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| Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer | |
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Samuel DRAGONS DU NORD ㄨ CHEF
❖ Messages : 1090 ❖ Crédits : pathetic fallacy ; solosand ❖ UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : ❖ ÂGE DU PERSONNAGE : 24 ans ❖ TÂCHE : Gouverner & réparer ses erreurs.
| Sujet: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Dim 4 Jan 2015 - 5:19 | |
| Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer PV Alex - Jour 5- Samuel ! Reviens ici tout de suite !
La voix de Romane résonna trop fort dans le couloir faiblement peuplé de l'hôpital. En l'entendant, Samuel eut un sursaut et il résista difficilement à l'envie de se retourner, accélérant plutôt le pas. Quelques minutes plus tôt, la soigneuse l'avait abandonnée dans une chambre avec un masque à oxygène sur le visage et elle le découvrait désormais en train de fuir bien avant la fin. Pour la décharge du brun, il fallait dire qu'il n'avait jamais été très patient et que l'idée de passer un long moment sans bouger à entendre le sifflement désagréable de cette maudite machine l'avait profondément ennuyé. Il avait quitté l'hôpital la veille et se retrouver encore coincé là-bas n'était pas du tout à son goût. Il savait pourtant l'importance de ces séances, mais il aurait aimé avoir un peu plus de répit. Il avait donc oublié la raison qui lui ordonnait de prendre soin de lui - et plus accessoirement Romane - et avait tenté de prendre la poudre d'escampette, mais le sixième sens de la rousse avait encore frappé pour son plus grand malheur.
- Tant pis pour la discrétion...
Ignorant les recommandations que l'Infirmier lui avait fait plus tôt, le Chef se mit à courir pour mettre un peu de distance avec Romane qui le talonnait en lui ordonnant de s'arrêter. En sale gosse qu'il était, il prenait un malin plaisir à la faire rugir et un léger sourire étirait ses lèvres. Il n'en oubliait néanmoins pas la nécessité de se dépêcher et se retrouva vite hors de l'hôpital. Contrairement à ce à quoi il s'attendait, il ne vu par la voiture du clan devant le bâtiment. D'un autre côté, les Membres avaient un peu autre chose à faire que de poireauter ici bêtement en monopolisant le véhicule alors qu'il n'était pas censé sortir avant le zénith. Cela ne l'arrangeait néanmoins pas et il poussa un juron. Il lui faudrait donc procéder autrement. Et à ce niveau là, les possibilités n'étaient pas nombreuses. En attendant le retour des siens, il lui faudrait traîner dans le coin en espérant ne pas se faire coincer.
L'idée de faire un tour dans les environs ne lui déplaisait pas. Il n'était plus sorti du territoire depuis tellement longtemps qu'une petite balade ne pouvait que lui faire du bien. Il était grand temps qu'il redécouvre les ruines et ce centre neutre qu'il connaissait si peu. Mais avant cela, il lui fallait se débarrasser de la rousse. Sans se soucier de la légère brûlure au niveau de ses poumons, il emprunta une ruelle en courant toujours. Un peu au hasard, il passa d'une rue à l'autre en espérant ainsi semer Romane qu'il entendait toujours derrière lui. Impossible de manquer les vociférations de cette fille qui le menaçait de lui injecter une dose de tranquillisant dès qu'elle le trouverait. Le douloureux souvenir de ses premières vingt-quatre heures à l'hôpital le traversa et il se força à continuer malgré son essoufflement. Il était hors de question qu'il se fasse choper après tout ça.
Deux cents mètres plus loin, Samuel se rendit néanmoins compte qu'il allait devoir trouver une solution. Sa cage thoracique ne semblait être qu'un incendie et il peinait de plus en plus à respirer. Il dut d'ailleurs faire un break durant lequel il tâcha de réfléchir. Il ne savait pas exactement où se trouvait Romane, mais il la devinait assez proche. C'est pendant cette pause qu'une tête blonde apparut au coin de la ruelle dans laquelle il se trouvait. Sans réfléchir, il se saisit de son poignet lorsqu'elle passa à côté de lui pour l'attirer dans ses bras et la fit pivoter de façon à ce qu'elle fasse dos au mur contre lequel il était appuyé plus tôt. Il se pencha ensuite et l'embrassa un peu rudement. Quelques instants plus tard, Romane apparaissait.
- Oups, pardon !
Et disparu aussi vite qu'elle était arrivée, visiblement gênée d'avoir dérangé un couple. Samuel se félicita d'avoir élaboré un plan aussi efficace, comme quoi il pouvait aussi faire preuve d'inventivité. |
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Dim 4 Jan 2015 - 6:17 | |
| Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquerfeat. Samuel & AlexJour 5 J'étais en chemin jusqu'à l'usine d'électronique lorsqu'une soumise se foula la cheville. Sans hésiter, je m'offris pour l'aider à se rendre à l'hôpital. Nous avons marché sans vraiment parler jusque-là. J'imagine qu'elle avait peut-être de devoir ce faire aider par quelqu'un, ou encore qu'elle se sentait embrasser de s'être blessée. Peu m'importait. Je ne le faisais pas cela pour la gloire, je le faisais plutôt pour rendre service. Je refusai cependant de rester plus longtemps dans l'hôpital. Je n'aimais pas cet endroit et avec ma chance j'aurais affaire à voir du sang et l'idée seule me faisait frissonner.
C'est en soupirant de soulagement que je sortis de l'hôpital. Un léger frisson me parcourut l'échine alors que je me remis en marche avec la ferme intention d'aller faire mon travail à l'usine. Il me faudrait couper par les ruelles si je voulais arriver rapidement. Cela dit, comme je n'avais pas la tête à y aller, je pris les rues, marchant lentement, sans vraiment me presser. À quoi bon me presser? Je marchai un bon moment, suivant le chemin ni le plus long ni le plus court. Comment aurais-je pu deviner la suite? Je l'ignore.
Je tournais le coin lorsque je sentis des doigts se refermer autour de mon poignet en me tirant dans une direction. Plus rapidement que je ne l'aurais cru possible, je me retrouvai entre un inconnu et une surface dure que je devinai comme étant un mur. Ce ne fut pas le plus incroyable. Le plus incroyable était le contact des lèvres de l'inconnu contre les miennes. Par réflexe, mes mains se posèrent sur la poitrine de l'homme avec la solide intention de le repousser. C'est alors que la voix d'une femme brisa le silence de la ruelle alors que cette dernière s'excusait.
