And you hurt me so good, than I do the same to you.

Son sac reposait contre le cadre de la porte prêt à être embarqué sur son épaule. Sa planche attendait à côté du bagage, appuyée contre le mur. Lui ? il terminait de faire le tour de son logement et s'arrêta sur une photo poussiéreuse qui reposait face contre la table. Adrien soupira lourdement avant de se laisser tomber sur la chaise devant le cadre. Hésitant, il souleva l'objet et regarda les trois visages dessinés avec précisions. Un reniflement sec de dégout brisa quelques instants le silence de la pièce. Depuis combien de temps n'avait-il pas dessiner ? Pourtant... Il avait un talent considérable. Vraiment… Pourtant l’envie de s’adonner à l’un de ses anciens passe temps favoris ne lui était jamais revenu et les feuilles jaunissaient dans un tirroir avec les crayons usés.

Le dragon regarda encore la feuille encardée durant de longues minutes, toujours dans un silence pesant. Il n’avait pas eu de mal à dessiner les deux garçon identiques. Son frère avait fait un parfait modèle pour eux deux. C’était plutôt pratique. Par contre, Ad se rappelait avoir mit plus de temps à dessiner la petite fille aux boucles longues. Il avait mis des semaines à le terminer. Et jamas Ruby ne l’avait vue. Mais c’était sans doute mieux ainsi. Pourtant trouver ce dessin ici… Il se demandait avec une demie pointe de surprise dégoutée pourquoi Sacha avait gardé cette stupide représentation d’une époque depuis longtemps révolue. Il sorti la feuille de papier de son encadrement la plia et la fourra dans son sac qu’il venait de ramasser pour le passer en bandouillère sur son torse après avoir enfiler une veste noire. Ses souliers attachés et son dernier tour d’horizon de fait, l’Ancien ramassa son longboard et ouvrit la porte. Les souvenirs menaçaient de le submerger. Et lui voulait fuir. Loin et vite. Parce que c’était ce qu’il avait trouver de plus efficace. La fuite. Mais dur de fuir un souvenir qui à le même visage que vous.

La nuit l’enveloppa comme une mère réconfortante qu’il avait appris à aimer et respecter. Elle lui fournissait discretion, anonymat et surtout silence. Posant sa planche sur le sol, le brun ajusta une dernière fois son sac, vérifia que son arme se trouvait toujours coincée et dissimulée dans son dos, prise entre son jeans et sa ceinture, puis un coup du plat du pied pour se donner une impulsions et Adrien se mit en mouvement. Lui se fourra les mains dans les poches en regardant devant lui penchant son corps pour tourner avec une agilité qui parlait d’expérience. Il savait ou il allait, du moins pour le moment. Prendre le chemin le plus cours pour sortir de la ville. Ensuite… Ensuite il verrait où il irait. Parce que c’est comme ça qu’on arrivait à se sauver de ce que l’on voulait oublier. C’est comme ça qu’on évitait de devoir expliquer des choses que soit même on avait du mal à se justifier. C’est comme ça qu’on survivait à son propre mental.

Adrien n’avait pas vraiment d’ennemi. Un seul. Le plus terrible et il avait beaucoup de mal à ne pas le croiser.

Lui

Alors que le jeune homme méditait sur le sens que prennait sa vie. Et surtout sur la rencontre infortuite qu’il avait eu avec son passé autrement dit Ruby, il ne vit pas vraiment la masse qui le rencontra de plein fouet le projetant sur le sol. Ça alors…. Il était vraiment distrait pour ne même pas avoir songer à regarder autour de lui, ne serais-ce que pour protéger ses arrières. Roulant dans la poussière du sol, Adrien se défit de la prise de son attaquant et suivit son longboard des yeux lorsque ce dernier frappa doucement le mur qu’il allait contourner. Puis son attention se reporta en quelques millièmes de secondes sur l’intrus. Et sa main trouva rapidement le manche de son arme. Et il rencontra des yeux qu’il ne connaissait que trop bien.

Ruby

-Oh non. Pas encore toi.

Marmonna-t-il trop bas pour que la jeune femme ne puisse l’entendre. Il avait naïvement cru qu’elle lui foutrait la paix après leur ‘’rupture’’ d’une semaine plus tôt. Ad’ avait du s’attarder pour regler quelques affaires laisser en suspend, mais n’avait heureusement pas recroisé la furie.

Mais il était toujours tellement trop crédule.

Les femmes étaient fourbes. Et il devait se faire à l’idée que même s’il croyait pouvoir s’en tirer. Jamais il n’y arriverait.

Jamais.

Elle avait besoin de se changer les idées, comme d’habitude. Elle n’était pas du genre à sortir de chez elle à cette heure, mais elle n’en pouvait plus de rester enfermée. Les souvenirs cette nuit-là semblait s’être imprègner dans son lit et il y avait de quoi la rendre complètement folle. elle n’arrivait pas à penser à un autre. il n’avait pas eu tort lorsqu’il avait prétendu lui faire oublier tous les autres qui aurait ou passer avant elle. Un râle frustrer s’échappa de sa bouche alors qu’elle donna un coup de poing dans les airs. elle avait besoin de se changer les idées, et vite. Elle opta pour un petit jogging, histoire de drainer son énergie pour éviter qu’elle. alors qu’elle tenta de se vider la tête de lui, regardant à l’horizon, son regard capta le jeune homme plus loin sur son long board. Décidément, elle n’arrivait pas à s’en débrasser. Valait mieux faire quelque chose pour s’en débarrasser une fois pour toute.

Un sourire mauvais aux lèvres, la brune tourna brusquement avec l’intention de prendre un raccourci pour le couper dans sa route. Elle se mit à courir le plus vite qu’elle put. Elle avait un plan. Ce n’était pas le meilleur, mais elle en avait un. Elle allait lui faire comprendre qu’elle ne lui avait pas pardonner, qu’il n’aurait jamais du croiser sa route. Qu’il aurait dû partir avant qu’il se passe un truc entre eux. Elle tourna à nouveau brusquement. Quelques mètres de plus et elle l’aurait rattraper. Juste au moment ou elle sortait de la ruelle, il la croisa. La jeune femme étira les bras et l’entraina avec elle vers le sol. Il se défit de son emprise et les pupilles de la jeune femme se posèrent sur lui. Lorsqu’elle vit dans son visage qu’il avait vu a qui il avait affaire, elle se jetta de nouveau sur lui.

« Salaud! Je ne te laisserai pas t’en tirer aussi facilement. » menaça-t-elle.

Embarquer par dessus lui, elle leva le poing pour le frapper au visage. Telle une enrager, elle avait besoin de se défouler, que ce soit sur lui ou un autre, il était inévitable que cela arrive. La frustration accumuler des jours depuis leur retrouvailles avaient besoin d’être évacuer. Et puis le tout lui serait doublement plus satisfaisant si elle se servait de la source comme défouloire. Et s’il répliquait? Tant pis. Elle n’allait pas le laisser filer sans lui donner un goût de ce qu’elle mourrait d’envie de lui faire depuis la dernière fois. Hors de question qu’elle le laisse filer tout court, mais ça elle n’en était pas consciente. La brune n’avait pas vraiment réfléchit au pourquoi de ses sentiments. Tout ce qu’elle avait comprit était qu’il était revenu, s’était jouer d’elle avant de repartir en retournant le couteau dans la plaie. Puis il y avait eu les souvenirs du passé lorsqu’elle s’était rappeler la dernière fois qu’elle avait vu les jumeaux.  Elle avait toujours été la seule à pouvoir faire la différence entre les deux, la seule à bien les connaitre. Aujourd’hui, cela lui importait peu de les connaitre. elle avait une faiblesse et elle devait s’en débarrasser avant que quelqu’un d’autre ne le fasse.

