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 I can count on you like four, three, two and you'll be there

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Ella

Ella
JAGUARS DU SUDMEMBRE


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MessageSujet: I can count on you like four, three, two and you'll be there   I can count on you like four, three, two and you'll be there EmptySam 23 Avr 2016 - 23:14

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Jour 8 - après-midi.
J’avais éprouvé beaucoup de difficulté à me lever ce matin. Ça m’avait complètement secouée cette histoire avec Thiago. Autant dire que je ne m’en étais toujours pas remise. De ce fait, la journée avait été un beau bordel pas du tout organisé. C’était la première fois que je me sentais aussi vidée dès l’aube. Heureusement que nous n’étions pas de corvée de patrouille ce jour-là. A croire que je m’étais embrouillée au bon moment. Je ne risquais pas la moindre répercussion sur mon travail et sur mon efficacité durant celui-ci. Si on entendait plusieurs rumeurs au sujet de la Traque, ces informations me passaient totalement au-dessus de la tête. Je n’étais pas disposée à entendre quoi que ce soit pour le moment. C’était bien la première fois que j’étais dans un tel état. Il faut dire que ce n’était pas évident de penser à autre chose, ce n’était que l’aube et j’avais très peu dormi. J’ai peut-être fermé les yeux pendant quelques minutes, une bonne demi-heure, pas même une heure complète, je m’en rendais compte parce que j’avais du mal à coordonner mes mouvements. J’étais une véritable épave. Un petit déjeuner au quartier général ne pourrait que me faire du bien. C’était ce qu’il avait dit. Je pensais qu’il en profiterait pour aller voir ailleurs mais apparemment mon enthousiasme et mon énergie débordante lui manquait. J’avais toujours cru qu’un jour de repos loin de moi lui ferait le plus grand bien mais ce n’était pas le cas. « Mouais. » J’allai tout de même manger un bout, n’étant d’aucune aide cette fois. Je croisai le chemin de Grey dans cette même cuisine et j’évitai son regard. « Ella ? Ça va ? » C’était une question rhétorique. Il me connaissait par cœur. « Réponds-moi sincèrement, Grey. Est-ce qu’il faut abandonner ceux qui sont tes amis parce qu’ils ont fait une erreur ? » Voilà que je me mettais à poser une question du genre à mon frère qui avait sûrement mieux à faire que d’écouter ce genre d’histoires. « Si ça te rend aussi malade de l’abandonner, ne le fais pas. De toute façon, ce n’est pas ton genre de lâcher les autres. » Il avait raison. Rien de surprenant, c’était mon frère, après tout. « Merci. » Je souris légèrement, baillant au passage. « Maintenant, souris, reprends-toi et deviens ma sœur à nouveau. » Il me fit sourire davantage et l’espace d’un instant, je me sentais revivre. Disons, au moins, que j’avais de nouveau de l’énergie. Il avait le don de me redynamiser.

Je m’étais entraînée juste après le déjeuner avec mon cher partenaire de patrouille mais je n’avais clairement pas la force et la superbe habituelles. Je reçus quelques coups pourtant faciles. A croire qu’il n’avait pas fallu longtemps pour que je perde le sourire. Ça me rongeait. Tant que je ne le verrais pas à nouveau, ça me rongerait de toute façon. Quand la séance fut finie, je devais à mon tour prendre part à la défense interne du territoire. Il fallait bien que je me rende un peu utile. Ça me parut durer une éternité. Je n’étais pas aussi utile qu’à mon habitude mais finalement peu de choses se passaient. Heureuse, n’est-ce pas ? Je ne voulais pas avoir une mort de plus sur ma conscience. Je ne voulais pas assister à un nouveau drame. A la fin de ce tour de garde, pour nommer cette action comme ça, je me traînai encore sur le territoire. On ne pouvait pas sortir, c’était donc le mieux que j’avais à faire. Jusqu’à ce qu’à l’illumination. J’irais bien traîner les pattes jusqu’à la chambre d’Asha. Quitte à embêter quelqu’un, je préférais me tourner vers elle. J’imaginais qu’elle devait être frustrée de ne pas pouvoir faire grand-chose après cette Traque mais peut-être que mes bêtises lui permettraient de penser à autre chose. Et puis, je lui faisais confiance. J’avais peur de raconter ça à Yulia – parce qu’elle était trop concernée – et de toute façon, les frontières étaient fermées. Alors, une fois de retour dans le quartier général, je me dirigeai lentement jusqu’à l’antre de la demoiselle. J’entrai après avoir toqué. « C’est moi, Sha. J’ai besoin de parler. » De toute façon, elle le verrait bien à ma tête que j’étais dépitée. Il fallait être aveugle pour ne pas le remarquer. D’autant que je n’avais jamais été dans un tel état. Jamais.
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Asha

