La chose n'arrivait jamais et n'aurait jamais du arrivée, et pourtant les faits étaient là : je me retrouvais à patrouiller avec un parfait idiot au lieu d'avec mon frère. Un petit jeune sans jugeote se tenait donc à mes côtés, un peu trop bavard à mon goût, mais je ne l'écoutais pas, trop occupé à chercher l'erreur dans cette ronde plus qu’inattendue.

Après ce qui me sembla des heure à supporter ses paroles qui n'avaient pour moi aucun sens, ce fût son silence soudain qui me ramena à son existence. Un sourire béat jusqu'aux oreille, il siffla à l'attention de deux jeunes femmes que je remarquais après avoir suivis son regard de chien en chaleur. Pitoyable... Je voulus lui en foutre une, mais il s'échappa vers le duo avant même que je n'ai pu levé la main. Je me contentais donc de lui suivre en l'injuriant dans un premier temps, mais sans succès. Il était bien trop occupé par la jolie demoiselle à qui il faisait maintenant face. Pour ma part, je restais légèrement en retrait, prêt à lui sauter à la gorge au moindre mot de travers. Et ce mot ne tarda pas à arrivé, puisqu'il m'inclus dans son délire avant de se faire assommer par la dite blonde qu'il venait de citer. Fixant la scène avec des yeux ronds, ma surprise fini par laisser place à sourire satisfait. Bon débarra, il l'avait plus que mérité. Mais mon sourire disparu bien vite lorsque la blonde me braqua avec son pistolet en m’enjoignant de m'excuser auprès de la brune qui l'accompagnait. Je levais instinctivement les mains en signe de paix et me retins de lever les yeux au ciel également.

« J'ai rien a voir avec cet abrutit. J'attendais juste le bon moment pour lui mettre un poing, mais tu m'a devancé. Mais bon, puisque tu y tiens, je m'excuse pour son comportement, et je serais ravi de vous le laisser histoire de « lui faire connaître l'enfer » comme tu dis. »

Mon regard se posa sur le corps inerte avant de revenir sur les deux filles. Si je devais payer pour ce salopard, il avait plutôt intérêt à ne jamais recroiser ma route. Maintenant, s'il pouvais payer tout de suite ses conneries, autant les laisser faire.

Ma journée avait commencé comme toutes les autres. Je m’étauis réveillé en plein milieu de la nuit, en sueur comme après chaque cauchemar. Puis j’avais fais les cents pas jusqu’à ce que je me décide à sortir. Comme d’habitude, j’avais pris mon violon, je n’allais jamais nul part sans lui. J’étais donc aller travailler. Une fois arrivé à l’atelier je m’étais mise à l’ouvrage, cherchant à oublier mon cauchemar et cette impresion de vide qui venait me tirailler à chaque fois. Katherine. Ma seule certitude de ne pas être la seule de ma famille avait été ébranlé depuis que j’avais 10 ans, Le doute ayant été semé dans mon esprit, mais je n’avais jamais cesser de croire qu’elle avait existée. Ma soeur. Ma moitié.  La pause arriva bientôt, j’en profitai pour discuter avec quelques couturières. C’est là que je remarquai James. Je ne me fis pas prier lorsqu’elle me fit signe. Souriante, je dis aurevoir aux autres et pris mon étui à violon en le passant en bandoullière pour que ce dernier soit dans mon dos. Dès que j’eus le dos tourner aux couturières, mon sourire s’évapora et mon attitude changea completement. James devait avoir besoin de moi et de mon don.

Alors que je m’approchais d’elle, je remarquai aussitôt que quelque chose n’allait pas. Son regard électrique avait quelque chose de changer. Sa posture était trop raide. J’en conclue qu’elle était tendue. Mais pourquoi? Malgré ma curiosité, je choisi de me taire. Si elle était de mauvais poil, je n’avais pas envie de subir ses humeurs. Alors que j’arrivais à sa hauteur, sa voix m’indiquait ce que nous allions faire :   Je t'embarque avec moi dans le centre neutre, Charlotte a besoin de matériel. Du matériel? C’est tout? Et elle avait besoin de moi pour ça? J’acquiescais en cachant mon étonnement à merveille avant de lui emboiter le pas. Quelque chose n’allait pas, cela me sautait bien au visage, mais pourquoi venir me chercher que pour cela? Croyait-elle se faire voler par la marchand? Ou cherchait-elle de la compagnie? Peut-être une distraction? Cela ne semblait pas faire de sens dans mon esprit, mais pour une fois je préfèrais ne pas poser les questions.

Je n’eus pas le droit à aucune explication, rien. La membre resta muette comme une carpe et aussi froide qu’un glacier. Lors de la transaction, je fis de mon mieux, mais rien ne sortait de l’ordinaire. Je me demandais toujours pourquoi elle était venu me chercher juste pour cela. Certes, je ne disais jamais non à une marche de santé, mais tout de même. Son comportement restait étrange, du moins plus que la dernière fois, ce qui était peu dire puisque je ne la connaissais pas encore très bien. Nous prîmes ensuite la direction du territoire. James semblait préoccupé, comme si elle était plongé dans ses pensées. Elle se massa les tempes avant de me jeter un regard du coin de l’oeil.  J’allais ouvrit la bouche pour lui demander ce qui n’allait pas lorsqu’un sifflement se fit entendre. James dégaine sa dague immédiatement. Des rires se firent entendre et James me signala de ne pas bouger. Quoi? J’allais pas servir d’appat quand même? Génial!

Alors que la blonde alla se cacher, je croisai les bras en posant mon regard sur les deux hommes qui approchaient. Bien sûr! Parce qu’il était obligatoire qu’on tombe sur deux merles mâles à la recherche d’une femelle à qui chanter la pomme. Je n’avais très certainement pas envie de discuter avec deux écervellés, j’étais plus d’humeur à les déplumés, mais seule je n’y serais pas arriver. J’avais confiance en James. De toute évidence, j’avais fait mes preuves et je savais qu’elle aurait besoin de moi plus tard, vu mon don. Cela m’assurait une certaine protection en sa présence, ce qui m’étais plutôt rassurant.En voilà un joli bout de femme me lança l’un d’eux en s’approchant de moi. Étirant un sourire narquois, je penchai la tête sur le côté en la secouant de gauche à droite.

« C’est le mieux que tu peux faire comme ligne de drague, le moineau? J’ai pas de temps à perdre avec les mecs dans ton genre… » lançai-je froidement.