Elle était une Dragonne. Elle ne pouvait pas avoir l’air d’un faible. L’idée lui semblait absolument insoutenable. elle avait un point faible. Un seul. Elle s’était débarassé Jade et arrivait à la tenir à distance. Elle n’aurait pas de mal à en finir avec Saphire au besoin, même si les deux filles étaient très proche, elles s’étaient mutuellement faites cette promesse. Cela dit, lui… Lui elle ne pouvait pas le laisser vivant. Il avait dit que personne n’arrivait à le tuer? Alors elle lui ferait subir la pire torture. Vivre une éternité en torture n’était-ce pas pire que la mort?

« Tu devrais être parti… » sa voix se faisait sifflante et basse alors qu’elle leva l’autre poing avec l’intention aller le frapper au visage.

Ce dont elle n’avait pas conscience, c’est que la brune croyait ffrapper de toutes ses forces, mais ce n’était pas le cas. Elle frappait fort, certes, mais ses émotions avaient commencées à s’interposer. Elle ne voulait pas vraiment qu’il meure. Elle ne voulait pas vraiment le tuer. Elle se donnait ses illusions parce qu’elle n’arrivait pas à supporter de savoir qu’elle avait échoué dans leur amitié. Si elle avait tenter de le retrouver pendant toutes ses années, ils n’en seraient pas rendus là. C’était donc de sa faute et bien qu’elle se refusait de le croire, elle le savait bien au fond d’elle. Mais sa fièrté l’empêchait de l’avouer. Depuis des années, la brune avait revêtit une masque, lui évitant de montrer ses vraies émotions, comme un code que l’on construit pour cacher le véritable message. Cette partie d’elle qui savait à qui était la faute savait aussi que Ruby était heureuse et soulager de le savoir en vie après tout ce temps. Au fond, le fait que le jeune homme soit là devant elle et qu’il lui est fait vivre une nuit inoubliable faisait de lui le choix par excellence. Mais ça jamais elle n’allait l’admettre non plus, puisque son attirance vers ce dernier ne voulait dire qu’une chose à ses yeux : elle serait amoureuse. Et l’amour est une faiblesse qu’elle ne peut pas se permettre d’avoir à nouveau. La blessure causé par Mischa restait encore vive malgré toutes ses années passées.

Décidément...L'aspirante ne savait pas ce qu'elle voulait et Adrien la regarda avec un aitre neutre particulièrement calculé et surtout exaspéré. Tout son être exprimait une seule et unique phrase.

Putain que j'en ai marre des tes conneries Ruby.

Lorsque le point se dirigea vers son visage le brun se contenta de tourner la tête dans le sens opposé pour éviter le coup et regarda la jeune femme l'air de lui demander si elle se foutait de sa gueule.

- Tu crois que je suis en train de faire quoi ?

Marmonna-t-il en coinçant son autre point dans sa main, l'enveloppant entier. Il roula des yeux exaspéré devant le peu de volonté qu'elle y mettait. L'aspirante ne devait probablement même pas savoir ce qu'elle faisait contrairement à lui qui avait été interrompu dans son action. D'un coup de hanche bien placée, il la délogea de sur lui et la jeta au sol d'un simple croche pied rapide. Puis attrapa ses mains et posa un genoux sur sa poitrine. Le tout dans un espace de temps particulièrement court qui démontrait une certaine habitude de la prise.

- Me tirer de quoi ? Je ne me rappelle pas que tu m’aies retenu. Alors ta frustration sentimental de culpabilité tu vie avec comme moi je viens avec mes propres regrets et ce sans faire chier la terre entière.

Le plus vieux la regarda un instant en silence soupira lourdement sous le flot de paroles semi insultantes qu'elle lui envoyait.

- T'es sérieuse là avec tes actes ? Pour ton information, avant que je ne partes, chose que j'étais actuellement en train de faire avant que tu ne me jettes en bas de ma planche, je n'aie pas écouter les rumeurs. Je t'ai regardé faire. C'est en partie pourquoi je ne t'aies pas informé de mon ''passage''. J'ai autres choses à faire que de me lier de nouveau avec une femme qui préfère être une pute que d'agir la tête haute malgré les blessures. Parce que y'a tellement autre chose pour oublier. Mais toi tu choisis la facilité. Et ça c'est dégoutant.

Il se releva et la relâcha de sa prise inconfortable avant de se s'essuyer les mains sur ses jeans. Puis se massa les tempes. Avant de se frotter vigoureusement le visage. Sans un autre commentaire Adrien se pencha et ramassa son sac qui était tombé sur le sol dans leur roulade et le remit convenablement en travers de son torse. Rentra sa chaine sous son haut et reprit sa planche. Puis marqua une pause le dos toujours tourné à Ruby, leva les yeux au ciel puis farfouilla rapidement dans son sac.

- Tiens. Il restait ça de notre amitié. Elle te sera surement plus utile à toi qu'à moi. J'ai pas perdu ma dignité en chemin moi. Ça te rappellera peut-être qu'être forte ne veut pas dire écarter les cuisses et enterrer tout ceux auxquels tu tiens en prétendant que tu était trop jeune pour les chercher. Il n'est jamais trop tard pour quelque chose d'important.

C'était les paroles de son frère, celles qu'il avait l'habitude de dire en haussant les épaules pour expliquer un geste impulsif qui parfois tournait mal. Mais les jumeaux se suivaient toujours et Adrien avait prit cette expression comme la sienne, parce que après tout... Aaron était aussi lui que lui était Aaron. Après le léger flottement il se tourna légèrement la feuille jaunie vers la plus jeune et remit ses mains dans ses poches. Il venait de sacrifier l'un de ses derniers souvenirs heureux.

Et c'était mieux ainsi. Il ne devait pas se laisser avoir par le passé et à bien y réfléchir, il ne savait même pas pourquoi. C'était stupide. Mais, parfois lui aussi agissait en imbécile. Le brun remit sa planche sur le sol et remonta dessus puis tourna la tête vers Ruby. Mais ne passa pas un autre commentaire.

Il n'avait jamais frappé. Adrien frappait rarement. Il esquivait plutôt. Ce n'était pas un tueur. Même si son père l'avait formé... Les avaient formés, comme tel. Lui préférait la diplomatie, beaucoup moins d'énergie et de cicatrices. Lui en avait déjà bien assez. Ce n'était pas qu'il rechignait à enlever la vie à d'autres lorsque nécessaire... Simplement, il avait assez tué. Et ne tenait pas à ajouter des noms sur sa liste de mort.

Surtout pas elle.

Quoi qu'elle en dise. Dans sa tête Ruby restait un souvenir qu'il ne voulait pas effacé. Plutôt oublier cette version plus vieille. Cette nuit qui avait écorché ce qu'il avait voulu conserver. Il ferait le trie. Et oublierait à nouveau.

Mais non.

Le brun leva les bras exaspéré et se tourna vers Ruby après avoir reçu le projectile derrière la tête. C'était... Une vraie... Plaisanterie

- QU'EST-CE QUE TU VEUX ? TU VIENS VRAIMENT DE ME JETER UNE ROCHE ?

