L'idiotie masculine - PV Lorie (jour 5)
Le centre neutre recelait de mystères et de surprises dont Yulia ne se lassait jamais. Ce qu'elle aimait dans son job de patrouilleuse, c'était que tout pouvait arriver. On pouvait être calmement en train de marcher en bavardant avec son équipière, puis mater un élément perturbateur dès la seconde suivante.

Aujourd'hui n'était pas différent des autres jours. Le duo avait croisé quelques personnes mais elles étaient connues dans le coin. On savait qu'elles étaient des vipères, mais elles entendaient rarement les insultes siffler dans leurs dos car elles avaient toujours été clairs sur leurs intentions. Depuis quatre ans qu'elle arpentait les lieux, Yulia avait eu l'occasion de faire connaissance avec la plupart des Libres réguliers avec qui elles s'entendaient plutôt bien. Ceux-là ne faisaient pas parties des abrutis qui s'attaquaient aux clans. Ils vivaient comme ils le pouvaient, mais ils restaient dignes et relativement courtois lorsqu'on les connaissait. Seulement, il y avait les autres. Ceux qui avaient choisis la liberté en partant du principe que les clans n'avaient rien à leur interdire. Avec eux, elle était intransigeante. D'autant plus lorsqu'ils se croyaient tout permis alors qu'elle patrouillait dans le périmètre.

— T'entends ça ?

Yulia avait bien entendu. Des éclats de voix provenaient d'une rue proche. Sans plus attendre, elle se mit à courir, Leonor sur les talons. Par habitude, Yulia avait déjà sorti son couteau qu'elle maintenait dans son dos de façon à rester discrète. Inutile de provoquer un conflit s'il ne se passait rien. Le duo déboula dans la rue à toute vitesse et tomba sur un spectacle que Yulia n'appréciait vraiment pas. Un homme avait coincé une fille contre un mur et semblait la maintenir avec force. Lorsqu'elle constata que, en plus, cette ordure s'en était pris à une vipère qu'elle connaissait bien, elle fut bien moins encline à éviter une effusion de sang.

— Si tu tiens à ta misérable vie, je te conseille de reculer immédiatement.

Sa voix était aussi tranchante que le poignard qu'elle avait à la main et qu'elle n'hésiterait pas à lancer si jamais il n’obtempérait pas. Et il valait mieux pour lui qu'il obéisse car elle ratait rarement sa cible.

L'idiotie masculine
feat. Yulia & Ruby

Parce qu'on aime tous Katherine Pierce (TVD):

Comme d'habitude, la journée n'allait pas comme je la voulais et visiblement je ne pouvais rien faire pour l'améliorer. Comment expliquer la situation dans laquelle j'ai fini ? La réponse est pourtant simple : à cause d'un idiot de la race masculine incapable de se la garder dans les pantalons. Malheureusement je ne suis pas la meilleure au niveau combat au corps à corps et l'imbécile en question a dû mal prendre un de mes commentaires. Voici donc ce qui est arrivé :

                             *                              *                                *

Je marchais tranquillement lorsque j'entendis un homme sifflé. Mi-surprise, mi-curieuse, je m'arrêtai un moment, une main sur ma hanche avant de me retourner pour trouver la source de ce qui aurait pu sembler comme étant un compliment. Je n'eus pas de mal à le trouver puisque ce dernier marchant dans ma direction, me déshabillant du regard. En tant normal, j'aurais trouver cela flatteur, mais ma journée n'allant pas comme je le voulais, je n'étais pas tellement d'humeur à supporter les la testostérone masculine. Je roulai des yeux en guise de réponse et tournai les talons en secouant la tête.

« Hey! » cria l’homme qui m'avait rattraper. « Ne ne part pas ma jolie. »

« Non merci! J'ai autre chose à faire! » lançai-je froidement.