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MessageSujet: Re: I can count on you like four, three, two and you'll be there   I can count on you like four, three, two and you'll be there EmptyDim 24 Avr 2016 - 0:27

Du repos. Elle leur en aurait foutu du repos. Comment pouvait-elle se reposer après un tel rush d'adrénaline ? Comment pouvait-elle se reposer après ce qu'elle avait vu là-bas ? Sa nuit de sommeil lui avait largement suffi. Elle était bien trop perturbée pour simplement se reposer. Allait-elle le regretter ? Sûrement. En avait-elle quelque chose à faire ? Non. Elle était Asha après tout. Ce n'était pas les lancements de ses plaies qui allaient l'empêcher de quitter sa chambre. Elle était donc sortie de sa prison de repos. Le territoire avait été bouclé. Ce qui signifiait qu'elle n'aurait techniquement pas eu de mal à trouver quelqu'un avec qui traîner. La première personne qui lui était venue à l'esprit n'avait été autre que son partenaire de traque, Kahlan. Ils avaient vécu la journée ensemble, il avait vu les mêmes choses qu'elle, ce n'était donc pas anormal qu'elle ait pensé à lui en premier. Seulement, quand elle avait finalement trouvé sa chambre, elle s'était heurté à un silence de marbre. Soit il s'était pris pour la gonzesse des contes pour enfants, soit il s'était barré aussi. Elle n'avait pas vraiment cherché à deviner. (La patience n'avait jamais vraiment été son amie.) Elle avait voulu trouver Zayne ensuite, parce qu'il restait son mentor et qu'elle était morte d'envie de lui raconter la traque. Toujours aucune chance. Et rien ne s'était arrangé. Elle n'avait pas voulu rester seule. Rester seule, c'était prendre le risque de penser à trop de choses dérangeantes. Mais Asha était faite de contradictions. Elle n'avait pas voulu rester seule mais elle n'avait pas non plus voulu passer son temps avec n'importe qui. Seuls les "n'importe qui" avaient daigné lui adresser la parole, leurs voix, leurs questions l'avaient agacée alors elle les avait niés, purement et simplement (Asha ne changerait pas en un jour). Il y avait aussi eu les autres. Celles et ceux qui avaient pris peur devant son état. Non, elle n'était pas belle à voir. Mais elle revenait d'une traque, pas d'un bal. (Asha était une bête, pas une belle, ça l'énervait qu'on pense le contraire.) Et puis, il y avait eu ceux qui comptaient. Ceux qui comptaient et qui, apparemment, avaient tous vendu leurs âmes à Charly. Ils l'avaient tous houspillée, encouragée à aller se coucher. Elle y avait reconnu la signature de l'infirmier. Alors elle avait fini par céder, non sans grogner et promettre qu'elle n'oublierait pas cet abandon. Et maintenant, elle était là, dans sa chambre. Allongée sur le dos, fixant le plafond. Elle n'avait pas sommeil. Elle n'était pas assez fatiguée pour s'écrouler dans un sommeil sans rêve comme au retour de la traque. Dormir, c'était prendre le risque de faire des cauchemars. ( Asha était téméraire mais pas pour ça.) Son esprit vadrouillait entre son frère et la traque. La traque et son frère. Elle et les jaguars. Elle avait envie de hurler, frustrée, tendue. Oui, elle avait envie d'aller foutre son poing quelque part dans le visage de Charly et de lui demander si elle avait l'air d'avoir besoin de repos. (Elle en avait besoin. Mais Asha et le mensonge s’accommodaient très bien). Alors elle se forçait à compter : les fissures sur le blanc sali de son plafond, les points de suture sur son bras (avoir mal, ça la gardait dans le concret), le nombre d'araignées dans les coins. Il y en avait trop, elle finissait toujours pas se perdre dans les chiffres. (Elle avait vingt croix sur l'avant-bras.) Sa couche n'eut pas beaucoup de chance. Elle avait voulu ranger. (Asha, elle ne range jamais. Asha, c'est un bordel, c'est conceptuel. Sa chambre, c'est toujours que son reflet.) Les draps se retrouvaient à terre, son matelas suivit. Elle feignit qu'elle nageait un temps, que le sol était en lave, un autre. Tout pour se fatiguer mais jamais assez pour dormir. Et elle se retrouvait à la case départ, un vulgaire bout de miroir en main, tentant de déchiffrer l'hématome qui colorait sa mâchoire. Peut-être qu'elle y trouverait des réponses. Elle n'eut pas le temps de se poser la question. La délivrance frappa à sa porte. La voix plus que familière d'Ella lui parvint et sa silhouette ne tarda pas à se dessiner dans l'encadrement de sa porte. Même à l'envers, elle remarqua que quelque chose n'allait pas. Te fais pas prier, entre, lui lança-t-elle de son matelas, y tapotant une place à côté d'elle pour l'inviter à la rejoindre. Il y avait quelque chose de fébrile dans sa voix. Et Ella n'était jamais fébrile. Pas une fois en sept années. Asha se redressa alors que son amie prenait place à ses côtés. Elle ne dit rien, observant les traits fatigués, préoccupés de la féline. Et Asha pensa que l'anxiété n'avait pas sa place sur son visage. Puis finalement, dans un éclat, elle brisa le silence qu'elle avait elle-même instauré. Wow, qu'est-ce qui t'arrive ? On dirait un cadavre, lâcha-t-elle abruptement sans faire preuve un instant de délicatesse. Mais Ella s'en fichait bien. Si elle avait voulu de la délicatesse, elle savait parfaitement qu'elle n'en trouverait pas en toquant à sa porte. J'veux dire. Je devrais avoir cette tête, pas toi, insista-t-elle encore en prenant place plus confortablement, s'appuyant contre la structure qui soutenait son matelas. Le moment était grave, il demandait tout son sérieux. Ella avait besoin d'elle, elle devait répondre présente. T'es pas enceinte, hein ?, lui demanda-t-elle plus pour essayer de la dérider que pour réellement poser la question.
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Ella

