Kaiden DRAGONS DU NORD ㄨ SPÉCIALISTE
❖ Messages : 665 ❖ Crédits : balaclava ; neon demon ❖ UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : ❖ ÂGE DU PERSONNAGE : 19 ans ❖ TÂCHE : Spécialiste
| Sujet: I can't stop thinking about it Dim 1 Mai 2016 - 20:43 | |
| I can't stop thinking about it Année 40, milieu de ST1 - PV GiovanniC'était un accident. Il essayait tant bien que mal de s'en convaincre, mais il avait ce goût amer dans la bouche à chaque fois qu'il essayait de prononcer ces mots. Keziah avait été beaucoup plus sûr que lui à ce sujet. Il l'avait répété beaucoup de fois, mais sans une once de panique dans la voix. Ni même de culpabilité. La panique et la culpabilité n'étaient pas très dragonnes, mais quand même. Ils se connaissaient, ils étaient même très proches, pourtant il n'avait manifesté aucune émotion. Kaiden se souvenait de sa prise forte sur son bras quand il l'avait aidé à se relever, puis de l'étau qui s'était refermé sur son épaule alors que le numéro 1 s'était penché sur lui pour capter son regard et avait répété encore et encore que ce n'était qu'un accident. Il avait cessé dès l'arrivée de Hunter et quand le Lieutenant leur avait demandé ce qu'il s'était produit, Kai n'avait pu que bredouiller cela lui aussi. A ce moment là, il était trop choqué et les évènements bien trop flous pour qu'il puisse réellement se faire une idée claire. Tout s'était enchaîné trop rapidement et cela valait autant pour l'incident que pour les réactions de Keziah.
La douleur s'intensifia et il ravala un grognement ainsi que le regard mauvais qu'il aurait normalement adressé au soigneur, mais qu'il ne destinerait jamais à Romane. Il était seul avec elle dans cette pièce, il se permit par contre de grimacer allégrement et un petit aie lui échappa finalement lorsque le morceau de verre fut finalement ôté de sa main. Maintenant que la plaie était nettoyée, la rousse commença à recoudre et il se retrouva à nouveau plongé dans ses pensées. Il était aussi arrivé ici dans une sorte de flou. C'était con, mais il avait paniqué. Pas comme dans une crise de panique, il avait réussi à rester plus ou moins digne, mais quelqu'un qui le connaissait aurait pu facilement dire que quelque chose n'allait pas. Après l'accident - si s'en était bien un -, il avait été absent, comme perché sur une autre planète, des mots incompréhensibles dégringolant de sa bouche et les yeux vides. Depuis qu'il était tout petit, ses mains étaient ses trésors et il les avait traitées comme telles car il savait que c'était grâce à son talent qu'il parviendrait à s'arracher à la condition de ses parents. Voir ce morceau de verre enfoncé si profondément l'avait donc particulièrement marqué et il avait perdu ses moyens, bien aidé par Keziah et sa voix serpentine. Heureusement pour lui, à l'hôpital, il avait croisé la route de la meilleure personne qui soit. Romane s'était imposée pour le soigner avec sa détermination habituelle et elle l'avait contenu jusqu'à ce qu'il parvienne à se reprendre. C'était comme ça qu'il avait atterrit ici, mieux, mais toujours un petit peu ailleurs à cause de cet horrible doute qui le rongeait. Quand il se repassait la scène, deux situations se superposaient. Il y avait celle qu'il avait raconté à Hunter, puis à Romane, la version officielle où il avait trébuché et s'était planté le tesson en se rattrapant. Et puis, celle qui venait gratter sur son doute. Dans cette version, il ressentait clairement la vive douleur avant la chute. Seulement, plus il y pensait, plus il mettait ça sur le compte de son choc. C'était ridicule d'imaginer Keziah camouflé un tesson pour le blesser durant un entraînement. Il n'était même pas une menace.