Je repoussai l'homme sans intention de le blesser. Puis j'appuyai le dos de ma main sur mes lèvres alors que je le regardai d'un air incompris. J'hésitai un moment entre le gifler ou encore gueuler des insultes. À quelle sorte d'ordure avais-je affaire ici? Indécise, j'ouvris la parole sans vraiment réfléchir :
« Pourquoi? » marmonai-je.
Ma première question. La seule question que je pouvais me poser en fait. Pourquoi? Pourquoi m'avait-il embrassée? Pourquoi la femme s'était-elle excusée? Je tournai la tête pour regarder rapidement autour de moi, cherchant des yeux pour voir la femme.
« Pourquoi? » Répétai-je un peu plus fort en le regardant de nouveau.
Rien n'arrivait pour sans raison, n'est-ce pas? Je n'en étais pas si sûre. J'ignorais pourquoi je n'étais pas déjà partie. J'aurais pourtant dû. Voulais-je savoir pourquoi à ce point? Sinon pourquoi rester à attendre qu'il s'explique? Et qui était la femme? Les deux inconnus étaient-ils liés de quelque façon qu'il soit?
Dernière édition par Alex le Mer 11 Mar 2015 - 19:44, édité 4 fois |
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Samuel DRAGONS DU NORD ㄨ CHEF
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Dim 4 Jan 2015 - 6:41 | |
| Samuel ne pouvait pas vraiment être considéré comme un fin stratège. La plupart du temps ses actions se résumaient en deux temps : d'abord il fonçait, puis il réfléchissait. Parfois en se mordant les doigts. Le fait qu'il ait réussi à se débarrasser de Romane était donc plus un miracle qu'un coup de génie qui reposait sur pleins de variantes dont il n'avait aucune connaissance. En gros, il avait donc eu un bol fou qu'elle ne le détaille pas plus et qu'elle décide simplement de passer son chemin parce que, disons le clairement, il était inconcevable d'imaginer le Chef des Dragons du Nord, ours mal léché de son état, en train d'embrasser une parfaite inconnue dans la rue. D'ailleurs, le brun n'avait absolument pas imaginé que la dite inconnue ne puisse pas être consentante. En fait, il n'avait même pas réfléchi au fait qu'elle puisse avoir un avis sur la question. Il fut donc surpris lorsqu'elle le repoussa et fit deux pas en arrière en grimaçant. En pressant ses mains sur son torse, la fille avait touché sa blessure qui s'était soudainement réveillée. Un élancement de douleur l'avait traversé, mais il l'ignora par orgueil. Il se montrait déjà bien assez faible avec sa respiration trop courte et sa fatigue visible, il n'allait pas en plus exposer ses plaies. Il porta néanmoins une main à son buste et serra durement le tissu de son t-shirt entre ses doigts en attendant que le mal passe.
Trop préoccupé par sa propre situation, il ne prêta pas grande attention à la question murmurée par la blonde. Il fallut qu'elle parle plus fort pour qu'il percute et lui jette un regard. Elle semblait perdue et il y avait de quoi après son geste. Un peu mal à l'aise, Sam gratta sa légère barbe à hauteur de sa joue. Comment pouvait-il expliquer la situation ? Il aurait pu partir en l'abandonnant là sans un mot, mais même pour lui, c'était un peu trop rude. Et puis, Romane rôdait encore dans les parages. En songeant à cela, il se dit que cette fille pourrait encore lui être utile. Il décida donc de lui livrer la simple vérité. De toute façon, il n'avait jamais été très doué avec les mensonges.
- Je voulais que cette fille me lâche.
Sa voix était sortie de façon éraillée à cause de sa course et il respirait toujours trop vite, mais il décida de continuer à parler. Il ne voulait pas qu'elle se méprenne, il ne se passait rien entre Romane et lui. La rousse avait juste décidée de le soigner contre son gré et il cherchait à lui échapper, point.
- C'est une soigneuse de l'hôpital qui prends son travail un peu trop au sérieux. Je voulais prendre l'air, mais elle m'a poursuivie. En te voyant, je me suis dit que si je faisais un truc qui ne me ressemblait pas du tout, j'aurais une chance de la semer. |
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Dim 4 Jan 2015 - 7:14 | |
| La réponse de l'homme me sembla encore plus incroyable que le baiser lui-même. Quelle ordure tirait une femme au hasard pour en éloigner un autre? Et ce sans même demander mon avis? Quel culot! Dégouté par son explication je décollai du mur pour faire du pas vers lui. Une certaine colère commençait à bouillonner doucement en moi. Pour échapper à cette femme? La suite de son explication me fit ricaner devant le ridicule de l'excuse. Il ne pouvait pas vraiment être sérieux? Passant une main dans mes cheveux en secouant la tête, je ne portai pas plus d'attention à l'homme. J'avais eu ma réponse après tout, je pouvais partir. Je me tournai en direction de la rue la plus proche avec l'intention de partir.
« Faire quelques choses qui ne te ressemble pas du tout? Parce qu'embrasse une parfaite inconnue sans demander son avis ne sont pas quelques choses que tu fais souvent? » demandai-je incrédule et complètement dépassée. « Vraiment, je n'aurais pourtant pas cru. » ajoutai-je franchement.
Quelque chose dans sa réponse sembla me faire réagir à retardement. Une soigneuse de l'hôpital? Ce n'est qu'à ce moment, je me tournai vers lui pour vraiment le regarder. Je ne fus pas gêner le faire d'ailleurs, comme il venait tout juste de voler un baiser de mes lèvres. Mes mains retombèrent de chaque côté de mon corps. Sa respiration se faisait courte et il semblait tenir son chandail à un endroit précis. Il semblait être dans un mauvais état de toute évidence.
« Tu devrait y retourner. Ce n'est pas en fuyant que l'on peut se rétablir. » dis-je en posant une main sur ma hanche alors que je l'observais toujours.
Je retins cependant d'autres paroles acerbes que j'aurais eu envie de laisser sortir. Avant de l'avoir bien observé, je serais partie sans demander de reste. Maintenant j'hésitais. Il était mal en point, il aurait besoin d'aide. Sauf que les hommes n'aiment pas toujours avoir de l'aide. Mon choix fut facile cependant. Un sourire amer aux lèvres je lui lançai sèchement :
« Eh bien, puisque je semble avoir rempli mon travail envers toi... je vais continuer ma route... Tu n'as visiblement pas besoin d'aide. » je pris soin d'appuyer sur le bon mot.