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MessageSujet: Re: I can count on you like four, three, two and you'll be there   I can count on you like four, three, two and you'll be there EmptyDim 24 Avr 2016 - 1:17

Comme je m’y attendais de sa part, Asha m’invita à entrer dans sa chambre plutôt bordélique. Ça n’avait rien d’une surprise pour moi qui y traînais souvent quand je n’étais pas en-dehors du quartier général. Je ne m’étais jamais arrêté sur ce détail parce que je n’étais pas non plus la plus ordonnée du clan. Certes, plus que la demoiselle mais d’autres étaient sûrement beaucoup plus maniaques et auraient des choses à redire au sujet de mon organisation. Cette fois plus qu’à l’habitude encore, je n’avais pas envie de me focaliser là-dessus et je n’en avais pas la force, surtout. Trop de choses m’occupaient la tête en ce moment, se bousculant. En fait, c’était le boxon autant que ça l’était dans la chambre de ma confidente du moment. Il n’y avait pas de quoi être fière. Alors, quand elle m’indiqua la place vacante à ses côtés et m’y invita, je ne me fis pas prier bien que traînant de la patte encore et toujours. J’avais l’air d’un fantôme. Autant dire que ça contrastait complètement avec mon énergie habituelle. Et comme je le pensais, elle l’avait remarqué même à travers ce bout de miroir. Elle était drôlement forte. En même temps, depuis le temps qu’on se côtoyait, le contraire aurait été particulièrement surprenant. Je la regardai alors qu’elle se levait. Mon regard la suppliait de m’aider. Il ne me fallait même pas parler pour qu’elle le comprenne.

