Learn to Work with your allies
feat. James & Lorolei

Jour X

Je marchais tranquillement lorsque quelqu'un vint tirer sur le pan de mon chandail, essayant d'attirer mon attention. Je m'arrêtais, tournant mon visage vers celui d'une petite fille. Ayant l'impression qu'elle voulait me dire quelque chose, je me penchais doucement pour me mettre à sa hauteur. Elle murmura alors qu'une Jamie voulait me voir. Jamie? Je fronçai un moment les sourcils. Qui était Jamie? Un gars? Une fille? La petite se corrigea alors sur le nom. James. Oui j'avais entendu parler d'elle parmi les vipères, mais cela restait à mes yeux que des rumeurs inutiles. Je me redressai en la regardant lorsqu'elle prit ma main en me tirant pour me faire avancer. Pourquoi diable James voulait-elle me voir? Qu'avais-je fait?

Je laissais alors la jeune fille me guider. Je dus me mettre à courir aussi pour le suivre lorsqu'elle décida de hâter le pas, expliquant que James n'aime pas attendre. Une fois à l'endroit de rencontre, je vis la fillette filer plus vite que l'éclair. Je soupire doucement avant de me tourner vers la bâtisse. À peine ai-je mis le pied dans la pièce qu'une voix m'interpelle : "Tu es bien Lorolei?" Mon regard trouve rapidement James qui semble agir comme si tout était normal.

Je prends alors quelques secondes pour regarder autour de moi. Je distingue malgré ma myopie ce qui est un poteau et possiblement un tas de vêtements. Ce tas de vêtements semble bouger. Mais que ce passe-t-il? Dans quoi me suis-je fait embarquer? Éclaircissant ma voix, je lance sur un ton désintéressé :

"Ouais, en chair et en os. J'imagine que tu es James...?[/color]" la question n'en est pas vraiment une, c'est évident.

Je la regarde de nouveau avant de poser une main sur ma hanche. J'attends de savoir ce qu'elle veut. Visiblement, elle ne veut pas me tuer, sinon elle l'aurait déjà fait. Mais que veut-elle? L'autre me lance alors un regard en disant : " J'espère que tu seras à la hauteur de ta réputation. " Un petit sourire se glisse au coin de mes lèvres. Par contre, je savais qu'on parlait de moi puisque la membre vipère venait tout juste de me dire que j'avais une réputation.

"Cela dépends en quoi cela consiste, j'ai l'habitude de faire tout ce qui est possible pour réussir. Que puis-je faire pour me rendre utile?" demandais-je maintenant curieuse.

De toute évidence, les vêtements vivants n'étaient pas présents sans raison valable, donc ce que je devrais faire avait quelque chose avoir avec la chose sous le tas de tissus près du poteau.

Me regarde passe de James au prisonnier alors que j'observe la scène en silence. Ne reste pas sur le pas de la porte, fais comme chez toi, je ne vais pas te manger . La provocation de James m'arrache malgré moi un sourire amusé que je fais disparaitre presque aussitôt apparu. Tout le monde connait James. Sa réputation la précède. Faire comme chez soi n'est pas facile si l'on sait qu'il faut faire gaffe à l'endroit ou l'on met les pieds. Et comme si j'étais assez stupide pour oublier cela, la membre me fait le mémo : Mais n'oublie pas que tu es chez moi, ce serait un gâchis que tu meurs si stupidement. En effet, ce serait un gâchis. James s'avança alors en pointa une dague vers l'homme ligoter. Mon regard passa de l'homme à James alors qu'elle me demandait si je le voyais. Quelle question! Je choisis de ne pas répondre puisque la réponse me semblait bien évidente.  Jamie continuant en m'expliquant ce qu'il avait supposément volé des choses appartenant à sa soeur avant de laisser s'échapper un soupire. M'approchant à mon tour, mon regard se posa sur l'homme alors que je l'observais avec attention.

Elle continua en me racontant qu'elle n'aimait pas que l'on touche à ses affaires, que puisqu'elle était une personne honnête elle voulait bien faire les choses et obtenir une confession de l'accuser. Alors qu'elle m'expliquait tout cela, j'observais déjà. Il m'était toujours plus facile d'observer lorsque je n'étais pas celle qui posait les questions ou qui parlait. J'arrivais à mieux me concentrer de cette façon. Je n'avais pas à m'en faire pour les questions. Je notai que l'homme déglutit alors que James parlait de vouloir obtenir des aveux. James se tourna alors vers moi en disant : C'est là que tu entres en jeu. On m'a dit que tu savais déceler les mensonges, ça m'intéresse. Un sourire amusé s'afficha à mes lèvres alors que je croisai son regard. Elle enchaina en disant que je serais grassement payée. Je n'avais pas de raison d'en douter.

