The Power of Music
feat. Gaëlle & Lorolei

Mélodie qu'elle chantonne:

Aujourd'hui, la journée me semblait parfaite pour répéter tranquillement dans un endroit calme. Il me fallait trouver cependant l'endroit idéal pour faire cela, mais je n'avais pas de crainte puisque je savais que je trouverais facilement.  Chantonnant tout bas une nouvelle mélodie que je voulais pratiquer, je me dirigeais vers une espère de bâtisse qui aurait pu ressembler à une maison. Je savais que cet endroit serait vide à cette heure. Même avec ma vue endommager je pouvais reconnaitre les formes au loin sans toutefois en distinguer les détails.

Un petit sourire anima mes lèvres et je m'arrêtai pour regarder autour de moi. J'avais la vague impression d'être suivie. Je voyais mal pourquoi on m'aurait suivis jusqu'ici, mais il ne m'en coutait rien de vérifier mes arrières. Ne voyant personne, je me remis en marche en reprenant ma chanson.

Arrivée à la petite bâtisse, je cognais à la porte pour vérifier si quelqu'un s'y trouvait. Aucune réponse. Je souris de nouveau avant d'entrer et de refermer la porte derrière moi. Je marchais jusqu'au centre de la pièce avant de m'accroupir un genou au sol pour détacher l'étui avec l'intention de le sortir pour jouer.

Aujourd'hui, fait rare, je m'étais accordée une matinée de repos. J'avais passé une partie de la nuit à travailler sur un prototype et la fatigue s'était rappelée à moi en me gardant au lit durant plusieurs heures supplémentaires. Je pouvais me le permettre, les filles sauraient gérer la demande et j'avais déjà avancé sur pas mal de choses la veille. Je m'étais donc mise en route alors que le soleil était au zénith, choisissant de retourner à l'Atelier pendant la pause pour profiter de l'absence des autres. Je progressais assez tranquillement dans les rues, le nez levé vers le ciel en réfléchissant à la dernière idée sur laquelle je travaillais. L'avantage de notre époque était qu'il y avait toujours des armes, des pièces et des mécanismes à améliorer ce qui me fournissait une source de travail infinie. J'aimais cela, je n'étais pas devenue Membre pour rien.

Au bout d'un moment, je finis par me rendre compte que j'avais commis une erreur. Je m'étais trompé d'intersection et je marchais dans une rue inconnue depuis un petit moment déjà. Poussant un grognement, je fis demi-tour pour retourner sur mes pas. A trop avoir la tête dans les nuages, voilà que je me trompais de chemin. Une fois que je fus à nouveau sur le bon embranchement, je décidais de rester concentrée sur la route ce qui me permit de constater une présence inconnue. Et drôlement suspecte. Un peu plus loin, une fille avait indéniablement un comportement étrange. Elle transportait un étui à la forme bizarre sur le dos. Peut-être contenait-il une arme ? En tout cas, c'était ce qu'il m'évoquait. Pour une fois, je pris la décision de me comporter comme une vraie Membre et d'aller voir ce qu'il se passait plutôt que de simplement me dire que quelqu'un qui n'avait rien d'autre à faire gérerait ça. Je m'engageais donc à sa suite et j'ouvris doucement la porte après avoir sorti mon couteau. On ne savait jamais. Je la découvris penché sur le fameux étui duquel elle allait sortir quelque chose.

- Hop, hop, hop, qu'est-ce que tu as là ?

Je préférais savoir avant qu'elle ne le sorte histoire de me préparer au pire. Encore que si c'était une arme, elle ne me le dirait sûrement pas avant de l'utiliser.

- Et puis qu'est-ce que tu fiches ici ? C'est pas bien malin d'entrer dans un bâtiment avec un air suspect.

Je n'entendis pas la porte ouvrir derrière moi. c'est lorsque j'allais sortir mon violon que je fus interpelée par une voix. Je me raidis devant la question poser. Je croyais que tout le monde dans le clan savait ce que je transportais dans mon étui. Il fallait croire que non. Mon étui dans une main je me tournai pour faire fasse à la vipère qui m'avait suivie. N'étant pas très loin d'elle, je peux facilement remarquer le couteau à sa main. J'allais devoir la rassurer sur le contenu. Je me redressai lentement, levant ma main libre pour montrer que je n'avais rien d'autre que mon étui, et j'appliquai un sourire calme et rassurant.