Et comme toujours, elle y allait franchement, sans prendre de gants. Je le savais. Et j’avais besoin de cet électrochoc pour avancer. Des mots gentils et compatissants ne suffiraient jamais. J’avais besoin d’un remontant et le remontant que j’avais choisi avait son visage. Le visage d’une brune plutôt mal en point. A côté de ça, je me plaignais sûrement pour rien. Elle avait raison. C’est elle qui devait avoir cette tête. Elle aurait eu toutes les excuses au monde vu que la Traque n’était jamais une partie de plaisir. Appuyée contre le dossier que formaient les structures maintenant le matelas, j’étais silencieuse jusqu’à ce qu’elle ne m’arrache un rire spontané. Il n’y avait qu’elle pour accomplir un tel exploit. Ce n’était pas le rire qui durait longtemps comme d’habitude mais c’était au moins un rire franc. Ce n’était pas rien, surtout pas dans une telle ambiance. « Enceinte ? Tu me vois, moi, enceinte, avec un bébé, là ? » Je tapotais mon ventre, comme pour concrétiser ce que je disais. « Par chance, ça n’est encore jamais arrivé. Pas que je ne les aime pas mais je perdrais ma chance d’évoluer en tant que Membre. Et puis… Moi, mère, sincèrement ? » Une mère qui déprime comme ça, c’était peu enviable. Le silence s’installa à nouveau. Je chipotais au matelas, au bout de celui-ci. Jusqu’à ce que je ne me décide. « Un Membre qui n’a jamais voulu être réellement Membre. Il a fait une bourde, une très grosse bourde. Je devrais le détester, lui en vouloir, parce qu’on est amis et qu’il a fait un truc vraiment énorme. » Ça, c’était dans la théorie évidemment. Je sentais à nouveau les larmes monter mais j’étais plus forte que ça. Alors je serrais les poings. « Mais je n’y arrive pas. Je m’en veux. Je m’en veux de croire que c’est aussi évident pour tout le monde. Depuis, je suis dans un bordel total. Je n’arrive plus à savoir ce que je dois faire, à savoir quoi penser. Je tourne en rond. Je me bouffe les doigts. » Je lui montrai mes mains comme pour souligner le fait. J’étais vraiment dans tous mes états.
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Asha

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MessageSujet: Re: I can count on you like four, three, two and you'll be there   I can count on you like four, three, two and you'll be there EmptyMar 24 Mai 2016 - 16:25

Ella avait l'un d'un fantôme. (Et Asha en avait assez des fantômes dans sa vie.) Elle était terne, fatiguée presque docile, écrasée par un poids qu'Asha ne comprendrait sans doute jamais. Elle savait qu'elle n'était pas le personne la plus recommandée quand il fallait trouver du réconfort ou des conseils. (Asha était violence. Tout se résolvait par la violence.) Mais il s'agissait d'Ella alors elle pouvait faire des efforts pour Ella. (Pas pour tout le monde mais pour Ella, elle pouvait.) A commencer par lui ré-insuffler un peu de vie. C'était un petit rire, pas l'un de ces éclats qui faisait d'elle la lionne rugissante mais c'était mieux que rien. Un début. Quoi ? On sait jamais. La meuf au bout du couloir se réveille chaque matin à vomir ses tripes. Ça peut arriver à tout le monde. Mais imaginer Ella avec le ventre bombé était assez déstabilisant. Elle avait tellement de chose à accomplir de plus que ça. La féline ne doutait pourtant pas des compétences de son amie. Ce n'était juste pas le moment. Tu serais, genre, la meilleure mère du monde. Et tu me dirais qui est le père pour que je puisse gagner les paris. Le silence retomba. Asha ne le brisa pas. Elle n'aimait pas les questions, subir un interrogatoire. Alors elle se taisait. Ella parlerait quand elle aurait la force ou l'envie de parler. Ne rien faire en silence, ça ne la dérangeait pas. (Ce qui la dérangeait, c'était de la voir si démunie, si agitée.) La brune ne comprit pas dans un premier temps. Et puis elle comprit, un peu. S'inquiéter pour les autres au point de se pourrir l'esprit, c'était tout elle. Quoi comme grosse connerie ? fut la seule question qui lui vint à l'esprit. Suivie de plusieurs autres qui fusèrent et lui embrouillèrent l'esprit. (Non, décidément, Asha ne comprendrait jamais ce genre de choses.) Tu t'en veux de ne pas lui en vouloir ? Je peux lui en vouloir pour deux, si ça te soulage. Je peux aller lui casser les dents. Mauvaise idée pour le membre qui ne voulait pas être membre. Se relevant en vitesse, la brune alla fouiller quelque part dans le bordel qu'était sa chambre. Aiden avait vidé son stock il y a quelques jours mais il devait lui rester un petit fond de bouteille. Elle ne comptait pas boire, elle avait promis mais elle tendit tout de même la bouteille à Ella. Tiens, t'as besoin d'un remontant. Elle se rassit à ses côtés, la fixant sérieusement. Maintenant, explique-moi tout. Et sois plus claire. Parce qu'elle ne comprenait définitivement pas toutes les subtilités de cette histoire.
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MessageSujet: Re: I can count on you like four, three, two and you'll be there   I can count on you like four, three, two and you'll be there EmptySam 9 Juil 2016 - 23:40