Sans lui prêter la moindre attention, je continuai de marcher. Il sembla comprendre que je voulais qu'il me suive et accéléra le pas pour marcher légèrement devant moi. Soupirant de frustration, je continuai de l'ignorer lorsqu'il coupa devant moi sans prévenir. N'ayant pas le temps de réagir, je me cognai contre lui. Plus rapide que moi, ou peut-être plus calculatrice, je sentis un bras se mettre autour de ma taille, soit pour m'éviter de tomber ou pour éviter que je ne fuie. Soudain, je me retrouvai prisonnière entre lui et un mur, son corps plaquer contre le mien. Je me débâtis tant bien que mal, frappant, cognant, criant comme je le pus, rien n'arrangea la chose. Il plaqua ses lèvres contre les miennes et je lui mordis la lèvre. L'homme recula, me libérant du même fait, en se tenant la lèvre.

« Salaud! Tu paieras ça! Tu n'es qu'une ordure, faire ce genre de chose à une femme est-- » avais-je commençai à lui lancer lorsqu'il fondit sur moi, visiblement furieux.

« Des pétât comme toi, il y en a des tonnes. Une de moins ne fera pas de tort.... » grogna-t-il.

Le combat reprit de plus belle et comme précédemment, je me retrouvai plaquer contre le mur alors que je me débattais comme je le pouvais. J'entendis alors une voix féminine menacer l'homme s'ilo ne reculait pas. Je fermai les yeux un court instant. Des secours? Je l'espérais.

Leonor se tenait légèrement en retrait, couvrant ses arrières. Elle avait sorti son fusil et scrutait la rue des yeux. Yulia supposa qu'elle craignait peut-être d'en voir d'autres arriver. Elle retourna ensuite toute son attention sur l'homme qui n'avait pas bougé d'un pouce. Il plaquait Lorolei sans ménagement contre le mur. Au vu de sa position, il n'y avait aucune hésitation à avoir sur ses intentions. Froidement, Yulia glissa sa dague dans l'étui à sa cuisse et elle sortit son arc. Une flèche fut encochée en une seconde à peine. Elle réitéra alors son ordre.

— C'est mon dernier avertissement. Tu la lâches. cracha-t-elle avec dureté.

Yulia banda la corde de son arc et se tient prête à tirer. Elle visait l'épaule de l'homme pour qu'il s'écarte, elle l'éliminerait avec une deuxième flèche dans la gorge. Ce dernier tourna enfin la tête vers elle. Malgré l'arme braquée sur lui, il restait fier comme un imbécile.

— Attends ton tour ma jolie. J'en aurais pas pour longtemps.
— Très bien.

Puisqu'il persistait et signait, Yulia n'allait pas se retenir. Il mourrait à cause de sa stupidité. Elle lâcha la corde et la flèche fila pour aller se planter dans l'épaule de l'homme qui bougea en hurlant sous la douleur. Encochant une autre flèche avec célérité, elle arrêta ses cris en lui transperçant la gorge.

— Je t'avais prévenu pauvre débile.

Il ne fallait pas rigoler avec Yulia. Elle pouvait se montrer patiente et gentille, mais il y avait des limites à tout. Celui-là les avait très largement franchies. Lorsqu'il s'écroula, Yulia s'avança lentement vers la vipère. Elle lui adressa uns sourire qui se voulait rassurant.

— Est-ce que tu vas bien ?

Plus la situation avançait, plus elle me semblait irréelle.J'entendis de nouveau une voix alors que je sentais l'une de mains de l'homme monter à ma gorge alors que l'autre... Je n'ai pas besoin d'en dire plus pour que l'on comprenne ce qu'elle faisait. Il n'appuyait peut-être pas assez mon m'étrangler, mais sa main me donnait tout de même beaucoup de mal à respirer. Éventuellement, je commencerai à voir des points noirs dansés devant mes yeux.