« C'est un violon. » expliquai-je à propos du violon.

Je devinais qu'elle ne saurait peut-être pas ce qu'était un violon, voir qu'elle ne me croirait pas non plus. La confiance était difficile à gagner. Elle s'adressa à moi une nouvelle fois, me demanda ce que je faisais ici. Je continuai de sourire de la manière la plus rassurante possible et je lui répondis calmement :


« Je suis venu ici pour pratiquer une mélodie au violon. »

J'eus envie de lui retourner la question, mais la réponse me semblait un peu évidente. Elle m'avait surement suivie parce que j'avais l'air de me promener avec « un air suspect ». J'hésitais à présent à ouvrir l'étui moi-même ou de le lui donner pour qu'elle l'ouvre elle-même. Je finis par tendre lentement le bras vers elle, lui montrant l'étui.

« Si tu ne me crois pas tu peux l'ouvrir toi-même. » offris-je doucement. «  Ou je peux l'ouvrir si tu préfères que je le fasse. »

La réaction de l'inconnue ne se fit pas vraiment attendre. J'avais pu la voir se tendre suite à mes questions, mais cela ne m'avait pas poussée à arborer un air plus menaçant. Elle était peut-être juste surprise. De plus, je n'avais pas envie de me mettre sérieusement en garde de façon inutile. Je la laissais donc bouger librement en surveillant simplement ses mouvements des yeux.

Après quelques gestes précautionneux, elle se retrouva debout devant moi, une main en l'air, l'autre tenant le fameux étui qui la rendait si suspecte à mes yeux. Et qui, accessoirement, attisait ma curiosité. Elle me révéla finalement qu'il s'agissait d'un violon. Un violon ? Qu'est-ce que c'était que ce truc ? Je fronçais les sourcils en signe d'incompréhension. Elle compléta en disant qu'elle était ici pour pratiquer une mélodie de violon. Nouveau froncement de sourcils. Sérieusement, elle ne pouvait pas parler en langage simplifié ? On aurait dit moi lorsque je causais armes avec un néophyte. Je reposais un regard sur l'étrange étui. Elle me proposa alors de l'ouvrir. L'idée était tentante, mais je décidais de la laisser faire. Je voulais voir la chose avant de m'en approcher.

- C'est bon, tu peux l'ouvrir.

Tout la regardant du coin de l'oeil, je m'accroupis lentement de nouveau pour ouvrir l'étui. Une fois faite, je relevai le regard vers elle, observant ses réactions. J'oubliais parfois que ce n'était pas tout le monde qui connaissait cet instrument. J'avais l'impression qu'elle n'en avait probablement jamais entendu parler. Je le laissai donc au sol pour lui permettre de le regarder.

«  Je t'assure, ce n'est pas dangereux. » commençais-je à dire doucement à son intention.

Lui montrant un sourire que je voulus rassurant, je pris doucement le manche pour le lever un peu.

« C' est, un instrument pour fait, de la musique. Il est très fragile. » continuais-je.

Je mourrais d'envie de jouer de mon violon, mais je ne voulais pas brusquer personne non plus. Lorsque la jeune femme sera prête, voire rassurée qu'elle ne coure aucun danger en présence de l'instrument, je proposerai surement d'en jouer pour elle. Peut-être même que je saurais lui donner des cours, mais cela restait à voir. Je n'avais pas beaucoup d'amies au sein de ce clan, les vipères préférant se montrer dures, froides et sévères les unes envers les autres. Et pourtant, j'avais bien envie de me faire une ou deux copines, même si je n'étais qu'une vulgaire soumise.

« Si tu veux je peux te jouer quelque chose, pour te montrer le son qu'il a. » proposai-je.

Je faisais de mon mieux ne pas envenimer la situation. Je ne voulais surtout pas me mettre une vipère à dos. Au contraire, je voulais plutôt fondre dans mon entourage pour me faire remarquer le moins possible. Je pris l'archet de l'autre main en le lui tendant pour qu'elle puisse l'inspecter. Je ne voulais surtout pas qu'elle pense que j'allais utiliser cela pour l'attaquer.