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Dans le fond, je n’avais jamais songé à avoir des enfants. Peut-être parce que ce n’était pas le bon timing ? Peut-être que j’y penserai quand je serai prête… Encore que… Moi ? Avec toutes mes coucheries ? Je me demandais si qui que ce soit méritait une mère dans mon genre. Ca encore, ça ne me ressemblait pas. D’habitude, je rejetais rapidement l’idée, en rigolant franchement et en évitant simplement les questions existentielles, parce que je savais que je ne voulais pas être mère tant que j’étais Membre, parce que je voulais vivre des choses intenses et me sentir autrement utile qu’en enfantant un futur Membre. Dans le cas contraire, je serais frustrée de ne pas avoir pu prouver mes compétences. Alors, sérieux, pourquoi même une telle futilité me prenait à cœur comme ça ? Je n’avais pas besoin de justifier quoi que ce soit à Asha. Elle s’en moquait certainement de savoir tout ça. Je n’étais pas venue non plus pour plomber davantage l’ambiance. « Si je me réveillais en constatant que je suis enceinte, juste maintenant, je crois que je me tirerais une balle dans la tête. » J’avais à peine souri. Je n’avais pas besoin d’un bordel supplémentaire. Je n’avais pas suffisamment d’énergie pour chercher qui était le père. Je n’avais pas non plus d’énergie pour m’occuper d’un bébé alors que j’étais loin d’avoir l’instinct maternel actuellement. Et comment m’aider… Comment l’aider avec cette charge supplémentaire ? La remarque d’Asha m’arracha un nouveau sourire mince mais un sourire tout de même. « Merci, je suppose. Je ne suis pas certaine de savoir moi-même à ce moment-là qui est le père. » Était-ce mal ? Sûrement. Je réalisais que si je tombais enceinte, je serais bien incapable de prendre mes responsabilités rien que parce que je n’avais pas l’information primordiale : l’identité du père. La meilleure solution serait de se poser avant d’en avoir un mais ça peut venir à tout moment. Sérieusement… Qu’est-ce qui me prenait de me lancer dans de tels débats ? Où était la fille qui profitait de sa jeunesse et qui ne pensait qu’à ça et aux entraînements ?

J’avais eu le temps de ce silence pour me torturer jusqu’à ce qu’elle amène le sujet sur le tapis. C’est vrai ! J’étais venue pour ça, au départ. « Je suis stupide, hein ? Qui souhaite à tout prix en vouloir à quelqu’un qui lui est cher ? On est censés pouvoir pardonner plus facilement à ses proches mais là… » Elle me tendit finalement une bouteille que je ne pus refuser. Je bus au goulot sans plus de chichi. De toute façon, je ne chipotais jamais quand il s’agissait d’une bouteille, surtout dans ce genre de situations. « Merci. » Je bus deux gorgées qui m’arrachèrent la gorge avant d’entamer le moment le plus pénible : les explications. « Il s’appelle Thiago. Et il a presque tendu la main à Abel. Il était prêt à suivre les traîtres pour survivre. » Dire tout ça m’arrachait le cœur et c’était peu dire. De cette manière, je rendais les choses plus vraies. Elles devenaient réalité. Tout le clan le savait normalement mais j’avais le sentiment de le trahir à mon tour. « Il… Il ne pensait pas à mal… Il avait peur… peur de mourir, tu comprends ? » J’avais du mal à imaginer Asha faire une telle chose, elle n’avait pas peur de participer à une bataille alors qu’elle était loin d’être la plus patriote du clan. Alors, peut-être ne comprendrait-elle pas, justement… « Il avait peur de mourir et n’avait aucune nouvelle de nous. Mais le pire dans tout ça… » Je serrai le poing à nouveau, entre la rage et la tristesse. « C’est que j’ai réagi comme une égoïste. Il n’est pas comme moi. Il n’est pas courageux. Il me l’a bien fait comprendre. Alors, au final… Je m’en veux. Je m’en veux de ne pas l’avoir compris tout de suite. Je m’en veux de ne pas avoir été là pour lui à ce moment-là. » J’avais l’air d’un chaton perdu. Je n’avais pas la férocité de la tigresse que j’étais habituellement. Je n’étais vraiment pas fière. « Il… Il a réussi à me faire perdre pieds. J’arrête pas de me repasser dans la tête et en boucle ce qu’il m’a dit. Il me demande de l’éviter pour ne pas être l’amie du traître mais… je peux pas le laisser seul. Je lui pardonne tout alors que je devrais lui en vouloir et le cogner comme je le fais si volontiers. » Clairement, je n’étais pas moi-même. « Merde, Asha, je pige pas ce qui m’arrive ! »