La distance entre nous n'étant pas très grande, il avait l'option de me rattraper pour me retenir au besoin, mais je doutais fort qu'il fasse le coup de nouveau. Les femmes n'étaient-elles que des objets? Décidément, ma soeur faisait surement partie des trophées alors, mais pas moi. Je ne serais jamais une femme comme elle. Que dis-je? Elle n'était pas une femme. Je fis une révérence, ponctuant mon intention de partir tout en montrant mon désaccord avec le geste qu'il eut posé. Je lui tournai le dos avec l'intention de partir. Je ne me préoccupais pas de vérifier si la femme en question était toujours dans les parages. Je m'en foutais éperdument. J'eus un pincement au coeur. L'homme est cependant physiquement mal en point, ou il jouait très bien la comédie.
Dernière édition par Alex le Mer 11 Mar 2015 - 19:46, édité 2 fois |
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Samuel DRAGONS DU NORD ㄨ CHEF
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Mar 6 Jan 2015 - 0:04 | |
| Samuel ne pouvait même pas imaginer les remous qu'il avait créés chez cette fille. Il n'envisageait même pas le fait qu'elle puisse le frapper suite à son geste. Chez les Dragons, les hommes avaient pratiquement tous les droits et cela s'appliquait d'autant plus avec les gradés. Alors pour lui qui était Chef, c'était comme si l'interdiction n'existait pas. Pour autant, il n'avait jamais eu ce genre de comportement. Les femmes ne l'intéressaient pas vraiment et il ne lui serait même pas venu à l'esprit de profiter de son statut pour abuser d'elles. Bien sûr, il lui arrivait de passer une nuit avec une fille, mais c'était plus pour le principe. Parce qu'il était un vrai mec et qu'il se devait de le prouver à ses paires. Donc, il ne savait fichtrement pas ce que cette fille pouvait ressentir et, au fond, il s'en fichait. Alors lorsqu'il vit qu'elle s'apprêtait à partir, il n'envisagea pas vraiment le fait de la retenir. Elle le fit par après toute seule en reprenant la parole. Comme souvent, les femmes avaient trop de choses à dire. Néanmoins, quelque chose dans ces mots le piqua un peu dans son orgueil et il ne pu s'empêcher de renchérir de cette voix enrouée à laquelle il ne s'habituait pas.
- Non, mais n'importe quoi ! Comme si c'était mon genre de faire des plans pareils à des nanas.
Il faillit ajouter qu'il avait d'autres choses à faire de plus constructif en temps normal, mais son séjour à l'hôpital lui avait fait comprendre qu'il ne faisait en réalité pas grand chose depuis un bon moment déjà. Depuis que Chad était devenu son Second en réalité. Avec lui comme bras-droit, il n'avait fait que se reposer sur la puissance illusoire d'un clan que l'homme maintenait à flot. Pas qu'il doutait vraiment de la force des Dragons, mais tout n'était pas simple et il ne pouvait plus se permettre de ne s'appuyer que sur la réputation et les faits passés du Nord. Tout comme il devait bien avouer que les Jaguars avaient fait du chemin depuis que Noâ était devenue Chef et qu'ils ne serraient pas si facile que ça de les écraser.
La blonde prit soudainement le temps de le détailler. Son regard ne le gênait pas, Sam n'avait jamais été dérangé par ce genre d'attention, mais la raison pour laquelle elle s'attardait sur son torse était déplaisante. C'était à croire qu'elle s'appliquait à lui faire comprendre qu'il avait une tête de déterré et l'air bien trop faible pour être dehors. Elle se permit d'ailleurs de faire un petit commentaire à ce sujet qui ne le laissa pas de glace.
- Je ne fuis pas !
Bon d'accord, il fuyait un peu face à Romane, mais Samuel ne fuyait jamais en temps normal. C'était une grande première pour lui et il ne l'avait fait que parce qu'il en avait assez de rester dans cet hôpital. Sans trop savoir pourquoi, il continua de lui livrer le fond de la pensée. Elle n'était qu'une inconnue, il n'avait rien à perdre, ni à gagner en étant sincère. Et, pour une fois, il voulait l'être. Il voulait dire les choses simplement, comme elle venait, sans se soucier de ce que l'on penserait de lui. Sans avoir peur qu'on le trouve faible parce qu'il n'était pas qu'un tas de muscles ne pensant qu'à l'entraînement et trop arrogant pour détourner les yeux de son propre nombril. Certes, il était aussi un peu de tout ça, mais il n'était pas que ça.
- Je voulais juste profiter d'être encore en vie au lieu de rester coincé entre cette soigneuse sadique et ce respirateur qui fait un bruit de dingue. Est-ce que c'est trop demandé que de vouloir juste passer quelques heures en dehors de tout ça en profitant de choses banales ? Genre constater que le ciel est bleu et découvrir le centre neutre ?
Lui était en vie, mais pas Chad. Il s'en voulait encore terriblement d'avoir provoqué sa mort et la douleur de son absence était bien présente dans son cœur. C'était sa mort qui lui avait fait comprendre à quel point la vie pouvait être précieuse et que, parfois, il était bon d'en profiter un peu. |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Mar 6 Jan 2015 - 0:40 | |
| Pas son genre de faire cela? Ah! Quelle farce! C'était pourtant la chose qui ne m’aurait pas étonnée. Alors, pourquoi ne pas m'avoir demandé mon avis avant d'avoir fait une telle chose? Certes, c'était peut-être une question de temps. S’il cherchait à trouver une solution rapide et que je passais par là.... Mais pourquoi étais-je en train de lui trouver une excuse? Ce qu'il avait fait n'était certainement pas la bonne chose! Je ne rajoutai rien à la suite de ses paroles, mais je ne le croyais pas.
Et il ne fuyait pas? Bravo, beau mensonge! Lui qui venait de fuir l'infirmière. Comme tous les hommes quoi! Je me retins de commenter le dessus aussi. Je doutais qu'il puisse dire quelque chose qui me ferait rester, même si je n'avais pas vraiment envie de le laisser seul vu son état.
J'avais atteint un point de « je-m'en-foutisme » record pour moi concernant cet homme lorsqu'il fut plus franc avec moi que je ne l'aurais cru possible. Il n'était qu'un étranger et pourtant je comprenais un peu son point de vue. Je m'arrêtais, lui tournant toujours le dos. Ses paroles m'avait prise de court, je du l'admettre. On a qu'une vie à vivre et elle est souvent courte. Je soupirai en passant une main dans mes cheveux avant de me tourner vers lui. Pour une fois je n'avais pas l'impression de parler à quelque,un qui me mentait ou qui prétendait être quelqu'un d'autre. Cela dit, je n'avais pas non plus l'impression d'avoir affaire à Basile. La situation me paraissait de plus en plus étrange.
« D' accorde. » commençais-je par répondre.