Ça devenait pathétique. Ils n'étaient plus des enfants. Et elle agissait en gamine égoïste. Il voyait qu'elle voulait qu'il reste mais s'acharnait à le repousser en même temps alors que lui ne demandait qu'à partir. Le Dragon était rester trop longtemps.

Le jeune homme n’eut pas à faire grand chose pour éviter son poing. Un mouvement de tête et son poing frappait dans le vide, ou plutôt dans le sol. La douleur ne tarda pas à s’étendre dans ses doigts et ses jointures. Elle se retint par contre de grimacer sous l’effets de cette dernière, se refusant toujours à montrer des émotions qui aurait put être retourner contre elle. Tu crois que je suis en train de faire quoi ? Question stupide de la part de l’un comme de l’autre. Il enveloppa son autre poing par ses doigts. Elle n’eut pas le temps de répondre qu’elle se retrouva au sol, perdant sa position qui lui avait été favorable jusque là. Au lieu, elle se retrouva le dos contre le sol, un genou sur sa poitrine et ses mains au dessus de sa tête. Elle roula des yeux et râla en tentant de se défaire ses mains de son emprise. Elle avait une douloureuse envie de lui en mettre toute une. mais elle n’était pas en position pour pouvoir faire quoi que ce soit. Ses jambes n’auraient pas pu le frapper, peu importe ce qu’elle aurait tenter de faire, et ses bras étaient immobilisés au même titre que le haut de corps.

L’autre reprit alors la parole et Ruby cessa de bouger, ayant bien comprit qu’elle ne pourrait pas se défaire aussi facilement.  Me tirer de quoi ? Je ne me rappelle pas que tu m’aies retenu. Alors ta frustration sentimental de culpabilité tu vie avec comme moi je viens avec mes propres regrets et ce sans faire chier la terre entière. Elle le fusilla du regard. De quel droit tentait-il de l’analyser? Elle choisit cependant de ne pas réagir devant ce qui ressemblait à une provocation. Elle n’avait pas à se justifier à celui qui avait juger mieux de ne pas venir lui dire qu’il était de passage. Elle avala en serrant des dents. Elle n’avait pas besoin de lui pour lui faire subir un éclat de conscience. Il n’avait pas ce droit.

« T’as pas le droit de me dire quoi faire. » siffla-t-elle entre ses dents.


T'es sérieuse là avec tes actes ? Pour ton information, avant que je ne partes, chose que j'étais actuellement en train de faire avant que tu ne me jettes en bas de ma planche, je n'aie pas écouter les rumeurs. Je t'ai regardé faire. C'est en partie pourquoi je ne t'aies pas informé de mon ''passage''. J'ai autres choses à faire que de me lier de nouveau avec une femme qui préfère être une pute que d'agir la tête haute malgré les blessures. Parce que y'a tellement autre chose pour oublier. Mais toi tu choisis la facilité. Et ça c'est dégoutant. Reprit-il  avant de la relacher. Cette fois-ci, c’est la surprise qui s’inséra dans son regard. Comment? Il l’avait observer? Il l’avait vu faire? La brune le vit s’éloigner et se redressa alors qu’il avait reprit sa planche. Elle se leva à son tour, mais ne prit pas la peine d’époussetter ses jeans. Il venait de lui retourner le couteaud dans la plaie. Et apparement, il n’avait pas finit de le faire.  Elle serra les dents en sentant les larmes lui monter aux yeux. Une pute. c’est tout ce qui restait de celle qu’il croyait qu’elle était. c’est aussi ce que tout le monde pensait. C’est ce que tout le monde voyait. Au lieu d’essayer de la comprendre, il se fiait aux apparences. Comme elle le faisait elle-même constament. Elle se passa une main dans les cheveux. Devant ses paroles, la membre restait stoïque, incapable de prononcer un mot de plus par crainte de fondre en larme.

Il lui tendit une feuille de papier jauni avant de reprendre la parole : Tiens. Il restait ça de notre amitié. Elle te sera surement plus utile à toi qu'à moi. J'ai pas perdu ma dignité en chemin moi. Ça te rappellera peut-être qu'être forte ne veut pas dire écarter les cuisses et enterrer tout ceux auxquels tu tiens en prétendant que tu était trop jeune pour les chercher. Il n'est jamais trop tard pour quelque chose d'important. Elle se refusa à regarder le papier et le glissa directement dans sa poche. De toute façon, Adrien venait de lui résumé le contenu. Ses paroles furent cependant de trop. alors qu’elle le regardait embarquer sur sa planche avec l’intention de s’en aller. La jeune femme cligna des yeux pour chasser les larmes avant de chercher quelque chose pour attirer à nouveau son attention. Elle n’en avait pas finit avec lui. Elle se saisit de la première pierre qu’elle trouva et une fois redresser elle le lui lança, prenant sa tête pour cible. La roche lui heurta l’arrière du crâne avant de retomber au sol. Elle n’attendit pas que ce dernier ne commence à se retourner et sorti sa dague. Détruisant la distance entre elle et lui rapidement, elle leva la dague dans les airs. QU'EST-CE QUE TU VEUX ? TU VIENS VRAIMENT DE ME JETER UNE ROCHE ? lança la voix de son meilleur ami. Sans répondre, une larme s’échappa pour rouler le long de sa joue jusqu’à son menton. Elle rabaissa son bras avec l’intention de l’attaquer de la dague à l’épaule.

« J’ai pas finit… » marmonna-t-elle alors qu’elle tentait de le blesser avec sa dague.

Une partie d'elle se refusait à croire qu'elle allait le perdre à nouveau. elle ne pourrait pas le supporter. Après tout ce temps, elle était incapable de tourner la page, de le mettre dans son passé pour le laissé là. Elle avait une faiblesse. Elle avait besoin de son meilleur ami. Après tout ce temps, elle avait besoin de lui. c'était égoïste, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle avait besoin de ne plus se sentir seule. Elle ne voulait pas le perdre. elle ne pouvait pas le perdre.

« Je n'ai pas le droit d'être faible... » justifia-t-elle à voix basse.

Voilà ce qu'on lui avait sans cesse répéter. Ce que Jade lui avait sans cesse dit. elle n'avait pas le droit d'être faible. elle n'avait pas le droit de se laisser faire. elle devait toujours être celle en maitrise d'elle-même. elle devait calculer les pas de l'autre pour pouvoir prévoir ses propres pas. Elle avait grandit ainsi. Elle devait être la meilleure, la plus forte, mais surtout elle devait maintenir l'illusion qu'elle n'était pas celle qu'elle était. C'est ainsi qu'elle avait appris à devenir celle qu'elle était aujourd'hui.

Plus ça avançait plus la situation devenait ridicule et insensée.

- T'es sérieuse là ? Tu te rends compte de comment tu agis ? T'ES CINGLÉE OU QUOI ?

Il sauta sur le côté pour éviter la lame et par réflexe leva la jambe et donna un franc coup de pied dans le poignet de son amie. La lame glisse sur le sol un peu plus loin. Adrien la frappa de nouveau et regarda Ruby avec un air à la fois ahuri et insulté.

- Tu sais que je vais devoir rapporter l'incident ? Tu es au courant que tu dois respect aux anciens ?

Le brun leva les bras en l'air à se demander jusqu'où la sénilité de la plus jeune irait. Elle n'était clairement pas dans un état normal.