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MessageSujet: Re: I can count on you like four, three, two and you'll be there   I can count on you like four, three, two and you'll be there EmptyMer 21 Sep 2016 - 16:08

Quelle piètre amie elle aurait fait si Ella se trouvait véritablement enceinte et qu'en dépit de ça, elle lui tendait tout de même une bouteille d'alcool. Si Ella devenait mère un jour, elle devrait mettre ses enfants à distance de son amie. Trop brusque, trop maladroite, elle aurait tôt fait de les briser. Mais Ella n'était pas enceinte. Et elle ne voulait pas l'être pour le moment. Sage décision. Y a des façons moins radicales de se débarrasser d'un gosse, si jamais, répondit-elle à son aveu de suicide. Ella ajouta qu'elle ne saurait sans doute pas qui serait le père de l'enfant. Mais ça, ça n'était qu'un détail. Parfois avoir un père était pire que de ne pas en avoir. Tu inventeras un prénom ou tu choisiras le gars qui te plait le plus, lui répondit-elle comme si la solution était évidente. Asha n'était pas dupe. La conversation aurait été bien plus légère et enjouée en temps normal. Son amie perdait vraiment bien. Il fallait qu'elle cesse de nager seule dans ses pensées. Et Asha était prête à jouer les confidentes. Elle aurait du s'abstenir.