Le jeune homme reprit sur un ton qui ne me plus pas. La dernière fois qu’une telle situation m’était arrivée, j’avais failli y passer. J’étais donc passablement nerveuse, même si je faisais de mon mieux pour ne rien laisser paraitre.  Ça te dirait de t'amuser un peu avec moi ? me demanda-t-il en me caressant le bras. Machinalement, je regardai son bras avant de remonter jusqu’à son visage. En remonatant le regard, je vis la tête blonde de James passer alors qu’elle me fit signe de ne rien dire. Je fis comme si je ne l’avais pas vu. Laissant s’échapper un ricanement amer, je décroisai les bras en reculant d’un pas pour mettre de la distance entre moi et l’homme.

« J’suis pas intéresser, va voir ailleurs tête de pigeon. Pousse tes graines de mon chemin si tu veux pas les perdre. J'ai mieux à faire que de gaspiller ma salive avec les déséquilibrés dans ton genre. » lançais-je à nouveau d'une voix glaciale.

Mais l’homme ne voulu rien entendre et reprit rapidement la parole :   Dis, elle est où la blonde avec qui tu traînais ? J'ai juré à mon pote Leith que je lui dégoterais une fille pour... avait-il commencer à dire lorsque James l’interrompit en l’assomant sans problème. Elle marcha jusqu’à moi, se plaçant entre moi et l’autre homme. Je me détendis que lorsque je compris qu’elle se tenait entre lui et moi par protection. Tout dans la gestuelle de son corps m’indiquait cela. Je relevai la tête, posant mon regard sur celui qui tenait encore debout. Elle se tourna vers moi et me tendit sa dague. Je la pris sans hésitation et elle sortir son arme à feu, la braquant sur Leith. Je posai ma main libre sur ma hanche, laissant celle qui tenait la dague retomber naturellement le long de mon corps. Tu as exactement deux minutes pour t'expliquer et convaincre mon amie de vous excuser. Si elle vous pardonne, je te laisse partir avec ce déchet. Si elle refuse, tu remercieras ton "pote" de t'avoir si gentiment fait connaître l'enfer.  Le concerner leva les mains dans les airs en voyant le baril pointer vers lui. Ce n’est pas ce que je retins le plus. Juste avant, lorsque son ami avait été assomé, le mâle encore debout avait sourit. J’avais aussi retenu la surprise avant qu’il ne sourit. D’accord, il n’avait pas James venir, certes, mais ce sourire. La satisfaction lorsqu’il avait vu l’autre s’affaler au sol l’avait fait sourire.

Il prit alors la parole dans une tentitative qui était supposer me convaincre : J'ai rien a voir avec cet abrutit. J'attendais juste le bon moment pour lui mettre un poing, mais tu m'a devancé. Mais bon, puisque tu y tiens, je m'excuse pour son comportement, et je serais ravi de vous le laisser histoire de « lui faire connaître l'enfer » comme tu dis.   La tête penché sur le côté, j’étais rester muette lorsqu’il tenta de s’expliquer. C’est ce qu’il avait de mieux à dire pour le comportement de son copain. Un petit ricanement s’échappa de mes lèvres alors que je redressai ma tête et la secouai d’un air décourager.

« Elle t’a dit de me convaincre… » lui rappelai-je, l’ombre d’un sourire mauvais au coin de mes lèvres. « Va falloir faire mieux que ça parce que je suis pas convaincu. Je t’ai vu sourire en le regardant au sol. » Je marquai une pause avant de reprendre. « La satifaction se lisait partout sur ton visage, mais je ne comprends pas la satisfaction de quoi. Tu étais content d’être seul avec nous, peut-être? Ou encore tu avais l’intention de te débarasser de lui une fois que tu aurais eu ce que tu voulais, c’est-à-dire nous? »

Au moins, j’aurais l’occasion de pratiquer mon don sur lui. James savait déjà comment je fonctionnais avec ce genre de chose, cela me faciliterait la tâche en soi. Je gardai donc mon regard poser sur le brun. Je ne souriais plus. Dès l’instant ou mes doigts avait saisi la dague, je m’étais adopter à la froideur de la lame. Inutile de cacher la dureté dans mon regard, elle était bien là. Aussi coupante que l’arme que m’avais fourni mon allier. Je restai droite, observant les émotions se succèdé sur le visage du concerner. Certes, il avait sembler sincère dans ses paroles, mais je ne pouvais pas m’arrêter à cela. Je n’étais pas convaincue qu’il soit absolument innoncent dans l’histoire.

Mes yeux se posèrent sur la brune alors qu'elle laissait échapper un ricanement qui n’augurait rien de bon. Apparemment, je ne l'avais pas convaincue selon ses dires, la faute au sourire qui était passé sur mon visage au moment où le petit jeune sans cervelle s'était fait assommer. Je fixais la fille un instant en fronçant les sourcilles, ne me souvenant même pas vraiment de quoi elle parlait tellement ça avait été spontané. Lorsque l'image me revins en mémoire, je laissais échapper une exclamation et secouais la tête avant de pousser du pieds le corps en souriant.

« Ah ça oui je suis satisfait, mais pas d'être seul avec vous ou quoi que ce soit d'autre. Je suis satisfait de ne plus entendre ce crétin baratiner ses conneries. Je patrouillais avec lui, je ne pouvais donc pas le faire taire, donc merci de t'en être chargé. »

Mes derniers mots s'adressaient à la blonde qui me tenait toujours en joue. Ces filles n'avaient vraiment pas l'air commode, et j'avais l'impression que quoi que je dise, ça allait me retomber dessus. Mon sourire disparaissant de nouveau, je balançais un coup de pieds l'air de rien à l'autre à terre pour évacuer la frustration qui commençait à poindre en moi. C'était difficile de supporter jusque là, mais me retrouver dans la merde par sa faute, c'était le pom-pom.

« Sérieux les filles, je propose qu'on en reste là et que chacun retourne à ses occupations ok ? J'ai pas choisi de me coltiner ce boulet, et je n'avais, ni n'ai d'ailleurs, aucune intention de vous draguer ou quoi que ce soit... sans que vous le preniez mal... »

Cette histoire puait de plus en plus, et pourtant, j'étais sincère.

L’explication du jeune homme ne se fit pas attendre. Elle arriva après qu’il est secoué la tête :  Ah ça oui je suis satisfait, mais pas d'être seul avec vous ou quoi que ce soit d'autre. Je suis satisfait de ne plus entendre ce crétin baratiner ses conneries. Je patrouillais avec lui, je ne pouvais donc pas le faire taire, donc merci t'en être chargé. Visiblement la dernière phrase s’addressait à James et non à moi. Il semblait être sincère en tout cas. Il donna un coup de pied à son coéquipier alors que j’arquai un sourire en écoutant la suite : Sérieux les filles, je propose qu'on en reste là et que chacun retourne à ses occupations ok ? J'ai pas choisi de me coltiner ce boulet, et je n'avais, ni n'ai d'ailleurs, aucune intention de vous draguer quoi que ce soit... sans que vous le preniez mal...

