniers mots avant qu'il ne lui tourne le dos pour retourner chez lui. Elle n'avait pas à lui faire la moral et lui faire une crise de la sorte. Adrien ne méritait pas ça. Surtout pas de si bon matin. Et la blesser dans ses paroles était une sorte de vengeance pour avoir été déclaré mort sans preuve. Parce que ça... Ça avait été limite vexant et surtout décevant de ne pas être assez important pour que l'on cherche un peu plus. Alors qu'elle ravale ses leçons d'amitié.

L’aggressivité du dragon ne fit que la rendre encore plus furieuse. Si ce n’avait été son meilleur ami, elle lui aurait déjà fait subir les pires souffrances. En plus, c’était un Ancien. Techniquement, elle lui devait le respect, mais elle était incapable de respecter quelqu’un capable de se jouer d’elle. Ses paroles lui firent l’impression de se faire poignarder le coeur a plusieurs reprises. Le regard glacial d’Adrien ne lui fit aucun effet. Toujours enrager, la jeune femme retira la couverture et tourna dos au brun pour se mettre des sous-vêtements. Amitié ? Tu oses me parler d'amitié ? Je trouve que pour une personne qui se dit mon amie tu m'as enterrée plutôt rapidement. Sans même chercher à savoir où j'étais. Ni même si un corps avait été trouvé. Alors ne me parles pas d'amitié Ruby tu es très mal placée pour le faire. La jeune femme qui venait se s’étirer pour saisir une pair de short se retourna brusquement pour le fusiller du regard.

« Très bien, je ne te parlerai pas d’amitié parce que de toute façon tu te fou éperduement de ce qui a pu m’arrive en ton absence. Tu es aussi mal placé que moi pour me faire de telle accusation Adrien! J’ai chercher à m’informer en voyant que tu n’étais plus là. Mais j’avais 11 ans et je n’avais pratiquement aucune manière de me défendre! » cria-t-elle en faisant quelque pas vers lui, le short dans un de ses mains. « Tu aurais voulu que je fais quoi? Je risque ma peau juste pour te trouver? Que j’aille me faire bouffé tout rond par les cannibales peut-être? Tu te sentirais mieux si tu étais revenu par ici et que tu avais apprise que j’étais morte parce que j’étais partie seule pour te retrouver? C’est ça que tu aurais voulu apprendre Adrien? »

Sa poitrine se soulevait rapidement alors que son regard devenait plutôt meutrier. Si il n’avait pas été lui, elle l’aurait éjà tué. Elle aurait blamé le tout sur un accident ou sur un truc de légitime défense. Elle ne bougea pas, le regardant alors qu’il avait les bras croiser. Il reprit la parole :  T'aurais voulu que je te dise quoi ?! TADA ! SALUT C'EST ADRIEN ON BAISE ? C'est toi qui est venu me voir, c'est toi qui voulait cette nuit et c'est TOI qui ne m'a pas reconnu.  Sa réponse la fit hurler de rage alors qu’elle tourna les talons pour faire deux pas avant de s’arrêter. Elle passa sa main libre dans ses cheveux et se tourna de nouveau pour refaire le chemin inverse et faire deux pas vers lui.

« Parce que c’est ma faute si tu as changé? Si tu as vieilli? Si tu ne te ressemble plus? » Elle râla de nouvea avant de reprendre la parole. « Tu aurais pu faire mille et une chose et me laisser savoir que c’était toi. De là, la situation aurais pu être complétement différente. Mais NON, tu as préféré te servir du fait que je t’ai approcher pour ne pas me laisser savoir. Je voulais une nuit avec quelqu’un. J’en avais besoin. Et puis après tout t'es parfait toi, n'est-ce pas? Donc ce genre de chose ne t'arrive jamais, bien sur que non. »