« Lorsque tu as parlé de vouloir des aveux, l'homme a dégluti. Généralement les gens peuvent faire cela lorsqu'ils ont peur. » commençai-je en croisant les bras à mon tour. « Ensuite, lorsque tu t'es tourné vers moi en m'expliquant le rôle que j'aurais, il a cligné des yeux avant de baisser le regard vers le sol. »

Posant mon regard sur l'homme de nouveau, je penchai la tête sur le côté en l'observant de nouveau. Le simple fait que je vienne d'énumérer mes observations était un signe que je n'avais pas de problème à lui donner un coup de main.

« J' ignore ce qu'il cache précisément, mais cet homme à quelque chose à cacher et il craint qu'on apprenne son secret. » expliquai-je en me tournant de nouveaux vers elle.

Décroisant mes bras, je posai une main sur ma hanche. Les choses allaient devenir amusantes. Si James connaissait pour mon don et si j'arrivais à l'impressionner ainsi, j'avais des chances à me faire remarquer par d'autres dans le clan. J'allais pouvoir enfin être utile, ressortir du lot.

« Je serait ravie de me servir de mon don pour découvrir la vérité, tant que je reçois une compensation. Cela dit, comme tu connais les circonstances du crime mieux que je moi, je te laisse l'honneur de lui poser les questions que tu désires, je me contenterai d'observer ses réactions dans les moindres détails et son subconscient saura donner les réponses nécessaires. »

Le corps parle lorsque la bouche ment. C'est ce que j'avais toujours su et c'est ce que j'avais toujours aimé repérer chez les autres. C'était à la fois une question d'instinct et une question de pratique. À force de déceler les petits réflexes involontaire et inconscient, je finissais toujours par en apprendre plus sur les gens qu'ils ne voulaient en dire. Ses réflexes restaient les mêmes, peu importe l'individu puisqu'ils partent d'émotions vécues par tous, des émotions universelles. Impressionnant complimentant la blonde toujours de marbre. Je me retins de sourire, mais j'étais ravie. Si j'arrivais à impressionner les bonnes personnes, je ne pouvais qu'y gagner. Mine de rien, le compliment me donnant encore plus confiance. Mon regard resta braquer sur l'homme même lorsque la vipère s'approcha de lui pour lui agripper les cheveux. Je penchai la tête sur le côté, observant la peur s'afficher dans l'accélération de sa respiration. Le regard de l'homme alternant entre moi et James.

Alors que James continua de proférer des menaces, l'homme déglutit de nouveau. Elle le relâcha en tournant autour de lui. Je notais l'hésitation dans le regard de l'homme à suivre la membre du regard. Il sembla préférer regarder le sol devant lui. D'un coup rapide, elle lui arracha un ongle. Je me retins de faire un pas en arrière de crainte de paraitre faible. Je clignais cependant des yeux moi-même en l'entendant crier. Je croisai les bras lorsqu'elle le fit taire en le frappant. L'attention de Jamie se porta de nouveau sur moi et je n'eus aucun mal à détacher mon regard de l'homme pour le poser sur elle. Elle s'adressa à moi : Je saurai me montrer reconnaissante, compte sur moi. Cela pourrait même être le début de quelque chose. Je lui retourner un sourire amusé en chassant intérieurement le malaise de voir un homme se faisant torturer. Je n'avais pas l'habitude de ce genre de chose et si je devais aider James plus d'une fois, je devrais m'y faire.

Considérant que mon sourire fut une réponse suffisante, je la laissai continuer sans mal. Mon regard trouva de nouveau l'homme blessé et haletant sous la douleur pour reprendre mon observation. J'entendis James me faire une liste de ce qu'il avait volé. Je vis James du coin de l'oeil se tourner de nouveau vers l'accusé. C'est à lui qu'elle s'adressa ensuite As-tu volé seul ou as-tu un complice ? À qui destinais-tu les recettes de ton larcin ? Je m'approchai de lui un peu observant avec attention les gestes involontaires de l'homme.

Il marmonna un mot en guise de réponse : seul.

Penchant la tête sur le côté, je fis prudement un pas en arrière en croisant les bras sur ma poitrine. À la première question de la Sentinelle, l'inconnu avait serré des dents à la seconde partie de la question. Il n'a pas travaillé seul, il avait au moins un complice. Il mentait donc. Il n'avait pas baissé le regard, mais avait soigneusement évité de regarder James ou moi. À la deuxième partie de la question cependant, il baissa les yeux le temps de quelques secondes et avala. Je n'hésitai pas à prendre la parole :

« Mentir ne t'aidera pas. Tu as entendu James plus tôt, je lis la vérité sur ton visage, sur ton corps. Le corps parle là où la bouche ment. C'est involontaire et essayer de l'empêcher ne fera que les rendre plus évidents à mes yeux. » lançai-je froidement. Affichant un sourire cynique sur mes lèvres, j'ajoutai une couche. « Tu as déjà été prévenu au sujet des mensonges chéris... » Je marquai une pause avant de reprendre. « Il a volé avec quelqu'un pour quelqu'un. » résumai-je à Jamie gardant mon regard sur la voleuse pour continuai de l'observer.