Je jettai un coup d’oeil a James et je compris qu’il n’était pas question d’en rester là. La voix de la membre de fi attendre bien avant que je puisse ajouter un mot :  T'es convaincue, Katherine ? me demanda-t-elle. Après le cauchemar de la nuit dernière, je dus me contenir en attendant le nom de ma soeur. C’est le nom dont je me servais lorsque je ne voulais pas décliner ma vraie identité. Un sourire complice se glissa sur mon visage alors que mon regard ne changea pas de personne.   Parce que moi....pas. C'est plutôt arrangeant d'attendre que le boulot soit fait à sa place, hm ? reprit-elle sans quitter le jeune homme des yeux. Penchant la tête sur le côté, je pris le temps de considérer Lieht attentivement avant de répondre à James :

« Non. Je ne suis pas convaincue. Je trouve aussi que c’est trop facile de jetter le blâme sur le dos de quelqu’un d’autre. » rétorquais-je sèchement en regardant le brun. « Tu dis avoir dû l’endurer toute la journée… j’ai du mal à croire que tu n’as pas trouver d’occasions de la journée entière pour t’en débarasser… »

Je la vis baisser légèrement baisser son arme avant de reprendre la parole alors que je regardais toujours notre interlocuteur. Comme toujours je cherchais à d’analyser tout ce qui pouvait me servir alors que James prenait la parole. C’était notre façon de travailler en équipe. Après la première fois, on avait rapidement su trouver le rythme lors de ce genre de situation. Je lui faisais entièrement confiance. Moi, je pense que ton ami retiendrait mieux la leçon s'il revenait sans son coéquipier. Pas toi, Katherine ? Ça lui apprendra à s'en prendre aux premières venues.   Je ne pus me retenir de rire. Elle avait absolument raison. Rien ne serait mieux que de faire payer deux larves d’un coup plutôt qu’un seul quoi.

« Je suis absolument et entièrement d’accord avec toi Angélique. » approuvais-je.

Elle remonta alors son arme avant de reprendre la parole :  T'es un patrouilleur après tout, non ? C'est ton boulot de t'assurer que le centre neutre est sécurisé. Un boulot que tu ne prends pas au sérieux, visiblement. Peut-être que tu mérites aussi une leçon après tout. Une lueur malicieuse alluma alors mes pupilles alors que je l’avais pas bouger depuis que mes yeux s’était à nouveau poser sur Leith. L’observant la tête sur le côté, j’eus un nouveau ricanement en secouant la tête.

« Je me sentirais plus apaiser si je savais qu’il avait compris qu’il était important prendre son boulot au sérieux. » répliquais-je sans le quitter des yeux.

Le choix de mes mots était délibérés. Je savais que James y verrait se réfléter quelque chose qu’elle m’avait dit lorsqu’elle m’avait confier sa lame pour torturer un voleur. Elle m’avait dit qu’il n’y avait rien de plus défoulatoire que cela et je n’avais pu qu’être d’accord avec elle. Je n’étais donc pas inquiète parce que je savais qu’elle comprendrait pourquoi j’avais choisi ses mots. j’avais aussi envie de me défouler, tout comme j’avais saisit que cela lui changerait des préoccupations que j’avais pu lire sur son expression tout au long de la journée. J’osais espérer qu’un jour elle me fasse assez confiance pour me confier ce genre de chose là. Jusqu’ici nous faison une bonne équipe puisque nous en savions assez l’une sur l’autre pour se faire confiance. Je ne lui avais jamais parler de Katherine, du moins pas de celle dont j’avais le souvenir. Je ne parlais de Katherine à personne. Mais j’avais l’habitude de me présenté comme étant Katherine lorsque je n’avais pas confiance en la personne à qui je donnais ce nom. Et je faisais rarement confiance souvent.

J'avais raison, peut importe ce que je pouvais dire, elles n'allaient pas me laisser partir si facilement. Elles se demandaient pourquoi je n'avais pas réglé le problème du boulet plus tôt. Je pensais avoir répondu à cette question en disant que je ne pouvais pas m'en prendre à lui puisque nous travaillions ensemble. Je voulus répliquer, mais elles semblaient partie dans leur délire. Pourtant, lorsque la blonde affirma que je méritais moi aussi une leçon pour avoir mal fais mon travail, je ne pu plus me retenir, mais sur un ton mi-calme, mi-rire jaune...

« Ola, vous me voyez annoncer à mon chef que j'ai massacrer mon coéquipier parce qu'il me cassait les oreilles ? Le dernier mec qui annoncé une nouvelle de se genre le regrette toujours aujourd'hui... »

Je n'étais pas spécialement proche de Basile, mais rien n'échappait à Leonel et moi, nous étions donc d'office au courant de sa punition et de sa cause. Leo, il me manquait cruellement là. S'il avait l'art de nous mettre dans des situations foireuses, sa présence aurait sûrement été plus utile que celle du pantin allongé à mes pieds. Reculant d'un pas en baissant les mains, que j'avais gardées levées jusque là, je repris.

« T'as été plus rapide que moi, ça ne veut pas dire que je fasse mal mon boulot à ce que je sache. Et puis sérieusement, s'en prendre à un patrouilleur d'un clan adverse ce n'est certainement pas l'idée la plus ingénieuse que vous pourriez avoir... »

Ok, là ça devenait lassant, et dérangeant. Ces filles, au du moins au moins la blonde, étaient des Membres, et donc pas des Aigles. Quelle logique... Mais ça ne les empêchaient pas de sous-entendre de me punir pour un acte que je n'avais pas commis, et puisque mes dires ne semblaient pas leur convenir, je comptais bien jouer la carte de la « diplomatie ».

« Vous n'allez pas causer un incident diplomatique juste à cause d'un petit con qui ne sait pas se tenir quand même... »

La réaction de la blonde n'annonçait rien de bon. Comme je le pensais, le moindre de mes mot était retourné contre moi. Elle me tenait toujours en joue, l'air exaspéré, voir hargneux en fait... Fasse à ses répliques, je préférais donc garder le silence cette fois, attendant la suite avec attention.

Je me contentais donc de lever les yeux au ciel, à l'image de la blonde, lorsque celle-ci m'accusa d'inverser les rôles. Ma main se serra autour du manche de mon couteau à ma ceinture. Le fusil étant dans mon dos, il serait plus rapide d'utiliser ma lame sous peine de me faire tirer comme un lapin avant même d'avoir pu attraper l'arme à feu. La blonde attrapa sa propre lame, et je dégainais tout en esquivant alors qu'elle me la balançait en plaine figure. Une fine estafilade apparu sur ma joue gauche, et alors que j'étais près à répliquer, la surprise me cloua sur place. Cette attaque ne visait pas à me tuer, alors pourquoi...