Posant mon regard sur lui, je pris quelque instant à réfléchir. Devrais-je l'aider? Voulait-il mon aide? Je voyais mal les raisons qui l'auraient poussé à me dire tout cela. Il ne me connaissait pas, ne m'avait jamais vu auparavant alors pourquoi? Ces paroles me rappelaient ce que m'avait déjà dit ma soeur. D'après elle, j'étais incapable de me détendre, d'arrêter un moment et de « vivre ». Je secouai la tête en regardant mes souliers un court instant.
« Je vois le centre neutre un peu trop souvent à mon goût... » marmonnais-je plus pour moi.
Relevant la tête vers lui je réduis un peu la distance que j'avais mi entre nous, le regardant droit dans les yeux. Penchant la tête sur le côté en l'observant, j'essayais de voir s'il disait la vérité. Je voyais toujours difficilement pourquoi il aurait dit la vérité à une parfaite étrangère qu’il avait embrassée pour fuir une autre femme. Du même fait, je voyais mal comment quelqu'un pouvait inventer une telle histoire.
« D' accorde. Alors tu comptes faire quoi? Elle pourrait très bien revenir... Elle continuera de te chercher, si ce que tu dis est vrai... » ajoutais-je en glissant mes pouces dans les poches sur chaque côté de mon pantalon. « J' imagine que tu dois avoir un plan... Qu'est-ce qui ne te ressemblerait pas de faire? »
Je tournai la tête d'un côté puis de l'autre, cherchant à voir si la femme en question revenait ou non. Je n'avais rien contre l'aider, mais en même temps, s'il ne voulait pas de mon aide, je ne pouvais pas grand-chose pour lui.
Dernière édition par Alex le Mer 11 Mar 2015 - 19:49, édité 2 fois |
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Samuel DRAGONS DU NORD ㄨ CHEF
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Mar 6 Jan 2015 - 3:34 | |
| Entendre une nouvelle fois la voix de la blonde surprit Samuel. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle reste et encore moins à ce qu'elle lui réponde. Et puis d'accord à quoi ? Il tourna la tête vers elle et constata qu'elle ne lui tournait plus le dos. Visiblement elle n'était plus sur la tangente. Elle le regarda encore, mais cette fois il n'eut pas l'impression qu'elle le scrutait comme tout à l'heure. Elle semblait plutôt être en plein débat interne au vu de ses mimiques et de ses gestes qui ne paraissaient adressés qu'à elle-même. Aux yeux de Sam, cette fille était indéniablement étrange. Lui n'aurait jamais pris la peine de s'occuper autant d'un sinistre inconnu, mais elle, elle était encore là à se prendre la tête d'une façon parfaitement inédite. Un petit sourire amusé se glissa sur les lèvres du brun durant une poignée de secondes, mais il disparu bien vite. Pourquoi souriait-il d'abord ? La fille fit une allusion à propos du centre neutre qu'il ne comprit pas vraiment. Il ne savait même pas s'il y avait quelque chose à comprendre de toute façon.
La blonde se rapprocha finalement et leva la tête. Leurs regards se croisèrent, mais Samuel ne chercha pas à se dérober et encore moins à dominer ce simple contact visuel. Il la regarda juste, attendant la suite. Elle lui posa alors une question auquel il n'avait pas vraiment réfléchis. En fait, il était juste sorti pour sortir et il n'avait pas envisagé la suite de son périple. Tout ce qu'il voulait, c'était ne pas retourner à l'hôpital. Son escorte ne serait pas là avant des heures et il se voyait mal retourner chez les Dragons à pied dans son état. Il ne tiendrait sûrement pas face aux trois heures de marche et si jamais on l'attaquait, il n'avait même pas d'arme sur lui. Bien sûr, il pourrait se défendre avec ses poings, mais en fonction de l'agresseur, il pouvait s'attirer plus d'ennuis qu'autre chose en rentrant tout seul. Mais tout ça lui semblait bien peu face à la menace de Romane et de son injection soporifique. La fille lui posa une nouvelle question qui lui mit la puce à l'oreille. Tiens, c'était un bon plan ça. Faire tout ce qu'il ne ferait pas habituellement... La liste était indéniablement longue et il trouverait forcément quelque chose d'un peu intéressant. Après réflexion il se lança.
- Me balader en ville avec une fille que je ne connais pas. Me balader et être avec une fille, en plus une inconnue, c'est un trio gagnant.
L'idée lui paraissait bonne. De toute façon, il n'en avait pas d'autres pour le moment. En plus, il trouvait grisant de se trouver avec quelqu'un qui ne savait visiblement pas du tout qui il était. Face à elle, il n'était pas le Chef des Dragons, il était juste lui et c'était une expérience intéressante.
- Au cas où si tu te poses la question, moi c'est Sam. |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Mar 6 Jan 2015 - 6:02 | |
| Son « plan » ne m'étonna pas du tout, mais servit tout de même à répondre à ma question. Le regardant toujours, je ne lui répondis rien. Il avait son plan et son idée, lui restait à trouver la fille. Je n'aurais pourtant pas cru qu'il veuille que ce soit moi et je n'avais pas plus l'intention de me proposer. La liste de choses que j'aurais pu être en train de faire au lieu de poiroter dans une ruelle avec un homme blessé était pourtant longue. J'aurais pu être chez moi toute seule comme d'habitude ou encore à l'usine d'électro pour y mettre le maximum de temps. Sa réplique me tira tout de même un sourire légèrement amusé. Elle avait été plus que prévisible et je décidai de parler franchement :
« Je ne suis pas étonnée. » répondis-je. « Reste qu'à trouver la fille prête à t'aider à fuir l'infirmière... »
Je n'avais pas pu résister de lui balancer la dernière phrase à la blague. M'appuyant contre le mur de nouveau, je tournai le visage vers la rue sur laquelle débouchait la ruelle. Ma soeur courrait-elle les rues en ce moment? Avec quel homme couchait-elle présentement? Mon sourire s'évapora à l'idée de la savoir dans les bras d'un homme encore une fois. J'avais vraiment besoin de me changer les idées. Je l'entendis alors se présenter. Surpris, nos regards se croisèrent de nouveau.
« Alex. » dis-je simplement pour qu'il sache mon nom à son tour. « Faudrait pas trainer ici trop longtemps, elle risque de revenir. »
Je me relevai du mur, le regardant toujours. Sam. Pourquoi cela me disait-il quelque chose? Je pris un court moment pour bien le regarder de nouveau, tentant de me rappeler l'endroit d'où j'aurais pu avoir entendu ce nom, mais rien ne vint. Tant pis. Je devais admettre qu'il avait un certain charme, mais je n'avais pas plus d'intérêt pour lui qu'il en avait pour moi. Je ne savais pas trop de quoi nous pourrions bien discuter puisque je ne croyais pas avoir quelque chose en commun avec lui. La balade se ferait surement en silence, mais au moins elle ne passerait pas la journée seule.