Je me doutais bien qu'apprenant cela, James se ferait un plaisir à le torturer de nouveau, et c'est un peu intentionnellement que j'avais révélé qu'il mentait. De un, c'était ce que j'étais supposer faire, de deux une partie de moi voulait lui faire comprendre que nous étions sérieuses et de trois je voulais me forcer à m'habituer à ce genre de chose. Si je voulais survivre, je devrais devenir insensible aux cris de douleur des victimes. Il n'avait qu'à ne pas voler chez les Vipères. La faute était la sienne et je n'allais pas m'en sentir coupable.

J'observai James faire tout en gardant un oeil sur le voleur. J'étais plutôt fascinée par la manière qu'avait James d'agir. Elle aurait pu le manger tout rond si elle l'avait voulu, mais elle choisissait de jouer avec lui. Je ne la vis pas faire, mais elle coupa deux doigts à l'homme. À mon grand étonnement, je n'eus aucune réaction. Elle le fit taire d'un coup de poing au ventre pour l'empêcher de crier. Elle se tourna ensuite vers moi, m'offrant la lame en disant : Tu veux essayer ? Ça calme...un peu. Mon regard passa du sien à la lame.

« Pourquoi pas...  » répondis-je en lui souriant. « Je ne refuse jamais l'occasion de m'amuser un peu. »

Je n'eus aucune hésitation à saisir l'occasion, mais je choisis d'attendre un peu avant d'agir. Je relevai la tête vers l'homme en serrant le manche dans ma main. J'eus l'impression de changer dès le moment ou la lame se trouva entre mes mains. Je n'aurais pas pu dire pourquoi ni ce qui changea, mais je n'étais plus moi-même. L'homme posa son regard sur moi jusqu'à ce que James reprenne son interrogatoire. Qui sont tes complices ? Font-ils partie du clan ? Combien êtes-vous ? Plus de cinq ? demanda-t-elle. Il détourna les yeux pour les ramener devant lui dès la première question. Je fronçai les sourcils et vint me placer dans son champ de vision. Me voyant, il tourna de nouveau la tête. Je trouvai la scène assez drôle et j'ignore si c'est parce que j'étais maintenant armée ou si c'était ma haine pour les hommes, mais je ne peux retenir un soupir de frustration à son égard. À la deuxième question, je le distinguais clairement serrer des dents par le mouvement de ses mâchoires. La troisième question ne suscita rien, mais à la quatrième, il me regarda, visiblement amusé. Lui retournant le sourire, je ris doucement, laissant le froid de lame me toucher pour m'arracher un ricanement sombre. Hochant la tête négativement, je lui pris le menton pour le forcer à me regarder.

« Ton regard fuyant m'indique que tu as cherché à te montrer meilleur que nous. » je ris de nouveau. « Et pourquoi serrer les dents chéries? Tu crains que tu ailles révéler de l'information sur le nôtre de gens qui sont tes complices? » Le forçant à regarder James et du même fait à exposer son cou, je repris toujours glaciale. « Au lieu d'afficher un regard triomphal et amusé, tu devrais comprendre que nous sommes les plus fortes...  »

Lâchant son visage, je reculai un peu avant de lui tourner autour lentement, l'observant avant de lui lancer :

« Récapitulons ce que tu nous as dit jusqu'à date veux-tu?  » La tête penchée sur le côté j'étais de nouveau devant lui. « Tu n'as pas travaillé seul, mais avec des gens faisant partie du clan. Tu refuses de donner le nombre, mais visiblement ce n'est pas cinq, c'est plus. » un sourire narquois aux lèvres je le vis avaler. « Merci de ta confirmation, c'est gentil d'avaler au bon moment pour moi. »

Sans prévenir, je lui plantai violemment la lame dans la cuisse avant de la retirer d'un coup sec pour lui donner un coup de dans le ventre comme l'avait fait James plutôt, histoire de faire taire ses cris rapidement. Je n'avais pas la rapidité de James, mais ce n'était pas une mauvaise chose, avec moi, il allait devoir souffrir plus longtemps. Lui tournant momentanément le dos, je regarder James en souriant.

« En effet, ça a un effet calmant. Je n'aurais jamais cru pourtant...  » dis-je avant de me retourner vers le voleur. « Mais je ne me sens pas encore assez apaiser...  »

Servant à l'homme un sourire mauvais, je fis quelque pas vers lui avant de lui prendre le visage de nouveau. Cette fois-ci, je ne souriait plus.

« Jusqu'à date, tu ne nous as pas beaucoup aider, mais je suis certaine que si tu fais un effort, James te laissera garder tes 8 autres doigts. Alors, essayons de nouveau, mais cette fois mets-y du tien tu veux. » disant cela, je lâchai son visage pour lui donner des petites tapes sur la joue. « Les menteurs, on leur coupe la langue d'habitude...  » murmurai-je avant de reculer en riant.