Le moment où Ella commença à déballer son sac, Asha sut. Il n'en avait pas fallu beaucoup...mais juste à ce moment précis, Asha sut qu'elle allait haïr Thiago. Elle le haïrait pour deux, pour trois, pour l'infinité. La brune n'avait pas de mal avec ça. (La haine était son ombre.) Elle avait un peu l'impression d'une douche froide à entendre son amie parler. Oh et elle savait qu'elles étaient si différentes. Elle savait que le cœur d'Ella était bien trop gros, bien trop tendre pour son bien. Comme si n'importe qui pouvait s'y creuser une place. Elle avait réussi, elle, n'en était-ce pas une preuve ? La traqueuse tombait des nu, elle ne comprenait pas. Pourtant, les plis soucieux sur son front attestaient de ses efforts pour essayer. La brune n'avait absolument aucun mal à admettre qu'il y ait des sentimentalités qu'elle ne parvenait pas à saisir mais là, là, c'était au-dessus des ses forces. Ella aurait du être en colère, contre lui, pas contre elle-même. Elle aurait du lui en vouloir et non se flageller de la sorte. Qu'avait-elle fait de mal dans toute cette histoire ? Rien. Au contraire, elle avait toutes les raisons de ne plus jamais vouloir revoir ce type. Asha le haïssait encore plus pour ça. Ce type devait être un fin manipulateur pour arriver à se faire passer pour la victime. Incrédule, Asha se tourna vers son amie et l'empoigna par les épaules. Elle avait été à deux doigts de la gifler pour lui faire reprendre contenance, pour lui faire ouvrir les yeux sur les conneries qu'elle déblatérait. Mais pour une fois, elle essaya de croire que la violence n'était pas la solution. Bordel, Ella ! Tu t'entends parler ?, commença-t-elle la voix grave. Son amie était vraiment dans un piteux état. T'as rien à te reprocher. Sois pas débile au point de penser une chose pareille, continua-t-elle en la secouant légèrement une première fois. Il avait peur de mourir et alors ?, cracha-t-elle sidérée par une pareille excuse. Il avait failli à ses devoirs, point barre. Ce type ne méritait ni pitié ni compassion. Avoir peur n'était pas une excuse, il n'était pas le seul à avoir eu peur. Tu crois qu'il était le seul à avoir eu peur ? Tu crois que ça l'excuse ? Des dizaines de jaguars ont du avoir peur. Et malgré ça, ils ont combattu, ils ont repoussé les traîtres !, continua-t-elle resserrant sa prise sur les épaules de la jeune femme. La brune était loin d'être l'une des plus patriote et pourtant, elle était abasourdie par ce qu'elle avait entendu. Bordel, certains sont même morts pour ça. Et ils avaient tout aussi peur que ce Thiago ! L'argument de la peur ne tiendrait sans doute jamais la route aux yeux d'Asha. Aussi mal placée soit-elle pour en parler. Toi aussi, t'en savais rien de sa situation. Aux dernières nouvelles, ça t'a pas donné des envies de trahison, à toi. Là, tout de suite, elle n'avait qu'une envie, se lever, aller trouver le fameux Thiago et finir le travail. Elle lui donnerait des raisons d'avoir peur. Mais Ella avait besoin d'elle. Et Asha finissait de se convaincre qu'elle n'était définitivement pas la personne vers qui Ella aurait du se tourner. (Trop d'amertume, de violence, de haine dans ses yeux trop bleus) Elle essaya encore pourtant. Elle soupira, relâcha son emprise sur la jeune femme mais continua de la fixer dans les yeux. Tu veux que je te dise ton problème ? T'es trop tendre, t'as trop de compassion. Asha le pensait. Elle en avait la preuve, juste là, sous ses yeux. Sa gentillesse la mettait dans des états déplorables. T'as toujours une place pour les chiens galeux. Tu devrais pas. Ils le sentent ça, et ils s'en servent, c'est dans leur nature. Elle le disait autant pour Thiago que pour elle mais elle ne le ferait pas savoir à voix haute. Ella était le centre de son attention, au diable ses réflexions personnelles. Ils font des conneries et ils arrivent à retourner les situations pour passer pour les victimes. Tu vois pas que c'est ce qu'il fait ? Il a trahi, Ella. Pas toi. Il a trahi et c'est toi qui te sens si mal. Regarde-toi, regarde où t'en es !, finit-elle par lui dire. Pourtant, il y avait bien une chose de vraie dans ce que lui avait dit le traître. Ella devait s'éloigner de lui. Plus qu'une question de réputation, elle valait juste tellement mieux que ça, qu'un rat, un lâche s’apitoyant sur son sort. Tu devrais l'écouter. Même si je suis sûre qu'il espérait l'effet inverse en te disant ça, cracha-t-elle avec mépris. Reste loin de lui, tu t'en porteras mieux.
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MessageSujet: Re: I can count on you like four, three, two and you'll be there   I can count on you like four, three, two and you'll be there EmptyVen 30 Sep 2016 - 23:54

I can count on you like four, three, two and you'll be there
Ella & Asha

 

 
J’aurais dû m’en douter. Asha n’était pas connue pour sa tendresse, tout le contraire, même. Pourtant, c’était bien vers elle que je m’étais tournée. Ça avait été instinctif. Tout comme c’était instinctif de chasser l’idée que je puisse être enceinte et devenir mère. Je n’étais pas faite pour ça, ou du moins, pas prête, pas pour le moment. J’avais besoin de vivre ma propre vie, loin des responsabilités concernant une petite personne à nourrir. Je devais être bien plus que ça tant que je n’avais pas décidé le contraire. Heureusement, pour ça, mon amie avait plein d’idées. La bouteille, ça remontait toujours le moral ou, en tout cas, ça pouvait permettre d’oublier ses tracas pour une soirée, une soirée au moins. Et si j’avais le moindre petit bonhomme en moi – ce qui n’était pas le cas – je m’en débarrassais sans le savoir. J’étais cruelle parce que j’étais mal. J’aurais dû éviter d’embêter la traqueuse avec ça mais je n’avais pas la force d’aller voir Yulia. Et puis, je voulais prouver à la Jaguar qu’elle était importante pour moi, autant que la Vipère. Elle faisait partie de ma famille désormais. Et la famille n’est pas toujours tendre. Elle vous dit parfois vos quatre vérités en pleine face. C’est ce qu’elle était en train de faire, là, juste là, à ce moment précis. J’étais mal, drôlement mal. J’étais en train de me noyer pour un garçon et elle cherchait à me réveiller. Je ne lui en voulais pas. J’aurais sûrement fait pareil – peut-être avec d’autres moyens mais l’idée était là – si je l’avais trouvée dans un si piteux état. D’ailleurs, elle n’allait pas mieux que moi, physiquement. Je pariais que moralement, ce n’était pas la joie non plus. C’était pourtant bien moi qui me plaignais, moi qui affichais une mine jusque parterre alors que je n’avais pas vécu l’horreur qu’elle avait certainement vécue pendant la Traque. C’était bien moi qui étais en train de parler d’un garçon, d’une histoire avec un garçon qui me prenait la tête au point de n’être plus que l’ombre de moi-même. Ce qui était franchement surprenant quand on y pensait. Je ne me cassais jamais la tête. Je ne m’encombrais jamais de ce genre de détails en temps normal parce que j’étais claire : je voulais profiter de ma vie, profiter d’une liberté sans borne.