Romane termina le bandage et il la remercia d'un maigre sourire avant de se laisser glisser de la table. Ses pieds lui semblaient désormais mieux assurés. Une bonne chose puisqu'il lui faudrait rentrer à pieds jusqu'au territoire. Il quitta la Soumise un peu dans la lune et se dirigea vers la sortie en tentant de mettre ses mitaines pour camoufler sa blessure. Il savait que cela ferait de lui une cible pour les prochains jours, les conséquences ne faisaient que commencer même s'il avait eu beaucoup de chance. La plaie guérirait et sans infection il n'en garderait pas d'autre séquelle qu'une jolie cicatrice. Un peu agacé, il tira le bord de sa mitaine avec les dents et cessa complètement de faire attention à son environnement. C'était suffisant pour louper le banc qu'il allait percuter dans cinq, quatre, trois,... |
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Invité Invité
| Sujet: Re: I can't stop thinking about it Dim 1 Mai 2016 - 22:17 | |
| Tu ne sais pas depuis combien de temps tu attends mais ta patience est déjà épuisée. Tu es simplement venu chercher quelques médicaments pour la blessure d'un de tes neveux. Elle est en cours de guérison mais ses soins sont épuisés. Le Soigneur à l'accueil t'a dit « un instant, va t'asseoir en attendant » : tu le trouves particulièrement long l'instant. Pourtant, il est hors de question que tu repartes avant d'avoir eu ce que tu voulais. La douleur est difficilement supportable pour un gosses de cinq ans. Il a pleuré une bonne partie de la nuit et autant dire que sa mère est dans un état de détresse avancé.
Pour tromper l'attente, tu observes les gens qui passent, assis sur l'un des bancs dans le hall d'entrée. L'homme à la moustache t'amuse quelques minutes avec sa manie d'aller déranger chaque Soigneur qui passe. L'enfant et son jouet coincé dans le nez te divertit avec les grimaces qu'il fait à ton adresse. Sans parler de la femme persuadé d'avoir un cafard coincé sous la peau, un peu hystérique. Seulement même eux ne sont pas suffisants pour t'occuper totalement. Ta jambe s'agite frénétiquement et tu te demandes si ça ne te rend pas davantage fébrile.
Tu es sur le point d'aller demander où en est ta demande quand une tête familière sort du couloir menant à des salles de soin. La surprise s'empare de toi en même temps que l'adrénaline se disperse dans ton corps. Tu étais prêt à parier que jamais tu ne reverrais cette tête. Zael.
Sans que tu ne le réalises, un sourire s'installe sur tes lèvres alors que tu l'observes enfiler une mitaine sur sa main bandée. Tu fronces les sourcils en te demandant ce qui lui est arrivé. Tu ne vas pourtant pas te lever pour aller saluer. L'envie est là, tu le sens malgré le stress sous-jacent. Ce serait facile de se lever, d'aller le saluer, d'engager la conversation. Le feeling est pas mal passé entre vous la dernière fois, malgré ton trouble. Seulement, les choses n'ont pas réellement changé pour toi depuis. Tu en es toujours au même point, bloqué par ton passé et par tes angoisses. Pourquoi faire un pas vers lui pour au final disparaître à nouveau de sa vie ? Tu appuies l'arrière de ton crâne contre le mur derrière toi et tu soupires, résigné.
Seulement le Destin en a décidé autrement. Dieu sait combien le Destin est capricieux, parfois.
Zael semble avoir des difficultés à mettre sa deuxième mitaine. Au point de ne plus faire attention à la direction qu'il prend : un banc, qui trône fièrement devant lui, prêt à le réceptionner avec une affection toute particulière. Tu redresses la tête et fronces les sourcils. Il va relever la tête, hein ? … A priori, non. Sans même y réfléchir, tu es debout dans l'instant, déjà en train de trottiner vers lui. Pourquoi ? Aucune idée. Un coup dans le genou n'a jamais tué personne. Zael s'en remettrait clairement plus facilement que de sa blessure à la main. Pourtant, tu es déjà à deux mètres de lui quand il tire sur sa mitaine en s'aidant de ses dents, complètement oublieux de ce qui l'entoure.
Toujours sans réfléchir, tu tends un bras devant lui pour faire barrage – tu aurais pu prononcer son prénom mais tu n'y as même pas pensé. Il le percute sans réelle force et tu t'empresses de montrer du doigt le banc, comme pour justifier cette intrusion dans son espace vital alors que vous ne vous connaissez que très peu. « Et après c'est moi qui dois faire attention aux blocs de ciment ? » Tu hausses un sourcil amusé alors qu'un sourire étire tes lèvres et que ton regard croise le sien.
Tu remarques qu'il a les yeux bleus. Huh. |
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