Je repris ma place pour l'observer calmement. Une fois de nouveau à ma place, je fis une suggestion à James :

« Jusqu'à date, les questions ayant susciter des réactions sont celles ayant pour réponse oui et non. Je crois qu'il serait peut-être plus enclin à répondre avec ce genre de questions. » La tête sur le côté et un sourire narquois sur mon visage, j'offris la lame à James en terminant. « Pour chaque mauvaise réponse, on devrait lui retirer quelque chose, qu'en penses-tu James?  »

Je n'aurais pas pu dire si j'avais bien fait de faire une telle proposition à James. Certes, j'étais ici pour aider, mais en même temps, je ne voulais pas non plus dépasser les bornes avec elle. Je ne tenais pas à faire d'elle une ennemie. Je ne voulais pas sembler être effrontée ou l'insulter, mais je voulais aussi faire comprendre au voleur que s'il ne parlait pas ou ne donnait pas de réponses claires, il ressortirait d'ici en pièces détachées. Et en ce qui concernait la suggestion pour les questions, elle ne servait pas à dire quoi faire à James, mais plutôt à simplifier mon travail. Visiblement, l'homme ne voulait pas parler, il faudrait donc précéder autrement. Les questions simples avaient deux réponses possibles : oui ou non. Donc soit nous aurions une réaction, soit il n'y aurait rien. Cela ralentirait le processus d'interrogatoire, mais en même temps, nous pourrions poser des questions de plus en plus précises. J'espérais donc qu'elle soit d'accord.

Lorsque je m’étais addresser à nouveau à James, lui confirmant que c’était apaisant de torturer cette homme, elle avait hocher de la tête avant de me le confirmer :  Et ce n'est que le début. Sa réplique m’avait soutirer un sourire malicieux. Je ne pouvais que me fier sur son avis la dessus. Elle était mieux placer que moi pour le savoir. Ce genre de situation n’était pas exactement très commune dans ma vie. En générale, j’avais un train de vie relativement monotone et ennuyant avec mon travail à l’atelier de couture. Pas que je n’aimais pas ce que je faisais bien sûr, mais une partie de moi avait bien envie de faire changer cela, de mettre un peu d’amusement et de distractions dans mes journées un peu trop fade. Je n’ai rien contre la routine, mais la monotonie c’est une autre histoire.

Lorsque je revins vers James après avoir tenter de faire comprendre au prisonnier qu’il devait se tenir à carreau et nous aider à partir de maintenant, James se décolla du mur pour s’avancer vers l’homme. Je la suivis sur regard, resserrant mes doigts autour de la lame. J’étais ravie de ne pas avoir à me départir de cette dernière. À mon grand étonnement, je trouvais cette aura froid réconfortant. La voix de James me sortie de mes pensées et me fit sourire : Je crois que j'aime bien cette fille, pas toi ? Personnellement, j’aimais bien James et sa question, bien qu’elle fut destiner à l’idiot de la pièce, me fit plaisir. Je fis cependant de mon mieux pour ne pas trop le laisser paraitre. Arquant un sourcil je posai un regard froid sur le concerner en croisant les bras.  Jame sortie son pistolet et le força a entrer dans la bouche du jeune homme. Tu devrais tenir compte de ses conseils, ça t'aiderait vraiment. Je l’observais  le narguer avec son pistolet, un sourire amuser sur mon visage alors que mon regard pouvait clairement lire la peur sur le visage du moins que rien qu’était ce voleur. Alors souviens-toi avant de mentir une nouvelle fois que chaque connerie qui sortira de ta bouche te coûtera une part de toi-même. À cela, je ris doucement en penchant la tête sur le côté. Mon idée lui avait donc plus. Pour chaque mauvaise réponse, il allait perdre un morçeau.

Je la vis disparaitre derrière le rideau de toile quelques instants. Je laissai mes bras retomber naturellement le long de mon corps alors que je posai mon regard à nouveau sur le prisonnier. La membre entra alors à nouveau et s’addressa au jeune homme : On reprend. Êtes-vous plus de dix ? Y a-t-il des membres parmi tes complices ? Mon regard ne l’avait pas quitter une seule seconde. Je m’approchai du concerné alors que le visage de ce dernier c’était naturellement dirrigé vers celle qui lui avait poser les deux questions.  Faisant claquer ma langue, je vis le jeune homme tressaillir sans qu’il ne se tourne vers moi. Je lui saisi le menton pour le forcer à me regarder.

« C’est moi que tu dois convaincre tête de larve.  » sifflais-je entre mes dents avant de lâcher son visage.

Je n’étais pas en train de perdre patience, mais je voulais qu’il croit que je perde patience. D’après ce que j’avais pu lire comme réaction, il n’était pas plus que dix. Cela n’excluait pas la possibilité qu’il soit justement dix. Il avait avaler à la première question alors que la deuxième n’avait créé aucune réaction chez lui. Il n’y avait donc aucun membre parmi ses complices. Me redressant légèrement, je continuai de le regarder.

« Que je sache on t’a pas encore couper la langue.  » lançais-je « Réponds, ou tu perds des morçeaux.  » menaçais-je en posant la pointe de la lame contre la peau de son poignet.