Je tentais de tourner la tête dans la direction de la voix et je posai mon regard sur la jeune femme qui avait parlé. Une vipère? Génial! J'allais avoir à faire avec une autre mini Dalia. En temps normal j'aurais imagine toutes les demandes possibles qu'aurait pu me faire la jeune femme en échange de m'avoir sauvée la vie, mais dans la présente situation je n'avais pas tout à fait la tête à cela. La voix de l'homme répondit à la jeune femme d'attendre son tour, ce qui ne sembla pas plaire à mon sauveur. Elle prit cela comme un refus de me lâcher et tira sa flèche dans l'épaule de l'homme. Je fus relâchée presque aussitôt et l'adrénaline sembla cesser de faire effet. Mes genoux cédèrent et je me retrouvai assis, le dos contre le mur lorsque je vis la seconde flèche transpercer la gorge de l'homme.

J'étais en train de reprendre mon souffle lorsque la Vipère s'approcha de moi, un sourire réconfortant aux lèvres. Elle me demanda si j'allais bien. Quelle drôle de question! Visiblement elle ne venait pas de se faire agresser par un homme. Je ne lui répondis pas immédiatement. Ma main se porta machinalement à ma gorge et je fermai les yeux le temps d'avaler ma salive. Puis je ramenai mon regard vers la jeune femme qui attendait toujours une réponse. En me servant du mur comme appui je me relevai, gardant cependant mon dos contre ce dernier le temps que je sois certaine d'être assez stable sur mes jambes pour marcher.

« Maintenant oui... Je ne sais pas ce que j'aurais fait si tu n'étais pas passé par là. Merci. » dis-je franchement.

Je m'attendais à avoir affaire à une Mini Dalia, mais jusuqu'à date ce n'était pas le cas. Remarque, ce n'était jamais le cas jusqu'à que tu crois qu'elle ne veuille rien. C'était à ce moment-là qu'elle te demandait une faveur ou un truc du genre pour t'avoir sauver la vie ou t'avoir laissé la vie sauve. Je restais donc tout de même un peu sur mes gardes, de peur d'avoir à faire à la demande la plus extravagante qu'il soit.

Même si elle gardait son arc à la main, Yulia s'était sensiblement détendue. Les alentours semblaient sécurisés et Leonor restait en retrait, prête à braquer son fusil sur un éventuel nouveau problème. Elles patrouillaient ensemble depuis de longues années, un lien certain s'était tissé et elles savaient comment former une équipe efficace sur le terrain. Yulia se souciait donc plus de la vipère qui avait été agressée que de son environnement en cet instant. En attendant une réponse, la patrouilleuse l'observa attentivement à la recherche d'une quelconque blessure autre que sa gorge. Elle ne pressa pas Lorolei inutilement, lui laissant le temps de se reprendre. C'était la moindre des choses après un tel évènement.

La réponse de l'autre vipère lui arracha l'ébauche d'un sourire.

— Les patrouilleurs sont là pour ça. dit-elle en haussant les épaules.

Elle reprit néanmoins bien vite pour ne pas être mal comprise.

— Pas qu'il m'aurait fallut une raison pour intervenir.

Yulia détestait ce genre d'attitude. Elle haïssait ces hommes imbus d'eux-même qui se permettaient de traiter les femmes comme une marchandise qu'ils pouvaient consommer selon leur bon vouloir. Cela se sentait d'ailleurs au sein même de sa voix. Elle lança un regard dédaigneux au corps se trouvant au sol. Lorsque Yulia releva les yeux vers la jeune fille, elle souriait légèrement. Sans un mot, elle s'approcha finalement du cadavre et s'accroupit à proximité de son bras qu'elle tourna de façon à exposer son poignet. Vierge de toute marque, comme c'était étonnant. Elle jeta un nouveau coup d’œil à Lorolei.

— Cela t'est déjà arrivé par le passé ? Je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie, c'est pour mon rapport.

En attendant une réponse, Yulia palpa les vêtements de l'homme à la recherche d'une quelconque arme. Elle trouva une sorte de coup de poing américain réalisé avec de vieux clous plantés dans un gant qu'elle glissa à sa ceinture. Il ne valait mieux pas laisser ce genre de choses dans la nature. Elle se releva ensuite tranquillement et se tourna à nouveau pour regarder la soumise.