C'est alors qu'une information s'insinua en moi. Ce genre d'attaque sournoise, c'était signé Vipères. On nous avait assez mis en garde contre leurs poisons pour nous méfier de tout chez elles, même de leur corps, et plus encore de leurs armes. Mes yeux s'écarquillèrent lorsque je compris avoir été drogué, mais il était déjà trop tard pour que je tente quoi que ce soit. Mon corps fût soudain engourdis, et l'insulte que je voulus lancer resta coincée dans ma gorge. Je lâchais mon couteau malgré moi et mes jambes se dérobèrent. Je voulus me rattraper en tombant, mais mes bras amortirent à peine la chute et je me cognais durement au sol. Mon cœur accéléra alors que le reste de mon corps s'alourdissait dangereusement. J'étais conscient, mais je ne pouvais plus bouger. Ce connard allait me le payer, si je m'en sortais vivant. Je venais de me faire piéger par sa faute, et je présentais que les choses n'allaient pas en rester là...

HJ:

James comprit ce à quoi je fit allusion et me confirma que nous étions sur la même longueur d’onde :    Moi aussi. Je pense que ça vaut mieux pour tout le monde. Ma poigne sembla se resserré autour du manche de la dague. J’avais apprise à aprivoiser le confort de la lame la dernière fois en compagnie de James. Jusque là j’avais apprise beaucoup de chose en sa compagnie et je ne comptais pas rater l’occasion d’en apprendre plus. Je lui faisais confiance. Même plus. Je ne sais pas comment expliquer cette sensation, mais avec James j’ai enfin l’impression de pouvoir tout accomplir. Je sais bien que cela peut paraitre difficile à comprendre, mais c’est sensation est incompréhensible à mes yeux.

Leith finit par reprendre la parole, tentant à nouveau de se justifier : Ola, vous me voyez annoncer à mon chef que j'ai massacrer mon coéquipier parce qu'il me cassait les oreilles ? Le dernier mec qui annoncé une nouvelle de se genre le regrette toujours aujourd'hui... Je le toisai alors qu’il fit un pas en arrière, baissant ses mains qui étaient resté levé jusque là. Il finit par reprendre la parole : T'as été plus rapide que moi, ça ne veut pas dire que je fasse mal mon boulot à ce que je sache. Et puis sérieusement, s'en prendre à un patrouilleur d'un clan adverse ce n'est certainement pas l'idée la plus ingénieuse que vous pourriez avoir... Quoi? Cette fois-ci sa réplique me fit éclater de rire. Parce que son copain ne s’en était pas pris à nous avant? Mais il se prenait pour qui celui-là?

L’observant du coin de l’oeil, je la laisse parler :  Qui t'a parlé de massacre, hm ? Moi je te parlais de le tenir en laisse, le stricte minimum. elle marqua alors une légère pause et je la vois lever les yeux aux ciel d’un air exaspéré avant qu’elle ne reprenne :  C'est trop demandé pour un homme peut-être ? Oui. Ça l’est. Du moins, c’est mon avis, mais plutôt que de donner mon avis, je ris doucement pour approuver l’opinion silencieuse de James. Làa dessus nous sommes, je devine, sur la même longueur d’onde. j’ai beau ne pas la connaitre depuis très longtemps, j’en sais assez par notre première rencontre pour savoir que nous avons au moins ce point en commun : nous détestons les hommes. La voix de Leith reprends alors :  Vous n'allez pas causer un incident diplomatique juste à cause d'un petit con qui ne sait pas se tenir quand même...   Un incident Diplomatique? Il était drôle celui-là. Je secoue la tête en riant doucement. mais alors que je veux reprendre la parole, James le fait bien avant moi. Elle éclate de rire avant de lui lancer :  Non mais t'entends ça, Kat ? Je rêve ou c'est l'hôpital qui se fout de la charité ? En guise de réponse, j’éclate de rire, la tête sur le côté.

Je n’ajoute cependant rien à cela puisque l’opinion de la membre semble tout dire à mon avis. La blonde reprend alors :  N'échange pas les rôles ! Vous êtes les uniques responsables de cet incident. Il fallait y penser avant d'envoyer ce genre de spécimen dans la nature Encore une fois elle à raison. Elle se tourna alors vers moi en me faisant signe de reculer. Sans poser de question, je fais quelques pas en arrière, mon regard passant de lui à elle avant de revenir vers lui. J’ignore ce qu’elle a prévu, mais je me tiens prête à agir au besoin. Mon regard revient vers James lorsque la soleil se réflète sur la lame qu’elle vient de dégainer. Elle attaque alors le jeune homme, mais semble a priori rater son coup. Mais lorsqu’elle s’addresse à moi à nouveau, je comprends qu’elle ne cherchait pas à viser juste :  Tu seras bientôt apaisée, Kat. Il apprendra sa leçon tôt ou tard. Gardant le pistolet sur Leith, James recule à peine pour se mettre à nouveau devant moi. Un sourire amusé se dessine à mes lèvres alors que je vois rapidement les effets du poison sur le jeune homme.

« Je dirais qu’il va l’apprendre et ça ne pourrait pas être plus tôt que ça Angélique. » dis-je en lançant un regard complice à James.

Mon regard se pose alors sur le jeune homme dont les genoux cède avant qu’il ne tombe au sol. Sa lame est tomber à côté de lui alors qu'il semble incapable de relever. Mais je ne suis pas satisfaite et je sais que James non plus. Je la regarde à nouveau. Même si je devine ce qui se passera ensuite, je préfère attendre son signal avant de faire quoique ce soit. Elle connait ses poisons beaucoup mieux que moi après tout, c’est elle qui sait à quel moment il sera nécéssaire de passer à l’action ou non.

Je vis James baisser son arme dès l’instant ou Leith fut au sol. Elle se tourna vers moi, un sourire aux lèvres. L’expression sur son visage ne semblait plus du tout à celle que j’avais vu toute la journée. On aurait dit que sa colère ou je ne sais quoi avait passé. Je n’allais pas m’en plaindre même si je me demandais bien ce qui avait pu la mettre d’aussi mauvais poil. Je reportais les question loin dans mon esprit pour me concentrer sur la présente situation. avais-je cru que la journée aurait pu prendre cette tournure? Jamais, mais cela n’était pas pour me déplaire cela dit. James prit rapidement la parole :  Leçon numéro deux Ce fut à mon tour de sourire alors qu’une lueur d’amusement scintillait dans mon regard. Débarrasse-toi des armes du premier idiot, il risque de s'en prendre à d'autres femmes s'il se croit tout puissant   Acquienscant, je me mis alors aussitôt au travail.

