Don’t cry, baby! Don’t cry !
feat. Adriel & Alex

Pour une fois que je ne cherchais pas ou se trouvait ma soeur, j’avais décider de me donner une journée de répit. Je n’avais pas tellement envie de courire après ma gamine de demi-soeur aujourd’hui. Au lieu, j’avais décider d’aller marcher. Il faisait assez beau aujoud’hui pour que je puisse vagabonder un peu sur le territoire. Je marchais sans vraiment avoir de raison. dans mon déplacement, je cru entendre un cri. M’arrêtant, je tendis l’oreille. Je croyais entendre un enfant pleurer au loin. Curieuse et passablement inquiète, je pris la direction du son, restant attentive à mes alentours. Je fis de mon mieux pour ne pas marcher trop rapidement, voulant ainsi éviter de faire plus de bruit que les cris. Un enfant qui pleurait comme ça ne devait ni être très vieux ni être dans un état des plus joyeux. M’en faisant pour ce dernier, je hâtai le pas lorsque je commençai à entendre ses cris de plus en plus fort.

Tournant le coin d’une rue, j’aperçu alors un jeune homme qui tenait dans ses bras un petit monsieur mécontant. À première vue, le bébé n,était pas très vieux, comme ses cris me l,avait indiquer. Souriant doucement je m’approchai de celui que devinai était peut-être le père. Il avait l’air passablement jeune, je me demandai donc s’il n’avait peut-être pas simplement trouver l’enfant. Posant mes yeux bleus sur lui, je continue de sourire avant de m’addresser à lui :

« Besoin d’aide? » demandais-je au jeune homme.

Il semblait avoir un peu de mal à calmer le petit bout de chou. Même si je n’avais pas beaucoup d’expérience avec les enfants de cet âge, je me souvenais de quelques petites choses qui auraient surement put être utile pour calmer le nourisson.

Il n'avait jamais pleuré comme ça. Jamais autant, jamais si longtemps. Adriel avait beau être un tout jeune père, sans expérience, sans la présence de la mère de l'enfant mais il avait toujours réussi à calmer son fils. Pourtant aujourd'hui, rien n'y faisait. Rien ne parvenait à apaiser le nourrisson qui hurlait toujours plus fort, qui pleurait encore et encore sans jamais que ses larmes ne sèchent. Pas instant, le jeune aigle ne pensa que sa journée de repos était gâchée. Non, il était plutôt inquiet et il s'en voulait de ne pas comprendre ce qui n'allait pas, ce qu'il faisait mal. Il se sentait coupable de voir son fils dans un état pareil sans parvenir à l'aider. Et cela n'arrangeait pas les choses, le bébé semblait ressentir la frustration et le doute de son père. La première idée qui lui vint fut d'aller demander conseil à ses parents ou à ses "beaux-parents". Il se souvint que malheureusement tous travaillaient et il n'en fut que plus paniqué. Adriel n'avait pourtant jamais apprécié de dépendre des autres. Seulement, il n'avait jamais non plus été formé à l'éducation d'un enfant. S'ébouriffant nerveusement la tignasse, il attrapa la peluche en chiffon de son fils, son biberon improvisé et porta délicatement le bébé, tentant de le bercer. Peut-être que l'air libre lui ferait du bien ? C'était sa dernière chance...si Aaron continuait de pleurer, il irait voir l'infirmier, trop inquiet pour sa santé.

Une fois dehors, il se mit à marcher sans but précis, priant pour que la balade apaise le nourrisson. Si ce fut le cas au début, que le petit garçon semblait tout doucement se calmer, cela ne dura pas bien longtemps et il ne tarda pas à reprendre de plus belle. Hey, p'tit gars, qu'est-ce qui va pas ?, demanda-t-il désespérément à son fils, continuant de le bercer. Une voix résonna alors derrière lui, une voix de jeune femme et Adriel se tourna vers elle. Elle lui demanda s'il avait besoin d'aide. D'un naturel méfiant, surtout quand il s'agissait de son fils, l'aigle préféra d'abord s'assurer que la jeune femme n'avait rien de suspect. Et si en temps normal, il aurait décliné son offre, il était prêt à tout pour calmer le bambin. Il n'arrête pas de pleurer, je ne sais plus quoi faire, avoua-t-il l'inquiétude suintant dans le ton de sa voix.

En m’entendant parler, le jeune homme se retourne vers moi. Je lui sourit chaleureusement lorsque je l’entends me répondre : Il n'arrête pas de pleurer, je ne sais plus quoi faire Je m’avançai alors vers eux sans perdre mon sourire. Ignorant ce qu’il avait déjà tenter de faire pour calmer l’enfant, je posai une première question :

« Tu as essayé de le changer ou de lui donner à manger?  » demandais-je gentiment.

