If you want to play in big leagues learn to play as them.

Le silence de la place ne le dupait pas. Le plus vieux regarda lentement autour de lui et examina les alentours. Puis fit une moue désapprobatrice et secoua lentement la tête.

-Non! T’arriverais même pas à surprendre un sourd comme ça Thalia. Enfin! Mets-y un peu de nerfs. Sors-toi les hommes ou les femmes, pour ce que j’en ai à faire, de la tête et concentre-toi! Ça fait déjà trois fois que tu refais le même excercises et à chaque fois tu répète les mêmes erreurs.

Ce n'était pas un manque de patience, c'était plutôt qu'Adrien était un instructeur... Exigeant. Très exigeant. Et qu'il demandait la perfection... Du moins presque. Et son élève avait un potentiel qu'elle n'utilisait pas toujours... Et ça, c'était frustrant.

- Tu vas me faire croire que t'es pas capable de cacher ton mère 65 si moi je suis capable de rester discret même avec mon mètre 80? Y'a 15 centimètres que je caches mieux que toi. Il est où le problème ? Ça devrait être beaucoup plus facile pour toi

Les bras croisés, le Dragon soupira lourdement en levant les yeux au ciel.

- Je ne suis pas revenue pour des bêtises Thalia.

Le brun la regarda d'un air sévère de son poste d'observation. Et lui fit signe de s'approche de lui.

- OK. Je sais que tu es talentueuse. Mais là... J'ai l'impression d'avoir affaire à une novice. Qu'est-ce que tu as? Tu es revenue dans ta phase Je-ne-voulais-pas-de-ce-poste-je-vais-tuer-tout-le-monde ?

Il n'avait pas accepté de la former pour des conneries. Il avait fallu des arguments pesants et surtout convaincants. Parce que ça signifiait qu'il allait devoir constamment revenir sur son point de départ alors que justement c'est ce qu'il évitait depuis le début de son adolescence. Et sa cadette était effectivement convaincante quand elle voulait quelque chose. Convaincante et têtue. La première fois où elle avait tenté de le convaincre, la réponse avait été un non simple et catégorique. Déjà la dernière personne qu'il avait en partie formée avait été bannie. Il ne se referait pas faire le coup une deuxième fois. Sauf que la petite était revenue. Plusieurs fois. Et l'Ancien ne savait pas si c'est parce qu'il retrouvait une attitude chez elle qui lui rappelait son propre entêtement, voir certains points de sa personnalité... Ou bien qu'elle avait fini par lui exposer des raisons valables quand il avait bien voulu l'écouter.... Ou peut-être aussi parce qu'à force, Thalia l'avait eu à l'usure...

Probablement un des trois.

Mais... Aujourd'hui... Il en venait à se demander ce qui se passait. Il regarda l'aspirante de haut en bas en silence durant de longues secondes avant de secouer la tête à nouveau.

Adrien avait fini, avec le temps par la considérer comme sa petite. D'un certain point de vue... Du moins du sien, elle lui rappelait énormément sa propre attitude au même âge. Turbulent, intrépide et surtout avec assez d'énergie pour faire marcher la ville s'il avait été une centrale. Et leur relation passait parfois de maitre à élève à frère ainé à petite sœur.

Malgré ses nombreux changements de comportement d'une personne à l'autre, peu de gens pouvaient se vanter de bien le connaître. Ce n'était pas un masque, ni de l'hypocrisie, mais plutôt les différentes facettes de sa personnalité qu'il mettait en avant pour s'adapter à son entourage. C'est exactement ce qu'il tentait d'enseigner à Thalia. Ça et la discrétion en terrain découvert. Ce qui n'était pas un succès dans l'immédiat pour une raison inconnue puisque normalement elle y arrivait très bien.

Alors, il fallait visiblement l'aider à se vider la tête plutôt que d'essayer de la forcer à travailler quand ça ne marchait pas. Il avait beau être un professeur intraitable, il n'en était pas moins patient et savait lorsqu'il était temps de s'arrêter.

