Je ne suis pâs du  genre à demander de l’aide, mais je sais que si je veux atteindre le rang que je cherches à atteindre, je ne pourrai pas y arriver seule. Hors, aller voir Peter est hors de question. Je dois donc me tourner vers ce qui est ni plus ni moins le plus près de ce que je veux atteindre et donc celui qui pourrait peut-être accepter de m’aider : Icare. Cela dit, je ne m’attends pas à ce qu’il me souhaite ouvertement la bienvenue. On est des Dragons et beaucoup ne savent pas se supporter entre eux. Je le sais parce que c’est plutôt mon style de ne pas être capable de supporter les autres. Je n’aime pas la compétition, mais pas du tout. Et je n’aime pas faire équipe avec quelqu’un parce que c’est l’occasion idéale pour que l’on me mette des bâtons dans les roues. Et je n’aime pas lorsque ça arrive. Dans ce clan, c’est assez fréquent. Cela dit, j’ai besoin d’aide. J’ai l’ambition de devenir Fine Lame, mais je suis loin d’être rendue là. Je le sais. Je décide donc d’aller rendre une petite visite au concerner, après l’entrainement. Il sera épuiser, donc peut-être plus facile à convaincre. C’est peut-être ridicule, mais c’est possible non? Dès l’entrainement terminer, je m’avance vers lui, mais je ne souris pas. Je ne sais pas comment l’aborder, me demandant si je dois y aller avec des charmes ou si je devrais demander directement de l’aide. Qu'est-ce que tu veux cette fois, Ruby ? me demande-t-il d’une voix qui est soi exaspéré soit fatigué. Ou peut-être les deux. Je m’arrête à une distyance raisonnable et croise les bras sur ma poitrine. Ce n’est pas mon genre, mais je vais la jouer directe. « Bonjour à toi aussi Icare. Je vais bien, c’est trop gentil de me l’avoir demander. » lançais-je en penchant la tête sur le côté un sourire intentionnellement faussement heureux sur mes lèvres pour accompagné un ton de voix similaire. « Plus chaleureux que ça et tu commencerais à m’échauffer aussi. » lancais=je ensuite. Bon d’accord, celle-là est surement de trop, mais je m’en fous. Il y a du monde autour et j’essaie d’agir un tant soit pu normalement. Et par normalement je veux dire d’agir comme les gens s’attendent à se que je réagisse.

Je soupire, dé.croisant les bras pour me passer une main dans les cheveux. Je regarde autour de moi comme pour m’assurer que personne sauf lui ne va m’entendre. J’ai presque honte de me sentir obliger de venir lui demander son aide. Finalement, une de mes mains se pose sur ma hanche alors que l’autre trouve une place le long de mon corps. Je tourne la tête vers lui avant de lui dire pourquoi je suis ici. « Je suis venue te demande de l’aide Icare. » commençais-je. « Mais je fais peut-être erreur… Je peux aller demander à quelqu’un d’autre si tu veux. » Je croise à nouveau les bras en le regardant. Ce n’est pas mon genre de demander de l’aide comme ça, mais pas du tout. Je n’ose pas en dire plus, j’attends plutôt de voir s’il est intéressé. Enfin, je voudrais attendre et voir s’il serait intéressée, mais j’abandonne rapidement. Soupirant de nouveau, je détourne le regard. « Laisse tomber, c’était ridicule de croire que tu voudrais même considéré de m’aider. je vais me débrouillée toute seule. » dis-je avant de me tourner pour commencer à m’éloigner. Je le pense. C’est stupide de ma part de croire que quelqu’un dans ce clan serait prêt à m’aider, voir à m’entrainer. C’est surement tout aussi ridicule d’avoir l’ambition que j’ai et de vouloir devenir Fine Lame. Et pourtant, il faut me comprendre. J’en ai marre d’être connue comme l’Aspirante seulement. J’aurais bien envie de faire quelque chose d’autres, ne serait-ce que d’avoir une tâche précise à accomplir. J’ai besoin de m’occuper l’esprit autrement.

C’est peut-être le plus vieux truc du monde, mais si j’agis comme je le fais, c’est pour endorm,ir les soupçons, les doutes. On s’attend de moi à ce que je ne sache faire rien d’autre que d’ouvrir les cuisses pour l’homme suivant et non à trouver une combattante redoutable. Or, en demandant de l’aide à Icare, je n’agis plus comme ma normale. Mon comportement normal, n’est pas loin de qui je suis vraioment, de qui j’étais, mais il n’est pas près de la Ruby qui devrait être. C’est un peu comme porter un masque ou un vêtement pour se camouffler dans son entourage. Sur le champs de bataille, je suis bien différente, mais peu de gens ne me croirait tout aussi différente. Très peu.