Adrien savait que Ruby pouvait être têtue. Elle l'avait toujours été. Lorsqu'ils étaient plus jeunes, elle s'entêtaient souvent à vouloir suivre les garçons même si elle était trop petite ou manquait de force dans les endroits impossibles où les jumeaux grimpaient, se cachaient pour faire les mauvais coups. Souvent, ils finissaient pas y arriver, mais la brunette avait toujours eu le cran d’essayer aussi longtemps qu'elle en était capable avant que les frères ne viennent l'aider.

Mais... Il y avait une grande limite entre... Entêtée et folle à liée. Ruby ne semblait pas le savoir. Et une querelle d'adolescent ne justifiait pas d'attaquer quelqu'un d'autre de façon si... Infantile, voir immature. L'ancien ne chercha même pas à contre attaquer. Il ne frappait pas quand il savait que sa vie n'était pas en danger. Chose qui était visiblement le cas. L'aspirante n'était pas faible... Mais Ad' avait l'expérience de son côté et des furies comme elle... Il en avait croisé... Beaucoup trop à son goût. Et malgré tout, la blesser ne lui tentait pas plus que ça. Elle ne semblait pas vraiment en contrôle de ce qu'elle ressentait ni même de ce qu'elle faisait. Elle ne semblait pas en contrôle du tout.

- Je te signale que moi, à partir du moment où tu as décrété que notre amitié était morte, j'en avais terminé.

Sa voix était peut-être froide,mais son regard exprimait toujours son incrédulité. Adrien se pencha pour ramasser sa planche qui avait à peine bouger et la garda dans sa main. Devant les émotions chaotiques qui semblaient faire rage dans les yeux de la jeune femme, le Dragon ne trouva pourtant aucunes justifications des actes de la belle. Avait-elle vraiment osé ?

Oui. Et sa raison...

Celle qu'elle venait d’énoncer... Était... Simplement... Douteuse...

Non. Elle était à chier.

- Quoi ? Tu crois peut-être que je vais te laisser me tuer gentillement parce que tu refuse de t'attacher émotionnellement à quelqu'un sous peur que je deviennes une source de chantage contre toi ? Je suis un grand garçon. J'ai survécu sans toi. J'ai survécu à pire et je ne vois pas en quoi ça te dérange de toute façon parce que je te rappel avec un plaisir certain, que tu as décidé qu'on n'avait plus rien à faire ensemble.

Et le silence pesant continua de faire son œuvre entre les deux interlocuteur alors que les yeux mordorés de l'homme parcourait à la fois les alentours et le visage confus de sa compagne. La faiblesse n'avait pas la même définition chez tout le monde visiblement et si lui croyait que la force était dans l'union. Elle semblait croire que la force résidait dans la solitude. Mais le plus vieux savait que ça ne marchait pas ainsi. On devenait fou à force de rester seul. Il l'avait testé et c'est pour cette raison qu'il avait quelques amis de ci de là... Pour conserver un semblant de santé mental. Pour ne pas s'écrouler sur lui-même. Ruby avait totalement loupé cette version du mot. Et elle allait le payer se le faire regretter sans l'aide de personne.

- La prochaine fois que tu attaques, je ne fais pas qu'éviter.

La prochaine fois qu'elle osait...Il frappait.

Et sans hésitation. Pas pour lui faire mal. Mais plutôt pour qu'elle lui foute la paix et qu'elle ravale ses envie de le tuer. Lui aussi pouvait être dangereux sous ses airs de garçon paisible. Ce n'était pas vraiment une menace. Non. Plutôt une promesse. Et la prochaine tentative ne passerait pas aussi patient soit-il d'ordinaire. Il avait un quota de tentative de meurtre par jour et Ruby l'avait explosé à elle toute seule. Et en plus Adrien détestait le manque de respect. Et elle en avait abusivement fait preuve.

Mais grand dieu.

Qu'est-ce qu'elle voulait à la fin ?

Tout ce que dit Adrien était vrai, mais Ruby ne l’écoutait plus depuis longtemps. Elle savait qu’elle était aller trop loin, elle savait qu’il allait rapporter l’incident. elle n’avait donc aucun raison de s’arrêter. Elle serait morte ou banni dans les jour qui suivrait. À quoi bon s’arrêter là? Ruby sembla reprendre une calme étrange. Après qu’il lui ai fait lacher la lame d’un coup de pied sur sa main, la jeune femme sembla soudainement immobile. Elle posa un regard dure sur Adrien et alors qu’il lui informa qu’il allait devoir rapporter l’incident, un sourire carnassier s’étira à ses lèvres, mais aucun mot ne sortie de ses lèvres. Plutôt que de parler, elle se retourna et se dirrigea vers l’arme avec l’intention de la reprendre lorsqu’elle s’arrêta avant de l’atteindre.

« Vas-y, si ça te chante de me faire tuer ou de me faire bannir… » lança-t-elle d’une voix étrangement vide d’émotions. « Apres tout ça, j’ai rien à perdre… »

Oui, elle avait dépasser les limites, elle le savait. le dos tourner à Adrien, la jeune femme tremblait, mais tentait de le cacher. Elle ferma les yeux et leva le visage vers le ciel. Elle resta là un court moment avant d’ouvrir les yeux. Il croyait la connaitre, mais il avait beaucoup à apprendre encore sur elle. Beaucoup plus qu’il ne le croyait. Baissant son regard vers l’horizon, elle lui jeta un coup par dessus son épaules. Ses mots la blessaient, mais il avait raison. Elle n’était pas la mieux placer pour parler. Mais lui non plus. Il semblait refuser autant qu’elle ce qu’il avait fait de mal. Elle se tourna complètement vers lui, son visage toujours sans expression l’observait.

« Parce qu’il n’y a que moi qui est fait quelque chose de mal dans toute cette histoire? JE suis seule a avoir briser cette amitié? D’après ce que je comprends, c’est de MA faute si nous en sommes là. Toi, visiblement tu n’y ai pour rien?» le questionna-t-elle. « Tu t’amuse à me lire et à me donner mes quatres vériter, mais tu ne sais pas tout de moi Adrien. Loin de là. Et tu n’essaie même pas de me comprendre. » Elle soupira. « Et après tu t’étonnes que je déclare que nous ne sommes plus amis? Pardonne moi si je faiblis sous toutes les dague que me lance mon meilleur ami, ou du moins celui que j’ai longtemps cru comme étant mon meilleur ami. Mon seul ami. »

Cette fois-ci, une seule émotion sembla se manifester dans son regard : la tristesse. Elle se serra les bras autour de son corps comme si elle cherchait à se réconforter.

« Chaque mot dont tu me traites, chaque paroles haineuse est une raison de plus pour moi de continuer à agir comme je le fais. Parce que c’est comme ça que personne ne s’attends à qui je suis réellement. Une couverture Adrien. ÇA tu aurais du le comprendre, si tu m’avais observer au delà de ce qui se passe dans les rues. Tu aurais su que je ne suis pas qu’une pute. » lança-t-elle en sentant une larme rouler le long de sa joue. « Si tu n’es pas capable de voir au dela de ce nom, Adrien, alors je ne veux pas t’avoir parmi mes amis. Voilà pourquoi j’ai dit ce que j’ai dit la dernière fois. » ajouta-t-elle avant de détourner le regard pour fixer le sol le temps de quelques secondes.

Son regard ne bougea pas, observant le jeune homme tranquillement. Une question lui brûlait aux lèvres depuis qu’elle l’avait reconnue il y avait de cela une semaine. elle se retourna et alla chercher sa dague. En apparence, elle semblait s’être calmer, mais à l’intérieur, elle bouillonnait toujours de rage et de colère. Elle ne haissait pas Adrien, mais elle savait que c’était peine perdu. Elle rangea sa dague, histoire de maintenir s’illusion d’être calme et se redressa, lui faisant toujours dos.