Je me dirrigeai vers le premier Aigle dont le nom m’était inconnu et je lui rétirai ses armes. Je le tatai pour m’assurer surtout de ne rien manquer. Une fois cela fait, je me redressai juste qu moment ou la voix de la blonde me parvint à nouveau :  Quand tu auras fini, un coup de main ne serait pas de refus. me lança-t-elle. Pivotant sur mes talons, je glissai les armes plus petite dans mon étui à violon avant de me dirrigeai vers James pour lui donner un coup de main avec Leith. Je saisis les jambes pour l’aider à le soulever. Je ne savais pas tellement jusqu’ou elle voulait amener ce dernier. Je lui laissai donc prendre la direction voulu.

HRP:

Mon corps ne me répondait plus. J'étais conscient, je voyais et entendais bien, mais je n'étais plus qu'une poupée de chiffon cirspée, incapable de bouger ne serais-ce que le petit doigt. Et pourtant, j'avais l'impression qu'on passait mes muscles à l'étireur...

A peine fus-je a terre que la blonde se tourna vers sa coéquipière pour lui parler, sans plus faire attention à moi. J'enrageais, je pestais tout mon saoul à la fois sur l'autre con et sur ces filles complètement barjes.  Je vis du coin de l’œil que la blonde s'était emparée de ma lame avant de commencer à me tirer sans ménagement pas les bras. Si je ne pouvais pas bouger, l'information de la douleur passait par contre très bien, et j'appréciais moyennement son manque de délicatesse sur le coup. Heureusement, je ne fus pas traîné longtemps puisque la brune m'attrapa les jambe pour me porter. Elles me portèrent ainsi jusqu'à un petit bâtiment abandonné, et ce n'est qu'à ce moment là que je pris pleinement conscience de la situation. J'étais paralysé pour un temps indéterminé - ce qui accessoirement était extrêmement douloureux aussi - coincé avec deux tarées visiblement en manque d'action... Est-ce qu'en fait j'étais Leonel aujourd'hui ? Non mais parce que ce genre de situation, c'est plutôt son trip... et si j'étais bien lui, j'espérais qu'il joue assez bien mon rôle que pour me retrouver à temps... parce que là ça puait grandement...

HJ:

Le corps inerte de Leith était assez lourd à porter, mais à deux ça allait assez bien pour le transporter. Je laissai James prendre la direction qu’elle voulait, me doutant que si elle avait voulu transporter le corps c’est qu’elle n’avait pas l’intention de faire cela devant tout le monde. Elle prit donc la direction d’une bâtisse abandonnée. une fois à l’inteérieur, elle déposa l’homme sans prendre de précaution et je fis donc de même. Je la regardais alors qu’elle attacha à la poutre qui devait surement tenir la maison. Croisant les bras, je posai mon regard sur le visage du jeune homme alors que James recula. Je fis un moue aprobatrice devant le travail de James. Elle s’approcha de lui et lui donna un coup dans le ventre. Un sourire amusée s’étira à nouveau à mes lèvres. Je reconnaissais la James qui m’avait fait appeler pour l’accompagner aujourd’hui. J'avais vraiment besoin de faire ça. Sa voix semblait enjouée, ce qui était complètement l’opposée à la voix qu’elle avait eu au début de la journée. Cela dit, je n’allais pas me plaindre. C’est cette James là qui me plaisait.

Sa voix reprit, s’addressant toujours à moi :  On va commencer doucement. Faudrait pas trop l'amocher, ça risquerait de lancer des doutes sur notre histoire de légitime défense. Mon regard se posa alors sur elle et mon sourire devint alors malicieux avec une pointe de sadisme. Tu peux le frapper au visage mais si tu veux vraiment te défouler, fais-le sur des endroits couverts pour commencer. Il a un beau visage, ce serait dommage de le défigurer Cette fois-ci, je ne retins pas un rire sec devant le sacrasme et la moquerie dont elle venait de faire preuve. mon regard retrouva le corps qui ne tarderait pas à retrouver sa mobilité.

« Le défigurer? Tu veux rire, je crois pas qu'il pourrait être plus laid que ça, Angie. Au contraire, je crois qu'on ne ferait qu'améliorer son visage à frapper dedans. » répondis-je sur un ton de moquerie, laissant s'échapper un nouveau rire sec. «Alors, on commence par quoi? » demandai-je à James en laissant tomber au sol mon étui à violon.

Un petit nuage de poussière fut soulever par le contact de l’étui avec le sol. Je penchai la tête sur le côté et retrouvai rapidement le confort de la dague que James m’avait prêter plus tôt. Dans mon empressement de retirer les armes de l’autre patrouilleur, je n’avais pas remis la dague à James. J’eus alors une idée et je m’accroupi pour ouvrir mon étui. Je souris en voyant les armes que j’avais retirer au jeune homme un peut plus tpot. Pourquoi ne pas se servir de celle-là sur Leith. Levant les yeux vers James, je lui souris.

« En tout cas, on a du choix. » lui dis- en me relevant avant de croiser les bras. « Je te laisses ouvrir le bal Angélique. »

La sensation était vraiment très désagréable. Je ressentait tout, mais je ne pouvais absolument pas réagir, et j'avais l'impression que mon corps n'était qu'une crampe sans fin... Même un grognement lorsqu'elles me laissèrent tomber lourdement au sol ne pu franchir mes lèvres. Ce fut juste un bruit sourd suite au choc, qui se reproduisit lorsque la blonde, la dénommée Angélique, me balança un coup de poing dans le ventre. J'en au le souffle coupé sous le coup. En fait, je commençais sérieusement à manquer d'air, ma respiration semblant être également dérangée par le poison...

J'étais maintenant attaché à une poutre, ne pouvant qu'écouter les deux filles et redouter ce qui m'attendais. Mais même si j'étais loin d'être à l'aise, je ne pu m'empêcher de rouler des yeux - parce que oui, les yeux, je pouvais encore les bouger, étrangement... - lorsque la brune m'insulta. Si elle espérait me toucher avec ses paroles, elle se foutait le doigt dans l’œil. Qu'est-ce que j'en avais à foutre qu'elle me trouve beau ou laid. Par contre, j'étais plus ou moins reconnaissant envers la blonde de vouloir épargné le visage, non pas pour ma beauté dont elles doutaient, mais bien à cause de mon frère. Notre ressemblance parfaite faisait partie de ce qui nous unissait, et l'idée que l'on puisse nous distinguer pour n'importe qu'elle raison physique me glaçais...