J’avais beau ne pas connaitre grand chose au enfant de cet âge, mais je savais ce qu’à peu près tout le monde savait. À cet âge, ils pleuraient lorsqu’ils avaient faim, lorsqu’ils étaient inconfortable - ce qui pouvait arriver lorsqu’ils avait besoin d’être changer-, lorsqu’ils étaient fatigué ou lorsqu’ils avaient mal. Je préférais donc éliminer une à la fois les possibilités des raison pour laquelle le nourrison pleurait. En même temps, comme je ne connaissais pas la relation entre l’enfant et le jeune homme, je préférais y aller avec prudence.

« C’est ton enfant? » lui demandais-je.

Ça pouvait paraitre un peu ridicule de posé cette question. Au fond, il pouvait très bien me dire que oui alors que c’était faux. Je prenais donc pour acquis qu’il dirait la vériter, même si une partie de moi se disait que devrait peut-être me méfier. Ce n’est pas n’importe qui qui se serait arreter pour calmer un enfant, à moins que ce soit le sien bien sûr. Il n’était donc peut-être pas si ridicule que cela que je m’informe un peu plus de la situation. Peut-être aurais-je dû aussi me présenté, mais avec les cris désespéré de l’enfant, il n’était pas très facile de s’entendre. Je me souvenais d’une chanson que m’avait chanté la mère de ma demi-soeur lorsque j’étais plus jeune. Peut-être arriverais-je à calmer ainsi l’enfant si rien d’autre ne fonctionnait.

Adriel fut presque tenté de faire un pas en arrière, c'était un réflexe naturel qu'il parvint néanmoins à contrôler. Il restait sur ses gardes, bien évidemment mais il ne voulait pas faire fuir la jeune femme. C'était assez idiot mais à l'instant, elle lui semblait être sa seule solution. Contrairement à lui, elle dégageait une aura de douceur. Les apparences pouvaient être trompeuses mais Adriel doutait que le clan accepte une psychopathe au sein de ses soumises. Tentant de répondre au sourire de la jeune femme, il ne parvint néanmoins qu'à afficher une grimace d'angoissé. Et angoissé, c'était bien ce qu'il était. Et pour ne rien arranger, il devait également se battre contre lui-même pour refouler sa mauvaise humeur naturelle. Quand elle lui demanda s'il avait pensé à nourrir ou à changer l'enfant, il garda à l'esprit qu'elle ne cherchait qu'à lui venir en aide, qu'elle ne voulait que son bien. Ce fut difficile néanmoins de taire le sarcasme. Oui, il y avait pensé. Il était peut-être jeune mais pas idiot. Il lui répondit donc sur un ton calme. C'est la première chose à laquelle j'ai pensé. Il avait vérifié si son fils avait besoin d'être changé et il lui avait donné à manger aussi. Pourtant, l'enfant continuait de pleurer et de s'agiter entre ses bras malgré tous ses efforts pour le bercer. Quand elle lui demanda s'il s'agissait de son fils, il ne put s'empêcher de répliquer dans un grognement. Quelle importance, ce n'est pas le sujet. Puis, il crut comprendre. Etait-elle en train d'insinuer que le nourrisson pleurait parce qu'il était un étranger voire pire un kidnappeur ? Ridicule. Il chassa cette idée de la tête, inutile de s'énerver encore plus. Surtout quand la question était légitime contrairement à ce qu'il avait laissé entendre. Il était jeune, à peine seize ans. Quand bien même les naissances étaient encouragées, il restait jeune pour être père. Elle n'était pas la première à lui poser la question et probablement pas la dernière. Se rendant compte de son ton cassant, il se racla la gorge avant d'ajouter. Excuse-moi, je ne voulais pas m'énerver. Surtout pas quand ses humeurs pesaient sur le bien-être de son fils C'est bien mon fils. Il s'appelle Aaron. Et il n'est pas aussi difficile en temps normal. Berçant toujours l'enfant, Adriel s'avança légèrement vers la jeune femme. J-J'ai vraiment tout essayé, je ne sais pas ce qui lui arrive Adriel était un père dépassé, pas le premier et sûrement pas le dernier.

Restant calme et souriant, je fis de mon mieux pour ignorer le sarcasme dans la voix du jeune homme qui tenait le bébé lorsqu’il me répondit : C'est la première chose à laquelle j'ai pensé. Je n’avais pas chercher à le faire passer pour un idiot, la question avait tout à fait été légitime. Visiblement, l’autre n’avait pas dû le prendre ainsi. J’allais devoir manoeuvrer différement. Je ne pouvais pas dire si son humeur était dû au fait que le bébé ne cessait pas de pleurer ou si c’était ma présence qui le dérangeait.  