Effectivement, j'étais épuisé. Un entraînement de Spécialiste, ce n'est jamais de tout repos et peu importe le groupe dans lequel on se trouve. Si les Aspirants se faisaient sans doute une idée, ils ne pourraient le comprendre que s'ils parvenaient, un jour, à les rejoindre d'une manière ou d'une autre. Alors, forcément, je n'avais pas envie de me coltiner une fille aussi insistante et parfois désobligeante comme Ruby. Louise serait parvenue à me ressourcer, sans doute, à sa manière douce et pourtant extravagante, avec son optimisme à toute épreuve mais nous n'avions certainement pas les mêmes atomes crochus avec Ruby. En même temps, je n'étais clairement pas le genre de Spécialiste à profiter des femmes pour leur donner des faveurs et elle était réputée pour être ce genre-là, justement. Ce n'était pas que mon impression. C'était le bruit qui courrait au sein du clan. Je ne me faisais pas des films. Cependant, je cherchais tant bien que mal à prendre sur moi et à l'accueillir correctement, comme je l'aurais fait avec qui que ce soit du clan, qu'il soit inférieur à moi ou pas. Je n'étais vraiment pas de ceux qui dénigrent les Aspirants, ni les Membres chair à pâté, ni même les Soumises. Elle devrait le savoir, ça aussi. C'était réputé. Seulement, cette fois, j'étais vraiment exténué et je ne faisais donc pas de manière. Cela dit, je restais poli. Si elle ne pouvait pas comprendre que ce n'était pas par méchanceté, je ne pouvais pas y faire grand-chose. Je haussai donc les épaules à ses remarques. « Je suis fatigué, tu m'excuseras. », je n'étais pas aussi franc d'habitude mais là, c'était une exception. J'espérais qu'elle serait capable de faire la part des choses. Prendre tout à cœur chez les Dragons, c'est suicidaire.

De mon côté, je ne lui tenais pas rigueur de sa pique. De toute manière, ça ne me faisait ni chaud ni froid. Je ne réagissais pas pour si peu. Sinon, j'aurais déjà tué ma sœur depuis bien longtemps. Les rares fois où elle daigne me parler ou même échanger un regard, c'est pour se montrer cynique. Autant dire que je suis rodé à ce genre de pratiques. Et puis, comme je l'ai déjà souligné, si on s'énerve pour si peu, on ne fait pas long feu chez les Dragons. Je n'ai pas non plus envie de lui en coller une parce qu'elle vient de faire une remarque qu'elle aurait dû garder pour elle. C'est une femme, c'est une Aspirant. Je suis un homme, je suis un Spécialiste. Elle devrait apprendre à tenir sa langue. Elle aurait fait ça à n'importe quel autre homme Aspirant ou Spécialiste, natif qui plus est, elle serait morte ou vachement blessée. Elle a tous les défauts aux yeux du clan mais elle n'a pas toujours l'air de s'en rendre compte. « De l'aide ? », c'était presque improbable. D'habitude, elle flânait pour chercher la misère. C'était plutôt intéressant d'apprendre qu'elle cherchait à s'entraîner, si c'était bien ce genre d'aide qu'elle recherchait, évidemment. « Tu aurais tout aussi bien pu demander de l'aide à Violette qui est la numéro un mais je ne vais pas cracher là-dessus. », car si elle me demandait de l'aide, c'est qu'elle reconnaissait mon niveau. Ce n'était pas rien venant d'une fille qui ne doute pas d'elle-même. J'étais toujours un peu fatigué mais je la toisais sans le moindre regard hautain. J'étais simplement curieux. D'ailleurs, je ne lui parlais pas ni avec ironie, ni avec dédain. J'étais plutôt neutre dans le ton de voix. « Tu es prête à ce que je t'entraîne sans la moindre retenue ? Crois-moi, les autres se montreraient beaucoup plus humiliants et cassants. », je lui propose un constat. Je n'ai pas de malin plaisir à le faire mais il faut qu'elle soit consciente du groupe que forment les Fines Lames. C'est loin d'être des enfants de cœur. « Je te laisse choisir. D'ailleurs, je serais curieux de savoir pourquoi tu t'es tourné vers moi. », c'est toujours intéressant de savoir comment les autres nous considèrent.