Alors que je reprenais toujours un peu mes esprits, je l'observai en silence. Je remarquai que la nouvelle arrivée sembla sourire suite à mon commentaire. J’avais dit un truc drôle sans m’en rendre compte? L’explication du sourire ne se fit pas attendre :  Les patrouilleurs sont là pour ça. La jeune femme ponctua sa réplique d’un haussement des épaules avant de reprendre rapidement pour y ajouter : Pas qu'il m'aurait fallut une raison pour intervenir. Cette fois-ci, ce fut à mon tour de sourire. Je pouvais lire clairement qu’elle était sincère, ce qui m’indiquait que je n’avais peut-être pas affaire avec une Vipère qui aurait vite fait de me demander un service ou un autre pour m’avoir sauver la vie. Ça me changerais un peu du moins.

« C’est tout de même aprécier. Les choses auraient pu se passer bien mal si tu n’étais pas intervenue. » dis-je en souriant. « Je ne sais vraiment pas ce que je peux faire pour te remercier de m’avoir aider… »

Comme je n’étais pas certain de la raison qui avait réellement pousser la brune à m’aider, je préférais m’assurer de son honnêteté. Je ne la connaissais pas après tout. D’une façon comme d’une autre, je n’aurais pas de problème à lui rendre service si elle le voulait. J’étais sincèrement reconnaissante d’avoir été sauver ainsi. Mon regared la suivis alors qu’elle sembla inspecter l’homme qu’elle avait tué. Elle se tourna vers moi pour me demander : Cela t'est déjà arrivé par le passé ? Je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie, c'est pour mon rapport.  Une vipère qui aurait voulu quelque chose en échange de m’avoir sauvé la vie ne m’aurait probablement pas dit cela. Je fus un peu plus rassuré et je me permis de sourire tristement.

« T’inquiète, je comprends. » dis-je pour lui faire comprendre que je n’avais pas de mal a en parler. « Oui, cela m’arrive assez souvent… Pourquoi?» demandais-je à mon tour.

Je choisis intentionnellement de mentionner que c’était surtout parce que je ne savais pas vraiment bien me défendre. Il n’y avait rien de plus humiliant que d’admettre cela à une autre du clan. Si tout le monde le savait dans le clan, je finirais comme la risée du clan assurement. Je préférais donc ne pas vraiment le mentionner. En même temps, cela était peut-être un peu criard étant donnée que je n’avais pas su repousser l’homme un peu plus tôt et que j’avais dû être sauver par des patrouilleuses de mon clan. Contrairement à ce que j’aurais cru, je ne me sentais pas vraiment humilier. Peut-être était-ce parce que je ne m’étais pas encore remises de mes émotions.

Lorolei sourit. Yulia en fut légèrement soulagée. Généralement lorsque l'on souriait c'était que l'évènement commençait à être absorbé. Elle ne connaissait cette fille que de vue, elle ne savait donc pas comment elle était susceptible de réagir à l'agression et préférait donc de loin la voir retrousser les lèvres. Avec un peu de chance, il n'y aurait pas d'autres complications par la suite.

Lorolei lui offrit en quelque sorte de faire quelque chose pour la remercier ce qui poussa Yulia à sourire à nouveau alors qu'elle secouait doucement la tête.

— C'est inutile. Tu es entière, c'est le principal.

Yulia pouvait comprendre un éventuel besoin de renvoyer l'ascenseur, mais elle n'avait fait que son travail. Avec plaisir qui plus est, il fallait bien l'avouer. Elle ne voyait aucune raison d'accepter quoi que ce soit en échange. Encore moins de réclamer.

En entendant que ce n'était pas la première fois que Lorolei avait à faire à ce genre de gars, la patrouilleuse serra légèrement le poing. Elle détestait constater que les rumeurs se faisaient de plus en plus fondées. La soumise lui posa une question bien légitime et elle décida d'y répondre tout en retournant s'accroupir près du corps pour arracher les deux flèches utilisées et les glisser dans son carquois.