« Pardon, loin de moi l’envie de t’avoir offusquer. Je viens tout juste d’arriver, je ne sais donc pas ce que tu as tenter de faire ou non avant que j’entende les cris de l’enfant. » m’excusais-je en levant les paumes vers lui en signe de non violence.

À ma seconde question, il sembla refuser d’y répondre directement :  Quelle importance, ce n'est pas le sujet. Son ton de voix ne m’indiquait rien de bien agréable et j’eus presque envie de le laisser se débrouiller tout seul pour calmer le nourrison. cependant, le jeune homme intervint alors que je pesais encore les pour et les contre de partir sans l’aider. Excuse-moi, je ne voulais pas m'énerver. Il marqua une pause avant de continuer. C'est bien mon fils. Il s'appelle Aaron. Et il n'est pas aussi difficile en temps normal. Il s’avança un peu vers moi, un air de désespération sur son visage. J-J'ai vraiment tout essayé, je ne sais pas ce qui lui arrive Je prends alors une chance, réduisant graduellement la distance entre lui et moi pour m’approcher d’eux.

« L’une des choses qui semble parfois aider un enfant à ce calmer c’est de le bercer en chantant doucement. » lui proposais-je en regardant l’enfant en souriant. Bien entendu je ne pouvais pas vraiment le forcer à se servir de mon idée. « Tu me permets? » demandais-je en lui offrant de prendre l'enfant dans mes bras pour le bercer.

La jeune femme ne sembla pas mal prendre la mauvaise humeur et le ton cassant du jeune homme. C'était un miracle et si elle parvenait réellement à l'aider, il devrait penser à s'excuser réellement et à la remercier comme il se doit. Berçant toujours son fils, Adriel devait fournir d'énormes efforts pour accepter l'aide d'une femme dont il ignorait totalement l'identité. Il n'avait jamais vraiment été casanier mais il n'était pas non plus un joyeux luron ainsi il n'avait jamais croisé la jeune soumise. Mais elle semblait avoir réellement de bonnes intentions et le jeune aigle préféra donc écouter son instinct et la petite voix qui lui murmurait qu'il pouvait avoir confiance. Il ne se crispa pas quand elle s'approcha d'eux. A vrai dire, il remarquait les efforts qu'elle faisait pour ne pas les brusquer. Peut-être qu'il devrait en prendre de la graine. Elle lui expliqua alors qu'une berceuse pouvait aider à calmer le nourrisson...mais Adriel se voyait mal chanter, il était nul, il le savait. Sa copine s'était souvent moquée gentiment de lui quand il poussait la chansonnette. Il avait bien plus peur d'effrayer son fils qu'autre chose. Et puis, il ne connaissait aucune berceuse, juste quelques chansons paillardes qu'il avait l'habitude de brailler lors de soirée avec ses amis et dont les paroles n'avaient rien à faire dans les oreilles d'un bébé. Je ne connais pas de berceuse et je chante très mal, dit-il avant de comprendre que la jeune femme lui proposait de le faire elle-même. S'injuriant mentalement, il accepta donc l'offre de la blonde, lui tendant délicatement son fils, mais restant néanmoins tout près. Calme-toi Aaron, la gentille fille va te chanter une chanson, murmura-t-il à l'intention de son fils.

Alors que j’attendais doucement une réponse de la part du père, je fis de mon mieux pour ne pas sembler brusque ou autre. Je ne connais pas de berceuse et je chante très mal. commença-t-il par dire. Je continuai alors de sourire en me demandant si je devais peut-être m’expliquer autrement pour qu’il comprenne que je pouvais tenter de lui chanter un berçeuse. Heureusement, le jeune homme sembla comprendre par lui-même et me tendit son enfant. Souriant toujours, je pris soigneusement le bébé dans mes bras et baissai doucement la tête vers le joli bout de chou qui semblait décider à percer les tympan de tous par ses cris. Calme-toi Aaron, la gentille fille va te chanter une chanson. entendis-je murmurer le papa à l’intention de son fils. Je levai les yeux vers le jeune homme en souriant., ravie de voir qu’il me faisait assez confiante pour ne pas m’enfuir avec l’enfant dans mes bras. Souriante, je me mis alors à chanter en berçant doucement l’enfant.