Il déglutit. Son regard passa de moi à James à moi à nouveau. Sa bouche s’ouvrit :

«Non… pas plus que dix… » marmona-t-il. « pas de membre. »

Je roulai des yeux devant sa réponse et me redressai un peu pour tourner la tête vers James, le regard malicieux et le sourire un peu sombre.

« Tu as bien entendu toi? Moi je suis si près et je crois pas avoir bien saisit ce qu’il vient de dire… J’ai les oreilles bouchés ou il n’a pas parler assez forts?  » lui demandais-je.

Mon regard se posa sur lui.  alors qu’il finit par fermer les yeux avant d’avaler et de répéter sa réponse plus fort. La pointe de la lame quitta alors son poignet et je me redressai pour reculer, me plaçant à côté de James sans le quitter du regard. Je croisai les bras et affichai un air presque fière, comme on donnerait aux enfants lorsqu’ils ont fait un truc incroyablement extraordinairement bon.

« T’as de la chance, tu vois comme les choses vont vite lorsque tu dis la vérité? Continue comme ça et va peut-être t’en sortir sans avoir perdu trop de choses…  » mentis-je.

Un sourire narquois aux lèvres je jettai un coup d’oeil rapide vers James. Je devais avouer que la situation me plaisait, j’avais presque envie qu’elle ne s’arrête pas. Ça faisait du bien de pouvoir me servir de cette larve comme défoulatoire.

Alors que je revenais James, je sentais ses doigts me serrer doucement le poignet. L’ombre d’un sourire fier fit remonter les comissures de mes lèvres. Je comprenait pas ce geste que j’avais bien agit avec le prisonnier. Ce geste, aussi minime était-il, sembla faire monter en moi un bouffé de fièrté. Pour la première fois on semblait reconnaitre que j’avais fait du bon travail. Je ne m’étais pas attendue à cela, mais je ne pouvais pas nier qu’il me faisait plaisir de l’apprendre, même si elle ne l’avait pas dit à haute voix, j’avais compris. Posant une main sur ma hanche en laissant l’autre pendre le long de mon corps, mon regard suivit la blonde qui se déplaçait déjà vers la proie au centre de la pièce.  Je notai alors un changement radical dans l’attitude de la membre. Curieuse, je l’observai la tête penchée sur le côté. Ça ne m'amuse pas d'avoir à faire ça, tu sais ? dit-elle une fois qu’elle s’était penchée pour être à sa hauteur. La question rhétorique me fit sourire. Je savais bien qu’elle ne disait pas la vérité, mais tout dans l’attitude de la blonde était crédible et semblait venir appuyer ses dires. C’est ce qui était le plus amusant.

Toujours en retrait, je continuai d’observer la scène qui se déroulait devant moi, tentant d’absorber un maximum d’information. Autant profiter de la situation pour apprendre un truc ou deux. Je savais déjà mentir comme une professionnelle, restait plus qu’à apprendre autrechose qui me serait utile. Je me doutais que James ne m’avait pas fait venir jusqu’ici pour me donner un cours de ‘comment torturer un prisonnier : première leçon’, mais c’était tout au plus ce qu’elle était en train de faire. Abîmer un beau morceau comme toi est toujours un gâchis. ajouta-t-elle. Je souris à nouveau discrètement. Mon regard s’était naturellement poser sur le prisonnier. Dire qu’il semblait la croire, c’était presque pathétique. Cet homme semblait réellement la croire. C’était de plus en plus drôle.  Alors tu vas continuer à bien répondre, d'accord ?   lui demanda-t-elle. Même si la question ne semblait pas demander une réponse, le voleur sembla imperceptiblement acquiescer. Il n’en était pas conscient, mais cela m’avait évident.

Il semblait pratiquement ne plus pouvoir détaché son regard de son interlocutrice. Cette dernière n’attendit pas plus longtemps pour reprendre la parole :  J'ai quelque chose qui pourra t'aider.   termina-t-elle avant de le griffé. voyant cela, j’arquai un sourcil et croisai les bras. La jeune femme se redressa et revint vers moi. Elle s’approcha avant de murmurer à mon oreille les effets du poison. Mon regard passa à nouveau au jeune homme. J’avais bien envie de lui donner une attaque, mais le faire mourir n’allait pas aider la situation. Une partie de moi était déçue de ne plus pouvoir librement le faire saigner, mais en même temps je savais que le moindre contact allait le faire souffrir. Il allait donc passer de la souffrance brutale à la douce souffrance. L’idée m’arracha un rire sec et je décroisai les bras avant de m’avancer vers lui, laissant James reprendre l’interrogatoire.  Le trafic se déroule-t-il uniquement au sein du territoire ou faites-vous affaire avec des gens extérieurs ?   Son regard passa de James à moi, il cligna des yeux, mais je n’étais pas certaine si c’était du au poison ou simplement parce qu’il répondait inconsciemment. Je choisis cependant d’attendre la fin des questions de James avant de prendre la parole.