« Tu dit ne pas connaitre le centre? » demandai-je. « J' ignore comment on peut ne pas le connaitre, mais je veux bien te faire visiter, si tu veux. Sinon tu peux toujours regarder au parc, tu trouveras peut-être une femme qui voudra te tenir compagnie... »proposai-je.
Je me surpris moi-même à proposer mon aide. Décidément, je ne pouvais pas m'arrêter à aider qu'une seule personne dans la journée. Cela étant dit, je n'allais pas le retirer maintenant. Je devais attendre sa réponse. S'il refusait, j'aurais essayé, s'il acceptait alors j'allais devoir respecter ma parole. Je ne savais pas trop ce que je pouvais bien lui montrer. J'avais l'option de lui faire faire une boucle pour le ramener vers l'hôpital. Peut-être pouvait prendre le chemin le plus long. S'il ne connaissait pas le centre, il ne s'en rendrait pas compte avant que son infirmière ne le retrouve.
Autrement, il lui faudrait trouver l'endroit ou il n'irait pas, s'il voulait maintenir sa « couverture » et comme je ne le connaissais pas, il fallait que j'apprenne à le connaitre, ou que je lui demande directement les endroits qu'il n'aurait pas visités autrement.
Dernière édition par Alex le Mer 11 Mar 2015 - 19:51, édité 2 fois |
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Samuel DRAGONS DU NORD ㄨ CHEF
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Lun 9 Fév 2015 - 0:57 | |
| Pas étonnée ? Samuel ne comprit pas ce qui ne l'étonnait pas. Est-ce que ça avait un rapport avec son plan ? Avec son comportement habituel ? Parce qu'il y avait de quoi être étonné dans les faits. Il était lui-même étonné par son propre comportement, c'était dire. Mais il oublia bien vite cette histoire et fixa la blonde d'un regard sceptique. Il lui avait pourtant semblé qu'il avait été assez clair, mais visiblement la fille ne comprenait pas que c'était elle l'inconnue dont il parlait. Ou alors elle se moquait de lui, il ne savait pas trop. Un peu perdu, il gratta sa joue couverte d'une barbe naissante alors qu'elle fixait la rue. Il ne savait pas trop quoi dire, ni quoi faire, donc il se présenta. La réponse de la blonde vient assez naturellement. Elle s'appelait Alex et semblait avoir souvent raison. Suite à cette présentation, elle lui glissa qu'il valait mieux ne pas traîner ici car Romane pourrait revenir. Sam chercha une idée, mais il n'en avait aucune. Il ne savait pas quoi faire et errer seul dans les rues en espérant ne pas se faire attraper lui semblait être une véritable torture. Pour une raison qui lui échappait, il recherchait la compagnie des autres. Depuis la rébellion, il supportait assez mal la solitude alors qu'il la cherchait par le passé et il ne comprenait pas pourquoi. En cet instant, il n'était même pas sûr de vouloir connaître la réponse. Pour aujourd'hui, il avait décidé d'être libre. Il souhaitait simplement voir les heures s'écouler sans se soucier du reste. Vivre le moment présent.
- Je sors peu de mon territoire, mais je suppose qu'il n'est jamais trop tard pour se rattraper et découvrir à quel point cette ville est grande.
Il avait répondu avec une sincérité qui le déconcertait lui-même.
- Pourquoi aller voir ailleurs alors que j'ai une guide parfaite juste sous les yeux ?
Samuel ne disait pas vraiment ça pour la flatter. En fait, il ne voyait pas trop pourquoi il aurait dû chercher quelqu'un d'autre alors que Alex s'était proposé. C'était une perte de temps. Et puis, sincèrement, comment aurait-il pu aborder encore une fille aujourd'hui ? Faire la connaissance de la blonde était déjà un exploit pour lui. S'offrir une journée de repos en écoutant ses envies l'était aussi. Cela suffisait donc largement pour aujourd'hui.
- Alors, qu'est-ce qu'il faut absolument connaître dans le coin ? |
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Ven 20 Fév 2015 - 4:20 | |
| Souriant doucement je regardai autour, vérifiant si oui ou non l'infirmière rôdait autour, ne voyant personne, je me tournai de nouveaux vers Sam. Ce dernier expliqua qu'il ne sortait pas souvent de son territoire. Il ajouta qu'il n'était probablement pas trop tard pour découvrir le centre neutre. Je retins un fou rire. Il n'y avait rien de bien grandiose au centre neutre, mais puisqu'il voulait visiter, elle lui ferait visiter. Il enchaina en disant qu'il avait devant lui la guide parfaite. Je détournai le regard légèrement gêner par le compliment. M'éclaircissant la gorge, j'effaçai le sourire à mes lèvres avant de relever les yeux de mes chaussures. Je dois avouer que je n'avais pas l'habitude des compliments. En général j'accumulais plutôt les insultes ou les comparaisons avec ma demi-soeur. Peu de gens ne savaient ce que les respects signifient de nos jours. Et les hommes ne savent jamais faire la différence entre ma soeur et moi.
« Très bien. Alors, va pour une visite du centre neutre. » lançai-je avec un sourire que je voulus compatissant.
M'avançant vers lui toujours en souriant, il demanda alors ce qu'il fallait vraiment voir en ville. Souriant de plus belle je lui répondis sans hésitation :
« Le parc et le lac à mon avis sont les bijoux du centre neutre. Je n'ai pas souvent l'occasion de m'y rendre. »
Je lui indiquai d'un signe de tête la direction à prendre et toujours en souriant j'ouvris alors la marche. Sortant de la ruelle dans laquelle nous étions, je regardai un moment par-dessus mon épaule pour m'assurer qu'il suivait toujours. Lorsqu'il fut à ma hauteur, je repris la marche, tentant de décider sur lequel des deux endroits je pouvais bien lui faire visiter en premier. Je n'allais pas souvent au Lac et en général j'y aller lorsque j'avais besoin de réfléchir. La plupart du temps c'était lorsque quelque chose m'affectait plus que d'habitude. Et puis, je n'en parlais à personne lorsque je m'y rendais. Il y a parfois des moments que l'on préfère vivre seul et le lac est l'endroit idéal pour me permettre de vivre ce genre de moment. Même Allison ne le sait pas, ni Nathan ou Elyse. Personne ne le sait. Je m'éclaircis de nouveau la gorge, brisant le silence qui venait de commencer à s'installer. Je n'allais marcher tout ce temps sans au moins tenter de faire la conversation.