« Ou est ton frère? » marmonna-t-elle trop bas pour qu’il ne l’entende.

Elle se retourna enfin, posant un regard vide sur lui. Sa main n’avait cependant pas lacher le manche de la dague, comme si elle cherchait à soutirer le calme de cette dernière pour ne pas se laisser à nouveau envahir pas les émotions.

« Ceux qui ne me prenne pas pour une pute me connaisse comme étant une femme froide et sanguinaire. » lui confia-t-elle.

Lorsqu’elle lacha enfin l’arme, la durété sembla revenir dans son regard. Elle avait toujours chercher à suivre les deux jumeaux lorsqu’elle avait été plus jeune, même si cela avait été impossible, elle n’avait jamais hésiter à tenter sa chance. Elle les avait admirer lorsqu’elle n’y était pas arriver elle-même et lorsqu’elle était seule, elle avait tenter de se pratiquer pour leur montrer qu’elle était capable. Elle ne leur avait jamais confié cela. Jamais. Mais très souvent, elle avait finit par abandonner de pouvoir faire certaines choses comme eux.

Elle se remit en marche, s’avançant vers lui avant de s’arrêter à quelques pas seulement. Un sourireétrange semblait flotter à ses lèvres. D’une main, elle saisit la main libre d’Adrien pour la lui tourner la paume vers le haut. Pendant ce temps son autre main ressorti sa dague. Elle déopsa alors le manche dans la paume de l’homme et le forcça à refermer ses doigts autour du manche. Sans détourner le regard, elle entoura ses mains autour de celle de l’Ancien et dirrigea la main pour que la pointe de sa lame repose sur sa poitrine à l’endroit de son coeur.

« Si tu as l’intention de rapporter l’incident, si tu ne veux vraiment plus que nous soyons amis, alors enfonce là maintenant. » dit-elle sérieusement.

Au fond, elle ne tenait pas vraiment à mourir, mais elle savait que de vivre un jour de plus sans son amitié lui serait graduellement insupportable. c’était égoiste, mais Ruby ne connaissait pas la modération. Avec elle c’était tout ou rien. Elle avait beau ignorer ce qui avait put arriver à Adrien ou a son jumeau, elle ne voulait pas vraiment le voir partir. Il avait exposer au grand jour tout ce qu’elle aurait préféré nier et ignorer. Elle avait l’impression d’avoir été démoli. Ce genre extrème était un risque et elle ne pouvait pas lui tenir rancune s’il choisissait de prendre sa vie. S’il devait la rapporter, c’est comme si c’était lui qui la condamnait à mourir.

« Je suis désolée… » murmura-t-elle alors que sa vu se brouilla par les larmes et elle choisit de fermer les yeux, laissant quelques larmes couler sur ses joues. elle n’avait plus envie de se battre, autant laisser sa vie entre les mains de la seule personne à qui elle tenait depuis si longtemps.

Il y a un moment dans la vie de tout le monde où on en vient à se demander. Mais qu'est-ce que je suis en train de faire de mon existence exactement ?... Le moment où le destin lui-même s'arrête quelques minutes vous regarde incrédule en se demandant lui aussi ce que vous êtes en train de faire... Ou plutôt comment vous vous en êtes rendu là ?

C'était exactement ce moment pour Adrien.

Il regarda son interlocutrice d'un air dubitatif.

À quel moment de son existence, avait-il fait un erreur au point de se retrouver dans une situation pareil. Lui-même ne comprenait pas ce qui se passait. Et des deux il devait sans doute être le plus septique. Elle voulait jouer à la sale petite garce aux paroles tranchantes ? Elle allait voir que l'Ancien n'était pas que doué de ses mains.

- Ah ma faute ? Dis moi Ruby... Qu'est-ce que j'ai fais hm ? Je suis parti. J'ai rempli la tâche que l'on m'avait confiée. J'ai agis en parfait Dragon. Tu me reproche de ne pas t'avoir dit qui j'étais ? La bonne blague. Qu'est-ce que ça change ? Tu as obtenu ce que tu voulais. Depuis quand l'identité t'importe ? Je ne me souviens pas t'avoir revu avec l'un de tes amants une deuxième fois. Alors me fais pas croire que si tu n'avais jamais compris qui j'étais tu aurais continuer de me parler. Tu me traite différemment parce que je porte le nom d'un gamin que tu as connu. Mais entre l'adolescence et le monde adulte de bâtard que l'on vit, la frontière est large.

Il n'était pas agressif. Pas loin du moins. Mais la colère était une chose difficile chez Adrien. Une émotion rare. Il était plutôt ardu de lui faire perdre son calme olympien dont il était si fière. Mais Ruby avait du subir un cours intensif. Enfin... Pas vraiment, plutôt un cours de comment irriter Ad' en trois leçons faciles. Parce que pour être irrité... Le Dragon l'était. Exaspéré et agacé aussi. Un lourd soupire de lassitude lui échappa lorsque l'arme se retrouva dans sa paume de main et il laissa son bras retomber le long de son corps en se passa l'autre main sur le visage pour tacher... Il ne savait pas pourquoi, mais c'était clairement de découragement.

Qu'est-ce qu'elle essayait de lui faire ? Ils était incapables de s'arrêter, ils semblaient ennemis. Pourtant, ces derniers s'étaient entendus avec tellement de facilité. Et maintenant qu'ils se retrouvaient... Ils ne pouvaient pas se mentir. Il y avait eu cette chimie l'autre nuit. Pourtant dans leur yeux... Que de la haine. De la rage pour l'une et de l'incrédulité exaspérée pour l'autre.

Alors, à quel moment leur vie avaient pris ce tournant ? Pour les deux ?

Aucunes réponses ne lui vint à l'esprit. Et pour une fois Ad' n'avait pas envie de se casser la tête. C'était absurde et l'Ancien le savait. Il devait agir de façon mature pour les deux. Il n'était pas Sacha qui aurait sans doute enfoncée la lame sans un remord. Il n'était pas Aaron qui aurait regardé la lame et aurait éclaté de rire en trouvant les mots pour désamorcer la situation. Il était juste Adrien. Adrien qui ne savait pas comment gérer une Ruby qu'il reconnaissait sans la connaître. Et au fond de lui... Même s'il savait ce qu'elle faisait. Même s'il connaissait ce masque pour le porter lui-même, il se demandait s'il avait assez d'énergie pour chercher au delà de celui de quelqu'un d'autre. S'il avait assez d'énergie pour maintenir le sien devant elle. Avec certaines personnes, pas besoin de le faire. Du moins pas ceux qui l'avait connu avec lui. Les autres ? Le Dragon ne les avaient presque pas revus. Lui fuite bouffait sa vie.

- Sale gamine égoïste.

Marmonna-t-il excédé par son comportement trop extrême pour la situation. Il avait l'impression de se retrouver dans une scène d'un vieux livre. Ne manquait plus que la pluie et la trame sonore dramatique.

Alors le brun prit sur lui pour agir convenablement, parce que l'Aspirante ne semblait pas en mesure de le faire. Elle ne semblait même pas en mesure de se gérer elle-même. Il laissa l'arme tomber dans la poussière du sol et attira la plus jeune dans ses bras pour l'enfouir dans son étreinte et c'était peut dire. Leur différence de taille était devenue considérable avec le temps et son amie disparaissait entre ses bras. Il posa son front contre le dessus de sa tête et soupira de nouveau.