La blonde reprit alors :  Serais-tu prêt à nous révéler l'identité de tes complices si nous te laissons la vie sauve et te relâchons tout de suite ?   L’homme ferma les yeux et baissa la tête. Cette fois-ci sa réaction était probablement dû à la question de ma partenaire d’interrogatoire. Me penchant vers lui, je me servis du bout du manche pour lever son menton. Il grimaça, mais ouvrit les yeux pour les poser vers moi. Lorsque je fus certaine qu’il ne baisserait pas la tête, que son attention était sur moi, je retirai le manche de ma dague de sous son menton. Je déposai doucement la pointe de la dague sur le poignet de ce dernier avant de siffler entre mes dents :

« Elle t’a posée une question… Tu ferais mieux de répondre clairement pour qu’elle entende sinon… » exigeais-je en pressant à peine plus la dague contre sa peau.

En fait, je ne faisais que l’effleurer à peine, ne pressant presque pas, mais l’effet du poison entrait en compte et il semblait souffrir le martyr. Je ne trouvais pas cela aussi apaisant par contre, mais je prenais tout de même un certain plaisir à le voir souffrir.

« Faites-vous affaire avec des gens de extérieurs? » lui redemandais-je d’une voix ferme.

Il cligna des yeux et sa respiration semblait sifflante à cause de la douleur, je soulevai donc la pointe de ma lame, arquant un sourcil l’air de vouloir lui prévenir que je voulais une réponse sur le champ sinon il souffrirait à nouveau.

« O-o-ou-oui… » avoua-t-il en serrant les dents.

Jugant qu’il avait parlé assez fort, je n’eus rien de plus à dire à ce niveau là. j’avais confirmé que sa réaction un peu plus tôt avait bel et bien été au sujet de la question plutôt qu’une réaction quelconque au poison. Je penchai la tête sur le côté avant de soupirai. rapprochant doucement la lame vers son poignet, le regard de l’homme passa de moi à la dague avant de revenir vers moi.

« Oui, je vous donnerai des noms… » dit-il d’une voix mal assuré, une voix d’homme homme couard et faible. « Mais s’il vous plait…. je… j’en… » il ferma les yeux en secouant la tête. « Tout ce que vous voulez, je veux juste sortir d’ici… »

Me redressant finalement, je jetai un regard à James avant de reculer pour la retrouver. Cela me semblait trop facile, mais en même temps, le poison avait semblé faire effet. Après avoir échangé un regard avec James, je me tournai vers le prisonnier à nouveau.

« Désolé, mais je ne sais pas si je peux réellement te croire. Quelque chose me dit que tu as toujours l’intention de te foutre de notre gueule en nous fournissant des noms de gens qui n’existe pas. » lançais-je, l’ombre d’un sourire amusée aux lèvres.

J’avais surtout voulu voir sa réaction. Et maintenant que je l’avais vu, je savais que j’avais raison de ne pas le croire, il avait l’intention de nous berner. Comment le savais-je? il avait cligner des yeux avant de détourner le regard le temps de quelques secondes. Je me tournai à nouveau vers James avant de lui lancer :

« Je crois qu’il a besoin d’une leçon. Il a toujours du mal à dire la vérité. » lui annonçais-je.

J’étais de nature méfiante. Vu mon don, je savais lorsqu’on me mentait. J’avais donc du mal à faire confiance facilement au gens. Les hommes, eux, je ne leur faisais pas confiance. Point barre. Rien de plus. Les hommes sont fourbes. Ils ne sont pas dignes de confiance. Pas du tout. Donc je ne leur fais pas confiance. Je ne vais pas faire exceptions avec le prisonnier qui continue de se foutre de notre gueule. Il veut se croire le plus fort, il veut se croire le meilleur, mais il a depuis longtemps perdu tout contrôle. J’observe James qui s’avance vers l’homme. Elle prends le poignet que la lame était à peine venu se deposer un peu plus tôt. Sans prévenir, je la vois presser sur ce dernier. Par la réaction du jeune homme, je conclue que la lame a dû laisser une coupure. D’ici, je ne peux pas dire que je la vois, je ne fais que deviner. La blonde prend alors la parole :  Tu as déjà oublié notre accord ? Moins tu mentiras, moins tu souffriras.   le menace-t-elle avant de se tourner vers moi.  Il a besoin de perdre un morceau, coupe-lui un doigt, il le mérite. Un sourire amusé vient s’étirer à mes lèvres. La tête pencher sur le côté, une lueur presque malicieuse allume mon regard alors que je posa mon regard sur le prisonnier, mais ma question s’addresse à James :.


« Juste un? » demandais-je.