« Comment ça t'es arriver? » demandai-je en parlant du l'état dans lequel il avait semblé être un peu plus tôt.
Je lui lançai un coup d'oeil rapide, observant pour savoir si j'avais posé une question qui aurait pu toucher une corde sensible. Je ne savais pas trop comment aborder le sujet, ni même s'il voulait répondre, mais faute de mieux, je n'avais pas vraiment de meilleurs sujets de conversations que celui-là. Au pire je pouvais trouver autre chose, au mieux ça réduirait le temps de marche en silence au moins un peu. Je mis mes mains dans les poches arrière de mon pantalon promenant mon regard entre lui et le chemin devant moi.
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Samuel DRAGONS DU NORD ㄨ CHEF
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Ven 20 Fév 2015 - 18:23 | |
| Samuel se rendait bien compte qu'il devait avoir l'air un peu ridicule avec son histoire de visite du centre neutre. La vraie vie, on la vivait dans les clans. Le cœur de la ville n'était qu'un lieu de passage et un endroit où rodait les Libres. Cet endroit n'existait que pour faciliter l'interaction entre les clans dans le but d'assurer un bon fonctionnement à Paris. C'était loin d'être un petit coin de paradis où l'on venait simplement se ressourcer. Cela l'était pourtant à côté du territoire des Dragons où il régnait toujours une étrange lourdeur. La pression se faisait plus forte selon le rang occupé dans la société et il l'avait presque oublié en devenant Chef, mais Sam avait commencé à la ressentir à son retour de l'hôpital. Il était blessé et sûrement pas en état de mener un combat digne de ce nom. C'était un peu comme s'il avait une cible dans le dos à cause de sa faiblesse. Il suffisait qu'un Membre se décide à tenter sa chance. C'était pour cette raison qu'il avait choisi de dérouter plutôt que de jouer les durs. Il n'avait pas la force de jouer son rôle de Chef inabordable et colérique ? Tant pis, il se montrerait donc plus ouvert et en confiance. Il ne savait pas s'il avait réussi à prouver à son clan qu'il n'avait pas peur, mais il était certains que les siens étaient déroutés par son attitude. Il n'empêchait que la pression était toujours là. Cette petite journée loin du Nord ne pourrait donc que lui faire du bien et il ne cachait pas son enthousiasme à cette idée.
La blonde... Non, il devait cessé de penser aussi froidement. Alex, donc, accepta finalement de lui faire visiter. Il lui offrit un sourire en retour du sien en évitant de trop réfléchir. La compassion et la pitié étaient pour lui la même chose, mais il avait soigneusement évité de relever ce détail. Autant pour lui que pour elle. Lorsqu'elle énonça le parc et le lac, il fit mine de réfléchir un instant et la suivit silencieusement. Le parc ne l'inspirait pas vraiment. D'après ces souvenirs, ce n'était qu'une vaste plaine avec quelques brins d'herbes séchées. Au moins, il y aurait un peu plus à voir au lac.
Alex reprit la parole, brisant un silence un peu gênant. Le Dragon n'avait jamais été très doué pour faire la conversation. Il ne savait jamais quoi dire, comment s'intéresser aux gens, ou alors il mettait les pieds dans le plat. Ce que la blonde venait de faire. Face à sa question, il sentit sa respiration s'accélérer un peu. Ses poumons le tiraillèrent durant une poignée de secondes, mais il fit un effort pour lui répondre. Il n'était pas obligé d'entrer dans les détails. Et puis, il n'en avait parlé qu'avec des personnes concernées et au courant de tout, se confier à une étrangère lui ferait peut-être du bien.
- Je voulais désespérément récupérer quelque chose qui, je le pensais, m'appartenait, mais je me suis trompé. Sur toute la ligne. Je ne le méritais pas. Et un adversaire bien plus fort que moi s'est chargé de me le faire comprendre. L'homme que tu vois ici n'est plus que l'ombre de lui-même à cause d'un excès de fierté.
Se moquer de lui-même n'était pas vraiment dans les habitudes de Samuel, mais vu qu'il était dans une journée où il agissait contre ses habitudes justement, cela ne manquait pas de sens. Il n'hésita donc pas à en rajouter une couche en écartant grand les bras pour se désigner, un sourire mi-amusé, mi-amer aux lèvres. Après cette prestation plutôt ridicule, il embraya sur autre chose pour ne pas embarrasser Alex.
- C'est sympa le lac. J'y allais parfois lorsque j'étais petit avec mes sœurs.
Les mots étaient sortis avant même qu'il ne puisse les retenir. Généralement, Sam ne parlait pas de son enfance. Et il était bien incapable de dire une chose comme "mes sœurs" de façon aussi dégagée. Il sentit un léger malaise lui former une boule dans la gorge, mais il réussit à passer au-dessus. C'était il y a plus de quinze ans, il y avait prescription. |
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Ven 20 Fév 2015 - 19:24 | |
| Alors que j'observai Sam après avoir posé ma question, je vis sa respiration s'accélérer. Ouvrant la bouche avec l'intention de m'excuser, je fus coupée dans mon élan par Sam qui répondit tout de même. Le voyant sourire, je fus incapable de ne pas lui sourire en retour. La dernière phrase de son explication résonna dans ma tête. "L'homme que tu vois ici n'est plus que l'ombre de lui-même à cause d'un excès de fierté." Je détournai le regard, préférant regarder mes chaussures plutôt que de m'embarrasser en posant une autre question. Cette phrase ne semblait cependant pas vouloir me sortir de la tête. Comme si j'étais supposée connaitre l'homme qu'il était avant pour faire une comparaison pour savoir s'il avait vraiment changé ou non. Comment pouvais-je savoir une telle chose? Je venais à peine de le rencontrer.
«Je suis désolé.» dis-je alors avec un demi-sourire. «Je ne voulait pas... Je... » Marquant une pause je le regardai de nouveau. J'ignorait que ce souvenir était aussi doulreux.»
Je détournai les yeux de nouveau. Je ne pouvais pas dire que ce que je ressentais pour Sam était de la pitié. Non, je n'avais pas pitié. Je crois que c'était plutôt de l'empathie, plus ou moins. Tout comme lui je cherchais à récupérer quelques choses : Ma demi-soeur Elyse. Et jusqu'à date, rien n'y faisait. Plus j'essayais plus je la perdais de vu. Mon ennemi était en effet « plus que moi » en quelque sorte et même si Nathan semblait vouloir aider, j'étais celle qui travaille à vaincre cet ennemi activement. Cependant, je restais probablement incapable de comprendre entièrement ce qu'il voulait dire. Je n'étais pas dans ses souliers.