Je m'étais sensiblement détendue depuis qu'elle me faisait face. Il aurait fallu être sacrément culotté pour agir avec autant de précautions pour juste après sortir une arme et attaquer. Me méfier n'était de toute façon pas dans ma nature. Je le faisais ici parce qu'elle avait été suspecte et que j'avais cru que c'était en quelque sorte dans l'intérêt du clan, mais je n'aimais pas me mêler des affaires des autres que leurs intentions soient bonnes ou mauvaises. Elle ouvrit finalement son étui et je découvris un drôle d'objet en bois. Si les cordes auraient pu être idéales pour une tentative d'étranglement, la chose en elle-même paraissait bien trop fragile pour être utilisée que ce soit de façon défensive comme offensive. Ce n'était vraiment pas une arme. Elle confirma ce que je pensais à propos de la fragilité du fameux violon en le sortant de sa boîte. Aussitôt, je replaçais mon couteau à ma ceinture. J'avais vraiment fait tout ça pour rien. Désormais pleinement rassurée, je m'approchais. Même s'il ne s'agissait pas d'une arme, l'objet était curieux et méritait qu'on s'y intéresse.

- C'est toi qui l'a fabriqué ?

Plus que le violon en lui-même, c'était son créateur qui m'intéressait le plus. Il fallait être doué d'un réel talent pour réussir à créer une telle merveille. Il avait sûrement fallu de la minutie et de longues heures de travail. La brune me tendit alors un autre objet tout aussi étrange. Je m'en saisis et inspectais cette espèce de longue baguette pourvue d'une lanière étroite tendue sur presque toute sa longueur. Le violon était donc en deux parties. De plus en plus étrange. Ne sachant pas trop à quoi servait ce deuxième morceau, je lui rendis.

- Et donc, ça s'utilise comment ?

J'observai sans mal les réactions provenant de la jeune femme en avant de moi, un léger sourire à mes lèvres. Je fus plus que rassurée de la voir ranger son arme. Au moins, elle avait compris que mon instrument ne pouvait pas servir d'arme. Je le vis s'approcha alors que je pouvais voir se peindre la curiosité sur son visage. Je me permis de sourire. Il ne m'était pas rare que des gens soient curieux d'en apprendre plus sur l'instrument. Sa question me surpris un peu cependant : C'est toi qui l'a fabriqué? J'aurais aimé répondre que oui, mais je n'avais pas le courage de mentir à ce sujet. Je ne savais pas comment en fabriquer, mais j'aurais bien aimé. Cela dit, même si j'avais su comment, cela m'aurait été d'aucune utilité. Les pièces auraient été très difficiles à trouvé et même si j'avais pu improviser le nécessaire, je ne crois pas que ce soit quelque chose d'essentiel aujourd'hui.

« Non, ce n'est pas moi qui l'ai fabriqué. Je ne sais qu'en jouer malheureusement. J'aurais bien aimé savoir comment en fabriquer un par contre. S'il fallait qu'une pièce brise sur celui-ci, je ne crois pas que je pourrais le réparer rapidement et comme je l'ai toujours avec moi, je ne tiens pas à l'abimer. » je marquai une pause avant de reprendre. «  en fait, la plus dure serait de trouver les morceaux, mais si je les avais je pourrais surement le réparer en cas de besoin, peut-être pourrais-je fabriquer quelque chose qui ressemblerait à cela, mais j'en doute. Je n'ai pas vraiment accès aux endroits où je pourrais trouver le nécéssaire. »

Ma réponse n'était que sincère. Elle observa alors l'archet en silence avant de me le rendre. Je le repris rabaissant mes bras en la regardant. Et donc, ça s'utilise comment? me demanda-t-elle ensuite. Pour moi, la réponse était simple, mais je savais bien que pour une personne qui n'avait jamais vu ni tenu l'instrument entre ses mains, ce n'était pas si simple que ça. Moi-même j'avais mis des années plus jeunes avant de maitriser l'objet en question. En fait, Katherine et moi avions appris en même temps et alors qu'elle avait rapidement maitrisé l'objet, moi j'avais mis du temps.