- Tu m'as manqué aussi.

Ajouta-t-il d'un ton presque ironique sans qu'il ne le veuille vraiment. Alors que ses paroles n'étaient pas un mensonge. Elle lui avait manquée. Mais il n'avait pas envie de devoir apprivoiser un animal sauvage si ce dernier tentait de le tuer toutes les dix minutes.

- On va faire comme ça.

Il la repoussa doucement et lui fit un sourire en coin avant de se retourner pour lui faire dos fit quelques pas pour s'éloigner avant de revenir vers elle.

- Hey ! Ruby ! Putain ça fait un moment. J'espère que j'ai pas trop changé depuis le temps. Tu te souviens, Adrien ? Tadaaa ! Me revoilà.

Une petite révérence et il se redressa en souriant. Allait-elle encore être agressive ou finirait-elle par se calmer ?

Toute la question était là.

Lorsqu’elle ne senti plus la pointe de la dague contre sa peau, la jeune femme considéra ouvrir à nouveau les yeux, mais ne le fit par. Les mots d’Adrien continuèrent de pleuvoir sur elle. Elle finit par baisser la tête. Elle avait envie de lui crier de s’arrêter, qu’elle avait compris. Elle avait envie de lui hurler qu’elle savait trop bien ce qu’il pensait d’elle et qu’elle en avait à présent assez entendu, mais le Dragon ne semblait pas partie pour s’arrêter. Elle abandonna donc l’idée de lui faire comprendre. elle avait préalablement tenter, mais le jeune homme ne semblait pas avoir comprit. L’idée lui revenant en tête, elle n’avait pas besoin qu’il empire son état. Entre les larmes et la colère, il n’était pas difficile de changer d’un état à un autre. Hors, s’il s’acharnait à continuer, elle savait très bien qu’elle ferait le chemin vers la colère et il serait la cible. Elle n’avait pas envie de se battre.

« Arrête! » finit-elle par murmurer. « Arrête! Tu me fais mal. » dit-elle plus fort.

Elle ouvrit les yeux pour croiser son regard. Elle posa levant les poings vers le ciel avec l’intention de le frapper, mais se ravisa et finit par déposer doucement ses mains sur son torse en fermant de nouveau les yeux. Les larmes reprirent de plus belle. Elle était épuiser à présent.

« Tes mots me blessent, Adrien. J’ai pertinement bien comprit ce que tu penses de moi. Tu peux arrêter là. Tu en a assez dit, ça suffit. » arriva-t-elle à dire entre les sanglots, rabaissant la tête vers le sol en laissant se mains glisser jusqu’à ce qu’elle soit à nouveau de chaque côté de son corps.

Venant de n’importe qui, elle aurait éclater de rire devant les commentaires, mais venant de lui, son meilleur ami, c’était affligeant. Ses cheveux étaient en désorde, comme d’habitude, et cascadaient sur ses épaules et le long de son visage. Elle entendit le bruit de la lame tombé au sol et tressaillit, craignant le pire. C’est là qu’elle senti les bras de son ami l’entourer pour la serrer contre lui. Ce confort rassurant. La sécurtié de ses bras l’avait envelopper aussi soudainement qu’elle l’avait entendu murmurer : Tu m'as manqué aussi. Elle n’hésita pas à enfouir son visage contre lui et a passer ses bras à son tour autour de lui. Elle arriva avec peine à se calmer. Le souvenir de cette nuit là lui revint en mémoire. Elle aurait été capable, si elle n’avait été debout en ce moment même, de s’endormir dans les bras de son ami. La voix appaisant de l’Ancien brisa à nouveau le silence :  On va faire comme ça. dit-il avant de se reculer un peu. Oivrant les yeux, elle accepta de se départir de la chaleur réconfortante de ses bras et essuya ses joues humides par l’eau salée qui avaient réussi à se frayer un chemin jusqu’en dehors de son corps.

Elle le suivit du regard alors qu’il s’éloignait, lui faisant dos le temps de faire quelques pas. Mais qu’est-ce qu’il manigançait encore celui-là? Les sourcils froncer, elle le regarda un moment. Lorsqu’il revient vers elle, elle ne comprenait toujours pas ce qu’il cherchait à faire. Ce n’est que lorsqu’il se remit à parler que la jeune femme comprit. Hey ! Ruby ! Putain ça fait un moment. J'espère que j'ai pas trop changé depuis le temps. Tu te souviens, Adrien ? Tadaaa ! Me revoilà. Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire devant ses paroles, mais aussi devant les gestes qu’il faisait.

« Idiot va! » murmura-t-elle en secouant la tête sans s’être départi de son sourire.

Elle lui donna un coup de poing à l’épaule, parce qu’après une telle connerie, il le méritait. Elle rit de nouveau et essuya ses yeux de l’arrière de ses mains en tentant de se calmer. Il lui avait manqué. Plus que tout au monde. Depuis le temps que le jeune femme s’était senti toujours aussi seule. À présent, elle ne l’était plus. Adrien était là.

« Tu m’as manqué Adrien. » avoua-t-elle un peu timidement.

Ce n’était généralement pas son genre de dire cela, mais avec lui elle n,était pas elle-même. Elle n’était pas la ruby que tous connaissaient, elle n’en avait pas envie. Adrien avait connu par le passé une version d’elle qu’elle avait du repousser par nécéssité de survie. La fille qu’il avait connu n’avait jamais été bonne à quoi que ce soit. Elle avait donc eu besoin de la mettre de côté pour se réinventer en quelque sorte.

Il avait toujours été doué avec les mots. Blesser mentalement était tellement plus difficile que de blesser physiquement, mais ô combien plus efficace. C'était son talent. Lire les gens, les regarder, les analyser. Ceux qui gardaient leur calme avaient tout de même beaucoup de gestuelles que seule une personne aguerrie pouvait lire. Et lui avait prit l'habitude de le faire. Comme un automatisme. Sans vraiment s'en rendre compte, il apprenait à connaître chaque personne qu'il croisait juste dans sa tenue corporelle. Ensuite venait l’intérêt. Si justement, il voyait l'opportunité à tirer à apprendre à savoir qui était une personne, il le faisait aussi. Et mieux il connaissait une personne... Plus il était facile de savoir où frapper.

Ruby, malheureusement pour elle, faisait partie des personnes qu'il connaissait trop bien. Alors quand elle avait chercher à lui faire mal. Il en avait fait de même. Sans rater son coup contrairement à son amie qui ne savait toujours pas comment blesser avec les mots, préférant utiliser les armes. Quelqu'un qui cherchait à le faire souffrir, Adrien lui rendait la pareil. À tout les coups. Dent pour dent et œil pour œil. Pas rancunier... Enfin, il ne le voyait pas vraiment comme ça. Plutôt comme une balance où chaque plateau se devait d'être équitable. Voilà. Il était pour l'équité.

Mais, la tempête Ruby semblait s'être calmée alors le mode défense n'était plus nécessaire. Avec le genre de personnalité comme sa compagne, il valait mieux utiliser le mental plutôt que la force. Ça allait plus vite que se taper dessus jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Son sourire d'imbécile heureux s'agrandit lorsqu'elle le frappa faiblement à l'épaule. Il claqua dans ses mains.

- Plus ça change plus c'est pareil hein ?