Tout à mes pensées, je ne remarquais pas tout de suite la lame que la brune avait sortie. Mon rythme cardiaque s'accéléra, et je constatait aussitôt le fait que je serrais les dents. Tiens, la mobilité revenait donc à partir de la tête ? En tout cas, le poison semblait faire effet sur une courte durée. Des picotements ma parcouraient la langue et un bourdonnement enflait dans mes oreilles. Je voulus bouger la tête, mais n'y parvins pas encore. Je fixais alors la blonde, puisqu'il semblait qu'elle ouvrirait le bal. Je la fusillais du regard en fait, faute de pouvoir parler ou grimacer. Qu'elles n'espèrent pas que je les supplies en plus du reste...

Mon regard toujours poser sur le jeune homme, j’entendis alors James me répondre : On pourrait en faire une œuvre d'art. elle se tourna vers moi et je détournai volontier le regard du brun pour croiser le sien. Tu sais, comme sur la toile accrochée à l'entrée du QG. Avec des oreilles en plein milieu de la figure. Tu pourrais utiliser tes talents de couturière pour ça, non ? Arquant un sourcil, je considérai son idée en jetant un regard à notre victime du jour. Avais-je envie de faire de ce dernier une oeuvre d’art? Tel était la question. La réponse me vint presque aussitôt.

« Tu crois qu’il mérite qu’on fasse de lui une oeuvre d’art? » demandais-je à James, un sourire malicieux aux lèvres. « Personnellement, je crois que ça risquerait de lui apporter tout sauf une bonne leçon. » concluais-je avant de rire.

Lorsque je proposai à James de commencer, cette dernière ne refusa pas. Avec plaisir. dit-elle en saisissant une dague pour le planter dans l’omoplate droite du jeune homme. Fascinée, je suivis la blonde du regard, les bras croisées sur ma poitrine. Je l’observai prendre un second couteau pour s’en prendre à son genou. Mon sourire s’étira encore plus lorsqu’elle prit sa propre dague en l’approchant à son oreille avant de reprendre la parole : J'ai vraiment envie d'essayer, pas toi ? Cette fois-ci j’éclatai de rire en décroisant les bras.

« Je suis toujours pas convaincu, mais je suis certaine qu’il y a moyen de s’arranger. » lançais-je.

James finit cependant par retirer sa lame. Elle se tourna vers moi en souriant toujours. A ton tour ! Amuse-toi bien. me dit-elle en me laissant la place. Un sourire mauvais à mes lèvres, je m’approchai lentement du jeune homme. La lame toujours dans ma main, j’appuyai la pointe de ma dague sur son avant bras, coupant juste assez la peau pour faire ce qui ressemblait à un point. Je retirai alors la lame de sa peau, reculant un peu. Elle frôla la peau du jeune homme le temps de quelques seconde. J’avais en effet bien l’intention de faire de lui une oeuvre d’art, mais ce ne serait pas dans le sens que l’entendait James. D’un coup sec, je coupai alors la peau de son avant-bras en traçant un ligne droit parralèle au point fait un petit peu plus haut. Voilà. La première touche d’art. Je reculai alors pour contempler le début de mon oeuvre.

Posant mon regard sur le jeune homme, je penchai la tête sur le côté. Le ‘i’ était parfait. Il me fallait donc passer à la prochaine lettre. Je contournai alors le jeune homme, l’observant bien attentivement avant de décider sur l’endroit idéale pour continuer mon oeuvre. Une fois à nouveau devant lui, je m’approchai de nouveau, mais cette fois le pris pour tableau la cuisse du patrouilleur. Je commençai par déchirer le pantalon, histoire d’avoir une meilleure idée de comment je pourrais procédé. Puis sans prévenir, je coupai à nouveau la cher de façon verticale. Au contraire de l’autre, je ne m’arrêtai pas là. J’ajoutai au bas de cette coupure un demi cercle. Une fois terminer je reculai à nouveau pour voir l’allure de la lettre qui saignait. Oui, mon ‘d’ n’étais pas si mal que cela en fait. Satisfaite, je me tournai vers James, un sourire amusée aux lèvres. J’étais curieuse de savoir ce qu’elle pensait de mon idée.

« Tu voulais une oeuvre d’art non? » demandais-je d’un ton rieur.

Mon cœur battait désormais à du cent à l'heure, et pourtant les choses sérieuses n'avaient pas encore commencé. Le plus horrible dans tout ça, c'était de ne pas pouvoir bouger. Je ressentais tout, y compris mes muscles en feu, mais mon corps n'obéissait plus à mes ordres de mouvements. Je crispais ma mâchoire de plus belle lorsque la blonde parla de faire de moi une œuvre d'art. Je croyais qu'elle avait dit pas le visage...
Heureusement, sa comparse affirma que ce ne serait pas une bonne leçon de faire ça. A la place, je me pris donc une premier couteau dans l'omoplate droite qui fut rapidement suivis pour un dans le genou gauche. Je ne pu que serrer les dents et fermé les yeux alors que la douleur irradiait. Un léger grognement monta dans ma gorge, mais je ne réussi même pas à crier. Plus que la douleur, ce fut les conséquences qui me vinrent à l'esprit. Il avait fallut qu'elle vise le genou, ou comment handicaper quelqu'un à vie... Je soufflais entre mes dents, gardant les yeux fermés, même lorsque la blonde s'approcha pour me faire peur. Mon corps entier hurlait de mal, et moi j'étais encore condamné au silence...

Je rouvris les yeux au moment où je sentit une lame se posée sur mon avant-bras gauche. C'était le brune cette fois, elle semblait partie pour me dessiner dessus à coup de coupures... Je ne pouvais pas voir ce qu'elle faisait exactement, mon cœur battant la chamade suite à l'adrénaline provoquée par la douleur et que je ne pouvais évacuer d'aucune façon. Ma respiration était saccadée, trop courte que pour pouvoir prendre suffisamment d'air. La tête commençait à me tourner, aussi fermais-je de nouveau les yeux. Je réussi à entrouvrir la bouche et essayais d'aspirer de l'air comme je pouvais. Pendant ce temps, la brune avait continuer son petit jeu, déchirant mon pantalon pour s'attaquer à ma cuisse droite. Le mouvement fit bougé mon autre jambe, et cette fois le petit cri rauque que je laissais échapper – s’apparentant plus à un grognement en fait – sortit sans problème. Je pu même appuyer ma tête contre la poutre, mais mes mouvements restaient fort limités, et le reste de mon corps ne bougeait toujours pas... D'un côté avec un couteau planté dans le genou, ce n'était pas plus mal en fait...

Rouvrant les yeux, je fixais mon regard sur les deux filles et essayais de parler, mais ce fût d'une voix rauque et faible, et je compris vite que ce n'était pas une bonne idée vu le peu d'ait que j'emmagasinais...