Elle avait raison, raison de me bousculer, raison de me rappeler la réalité, raison de me brusquer psychologiquement pour espérer me ramener à la raison. Elle me connaissait suffisamment pour savoir que je m’avais un cœur d’artichaut qui me faisait défaut cette fois. En me bousculant, elle allait peut-être réussir à me réveiller. Je ne réagis pas quand elle m’attrapa soudainement par les épaules. Je ne lâchais pas ma bouteille des mains, préférant la regarder elle. J’avais trop peur, dans cet état, de croiser le regard d’Asha. Je le devinais dur. Je préférai la laisser parler, crier sa colère et continuer de me donner la liste des arguments qui allaient à l’encontre de mon raisonnement pour mieux comprendre son point de vue. Enfin, pour cette raison et parce que je ne savais pas quoi rétorquer dans un premier temps. Elle avait raison sur toute la ligne. Elle disait vrai pour tout. C’était pas bien compliqué de le comprendre. Le plus compliqué, c’était de l’admettre et de digérer l’information. Dans le fond, moi aussi, je savais tout ça. J’avais tout ça en tête quand j’étais partie lui parler il y a deux jours de ça. La raison qui m’avait poussée à changer d’attitude face demeurait encore un véritable mystère. Qu’est-ce que je pouvais bien répondre à mon juge actuellement ? Mon juge ou ma conscience, au choix. Elle jouait bien les deux rôles pour le coup. Elle était vachement convaincante. Pourtant, je ne me trouvais pas si gentille. Face à Thiago ? Peut-être bien, dans le fond. Mais je n’avais pas voulu être si gentil, pour une fois. Est-ce que ma faiblesse était vraiment mon cœur ? J’avais aussi un putain de cœur d’artichaut comme Yulia ? C’était sûrement pour ça qu’on s’entendait si bien elle et moi, qu’on se prenait pour des sœurs. Oui mais voilà, ça ne m’arrangeait pas, pas maintenant. Pas quand mon amie me le reprochait vraiment, pas quand ça me mettait dans un tel état. Je me rendais bien compte que j’allais devenir un problème pour elle aussi. Je ne voulais pas qu’elle soit aussi remontée juste à cause de moi. Je la regardais et pourtant mes yeux se baissaient de plus en plus. J’avais l’air d’un chiot paumé et triste. Un chiot qu’on grondait parce qu’il avait fait la plus grosse bourde de sa vie. Je comprenais que j’avais déconné. Il ne fallait pas être savant pour le deviner. « Je… Je sais bien tout ça. Crois-moi, j’ai voulu lui en coller une, j’ai vraiment voulu lui en vouloir mais je n’y arrive pas. Asha… Je n’y arrive pas ! » J’étais complètement paniquée. « Je n’ai jamais été comme ça avec qui que ce soit, pas avec le moindre garçon. D’habitude, je m’en fous et ceux qui me blessent, je les dégage. Mais là, c’était impossible… » Je m’en voulais d’être aussi faible à cause de lui. Je m’en voulais d’être aussi faible tout court. « Si je l’abandonne… Il n’aura plus personne. Il… Il fait partie de la famille. » Oui, j’étais perdue. « Je te jure… Je lui en voulais. Mais je peux… Je peux pas, putain ! » Elle savait que je m’énervais plus contre moi que contre elle. Elle n’avait rien à se reprocher. C’était ma façon de réagir. Elle avait l’habitude. Elle allait pouvoir contrer ça. Je n’en doutais pas. Encore une gorgée d’alcool et mes bras tremblaient d’énervement.
 
 
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