Et visiblement c'était ce genre de moment.

Il lui fit signe de le suivre et alla s'asseoir sur un muret à demi démoli et tapota la place à côté de lui.

- T'as encore du mal à faire le vide. Ça doit être important pour que ça te perturbe à ce point. Je te conseille de vider ton sac. Je suis la dernière personne qui va te juger et je suis là à temps partiel alors profite en donc.

Son regard portait au loin et sa voix se fit plus douce. Adrien venait de passer d'instructeur à grand frère en l'espace de quelques secondes.

Même si j'avais été obligée d'accepter ma situation au fil du temps et que je commençais à me plaire en tant qu'Espionne, je ne pouvais m'empêcher d'en vouloir encore et toujours à Icare. Mais ce jour-là, il avait été trop loin : depuis quelques temps déjà, je me vengeais sur lui, mais jamais je n'aurais pensé qu'il réagirait de cette manière. Il avait répliqué. Mon frère avait répliqué et s'en était pris à moi. Au lieu de laisser couler comme il le faisait à chaque fois, il m'avait attrapée par les épaules et m'avait plaquée violemment contre un mur, visiblement énervé. Et là, il m'avait sorti tout ce qu'il avait sur le cœur. Enfin, une partie au moins. Il avait été désagréable, et même cruel. Ça ne lui ressemblait pas. J'avais été choquée par sa réaction et par la mienne : j'étais restée là, pantoise, sans pouvoir rien répliquer. Il fallait dire que je ne m'y attendais pas. C'était si soudain et surprenant venant de lui. Le pire était sans doute sa promesse : il allait lui aussi me faire vivre un enfer...

Malgré notre altercation, je m'étais rendue à mon entraînement avec Adrien. Mais mon esprit n'y était pas. J'essayais de me concentrer, mais les images de la matinée me revenaient toujours en tête. C'était encore chaud et je n'y voyais pas encore très clair. Pourtant, je faisais de mon mieux, mais Adrien semblait énervé par mon manque de professionnalisme. Il fallait bien avouer que je n'étais pas des plus douées aujourd'hui. Il avait raison en me disant que je répétais les mêmes erreurs et que je n'y mettais pas assez du mien. Ce n'était pas le bon jour, c'est tout. Mais je n'osais pas lui en parler. Je ne voulais pas qu'il pense que je faisais passer mes soucis personnels avec le travail et qu'il m'abandonne alors que ses entraînements m'étaient indispensables.

Plus il me réprimandait, plus je me sentais mal. Et le pire était que je ne pouvais pas m'en empêcher, je n'arrivais pas à reprendre le contrôle. Je faisais de mon mieux pour qu'il ne s'aperçoive pas de mon état, mais je n'y arrivais pas. Si bien qu'il me fit signe de m'approcher de lui pour me révéler qu'il avait l'impression de donner cours à une novice, alors que j'étais talentueuse. Il me demanda ce que j'avais, si j'étais revenue dans la phase où je ne voulais pas de ce poste. Je lui signifiai que non de la tête, mais je devais bien avouer que les évènements me faisaient à nouveau douter.

Je suivis Adrien lorsqu'il me fit signe de m'asseoir à côté de lui, près du muret. J'hésitai un instant à m'installer à l'endroit qu'il désignait, mais je finis par le faire. Je redoutais la suite, mais ça me ferait du bien de faire une pause. Et peut-être que je me sentirais mieux aussi si je lui en parlais... En espérant qu'il ne le prenne pas mal. Il était comme un grand frère pour moi à présent, et j'avais peur de le perdre à cause de cette histoire qui me pourrissait le moral.

Je sentis à ses paroles qu'il avait très bien compris que je n'allais pas bien. Il savait que c'était important, et il voulait que je lui en parle. Il m'affirma même qu'il n'allait pas me juger, mais que j'avais intérêt à profiter du moment car il n'était pas tout le temps présent. Je n'osais pas le regarder, je fixais un point au sol, l'air dépitée. Il avait tout compris. Il me faudrait encore faire pas mal d'efforts pour pouvoir camoufler mon trouble lorsque cela s'avérait nécessaire. J'avais beau faire de mon mieux et croire en mon talent, je n'étais pas encore prête. Et, à ce moment-là, comme il l'avait deviné, j'avais besoin de parler.