« Vous le... payerez... cher... »

À mon premier commentaire, James me rétorqua :  Tu as raison, son égo d'homme risque d'exploser.   Sa réponse m’avait fait sourire. J’étais tout à fait d’accord avec elle et elle le savais surement très bien. C’est suite à cela qu’elle avait retirer la lame avant de me laisser la place. Lorsque j’avais eu finis de mettre les lettres “i” et “d” sur le corps du jeune homme, je m’étais tournée vers elle pour lui demander son opinion.  Je fus ravie de reconnaitre sur son visage une moue aprobatrice.  J'aime beaucoup ton style, discret mais efficace. Ton "i" est merveilleusement bien gravé. C'est du beau travail.   dit-elle sur le même ton que moi. J’étais plus que ravie de savoir qu’elle était ravie de mon travail. S’il y avait bien quelqu’un que je tentais toujours d’impressionner, c’était bien James. Jusque là, la torture c’était assez bien passer, le jeune homme était rester silencieux, affecter par le poison, mais je n’étais pas sans me douter que ce dernier cesserait bientôt de faire effet. Heureusement, le patrouilleur était immobilisé et attaché à une poutre.

 Vous le... payerez... cher... menaça alors ce dernier. J’arquai un sourcil en lançant un regard dans sa direction. Avant que je n’ai l’occasion de lui répondre, James intervint :  Tu entends ça, Kat ? Est-ce qu'il vient vraiment de nous menacer ? me demanda-t-elle en faisant semblant d’être anéantie par l’idée. De mon côté, je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. Je me forçai à reprendre mon souffle, essuyant une larme invisible au coin de mon oeil avant de répondre à James.

« Ça m’en a tout l’air Angie. Je crois qu’il n’a pas bien saisi qui est plus fort des deux. » répondis-je en retrouvant sur mes lèvres un sourire malicieux.

James  n’attendit pas bien longtemps avant de lui donner un coup de pied dans l’abdomen, histoire de lui donner une bonne leçon. La prochaine fois que t'ouvres la bouche, rappelle-toi que tu n'es pas en position de force. menaça-t-elle à son tour.  Elle réduisit la distance entre elle et lui et déchira son chandail pour m’exposer la peau de son torse avant de m’addresser la parole :  Y a encore de la place pour exprimer ton côté artistique. Je remarquai sans mal son sourire narquois et hochai la tête de gauche à droite.

« Ça c’est l’endroit que je gardais pour la fin, Angie chérie. » expliquais-je sur un ton qui laissait planer le mystère. « Je gardais le torse pour la dernière lettre. » dis-je avant de m’approcher du jeune homme.

Je déchirai le pantalon sur la cuisse gauche avant de lever les yeux vers James. J’ai soudainement une idée. J'étais à peu près certaine qu'elle serait partante pour me donner un coup de main à ce sujet. Suffisait simplement de le lui demander tout bonnement. Il me serait plus utile de le faire directement, histoire de laisser au jeune homme le temps de comprendre ce qu'il allait se produire devant ses yeux.

« Dis-moi Angélique, tu pourrais lui tenir la tête pour la pencher vers le bas? Je crois qu’il a envie de me voir à l’oeuvre. » demandais-je à James, un sourire amusée à mes lèvres. Puis jetant un coup d’oeil au jeune homme, je penchai la tête sur le côté avant de reprendre la parole. « N’est-ce pas? Je vois ce désir clairement apparaitre dans ton regard. Je ne vais pas te privée de voir un tel spectacle, ce serait… cruelle. » rajoutais-je.

Sans plus attendre, je fis confiance à James pour forcer l’autre à me regarder couper sa chair, je me mis au travail. J’avais déjà à peu près prévu comment l’allais m’y prendre pour faire cette lettre-ci. Il me suffisait de faire un cercle, rien de plus compliquer. Je m’exécuter donc en prenant mon temps pour entailler cette lettre dans sa peau, me délectant des cris de douleur et du tremblement de son corps sou la douleur. Il n’y avait rien de plus merveilleux que cela. J’étais reconnaissante à James de bien avoir voulu m’y faire prendre goût. Lorsque j’eus terminer la lettre ‘o’, je pris du recul pour observer le chef d’oeuvre.

Elles s'éclataient, ça se voyait. Et pour me punir de mes paroles, je reçus un coup de pied dans l'abdomen, ce qui expulsa le peu d'air que j'avais dans mes poumons. Ma tête partit en avant sous le coup, mais je la redressais aussitôt en essayant de prendre une grande bouffer d'air. Mais je ne parvins qu'à me faire mal. Mes poumons me brûlaient, la tête me tournait sérieusement et mes blessures me lançaient, tout comme mes muscles qui me donnaient l'impression de se déchirer les uns après les autres... Je m'attendais à m'évanouir à tout moment, voir même à étouffer complètement...

Le blonde déchira mon t-shirt sans mégarde pour le couteau qui était toujours planté dans ma chair. Je gémis lorsqu'il bougea, essayant de calmer suffisamment mon cœur que pour réguler un minimum ma respiration. Et ce fût encore pire lorsque la dénommée Katerine déchira mon pantalon du côté gauche. La lame bougea dans mon genou et je du me mordre la lèvre inférieur à sang pour ne pas hurler. Je n'entendais même pas ce que les deux filles se disaient, mes oreilles bourdonnant trop, mais lorsque la blonde m'attrapa par les cheveux pour me faire baisser la tête, je compris rapidement ce qu'elles attendaient. L'autre s'appliquait à continuer son manège, traçant un cercle sur ma cuisse en prenant  suffisamment de temps que pour que je ressente bien la douleur. Ce n'était pas un cercle en fait, mais une lettre... Elle m'écrivait dessus... Tremblant, j'inspirais par petite goulée par le nez en espérant obtenir de l'air, trop rapidement. La pièce fini par s'assombrir, et je me demandais si au final elles ne voulaient pas ma mort. Mais si c'était le cas, elles ne s'amuseraient pas à m'utiliser comme support d'écriture...

M'appuyant sur l'espoir qu'elles ne cherche pas à me tuer, je fit un gros effort pour reprendre la parole en m'adressant à la blonde, grimaçant de douleur et faisant en sorte d'ignorer la trace sanglante qui complétait peu à peu un tableau que je saisis facilement, même si je n'avais pas pu voir les deux autres lettres.

« Ton poison... m'étouffe... »

Ma respiration était désormais bruyante et saccadée. La difficulté à respirer aurait sûrement été moindre si elle n'avait pas été mélangée avec la douleur, l'adrénaline et les coups visant à me couper le souffle... Et les lames qui restaient plantées dans ma chair n'arrangeaient rien non plus...