« L'utiliser n'est pas difficile, c'est la technique pour réussir à faire une mélodie harmonieuse qui est un peu plus longue à maitriser. »  expliquai-je simplement. « Tiens je vais te jouer un morceau pour te montrer. »

Je remontai alors le violon en le plaçant avec le bout rond contre mon épaule. Je plaçai mes doigts sur les bonnes cordes tout au bout avant de lever mon archet pour le déposer doucement contre les cordes. Je jetai un coup d'oeil rapide à la jeune femme. Je lui souris toujours. J'avais décidé de jouer le morceau, ou du moins un bout de chanson qui permettrait de lui montrer ce que ça pouvait donner. Par la suite si elle avait des questions ou même si elle voulait essayer, je n'avais pas de problème à prendre le temps nécessaire pour lui montrer ou lui expliquer plus en détail. Je débutai alors la mélodie que je pratiquais depuis un certain temps. Malgré le peu d'espace dans la bâtisse, je tentai de danser un peu, même si la plupart du temps je ne faisais que bouger sur place. J'allais au rythme de la mélodie, la regardant de temps à autre avec le sourire. J'avais l'habitude de jouer devant les gens, je le faisais souvent en centre neutre entre autre. Lorsque je finis la chanson, je posai mon regard de nouveau sur elle en souriant.

« Voilà, c'est un peu ce que ça donne. »  lui montrant mon violon et mon archet je rajoutai : « C' est assez simple, il suffit de le placer de la bonne façon et de frotter l'archet sur les cordes du violon. Pas besoin de percer fort, il suffit de le frotter doucement. Tu veux essayer? »  Lorsque je parlais de l'archet, je m'assurai de lui désigner ce dont je parlais avant de continuer.

Mélodie qu'elle joue:

En jouer, c'était déjà pas mal au vu de la complexité de la chose. Seulement, elle avait raison, le travail semblait tellement minutieux qu'effectuer une réparation serait complexe. Le bois avait un lustre étonnant et chaque détail semblait finement ciselé. C'était une œuvre d'art comme pouvaient l'être certaines armes. Le travail du bois et celui du métal étaient pourtant radicalement différents et je supposais avec frustration que je ne pourrais rien pour elle si jamais elle venait à endommager son violon.

- Même à l'usine, je ne pense pas que les outils soient suffisamment précis pour s'attaquer à une telle pièce.

Je méprisais mes piètres connaissances en boiserie. L'instrument avait quelque chose de terriblement attirant et j'aurais voulu l'observer sous toutes ses coutures et le démonter pour comprendre le moindre de ses secrets, mais c'était impossible. Il devait probablement s'agir d'une pièce unique à Paris et il n'était pas franchement utile de connaître les secrets d'un objet détruit dans ce but.

La curiosité et mon esprit versatile avait fait le nécessaire pour éliminer définitivement la notion de menace. J'étais désormais parfaitement détendue et tout l'épisode précédent était oublié. Pire qu'un enfant qui voit un papillon. Lorsqu'elle se mit à me parler de l'utilisation de l'instrument je bloquais un peu sur les mots 'mélodie' et 'harmonieuse', mais elle se mit rapidement en position. Position qui ne devait d'ailleurs pas être des plus confortables, c'était un peu comme épauler un fusil, mais la crosse reposait bien plus haut. Enfin l'arrondis qui correspondait à l'endroit où aurait dû se trouver la crosse. J'observais la façon dont elle plaçait ses doigts sur les cordes, faisant glisser le bâton qu'elle m'avait tendu tout à l'heure bien plus bas. Un son étrange en sortit et je fronçais les sourcils, légèrement surprise car c'était la première fois que je percevais un tel bruit. Ce n'était pas désagréable, juste nouveau. Pendant qu'elle jouait, elle se mit aussi à bouger d'une façon bizarre. Pourquoi est-ce qu'elle remuait ? C'était obligatoire pour pouvoir jouer ? A mes yeux, tout ça était un peu ridicule et détournait l'attention de la vrai pièce d'art qu'était le violon. Lorsqu'elle eut fini, je pinçais légèrement les lèvres. En fait, ce n'était pas si compliqué que ça. Je n'avais pas encore exactement compris comment le son sortait, mais le fonctionnement semblait basique. Un frottement et probablement une boîte de résonance qui faisait ressortir le bruit de cette façon si étrange. Pourtant, je me doutais qu'il n'y avait pas que ça. Chaque petit détail devait avoir son importance où une telle minutie n'aurait pas été apportée à la composition de l'objet. Il était décidément bien dommage que je ne puisse pas le démonter. Trop de questions sans réponses.