- C'est Icare... commençai-je, pas trop sûre de moi. Depuis qu'il est devenu Fine lame, je ne peux plus le supporter. On se dispute tout le temps. Mais d'habitude, il fait comme si je ne disais rien, comme si je... je ne le provoquais pas.

Je l'avais avoué, c'était moi qui le provoquais. Adrien ne serait sans doute pas content, mais je devais lui en parler. Et peut-être qu'il avait déjà entendu parler de nos disputes, peut-être pas, vu qu'il n'était pas toujours présent.

- Sauf que ce matin, il a réagi. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi violent, ça ne lui ressemble pas. Et je ne m'attendais pas non plus à ce que ça me mette dans cet état, je dois bien te l'avouer...

Je me sentais mal par rapport à ça. J'espérais qu'il trouverait les mots pour me réconforter.

La neutralité fut sans doute la première chose qui le parcourut alors que la jeune femme s'en venait vers lui avec un air piteux de chaton mouillé. Il avait encore vu juste. En même temps quand, Adrien prenait la peine de s'arrêter pour regarder la gestuelle des autres, il se trompait rarement. Encore moins avec quelqu'un qu'il connaissait. Le Dragon se massa la nuque en baillant, puis se frotta le visage. La nuit avait été longue et après quelques secondes de silence, il regarda vers son élève pour l'écouter et lui donner toute son attention.

L'explication, il aurait du s'en douter. Il savait que les deux jumeaux n'étaient pas les meilleurs amis du monde, mais ignorait que c'était si... Profond comme colère et surtout qu'elle venait uniquement de la jeune membre.

- La question c'est pourquoi tu ne peux pas le supporter ? La jalousie ne te mènera à rien Thalia...

Le brun avait beaucoup de mal à comprendre pourquoi les nouvelles génération d'enfants qui venaient à coup de paires avaient de la difficulté à s'entendre. En fait ce n'était pas juste de l'incompréhension, mais aussi un immense colère. Il aurait volontiers échangé sa place contre la leur. Comment détester une personne qui est un autre partie de vous-même ? C'était contre-nature et surtout absolument puéril du point de vue que cette personne vous connaissait mieux que personne, voir mieux que vous même.

Il soupira lourdement et serra la mâchoire en terminant de l'écouter parler avant de laisser de nouveau le silence flotter question de se laisser le temps de choisir ses mots avec soin. Le but de l'espion n'était pas non plus de vexée la plus jeune, mais bien de lui faire comprendre ce comportement ridicule.

- Thalia...Il ne voulait pas lui dire pour lui, mais ne voulait pas la laisser dans un tel état d'agitation non plus et il se frotta la mâchoire toujours aussi pensif avant de reprendre.- Il faut que tu comprenne qu'Icare à sans doute atteint un point d'exaspération ou il lui est impossible plus longtemps de ne pas te le rendre coups pour coups. Je ne suis pas certain que ce soit lui qui ai voulu cette guerre entre vous, en fait j'en suis plutôt convaincu. Je ne le connais pas personnellement vue que je ne fréquente pas trop les Fines Lames, mais je te connais toi. Et je sais que tu peux être très impétueuse quand tu veux. Mais dis moi... Est-ce que c'est lui qui à choisis son poste ? Est-ce que c'est lui qui à choisis le sien ? Est-ce qu'il n'a pas plutôt passé son temps à t'encourager pour que tu atteigne ton but ? Je crois que tu lui mets des actions et des mots qu'il n'a pas dit ou fait sur le dos et qu'à la longue il a finit par se lasser. Tout les hommes ont une limite de patience. Tu as peut-être dépassé la sienne. Ou peut-être qu'à force d'être blessé, il a décidé de te faire comprendre ce que tu lui fais vivre ?