État de Leith:

Effets du poison:

Je fus ravie lorsque James accepta de forcer le jeune homme à regarder mon travail.  Splendide, tu as un don, Kat. me dit la blonde.  J'espère qu'il sera fier de ton œuvre et qu'il la fera admirer à tous ses amis. rajouta-t-elle toujours sur un ton moquer. Je tournai la tête vers elle en lui lançant un regard complice et un sourire amusée. J’ouvris la bouche pour lui répondre lorsque je fus brusquement interrompu. Évidement, la tête de pie était imcapable de se la boucler deux minutes.  Ton poison... m'étouffe... Le son de sa voix me fit râler et je lui lançai un regard noir. Il me déconcentrait l’imbécile. Je me foutais éperduement qu’il meure à cause du poison, mais cela serait un gachis pour l’effort que je mettais à faire de lui une oeuvre d’art vivante. James s’approcha delui et s’agenouilla pour être au même niveau. Je vis leur regard se croiser et je sentis une pointe de colère de la voir s’approcher de l’idiot aussi facilement. Je serrai les dents sans chercher à comprendre l’origine de ce nouveau sentiment. Je n’aimais pas la voir aussi près de lui, mais ma réflection n’alla pas plus loin puisque la voix de James interrompit ma réflexion : Je sais.  C'est le but. Tu devrais éviter de parler si tu ne veux pas que ça s'aggrave. Le ton de sa voix apaisa légèrement mon pincement de jalousie. Elle ne l’aimait pas. Je ne sais pas pourquoi, mais cela m’apaisa un peu.

Je la vis se relever avant de se tourner vers moi pour me demander sur un ton joyeux :  Tu continues ? Un sourire amusé décida de poindre à nouveau à mes lèvres alors que je chassai de mon esprit ce soucis de l’avoir vu si près du jeune homme. Je posai mon regard sur le jeune homme en penchant la tête sur le côté. Je fis mine d’évaluer ou je metterai la prochaine lettre avant de tourner autour de lui lentement en l’observant. J’avais envie de le voir souffrir juste un peu encore. Il avait été trop près de James à mon goût et je voulais lire la douleur sur son visage. Lorsque je fus satisfait, je m’approchai de lui et me remit au travail. Je traçai la lettre suivante sur son avant bras droit. La lettre en question était un “t”. Je me reculai encore un peu pour observer le travail, mais je n’avais pas finis. Il restait une lettre. Sans jeter un coup d’oeil à James pour voir sa réaction, je m’approcher à nouveau de Leith avant de m’agenouiller. Le torse allait recevoir la dernière lettre. Celle-là, j’allais la faire en majuscule, histoire de prendre le plus de place. Ce dernier ayant préalablement été dévoiler, je n’avais pas cela à faire cette fois-ci. Mon regard croisa celui du jeune homme. Je m’amusais, oui, plus que tout, mais il avait été trop près de ma James et je ne pouvais pas l’accepter. D’une main je lui aggrippai les cheveux pour le forcer à me regarder.

« Tu as de la chance… » sifflais-je. « Si cela ne tenais que de moi je t’aurais déjà achevé sur place. » Un sourire mauvais se traça sur mes lèvres. « Reste le plus loin possible d’Angelique et de notre territoire parce que la prochaine fois tu risques de ne pas avoir autant de chance. » menaçais-je à voix basse avant de relâcher ses cheveux brusquement.

Je posai la lame juste en haut de sa ceinture, observant les émotions traverser son regard avant de faire remonter la lame jusqu’au haut de son torse pour commencer à tracer la dernière lettre. Je coupai pour faire une première ligne horizontale. C’était le haut du ‘i’. Je déposai ensuite la lame au centre de cette ligne. Sans détacher mon regard du sien, je fis coupai pour faire une ligne perpendiculaire à la première. La barre du milieu du ‘i’ majuscule était tracée. Un sourire sadique s’étira à mes lèvres.

« J’ai presque terminer mon chéri. Tu vas voir, tu serais tout beau pour ta prochaine sortie. » dis-je avant de rire doucement.

Sans prévenir, je fis alors la dernière ligne et je souris. Je me relevai alors avant de reculer lentement pour observer le résultat final. Sur chaque partie de son corps avait été tracée une lettre du mot ‘Idiot’. Mot qui lui allait à ravir aussi je devait l’admettre. Je tournai alors la tête vers James en souriant toujours :

« Alors, tu penses quoi du résultat finale Angélique? » lui demandais-je avec une fausse curiosité.

Contrairement à ce que j'espérais, le fait que j'étouffe n’incita en rien les deux Vipères à me donner un antidote, s'il y en avait seulement un... La blonde affirma même que cela était le but recherché, e me conseilla de la fermer si je voulais économiser le peu d'air qu'il me restais dans les poumons. Ma respiration était saccadée et irrégulière, et mon cœur commençait à s'emballer également, palpitant de façon tout aussi irrégulière que ma respiration, le tout dans une douleur qui devenait insoutenable additionnées à mes blessures et à l'effet du poison sur les muscles. Je n'avais même plus la force de crier, toute mon énergie étant portée sur ma conscience. J'étais partager entre l'idée de me laisser glisser dans les ténèbres qui m'appelaient à grands cris ou me battre avant de rester en vie... Ma vue était brouillée, je ne distinguais plus les traits des deux filles, mais je sentis lorsque la brune agrippa les cheveux, m'arrachant un grognement de douleur essoufflé. Ses paroles me parvinrent lointaine, mais je plissais légèrement les yeux en réponse à sa menace qui m'importait bien peu en ce moment-même. Ma tête heurta la poutre dans mon dos lorsqu'elle me relâcha avant de retomber en avant, mais je la redressais bien vite en quête d'un peu d'air. Je ne tiendrais plus longtemps, mes poumons me brûlaient, j'avais l'impression que mon cœur allait exploser dans ma poitrine et que l'ensemble de mes muscles se déchiraient l'un après l'autre. Mais ça, les Vipères s'en fichaient bien. Le brune ne lâcha pas mes yeux de son regard amusé alors qu'elle traçait la dernière lettre de son œuvre : un « I » majuscule en grand sur mon torse. Le passage de lame m'avais déjà arraché une grimace lorsqu'elle avait tracé le « t » sur mon avant bras droit, mais le « I » m'arracha, lui, carrément un cri. Cela fût un très mauvais réflexe, car je me retrouvais désormais en apnée, sans plus réussir à aspirer ne serais-ce qu'une goulée d'air. Mon entourage passa de sombre à obscure, mes oreilles bourdonnaient à m'en rendre sourd, et puis plus rien...

Les ténèbres m'avaient absorbés, mais n'eurent pas l'effet salvateur escompté. La douleur intense m'avait suivie dans l'obscurité de l’inconscience, mais je ne pouvais plus rien y faire...