Le dragon se frotta vigoureusement les yeux, soudainement très las et alla se laisser glisser contre le mur sur lequel sa planche avait encore stoppée sa course. Il replia légèrement ses jambes pour s'en servir d'accoudoir et la tête appuyée regarda son amie en silence.

Tellement de chose avait changées. Et pour une fois le brun prit la peine de regarder sa gestuelle, ses manies. Rien n'avait changer au final. L'aspirante passait toujours sa main dans ses cheveux quand quelque chose la frustrait où la mettait mal à l'aise, ce qui pour elle revenait au même, puis que la nervosité l'enrageait. Pourtant en regardant attentivement, il revoyait la petite fille qu'il aidait à grimper sur les toits. Ad' tapota la place à côté de lui et resta la plus vide d'énergie qu'il ne l'avait voulu.

- J'aurais du te dire qui j'étais. Je voulais juste voir jusqu'où tu irais avant de t'en rendre compte. Et après j'ai vu tes seins.

Un rire lui échappa devant sa fatidique, mais vraie raison. Ruby avait été convaincante pour lui faire oublier certains détails... Important de la situation.

La douleur ne s’était pas tout à fait dissipé, mais Ruby avait reprit son calme. Adrien avait le don de la bessé, de se servir des mots contre elle. Elle le savait trop bien. c’est pour cette raison quèelle aurait probablement préféré ne pas le revoir. Il lui aurait été plus facile de ne pas être blesser si le jeune homme n’avait pas été dans les parages. Malheureusement pour elle des retrouvailles avaient bel et bien eut lieu. Jusqu’à ce jour, la jeune femme avait réussi à continuer sa vie sans se préoccuper trop de ce qui pouvait encore l’atteindre. À présent, elle n’aurait pas d’autres choix que d’être prudente puisqu’Adrien était là.

« Tu peux bien parler... Je te retourne le commentaire... » lança-t-elle en souriant.

Elle le regarda se frotter les yeux avant de se laisser glisser contre le mur. De son côté, elle alla reprendre sa dague pour la ranger à sa place. Elle n’allait certainement pas la laisser trainer. Elle s,était calmer, mais elle se sentait aussi absolument épuiser. Elle croisa à nouveau le regard de son ami et se décida enfin à s’assoir à ses côtés, laissant ses jambes étirés, faisant contraste à la position des jambes du Dragon. La tête poser contre le mur, elle le regarda en l’écoutant parler : J'aurais du te dire qui j'étais. Je voulais juste voir jusqu'où tu irais avant de t'en rendre compte. Et après j'ai vu tes seins. La brune éclata de nouveau de rire en lui donna un autre coup de poing amical.

« Mouais… Tu étais trop faible devant mes charmes pour me résister… » dit-elle d’une voix amusée.


Elle rit de nouveau. Elle cherchant à garder un ton léger à la conversation, mais elle n’allait pas passé l’occasion de se moquer de lui gentiment. C’était un peu trop tentant en soi. Elle regarda de nouveau devant elle avant de passer son bras autour de celui d’Adrien et de déposer sa tête sur son épaule. Elle avait retrouvé son meilleur ami.

« Tu vas partir quand même? » demanda-t-elle avant de lever la tête pour le regarder.

Elle espérait que non, mais elle ne pouvait pas le retenir si partir était ce qu’il voulait. Elle n’avait pas ce droit, même si elle aurait voulu l’avoir. Son frère l’attendais peut-être, c’était difficile à savoir. elle n’avait pas encore vu son frère dans les parages. S’il avait été assez près pour voir la situation se déroulé, il aurait trouver n’importe quoi pour désamorcé la situation qui avait pris une tournure passablement dramatique. Hors il n’était pas intervenu ce qui indiquait qu’il n’était pas dans les parages. Et cela ne ressemblait pas aux jumeaux inséparable qu’elle avait autrefois connu. Elle avait envie de lui poser la question, mais se sentait trop fatiguer. Ce sujet serait probablement pour une prochaine fois. Si prochaine fois il y a.

Le calme était plaisant après une telle situation extrémiste. Adrien resta là à profiter de cette tranquillité bienvenue. Et surtout de ces plaisanteries aussi immatures que puériles. Ça lui avait un peu manqué. Adrien était peut-être de nature farceuse.... Simplement, cette facette de sa personnalité était morte en même temps que son frère. Il lui semblait que leur blagues même les douteuses étaient toujours plus marrantes à faire à deux. Et si lui avait toujours été le cerveau de ces farces, Aaaron lui était le conseil exécutif à lui tout seul. Maintenant... Son partenaire était parti et lui n'avait pas son semblant pour plaisanter avec adresse, du moins pas à sa connaissance. Et surtout, il n'avait pas le talent pour désamorcer les situations avec simplicité et humour. Ça lui aurait été bien utile ce soir avec l'ouragan Ruby.

Il comprenait maintenant pourquoi les catastrophes naturelles portait un prénom.

Un autre rire lui secoua les épaules avant que l'Ancien ne sourit en coin en hochant imperceptiblement la tête.

- Non, mais tes seins. Tes seins Ruby. La taille, la douceur, la fermeté. Tout est parfait tu comprends, parfait. Et moi j'ai un faible pour les beaux seins. C'était sûr que je perdais.

Le brun avait appuyé son explication en levant les mains devant lui pour prouver son point.

- Ils rentrent dans mes mains... Et ça, ça fait toute la perfection.

La question lui fit perdre son sourire et un air sérieux habituel revint prendre place sur son visage. Il reposa ses coudes sur ses genoux et soupira doucement. Partir ou rester ? Ad' jeta un œil en biais au dessus de tête de sa compagne et su que malgré son silence, c'était une demande implicite pour que le Dragon ne reparte pas. Mais rester impliquait... Beaucoup de choses. Peut-être même trop pour lui... Serait-il seulement capable d'affronter ? Alors que fuir... Signifiait laisser la plus jeune seule. Et ils s'étaient peut-être perdus de vue, mais il avait reconnu cette imperceptible note de supplication dans sa voix. Elle n'ont plus n'avait donc plus rien hein... Adrien passa un bras par dessus les épaules de son interlocutrice et resta encore silencieux quelques minutes.
Il n'arrivait pas à se décider. En même temps... Rien n'était définitif. S'il restait et que la pression devenait trop forte, que la folie menaçait trop de l'engloutir alors il pourrait repartir. Rien ne le retenait vraiment n'est-ce pas ? Il revenait déjà plutôt souvent à son goût.

Mais Ad' ne pouvait pas l'abandonnée derrière lui. Pas encore.

- J'sais pas. Pas pour l'instant.

Jetant de nouveau un oeil sur son amie, le plus vieux soupira et d'une main rapprocha sa planche qu'il attacha à son sac avant de se relever après avoir doucement repoussé Ruby. Puis sans vraiment lui laisser le temps de réagir la souleva sans efforts en la prenant sous les genoux et dans le dos et la cala contre son torse.

- Aller je te ramènes. Tu dors debout.

Elle n'était pas très lourde ou peut-être que c'était lui qui était plus fort qu'il ne le croyait ? Adrien reprit tranquillement la direction du logement de la brune en la regardant de temps en temps.

Que devait-il faire ?

Pour le moment, il valait mieux laisser les choses aller et voir ce qui arriverait. Ensuite il pourrait agir en conséquence. Mais laisser les choses prendre un tournant qu'il ne pouvait contrôler le rendait nerveux et ce n'était pas son fort. Autant l'Ancien laissait les autres faire ce qu'ils voulaient, autant il contrôlait chaque aspect de sa vie à la minute près.