Plus les deux se gueulaient dessus, plus ils s’échauffaient mutuellement, et pas dans le bon sens. Elle avait envie de tuer. Elle enfiler sa paire de short et se passa les deux main dans les cheveux avant de lui tourner le dos à nouveau pour aller se trouver un haut à porter pour l’entrainement. Son corps était toujours lourd, endolori par les gymnastique de la veille. Elle ne pouvait pas dire qu’elle regrettait, à présent, elle ne risquait pas de le refaire avec lui. Ça c’était finit.. Il faudrait qu’elle soit vraiment défoncé pour se rendre jusque là à nouveau avec lui.   Je n'ai pas dis que je revenais. Parce que je ne revenais pas. Je ne faisais que passer. Alors n'en rajoute pas. Tu peux très bien me parler de comportement, mais le tiens n'est pas mieux. Contrairement à toi, moi je me suis renseigné sur toi. Je sais ce que tu fais, ce qui s'est passé et j'ai pris la peine de savoir comment tu allais. Ça c'est être amis. Pas prétendre que je suis mort sans jamais t'en assurer. Sacha n'a pas réussis à me tuer je ne vois ce qui aurait pu y arriver. Cette fois-ci, la jeune femme ferma les yeux. Il ne savait pas. Il ne pouvait pas avoir idée de l’enfer qu’elle avait vécu. Peu de gens savait pour Mischa et elle, et c’était il a longtemps. Elle aggrippa brusquement un t-shirt et se tourna pour lui faire face à nouveau.

« Non, ce n’est pas ça être des amis. Être des amis, c’est d’être là lorsque quelque chose se passe dans la vie de tes amis. Toi et moi, nous ne sommes plus amis. Si tu n’es pas capable de te mettre dans mes souliers, d’essayer de comprendre pourquoi j’ai ainsi changé alors je n’ai plus rien à faire avec toi. Tu dis avoir pris la peine de t’informer pour savoir comment j’allais? » demanda-t-elle en mettant les poing sur les hanches, un sourire sarcastique aux lèvres. « Et bien pourquoi ne pas être venu demander directement à la source plutôt que de passé par les mille et un racontard de la ville à mon sujet? Puisque même Sacha n’a pas pu te tuer alors, ÇA non plus ça ne t’aurais pas tuer. Du moins c’est ce que j’aurais cru. MAIS NON!!! MONSIEUR préfère se fier aux rumeurs des ruines plutôt que de venir me demander en personne comment je me sent!!! » cria-t-elle.

Cette fois-ci, elle sentait des larmes remonter en plus de la colère qui semblait s’être répandu dans chaque parcelle de son corps. Elle en tremblait tellement elle bouillait de rage. Elle n’apréciait pas qu’il est agit ainsi avec elle. Elle n’avait pas l’intention de lui pardonner de si-tôt non plus. Le salaud! Comment avait-il put oser?  Maintenant excuse moi, mais j'ai beaucoup de choses à faire. La réponse de la jeune femme ne se fit pas prier :

« Va-t-en! J’ai plus rien à te dire de toute façon! » cria-t-elle alors que la porte se refermait derrière Adrien.

Toujours mauve de colère, la brune lança son chandail avec toute les forces possibles. Ce dernier s’écrasa dans un bruit sourd contre la porte fermer. L’aspirante ferma les yeux et posa l’arrière de sa main contre son front alors que l’autre main n’avait pas bouger de sa hance. Sa lèvre inférieur tremblait alors qu’elle se sentait franchir la limite entre la colère et les pleurs. Elle finit cependant par ceder et, en prenant sa  tête entre ses mains, elle plia ses genoux pour se baisser. Elle éclata ensuite en sanglots avant de poser ses genoux au sol.  Ses mains se posèrent au sol devant elle alors qu’elle baissa la tête. Son corps était secoué de par les sanglots. La dragonne tentait à tout prix de se maitriser. voilà pourquoi elle ne voulait pas se permettree de garder des attaches. Elle risquait de fondre en larmes à la moindre complication, de baisser les bras et de se rendre pour que l’autre est la vie sauve. Après de très longues minutes, la jeune fille finit par se maitriser et releva la tête. Son regard trouva son lit encore défait. Elle s’essuya les joues avant de se relever. Elle marcha lentement jusqu’à la porte et saisir son chandail pour l’enfiler. Elle procéda ensuite à refaire son lit avant de se mettres bas et chaussures, saisissant de quoi attaché ses cheveux au passage, puis elle sortie pour aller s’entrainer. elle avait besoin de se changer les idées et de se défouler.