Suite à sa proposition, je me contentais de hausser les épaules. Me mettre le violon dans les mains n'était pas la meilleure des idées au vu des envies qui me traversaient la tête. En plus, je doutais que l'essayer m'en apprendrait réellement plus. Les mystères de l'instrument étaient enfouis profondément à l'intérieur de lui.

- C'était cool à entendre, mais non ça ira. Merci d'avoir joué pour moi.

Elle avait satisfait une partie de ma curiosité ce qui était une décision intelligente. Pour le reste, j'avais déjà la tête ailleurs. Un prototype m'attendait encore à l'Atelier et j'avais tout intérêt à me dépêcher si je voulais avoir la paix avant que toutes ces pipelettes de techniciennes ne reviennent.

- Fais attention à ton violon, ce serait con qu'il lui arrive des bricoles.

Je lâchais un léger sourire avant de me détourner pour sortir. Les civilités n'avaient jamais été ma tasse de thé et quand j'avais une nouvelle idée en tête, tout le reste passait à la trappe.

Mon violon reste ce que je possède de plus précieux. À défault de savoir me battre, je sais jouer. Mon instrument devient l’extension de mon bras. Lorsque je joue, je ne fais qu’un avec l’objet en question. il n’y a pas d’autre moyen de faire. Je n’ose pas m’imaginer ce que ça donnerait si quelques choses devait arriver à mon violon. Je crois que je serais émotionnellement dans le même état que lui : brisé. Alors qu’elle me pose des questions sur la fabrication de l’instrument. Je lui réponds sincèrement que ce n’est pas moi qui l’ai fabriqué et que s’il était endommager, il serait très difficile, voir impossible de le réparer ou  le remplacer. Même à l'usine, je ne pense pas que les outils soient suffisamment précis pour s'attaquer à une telle pièce. me répond alors la blonde. « Je me doute que rien ne puisse être capable de le réparer s’il venait à être endommager. » lui répondis-je. J’acquiesce doucement en parlant, lui montrant mon accord. Elle a sans aucun doute raison, même si j’ignore exactement quels outils il y aurait à l’usine, mais il n’y a clairement rien qui puisse le réparer à mon avis. Je sais pertinement bien que l’objet est trop précieux. Du coup j’en prends soin. Elle me demande alors que lui montrer le son de l’instrument. Je me fais un plaisir de jouer un morçeau pour lui montrer ce qu’il peut faire.

Une fois que j’ai terminé de jouer, je lui propose de tenter le coup. Je n’ai aucun problème à lui montrer comment jouer si elle veut. Je vois bien qu’elle ne va pas le fracasser intentionnellement le fracasser au sol si je lui laisse le prendre. C'était cool à entendre, mais non ça ira. Merci d'avoir joué pour moi. répond alors Gaëlle. « Pas de problème, Fais-moi signe si jamais tu changes d’avis. Je me ferai un plaisir de te montrer comme t’en servir si tu veux. » lui dis-je. Je lui souris avant de me pencher pour remettre l’instrument dans son étui avec l’archet. Fais attention à ton violon, ce serait con qu'il lui arrive des bricoles. reprend-t-elle. Elle sourit brièvement avant de se tourner pour sortir par l’endroit ou elle était entrée. Mon sourire se dissipe lentement alors que je me redresse, passant la gance de l’étui autour de moi. Elle est raison, ça serait vraiment con en effet. Je sors donc à mon tour, ravie d’avoir su éviter un problème. Visiblement, mon étui étrange avait intrigué et inquièté la jeune femme qui m’avait suivi. Heureusement pour tout le monde, les choses s’étaient résolu sans problème.