Ad' laissa de nouveau le silence planer, question qu'elle médite le flot de paroles qu'il venait de lui déverser sous formes de question pour la pousser à comprendre ses actes immatures. Il n'était pas dans sa nature de faire la morale au gens, chacun était libre d'agir à sa guise... Mais il aimait bien la blonde et sa le décourageait et le touchait de la voir dans un tel état et ne pouvait pas juste simplement rester là à se demander ce qui allait advenir ensuite.

De toute façon, même s'il n'était pas dans sa nature de ne pas se mêler des affaires des autres, il aimait quand même savoir ce qui se passait.

- Tu n'as qu'un jumeau. Un seul. Imagine bien que demain il meurt. Et que vous étiez toujours en froid ? Imagine qu'il crevé en essayent de te protégé. Parce que c'est le job des Fines Lames de protégé le clan, du moins en théorie. Alors imagine toi qu'il disparaisse. Comment tu vas réussir à gérer ça ? À gérer le vide qu'il va laisser ? Crois moi Thalia ce vide là tu n'arriveras jamais à le combler et tu vas devoir courir pour oublier, tu vas devoir courir pour échapper à ta propre conscience. Mais c'est plus dur à faire qu'à dire. Alors pour tu t'acharne sur lui ? Pourquoi tu t'acharne sur une tâche qu'on lui à donné parce qu'il était plus apte à le faire que toi ? Tu as ta tâche, tu as ton poste, c'est pas ce que tu voulais, mais c'est ce pourquoi tu es doué. Tu es aussi importante dans l'organisation que lui. Et je suis convaincu que tout ce qu'il veut c'est que tu reviennes vers lui en paix. Parce que c'est ça être jumeaux Thalia. C'est avoir la chance d'avoir une autre partie de sois même avec laquelle on peut évoluer alors que notre monde nous force à nous isoler des autres au risque de se faire briser. Parce que le monde est fourbe, notre monde est dégueulasse. Alors pourquoi tu repousse la seule chose qui vas t'aimer peut importe ce que tu vas faire, dire ou devenir ? Celle qui va être la pour te réconforter peut importe ton erreur ?

Mains croisées sur ses cuisses et regard dans le vide, Adrien parlait d'une voix calme alors que dans son esprit c'était le chaos, il avait abordé un sujet bien trop proche de ses démons et la folie de son geste menaçait de le submergée. Ses jointures blanchirent tellement il serrait ses mains avec force pour les empêcher de trembler. Il ne comprenait pas cette haine que son élève avait pour son frère. Il lui aurait été impensable de se disputer avec Aaron, oh ils s'étaient déjà engueulé, mais ça n'avait jamais durer plus qu'une heure et ça n'était pas rester comme raison de hargne. Lentement, d'une voix moins assurée que le plus vieux l'aurait voulu il continua.

-Les frères et sœurs peuvent se déchirer et se détester. Mais, même si tu prétends le contraire, c'est difficile d'haïr un autre qui n'est qu'une extension de toi. Demande toi qui serait le premier à accourir si tu étais blessé. Demande toi qui serait le premier à prendre ta défense, demande toi qui serait le premier à prendre ton parti et te croire même s'il ne connait pas l'histoire, même si tu avais tort. Demande toi qui serait le premier à abandonner sa tâche pour venir sauver ton cul, demande toi qui serait le seul à faire tout ça sans rien demander en retour, sans jamais se poser, te poser de questions. Qui serait le seul à t'aimer sans conditions ? Demande toi tout ça et après ça...

Sa voix trembla légèrement et il toussa pour masque sa propre douleur devant les souvenirs qui dansait devant ses yeux. C'était pénible d'aborder un sujet pareil alors que lui-même connaissait la douleur de perdre une partie de sois. Alors il se faisait un devoir de faire comprendre à sa cadette la situation d'un point de vue objectif... Du moins de lui faire comprendre l'important de cette situation alors que bien assez de gens se détestait s'en en rajouter encore. S'il pouvait ne serait-ce que faire une petite chose, Adrien le ferait.