Je connais la réponse, mais l’homme ne la connait pas lui. Je sais très bien que James ne veut pas le tuer et je me doute que de perdre deux doigts pourrait peut-être être trop à supporter d’un coup, mais je ne peux pas m’empêcher de voir la peur se générer dans son regard. Je veux lui faire comprendre qu’il ne faut pas nous prendre à la légère. Je m’avance alors vers lui lentement, mes doigts faisant tourner lentement le manche de la lame dans ma main. Je n’ai jamais eut l’occasion de couper un membre à quelqu’un. C’est la première fois. en même temps, je n’ai jamais été dans une situation ou j’avais à le faire avant. Je laisse intentionnellement mon regard glisser le long de son bras, souhaitant laisser au prisonnier le temps de me craindre, de se demander quand je vais lui retirer son doigt. Sans avertissement, je leve la lame et vient lui couper un de ses doigts. Je l’entend hurler de douleur et un sourire satisfait  apparait sur mon visage. Je me redresse avant sans le lâcher su regard, je continue de l’observer. La voix de James intervient à nouveau et s’addresse au prisonnier :  Ensuite, tu réfléchiras à deux fois avant de mentir à mes prochaines questions. Vous travaillez avec des libres ? Des clans adverses ? Elle revient ensuite prendre place en retrait, me laissant faire mon travail. Ne sois pas idiot, une liste de nom. Une simple liste de nom et toute cette souffrance sera derrière toi.

Une expression neutre est revenue sur mon visage, mon regard est à nouveau froid et dure, comme la lame. J’observe tranquillement le réponse s’afficher sur le prisonnier aux question poser par James. Travaillent-ils avec des libres? ou encore avec des clans adverses? L’homme cligne des yeux et humecte ses lèvres. Sa réaction me fait froncer les sourcils. On dirait presque qu’il ne sait pas avec qui il fait affaire. Peut-être n’est-il pas assez au placé pour qu’on lui fasse confiance avec ce genre d’information. J’ai besoin de confirmer.

« Sais-tu avec quel clan vous faites affaire? » demandais-je en posant une main sur ma hanche.

Cette fois-ci, il me regarde directement. mais je ne suis pas satisfaite de la réponse. Ça pourrait vouloir dire non. Je soupire en levant les yeux au ciel d’un air décourager. Me passant une main dans les yeux, je m’addresse à la blonde toujours en retrait :

« C’est moi qui devient sourde ou ce mec à perdu la langue? » demandais-je sur un ton qui jouait sur l’exaspération.  « Tu veux que je vérifie s’il ne l’a pas avaler? » demandais-je à nouveau.

Je ne cherche pas vraiment à avoir de réponse. Je joue à nouveau avec lui. Je veux une réponse claire et précise. Le ton de sa voix m’indiquerait plus clairement la véritable réponse. La douleur semble commencer a influence ses réflexes subconscients pour m’afficher la douleur plus que le reste. Me tournant de nouveau vers le prisonnier je m’avance vers lui comme pour mettre ma menace en pratique et lui laisser savoir que j’ai bel et bien l’intention de vérifier s’il a toujours sa langue. Je le vois déglutir, mais je ne m’arrête pas. mon regard plongé dans le sien, je me penche vers lui et il ouvre la bouche légèrement sans vraiment sans rendre compte. Ma main libre llui saisit la machoire et le force à garder la bouche ouverte. Mes doigts pressant la peau sur ses dents, je le relâche quelques instant après en me tournant vers James. Je hausse les épaules.

« Il a pas encore avaler sa langue… Je dois être en train de devenir sourde. » dis-je.

« Je ne sais pas… » intervient la voix de l’autre.

Je m’arrête dans mon mouvement et me tourne vers lui. Un air sévère au visage, un rire sec m’échappe.

« Tu ne sais pas quoi? Va falloir être plus précis si tu ne veux pas perdre un autre morçeau. »

« Je ne sais pas si on travaille avec d’autres clans. » dit-il.

« Mais vous travailler avec des Libres? » répétais-je la question poser par James un peu plus tôt.

« Oui. » répond l’homme qui semble a bout de souffle.

Attribuant cela à la douleur, je ne m’en fais pas. Cependant, il semble sincère, pour une fois. Me tournant vers James, je lui cède le plancher. Elle a quelques réponses, même si l’autre n’a pas cède de noms. Je crois personnellement que l’homme n’est peut-être pas assez haut pour donner toutes les informations nécéssaire, mais je n’en suis pas certaine. rien ne dit qu’il n’est pas en train de nous mener en bateau.

Lorsque je lançai un commentaire au sujet de la perte de la langue du jeune homme, James me répondit sur le même ton :  S'il continue, il va vraiment la perdre. Son commentaire ne méritait pas de réponse, mais il m’arracha tout de même un sourire.  Je continuais mon petit jeu jusqu’à ce que le prisonnier crache des réponses. Cela dit, je n’aimais pas voir que les choses n’aboutissaient à rien. James en profita donc pour tenter d’acceléré les choses :  Quel poste occupes-tu dans ce groupe ? T'es un larbin ? Un chef ? La réaction de l’homme fut à peine percptible, mais je la vis. Un larbin. Le terme avait fait crisper ses traits. La haine avait donc été visible, mais envers quoi ou quoi? Était-ce le terme ou avait-il pensé à autrechose lorsque ma partenaire du moment avait employé ce mot?