— Les libres sont extrêmement agités depuis quelques temps. Depuis avant la saison aride en réalité. Les réguliers restent cleans, mais les nouveaux arrivants ont tendances à croire que tout est permis dans cette ville. Ils dépassent les bornes. Souvent avec les femmes.

Lorsque Yulia se redressa et eut rejoint Lorolei, elle se permit de poser une main sur son épaule pour la presser très légèrement avant de laisser retomber son bras le long de son corps.

— Ce sont juste des lâches qui estiment que les femmes sont faibles. Mais ce qu'ils pensent ne définis pas ce que nous sommes réellement, heureusement.

Yulia adressa un bref hochement de tête à la soumise avant de se tourner vers Leonor qui restait toujours attentive pour la rejoindre. Elle lui parla quelques instants à propos du corps qu'il fallait faire transporter à la fosse. La blonde parut légèrement hésiter, mais elle accepta finalement et partit au pas de course pour aller chercher quelques soumis. Il faudrait bien deux gars pour transporter le cadavre. Dès que Leonor eut tourné le coin de la rue, Yulia retourna son attention sur Lorolei.

— Je te raccompagne aux abords du territoire ?

C'était une vraie question. Elle ne voulait pas la forcer à faire quoi que ce soit, mais après s'être faite agresser, il était peut-être rassurant d'avoir quelqu'un pour retourner à la maison.

Lorsque je lui proposais-je de lui rendre service à mon tour, la jeune femme me répondit d’un sourire d’un hochement de tête avant de dire :   C'est inutile. Tu es entière, c'est le principal. Je me sentis alors soulager. Cela faisait un bail que je n’étais pas tomber sur une vipère sincère en parlant de ses intentions. Enfin, pas depuis James en fait. Si la patrouilleuse avait menti, je l’aurais su aussitôt. Hors ce n’était pas le cas. Retrouvant un sourire je finis par acquiescai. De ce que je voyais, je pouvais lui faire confiance. En même temps je restais méfiante, je ne voulais pas tellement baisser la garde trop rapidement. Je la suivis alors du regard alors qu’elle reprit ses flèches avant de les glisser dans son carquois.

Elle reprit la parole en répondant à ma question :   Les libres sont extrêmement agités depuis quelques temps. Depuis avant la saison aride en réalité. Les réguliers restent cleans, mais les nouveaux arrivants ont tendances à croire que tout est permis dans cette ville. Ils dépassent les bornes. Souvent avec les femmes. Mon sourire avait disparu en attendant cela. Décidément, j’allais devoir me mettre plus sérieusement à mon entrainement, histoire que j’arrive au moins à me défendre assez bien pour les tenir à carreau. Et encore, ce n’est pas aussi simple que cela de s’entrainer lorsqu’on le fait toute seule. Je faisais de mon mieux, mais je n’avais pas l’impression d’avancer. Et après ce qui venait de se passer, je constatais tristement que je ne m’étais absolument pas améliorer. Je me passai une main dans les cheveux, replaçant quelques mèches.

« Je vois. » dis-je en guise de réponses. « Une chance que les patrouilleurs sont là alors. » ajoutais-je en me forçant à sourire à nouveau.

En fait, je n’étais pas du tout rassurée. Comme je passais la majorité de mon temps dans le centre neutre, j’avais intérêt à trouver une façon de pouvoir évité les altercations entre eux et moi ou encore apprendre à me battre. Je ne pus retenir un soupir de découragement. Il y avait des fois ou je n’avais marre de ne pas avoir l’impression d’être en mesure de demander un coup de main. Peyton faisait de mieux pour m’aider, mais elle n’était toujours pas dispo lorsque je voulais m’entrainer. Elle avait sa propre vie après tout. Et il y avait bien James, mais elle était tout aussi occupé que Peyton et puis je n’aimais pas l’idée de lui demande ce genre de chose. J’avais l’impression que je la dérangerais peut-être. Je saisissait cependant toutes les occasions en sa compagnie pour apprendre un maximum de chose.