En général je n'avais pas trop de mal à faire la discussion avec les autres, mais faire la discussion avec un parfait étranger? Cela s'avérait plus difficile que je n'aurais pu le croire initialement. Aucune façon de savoir si je remettrai les pieds dans les plats. J'éviterai de parler de sa blessure. Je choisis aussi de ne pas reprendre la parole pour le moment. C'est lui qui choisit de parler. Il parla du lac en disant qu'il y allait souvent avec ses soeurs lorsqu'il était petit. Je ne pus m'empêcher de sourire de nouveau. J'en apprenais un peu sur lui. Relevant la tête dans sa direction, je répondis sur un ton que je voulus enjoué :
« Je vais souvent au Lac. Si j'ai besoin de réfléchir, c'est là où je me rends en général. » Je fis une courte pause le temps de m'humecter les lèvres avant de reprendre, un sourire amer au visage. « Ma demi-soeur ne serait pas capable de me supporter assez longtemps pour se rendre au lac. »
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Samuel DRAGONS DU NORD ㄨ CHEF
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Sam 21 Fév 2015 - 4:24 | |
| Samuel regardait droit devant lui. En cet instant, il aurait été bien incapable de croiser le regard de qui que ce soit alors il limitait les risques en fixant l'horizon. Parler lui avait fait du bien. Même si avouer de la sorte son échec et ses erreurs n'était pas facile, cela le soulageait un petit peu. Il avait déjà eu l'occasion de s'exprimer à ce sujet, mais à chaque fois il n'avait eu en retour que des jugements, de la pitié et des mots blessants qui avaient nourris sa culpabilité et sa sensation d'avoir failli. C'était pleinement mérité, il en avait conscience, mais il n'empêchait que c'était difficile à encaisser. La franchise plutôt douce de Alex lui mit donc un peu de baume au cœur. Certes, elle n'était qu'une inconnue, mais la gentillesse était agréable. Bien plus qu'il n'aurait pu l'imaginer.
- Tu ne pouvais pas savoir. Et puis, il vaut mieux que les questions soient posées directement. C'est comme arraché un pansement, c'est moins douloureux lorsque le geste est rapide et précis.
Cette histoire jeta un froid sur la conversation. Alex semblait pensive et il ne voulu dans un premier temps pas la troubler. Mais ces pensées ne semblaient pas réellement agréables aussi cette proposition de visite du lac semblait tomber à pic pour changer un peu les détours de la conversation. Visiblement, le sujet était efficace car la blonde se remit à sourire. Cela faisait longtemps que Samuel ne s'était pas soucier de quelqu'un comme ça, de façon purement désintéressée, et, aussi déroutant que cela puisse paraître, il y trouvait même un certain plaisir.
- Il paraît que contempler l'eau apaise et permet de faire le vide. Ça doit être pour ça que le lac t'attire.
Il n'était plus certain de qui lui avait dit ça, mais l'idée ne semblait pas dénuée de sens au vu de la surface plane du lac qu'il imaginait. Celui qu'il avait gardé au creux de sa mémoire depuis ses huit ans. Alors qu'il l'observait à la dérobée, Samuel constata que quelque chose était venu faner à nouveau le sourire d'Alex. Elle lui livra rapidement le fond de sa pensée et il fut frappé par ses paroles. Elles faisaient échos en lui. Passant une main dans sa nuque, il se décida à s'intéresser un peu plus à elle. C'était bien ce que l'on faisait lorsque l'on avait une conversation avec quelqu'un, non ?
- Vous êtes en froid avec ta sœur ?
Après une brève hésitation, il continua.
- Je ne sais pas si ça va t'apporter quoi que ce soit de le savoir, mais je peux comprendre. Mes sœurs non plus ne m'accompagneraient sûrement pas jusqu'au lac. Elles ne voudraient même pas me voir.
Mes sœurs... Depuis quand recommençait-il à envisager Noâ comme sa sœur et non plus juste comme une ennemie qui lui avait pourri la vie ? Il avait pourtant cherché à la tuer quelques jours plus tôt. Si c'était elle qu'il avait croisé plutôt que Jude, elle serait peut-être morte à l'heure actuelle. Mais là, elle était sa sœur. C'était à croire qu'il perdait la boule. |
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Sam 21 Fév 2015 - 5:28 | |
| Me sentant toujours mal d'avoir mis les pieds dans les plats en le questionnant sur le comment de sa blessure, je me retins de le questionner davantage, même si j'avais envie d'apprendre à le connaitre. N'avait-il pas dit que sa blessure avait fait de lui l'homme qu'il était maintenant? Mais qu'est-ce que ça peut bien changer que tu en apprennes plus sur sa blessure. Tu viens tout juste de le rencontrer. pensai-je sottement. À mes excuses, il répondit que je n'avais pas pu savoir et que de toute façon avec ce genre de questions il valait toujours mieux les posés, comme un pansement que l'on retire rapidement. La comparaison me fit tout de même sourire un peu alors que je croisai son regard de nouveau. Au moins il ne semblait pas m'en vouloir, c'était au moins cela. Ne trouvant rien à répondre à cela je choisis d'en rester là. Je détournai le regard de nouveau pour regarder devant moi.
La conversation continua donc avec le lac. Suite à ses commentaires, j'avais orienté notre chemin vers ce dernier. Je n'avais jamais dit à personne que c'est l'endroit où j'aimais me réfugier lorsque j'avais besoin de réfléchir. Enfin, maintenant il y avait bien Sam qui le savait. C'est étrange comme la situation évoluait. Jamais je n'aurais pu penser confier une telle chose à un étranger que je venais à peine de rencontrer. Il paraît que contempler l'eau apaise et permet de faire le vide. Ça doit être pour ça que le lac t'attire. Souriant de nouveau, je ne pouvais qu'être d'accord.
« Peut-être. » répondis-je simplement. « Je crois que le calme aussi ne nuit pas à cela. Et puis le fait que personne ne sait que j'y vais lorsque j'ai besoin de penser ou que j'ai besoin de faire le vide. Je sais que si j'ai besoin de m'éloigner, ou de prendre un recul, je peux le faire sans crainte de trop me faire dérangé. » je marquai une pause, humectant mes lèvres et je repris. « Enfin, presque personne ne sait... Et je n'ai pas de crainte d'avoir de la mauvaise compagnie... » j'avais plutôt marmonné la dernière partie, évitant de regarder Sam.