« Hush, little baby, don't say a word. Papa's gonna buy you a mockingbird. And if that mockingbird won't sing, Papa's gonna buy you a diamond ring. And if that diamond ring turns brass. Papa's gonna buy you a looking glass. And if that looking glass gets broke, Papa's gonna buy you a billy goat. And if that billy goat won't pull, Papa's gonna buy you a cart and bull. And if that cart and bull turn over, Papa's gonna buy you a dog named Rover. And if that dog named Rover won't bark, Papa's gonna buy you a horse and cart. And if that horse and cart fall down, You'll still be the sweetest little baby in town. » chantais-je en berçant doucement l’enfant d’une voix douce.

Certes, je ne dis pas avoir la meilleure voix au monde, mais certaine personne m’ont souvent passer quelques compliments au sujet de ma voix. Cela dit, je ne chante pas assez souvent pour que l’on sache que je chante bien. Je fus ravie de constater que ma voix ne déplu pas au bébé qui sembla lentement, mais surement se calmer. Vers la fin de la chanson, ce dernier avait cesser de pleurer. Souriant toujours, je relevai la tête vers le père. L’enfant devait être épuiser après avoir pleurer autant. Mais au moins à présent, nous pouvions laisser nos oreilles se reposer un peu. Je continuai de le bercer doucement, espérant que le mouvement l'encourage à s'endormir, même si je sentais toujours la présence du père qui semblait avoir du mal à se défaire de son petit garçon.

« Shhhh... » chuchotais-je pour encourager l'enfant à s'endormir tout en le berçant.

HJ:

Cela faisait toujours bizarre à Adriel de voir son fils dans les bras d'une autre. La première fois que sa sœur avait pu le porter, il s'était senti assailli par la tristesse. Lyanna aurait du être à leur place. Mais elle n'avait jamais eu cette chance. Elle ne pourrait jamais bercer son fils, ni l'entendre rire, ni le voir grandir et c'était injuste. Mais il devait s'y faire. Et puis, il devait bien avouer que la jeune femme se débrouillait plutôt bien avec le nourrisson. Il fut même étonné d'entendre la voix de la blonde. Elle était mélodieuse et agréable à entendre. Oui, elle chantait bien, même très bien. Adriel en resta bouche bée et en perdit même sa mauvaise humeur. Comme quoi, l'adage tel père, tel fils avait un fond de vérité puisqu'Aaron avait fini par se calmer peu à peu jusqu'à ne plus verser une larme. Le jeune aigle avait presque oublié le calme du silence. Il soupira, se passant une main dans les cheveux. Le bébé semblait fatigué de s'être dépensé de la sorte, nul doute que Morphée ne tarderait pas à lui tomber dessus. L'inconnue savait s'y prendre avec les enfants. Et cela lui rappelait qu'il avait encore beaucoup de choses à apprendre afin d'être un bon père. Partagé entre l'idée de lui demander finalement son identité et la peur de réveiller son fils ce faisant. Il se voyait mal la remercier sans savoir à qui il s'adressait. Et il était aussi très loin de se douter de la réputation qu'elle se traînait à cause des déboires de sa sœur. C'était peut-être mieux ainsi. Il n'aurait jamais accepté de lui confier son fils le cas échéant. Merci...euh...,chuchota-t-il attendant qu'elle se présente. Se sentant légèrement (très) gêné par la situation, Adriel se gratta l'arrière de la tête. Il n'était pas très à l'aise dans l'inconnu et pour les relations sociales. Prenant sur lui, il ajouta toujours très doucement. T-tu as une belle voix. Aaron ne s'est jamais calmé aussi vite. Elle le mettait tellement en confiance qu'il n'essaya même pas de lui reprendre son fils des bras, restant debout, les bras ballants.

Lorsque j’eus terminer la balade, mon regard trouva naturellement celui sur père. Merci...euh... dit-il en marquant une pause, Je compris assez rapidement qu’il voulait connaitre mon nom. Je lui souris en continuant de bercer l’enfant.

« Alex. »  répondis-je à voix basse. « Et toi? »

Il était plus que naturelle que je connaisse son nom si lui connaissait le mien non? C’est aussi ce que je trouvais. Et puis, cela ouvrirait la conversation par la suite, à mon avis. T-tu as une belle voix. Aaron ne s'est jamais calmé aussi vite. continua ensuite le père de petit garçon que je tenais dans mes bras. Je détournai le regard d’un air un peu gêne. D’une main je vint replacé une mèche de mes cheveux avant de m’éclaircir prudement la gorge.

« Merci. »  dis-je en me sentant rougir devant le compliment. « Je ne pensais pas qu’il se calmerait aussi facilement je l’avoue. Il a quel âge? Il n’a pas l’air très vieux le petit bout de choux. » demandais-je pour changer le sujet rapidement.