La main qui se posa sur mon épaule me sortie de mes pensées et mon regard trouva celui de ma sauveur alors que cette dernière reprit la parole : Ce sont juste des lâches qui estiment que les femmes sont faibles. Mais ce qu'ils pensent ne définis pas ce que nous sommes réellement, heureusement. J’acquiescai à nouveau. Je n’aurais pas pu être plus d’accord sur ce point. Je la suivis du regard jusqu’à ce qu’elle rejoigne la seconde patrouilleuse. Les deux femmes s’addressèrent quelques paroles. Finalement, la blonde sembla partir, mais pas sans avoir hésiter à ce que je voyais. La brune se retourna ensuite vers moi. Je te raccompagne aux abords du territoire ? me proposa-t-elle.

« Ça serait gentil. Merci. » répondis-je en souriant.

Me dirrigeant vers elle, je me sentis soudainement plus en sécurité. Si la situation était comme elle me l’avait décrite, alors je n’avais pas tellement envie de vivre un autre évènement de ce genre aujourd’hui. Ni un autre jour d’ailleurs. J’allais peut-être devoir en parler avec James. Je ne craignais pas que l’occasion ne se présente. Me tournant vers la membre, je me rendis alors compte que je ne lui avais même pas demander son nom. Mais ou était donc mon sens de politesse.

« Pardon, ou ai-je la tête, j’ai completement oublier de me présenter. »  dis-je alors un peu gêner. « Moi c’est Lorolei. » ajoutais-je en souriant. « Tu peux m’appeler Lorie si tu veux. »

Yulia se contenta d'un hochement de tête suite à la déclaration de l'autre vipère. C'était ce genre de moment qui rendait son boulot appréciable même si elle aurait de loin préféré qu'il n'y ait pas d'agression tout court. Surtout sur des femmes. Si elle n'avait pas été personnellement la cible des attouchements des membres jaguars durant son enfance, elle restait toujours méfiante vis à vis des hommes et elle était particulièrement sensible lorsqu'ils dépassaient les limites comme celui qui l'avait fait avec Lorolei. Pour cette raison, elle était aussi prête à faire une excès de zèle en raccompagnant la soumise à la maison. Leonor était moins rassurée, mais elle avait fini par se retirer, les laissant seule.

Yulia allait initier la marche quand la soumise lança les présentations. Un nouveau sourire glissa sur ses lèvres et elle hocha brièvement la tête.

— Je sais. Elle fit une légère pause en se rendant compte que cela aurait pu être mal interprété avant de reprendre. Enfin, je te connais de vue et de nom. Bref, moi c'est Yulia.

Il était difficile de dire à Lorie qu'elle la connaissait parce qu'elle avait entendu Dalia et Nadia parler d'elle et de leur petite rencontre qui s'était soldée d'une façon peu agréable pour les deux partis. Si Yulia respectait sa binôme et pouvait ne pas être tendre, elle ne cautionnait pas pour autant les agressions gratuites dont la blonde était friande. D'un geste de la main, elle invita la soumise à se mettre en route et se mit à marcher assez tranquillement à ses côtés.

— Je ne souhaite pas qu'il t'arrive à nouveau des bricoles, mais si jamais tu es en difficultés, n'hésite jamais à te tourner vers les patrouilleurs. Nous avons toujours au moins un signe distinctif.

Elle tapota l'étoile argentée accrochée à la lanière de son carquois du doigt.

— Parfois, nous portons aussi une grande cape claire, mais il fait encore trop chaud pour la porter pour le moment. Les patrouilleurs doivent faire preuves d'une certaine neutralité, alors même s'ils sont d'un autre clan, s'ils portent cette broche, ils t'aideront.