« Un larbin. » lançais-je à James sans toutefois la regarder. « De toute façon il a pas l’allure d’un chef, ni l’intelligence visiblement. »  lançais-je sur un ton moqueur.

Ayant mis un peu de distance pour laisser la place à l’interrogatoire de James, je continuai de l’observer lorsqu’elle continua dans son petit jeu. On change de tactiques. Pour chaque nom que tu donnes, c'est une partie de ton corps que tu gardes. proposa-t-elle. L’idée me fis sourire alors que j’arquai les sourcils en direction du concerné.

« Donc, t’es en bas, visiblement, mais tu dois connaitre au moins un nom. » affirmais-je en m’avançant assez près de lui.

Je déposa la pointe de la dague sur le dos de sa main en tournan la tête pour faire comme si je cherchais à entendre la réponse qui ne venait pas. Je lançai un regard à James avant de secouer la tête à l’intention de l’homme. N’ayant pas répondu, je coupai un doigt. Son cri fut assez pour déclencher un agréable frisson.  Je lui fis un nouveau sourire.

« On réessaie tu veux bien? » demandais-je. “Un. nom. [/color]»

Je penchai la tête en le voyant déglutir. il était presque là, presque sur le point de vendre un nom. Il fallait continuer dans cette voix. Je jettai un nouveau coup d’oeil à James par dessus mon épaules et lui addresser la parole :

« Tu crois qu’il va avoir besoin de ses pieds? » demandais-je. « Moi je pense qu’il peut facilement se départir de l’un d’eux. Tu as un truc plus solide pour lui couper un pied? Parce que je doute que la dague soit assez grosse si tu vois ce que je veux dire. » dis-je en proposant mon idée.

« Non… attendez… » la voix du larbin me fit sourire et je tournai la tête vers lui.

« J’écoute. » dis-je sur un ton trop enjoué.

« Je reçois mes instructions d’un homme du nom de Marcus.  » finit-t-il par cracher avec peine. « Mais je ne connais que lui et un autre comme moi…  » enchaina-t-il.

« Qui? » demandais-je en posant ma lame au dessus d’un de ses doigts restant.

« Silvius.  »

« C’est tout? » demandais-je.

L’homme hocha la tête rapidement et je vis bien qu’il disait vrai. Souriant, je me relevai pour retrouver une place à côté de James avant de la regarder. Un sourcil arqué, je l’observai pour connaitre la suite.

Alors que j’avais proposer à James de couper un des pieds du jeune homme, elle n’avait pas hésiter à embarquer avec moi. Un pied en moins n'a jamais empêché personne de travailler avait-elle décréter avant de chercher quelque chose de pour lui couper le pied. Je dois avoir une hache quelque part. rajouta-t-elle en faisant mine de chercher pour une dite hâche. Peu de temps après, le prisonnier avait enfin dévoiler deux noms. La blonde sortie alors une dague de sa botte avant de s’avancer vers le larbin. Je la vis faire mine de couper la corde, mais pour ne pas vendre la mèche, je fis comme si je n’avais pas vu qu’elle lui avait entaillé le poignet. Visiblement, la dague devait enduit de poison puisque quelques instants plus tard, le mec tombait sans vie. Mon regard remonta alors vers James alors que j’attendais la suite des évènements.  Une bonne chose de faite. avait-elle dit avant de tourner son attention sur moi.  Tu as très bien fait ton boulot. Ce qu'on m'avait dit sur toi était donc vrai. Je suis impressionnée. reprit-elle en s’adossant au mur de la cabane. Sourire ici aurait pu paraitre autant alors je choisi d’acquiescer en guise de remerciement pour le compliment.

« Merci. Je suis ravie de savoir que tu n’as pas été déçue à mon sujet. » répondis-je en souriant.

De plus, tu as su faire tes preuves. Je te propose donc un marché. dit-elle ensuite. Intéressé, je posai une main sur ma hanche en la regarda. Je ne dis rien, la laissant terminer. Tu pourrais travailler pour moi. En échange de quoi, je te formerai. Tu me sembles bien trop prometteuse pour n'être qu'une soumise. continua-t-elle. Cette fois, je fus surprise par l’offre. Je m’étais attendue à pas mal de chose, mais celle-là, je ne l’avais pas considérée. Sidérée par la proposition, je ne dis rien, mais mon regard brillait d’intérêt. J’étais tout à fait d’accord avec ce marché.  J'ai vu le changement. Le contact de la lame t'a touchée, tu as apprécié ça. Ce serait dommage d'en arrêter là. dit-elle toujours aussi franchement.  Et puis, je peux te promettre que le prochain sera à toi. termina-t-elle. Un sourire amusé aux lèvres, je réduisis la distance entre elle et moi, prenant la dague qu’elle m’avait confié puis lui tendre le manche pour la lui redonner.

« D’accord. Si toutes les fois qu’on se voit les choses sont aussi intéressante qu’aujourd’hui, je suis partante. » dis-je en lui tendant ma main libre pour qu’elle la serre pour conclure le marché.