- Après tout ça... Après avoir répondu aux autres question pose toi en une dernière... Demande toi si tes actes en valent vraiment la peine ?

Ad' tourna la tête vers sa compagne et lui offrit un sourire triste avant de continuer.

- Je sais que tu es en colère de ne pas avoir eu le poste que tu voulais. Mais tu es douée pour ce que tu fais, et puis nous ne sommes pas restreint à rester à la même place et les comptes que l'on a à rendre ne son pas aussi important que les leur. On peu vagabonder, apprendre, rencontrer, découvrir des choses qu'ils ne verront ou n'entendront jamais. Mais Icare n'est pas la source de ta colère. Alors pourquoi la mettre sur lui ? Parce qu'il aurait été à chier pour être un espion ? Parce que tu veux un poste pour lequel tu n'aurais peut-être pas été aussi apte que tu le croyais et tu aurais fini morte ? Je ne sais pas si tu comprends l'importance de notre rôle, mais tu vas finir par le faire. Tu n'as peut-être pas conscience de ton talent, mais dis toi que je ne forme pas des incapable, j'ai d'autre chat à fouettés. Alors fais moi le plaisir de ne pas te battre inutilement, mets ton énergie ailleurs. Parce que visiblement ce ne sera pas l’amertume de ton poste que tu vas devoir ravaler à tout les jours de ta vie quand il va être trop tard, mais la haine de ton jumeau pour toi, celle que tu auras causé en le frappant pour quelque chose qu'il n'a pas pu contrôler. Et crois moi il est difficile de faire plus douloureux que de comprendre que notre erreur est irréparable. Va le voir avant qu'il ne soit trop tard.

Le silence retomba. Adrien parlait rarement autant. Préférant écouter plutôt que de monologuer. La jeune femme ne devait probablement jamais l'avoir entendu dire autant de mot à la suite. Lui-même doutait l'avoir déjà fait. Il avait parler sans trop réfléchir en se contentant de partager une partie de lui-même qu'il gardait secrète en temps normal. Mais, si une simple dispute la troublait autant... Alors qu'est-ce que ce serait si demain il 'ignorait et agissait comme si elle n'existait plus ? Si soudainement, Icare se mettait à la détester avec autant de conviction qu'elle le faisait pour lui, alors qu'il n'avait rien fait. Adrien comprenait Icare de s'être épuisé et lasser de ne rien faire. Parfois, blesser quelqu'un qui nous blessait était le meilleur moyen de se protéger contre d'éventuelles blessures plus profondes, mais aussi le moyen le plus sur de se déchirer.

Parce que lui connaissait la perte. Lui connaissait l'amertume. Lui connaissait la folie. Lui connaissait la fuite. Elle avait encore le temps. Et il voulait qu'elle le comprenne. Parce que si son frère mourrait, serait-elle capable d'être apte au travail ? Ce n'était pas tout le monde qui pouvait porter un fardeau comme le sien et il le savait. Ad' se frotta de nouveau le visage à deux mains en laissant son interlocutrice méditer ses paroles et développer son fil de pensées. Il n'était pas juste son formateur, il était aussi un confident et endossait le rôle avec plaisir, avec objectivité. Et s'il ne prenait pas le côté d'aucun des deux, il savait que Thalia était en tort et était certain qu'elle aussi le savait.

- Alors dis moi.. Qu'est-ce que tu en penses ? Je ne suis pas du côté de personne et tu le sais, j'essaie juste de voir ce qui se passe dans ta petite tête pour t'aider à te calmer.

Question de l'encourager à s'exprimer après sa tirade à la limite de la moralisation. Parce que de son point de vue, il n'avait pas été super doux, enfin par méchant ou désagréable non plus... Simplement... Réaliste. Et parfois la réalité faisait plus mal qu'un mensonge. Mais Adrien n'avait jamais été un menteur. Il jouait avec les mots. Mais ne mentait pas. Autant qu'elle sache. Avant de le comprendre trop tard.

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