Enfin la plupart du temps.

On apprenait à tout les âges.

Parce qu'apprendre... C'est ce qu'il allait devoir faire s'il prenait officiellement la décision de rester. Peut-être... Peut-être pas... Et même s'il n'avait pas confiance en l'avenir, le destin ou tout autre chose... Il faudrait s'y faire. On n'abandonnait pas ses amis. Enfin pas tous. Et puis ça ne lui faisait pas mal du tout de revoir sa compagne. Elle restait elle-même sous ses airs de grandes féroces. Et ça lui manquait. Quelque chose qu'il connaissait. Peut-être pourrait-elle l'aider sans le savoir ? Et il ne serait pas nécessairement obligé d'expliquer des choses qu'il n'était pas prêt à se justifier à lui-même avec l'aspirante. Elle le connaissait assez pour comprendre que parfois il valait mieux se taire. Et ça c'était quelque chose qu'il avait toujours aimé chez elle et qui heureusement n'avait pas disparut.

Non, mais tes seins. Tes seins Ruby. La taille, la douceur, la fermeté. Tout est parfait tu comprends, parfait. Et moi j'ai un faible pour les beaux seins. C'était sûr que je perdais. Les commentaires de son ami le firent sourire, mais lui rappela à nouveau les souvenirs de la nuit passé ensemble. Elle ne put se retenir d’éclater de rire devant les mimiques qu’il fit pour lui expliquer :   Ils rentrent dans mes mains... Et ça, ça fait toute la perfection. Elle lui tapa gentiment la main pour lui faire baisser les bras. Elle ne pouvait pas dire si le jeune homme était sérieux ou non à ce sujet, mais elle trouva tout de même que la situation, et sa façon de lui présenter son point de vue, était assezcomique. Cela dit, une partie d’elle retenue tout de même le compliment. Elle restait incapable de chasser cette fameuse nuit de son esprit, surtout avec les commentaires qu’il venait de lui faire.

« Ravie de savoir que leur tailles te plaisent alors. » dit-elle de plus en plus amusé par sa situation. « Et je note alors. Je connais maintenant une de tes faiblesses… » ajouta-t-elle un sourire malicieux aux lèvres. « Attends, je vais aller le crier sur tous les toits, le monde à besoin de savoir. » ajouta-t-elle à nouveau à la blague en faisant mine de vouloir se lever pour aller le crier.

Sa tête reposer contre son épaule, elle se permit de fermer les yeux un instant, attendant sa réponse à sa question. Elle était épuiser en effet, mais elle n’avait pas vraiment envie de se retrouver seule tout de suite. Adrien passa son bras autour de son épaule et la jeune femme soupira d’aise. Un long moment de silence avant qu’il ne choississe de lui répondre. La dragonne commença presqu’à croire qu’il ne lui répondrait pas. Peut-être n’avait-il pas entendu sa question? À moins qu’il ne veuille tout simplement pas en tiendre compte? Finalement, elle fut soulage par la réponse :  J'sais pas. Pas pour l'instant. Elle se força à ouvrir les yeux et de lui répondre :

« Ça me va… » murmura-t-elle.

Elle n’était pas mécontente de savoir qu’il ne partirait pas tout de suite. Ils avaient encore beaucoup de temps à rattraper. Toutes ses années passés sans se voir avait laisser un vide chez elle qu’elle avait besoin de combler. elle s’étonnait elle-même se de savoir aussi ravie qu’il reste. Elle ne comprenait pas pourquoi l’idée de le perdre était si effrayante, mais elle ne supporterait pas de le perdre. Elle ne chercha pas à fouiller plus loin pour savoir pourquoi. Elle se contenta de simplement se dire que c’était parce qu’elle apréciait sa compagnie. Alors qu,elle allait fermer à nouveau les yeux, le jeune homme bougea et la repoussa doucement. elle redressa la tête et ne put retenir un cri de surprise lorsqu’elle sentie ses bras se glisser sur ses genoux. Elle leva la tête vers lui, mais se laissa faire en se calant contre son torse en passant ses bras autour de son cou. L’Ancien lui donna la raison de ce geste :    Aller je te ramènes. Tu dors debout.

« En fait, je dormais assise, bien caler contre toi... » dit-elle à la blague, un sourire amusée à ses lèvres.

Elle finit par fermer les yeux, un léger sourire flottant à ses lèvres alors qu’elle se sentant réconforter par la présence de son meilleur ami. À quand remontais la dernière fois ou la jeune femme s’était sentie ainsi? Elle ne pouvait pas dire qu’elle s’en rappelait. Peut-être ne s’était-elle jamais senti aussi bien avec quelqu’un. elle se dit que c’était surement parce qu’elle savait qu’Adrien la connaissait vraiment bien.

Le trajet se fit en silence. Il ne s'attendait pas à une grosse conversation. D'une part parce que Ruby semblait somnoler dans ses bras et d'une autre parce que ça n'avait jamais été son genre à lui d'avoir d'immense conversation. Ce n'était pas sa tâche. Ça n'était juste pas lui.Le brun jeta un regard amusé sur son amie qui semblait s'être endormie au vu de la tension relâcher des bras qu'elle avait passés autour de sa nuque. Il la remonta pour raffermir sa prise.

- Gamine va.

Murmura-t-il en tournant dans sa rue. Faisant la moue, le jeune homme réussit à ouvrir la porte. Et une chance pour lui qu'il connaissait le chemin jusqu'au lit. Parce que sinon, il se serait sans doute étalé en se prenant le pied dans quelque chose tellement la pièce était plongée dans le noir. En la brusquant le moins possible Adrien déposa Ruby sur le matelas et se releva en soupirant lourdement. Il retira son sac puis ouvrit un rideau pour laisser au moins la lumière extérieure entrer. Puis lui enleva chaussure et jeans sans même lancer un regard sur son corps avant de rabattre la couverture sur elle. Le Dragon savait bien faire la différence entre chaque moment. Et ce n'était clairement pas le bon pour reluquer. Et puis après tout... Il était un gentleman.

Parfois.

Ce soir il le fut. Et alors que l'Ancien se penchait pour ramasser son sac pour repartir, son geste se suspendit et il resta la le bras dans le vide à moitié penché. Ce n'était sans doute pas une très bonne idée de la laisser seule ainsi alors qu'elle était certaine qu'il partait. Un autre lourd soupir lui souleva la poitrine.

De nouveau, il se redressa et avisa une chaise sur laquelle il s'écroula de tout son poids sans la moindre grâce. Lui aussi était fatigué. Mais il avait fait trois promesses à une personne qui désormais était morte et c'était plutôt mauvais de briser ses promesses à une personne qui pouvait très bien revenir vous hantez. Il les avaient presque toutes tenues. Sauf la dernière.

Je te promets que je vais veiller sur ceux qui le font pour moi et les laisser m'aimer, même si moi je ne le fais pas envers moi-même.

Ruby ne veillait pas sur lui. Mais il la connaissait suffisamment pour savoir que plus elle réagissait violemment pour quelqu'un, plus elle y était attachée.

- Fichu Aaron

Marmonna-t-il en allongeant ses jambes et appuyant sa tête sur le mur derrière la chaise. Il ferma les yeux et quelques minutes plus tard, malgré le peu de confort qu'offrait sa position, après tout il avait l'habitude des endroits inconfortables pour dormir, le plus vieux sombrait dans le sommeil.