Au moins, Lorolei disposerait désormais de toutes les informations. Encore fallait-il qu'elle croise des patrouilleurs dans son malheur, mais Yulia ne voulait pas non plus plonger la jeune fille dans une vision trop noire à cause des évènements de ces derniers jours. Il fallait juste qu'elle soit sur ses gardes, c'était le principal.

Alors que je tente d’entamer les présentations et que je donne mon nom, la réponse de la patrouilleuse me surprend. Je sais. dit-elle en marquant un courte pause.  Enfin, je te connais de vue et de nom. Bref, moi c'est Yulia. reprend-t-elle comme si elle tentait de se justifier.  Je la regarde, fronçant légèrement les sourcils. Elle me connait de nom et de vue? Comment ça ce fait? Certes nous sommes du même clan, mais je doute que ce soit la raison pour laquelle elle me connait. Alors qu ‘elle m’invite à commencer à marcher d’un signe de la main, je ne la fait pas attendre et je me mets en marche avant de poser la question qui me brûle à présent aux lèvres.

« Excuse-moi si la question est personnel, mais comment savais-tu qui j’étais? » demandais-je en l’observant confuse. « C'est surtout que je trouve cela surprenant, ne le prends pas mal surtout. »

La discussion reprend alors au sujet des patrouilleurs. Je ne souhaite pas qu'il t'arrive à nouveau des bricoles, mais si jamais tu es en difficultés, n'hésite jamais à te tourner vers les patrouilleurs. Nous avons toujours au moins un signe distinctif. m’explique-t-elle avant de me montrer ce dont elle parle. Je lui souris en acquiesçant. Si jamais je peux, je me tournerai en effet vers les patrouilleurs, du moins si c’est possible. Parce que si une situation comme celle que je viens de vivre se reproduit, je doute avoir l’occasion d’aller trouver quelqu’un portant les signes distinctifs d’un patrouilleur. Entre un mur et un agresseur, je n’avais pas vraiment un telle occasion.  Parfois, nous portons aussi une grande cape claire, mais il fait encore trop chaud pour la porter pour le moment. Les patrouilleurs doivent faire preuves d'une certaine neutralité, alors même s'ils sont d'un autre clan, s'ils portent cette broche, ils t'aideront. reprend-t-elle.

« Très bien, je n’hésiterai pas à le faire Yulia, merci! » lui répondis-je gentiment. « J’avoue ne pas exactement avoir eu l’occasion de faire cela un peu plus tôt. » ajoutais-je en souriant un peu.

Yulia ne fut pas vraiment étonnée quand Lorolei lui posa la question qui était comme un éléphant dans la pièce. Elle sourit légèrement mal à l'aise. Elle n'était pas sûre de comment elle devait aborder la chose. Finalement, elle décida d'y aller avec sa franchise naturelle. Inutile de tourner autour du pot, ce n'était pas un secret de toute façon.

— A cause – ou grâce, je ne sais pas très bien – de ma binôme et de son acolyte. souffla-t-elle avant de continuer parce qu'elle ne fournissait pas beaucoup d'informations pour le moment. Dalia ? Et Nadia, même si je n'ai aucune accointance avec elle. Je les ai entendu parler de toi après ce qu'il s'est passé l'autre jour.

Elle en connaissait qui aurait pu la détester pour moins que ça. Yulia espérait par contre qu'elle éviterait tout commentaire à propos de Dalia. Elle avait beau ne pas toujours aimer son attitude, elle appréciait d'autant moins les agressions à l'encontre de sa binôme.

En situation de crise, il était vrai qu'il n'était pas toujours facile de trouver du secours. Surtout dans un endroit aussi grand et dévasté. Les recoins et cachettes étaient nombreuses et on avait vite fait de se faire traîner dans un endroit à l'abri des regards, voir parfois même où les cris étaient inutiles. Yulia frissonna. Ce sujet la dégoûtait définitivement. Elle adressa un sourire désolé à Lorolei avant de fixer l'horizon. Que pouvait-elle dire de plus ?