Je devais admettre que je ne détestais pas sa compagnie jusqu'à date. Cela me semblait étrange. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Je ne connaissais pas l'homme après tout. J'avais l'habitude de me tenir avec des hommes, j'étais soumise chez les Aigles, ce n’est pas les hommes qui manquent là-bas. Peut-être était-ce parce que j'avais l'habitude de côtoyer des hommes. Mais encore, c'était difficile de dire si c'était vraiment cela ou non. Vous êtes en froid avec ta sœur? La question m'arracha un sourire plutôt amer. Il continua, expliquant brièvement que ses soeurs ne voulaient même pas le voir. Lui lançant un regard rapidement, je lui répondis franchement :
« Elle et moi sommes toujours en froid... Il faudrait un miracle pour que nous nous trouvions du même avis. » je secouai la tête en regardant de nouveau devant moi. « C'est comme si elle refusait d'écouter ce que j'ai à lui dire. Elle n'est pas consciente que ses gestes et sa... réputation affectent d'autres personnes qu'elle... ou du moins elle ignore à quel point sa réputation à des répercussions sur ma vie de tous les jours... Je crois même qu'elle fait peut-être exprès juste pour m'énerver. »
Disant cela, je me surprise à ricaner doucement. Je regardai de nouveau devant moi. J'avais l'air de me plaindre, mais au fond c'est que je tenais à ma soeur plus que tout. J'avais peur de la perdre, mais je l'avais déjà perdu. J'avais l'impression de forcer contre le courant. Elle ne voulait rien entendre.
« Il ne se passe pas une journée sans qu'on s'engueule et qu'elle parte en claquant la porte pour aller dormir chez je ne sais qui pour ne revenir à la maison que le lendemain matin, si elle décide de revenir. Et le cycle recommence... » dis-je un peu plus bas, mais pas assez pour qu'il ne m'entende pas. Je baissai le regard vers mes chaussures avant de continuer. « J'ai l'air de me plaindre... mais je tiens à elle, c'est tout. »
Parce que tu crois que tu avais besoin de te justifier? Idiote va! pensai-je.
« Assez parler de moi... Je suis sûre que tu en as marre d'entendre une inconnue se plaindre. » dis-je en lui lançant un nouveau regard du coin de l'oeil. « Je suis navrée d'apprendre pour tes soeurs... » je m'arrêtai, hésitante, avant de finir par demander. « Pourquoi ne voudraient-elles pas te voir? »
Je continuai de l'observer, me demandant si j'aurais dû me taire à nouveau plutôt que de me mettre les pieds dans les plats. Lentement mais surement, nous étions sur le point d'arriver au lac. Peut-être aurais-je mieux fait d'attendre que nous y soyons avant d'entamer un autre sujet qui aurait pu être épineux. De toute façon, la question étant posée, je ne pouvais pas vraiment revenir en arrière.
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Samuel DRAGONS DU NORD ㄨ CHEF
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Jeu 2 Avr 2015 - 13:46 | |
| Samuel n'avait pas pensé à ce détail. Si c'était l'endroit qu'elle préférait et que personne ne savait qu'elle s'y rendait pour être tranquille, elle venait quand même de lui confier un sacré secret. Théoriquement, il n'aurait pu rien en faire, mais c'était une preuve de confiance de s'adresser comme ça à un inconnu. Il se sentit étrangement satisfait de savoir qu'il méritait en quelque sorte la confiance de quelqu'un. C'était une sensation réconfortante qui lui apportait un peu de chaleur. Tout comme le fait qu'elle ne le considère pas comme étant une mauvaise compagnie. C'était une première. Sam n'avait pas beaucoup d'amis et il passait rarement du temps avec d'autres personnes que Chad. Il s'était plus ou moins résolu à être seul maintenant que son meilleur ami n'était plus là, mais le fait de voir qu'il pouvait simplement partager une discussion avec une étrangère et y trouver une sorte de plaisir lui donnait l'espoir.
- Moi aussi j'ai un endroit où je vais quand je veux être seul, mais il est moins joli à regarder et on respire moins facilement entre quatre murs. J'y passe le plus clair de mon temps aussi. Là tout de suite, tu dois comprendre pourquoi je suis aussi maladroit et bizarre.
La discussion dériva sur la famille et Samuel l'écouta attentivement. Il avait la sensation d'avoir trouver une sorte d'écho de lui-même chez elle. Les situations étaient différentes, les raisons aussi, mais la douleur devait en quelque sorte être la même. L'affection aussi. Quoi qu'il disait, et il recommençait seulement à l'admettre, il était attaché à ses sœurs. Elles avaient été sa famille.
- J'espère qu'elle finira par comprendre. Peut-être que c'est juste une question de temps. Pour être un imbécile borné, je sais qu'il faut parfois beaucoup, beaucoup, de temps pour voir ce que l'on a juste au bout du nez. L'accepter aussi. Mais ça n'en reste pas moins difficile pour toi et tu ne devrais pas avoir à souffrir de ses frasques. Et ça ne me dérange pas de t'écouter.
Sam lui lança un léger sourire. Cette histoire lui rappelait un peu sa cousine. Lorsqu'elle était devenue Membre, Andrea avait commencé à découcher systématiquement et il avait détesté ses manières. L'affaire avait été vite réglée au cours d'un combat, mais c'était une résolution à la dragonne. Il la respectait alors il n'avait pas hésité à lui mettre une dérouillée pour qu'elle comprenne à quel point son comportement était indigne d'elle. Seulement, quelque chose lui disait que ce genre de choses ne se faisait pas là d'où venait Alex.
Sa question ne le surprit pas vraiment. Vu son caractère, il était évident qu'elle allait la lancer et Samuel se demandait s'il ne l'avait pas cherché au fond. Peut-être que c'était le bon moment pour parler à une personne qui avait un point de vue extérieur. Et puis, elle ne savait pas qui il était alors elle ne prendrait sûrement pas de pincettes sous prétexte d'avoir en face d'elle Samuel des Dragons du Nord.
- J'ai fait une grosse bêtise. Je ne suis même pas sûr de la source première de notre déchirure, mais ça m'a poussé à éprouver de la haine pour l'une d'elle. J'étais tellement en colère que j'ai été aveuglé. J'ai fini par agir sous le coup de cette rage qui semblait me consumer. Ça ne pouvait que mal se terminer. J'ai voulu les contraindre pour que l'on redevienne une famille. Enfin, je voulais que l'une d'elle redevienne ma famille. L'autre... Je ne sais pas. Sur le moment, je crois que je lui ai vraiment voulu du mal, mais maintenant je n'en suis plus si sûr. Quoi qu'il en soit, j'ai perdu beaucoup à cause de cette action et j'ai l'impression que la perte a changé quelque chose en moi. Je ne suis plus le même. Comme si on avait appuyé sur un interrupteur. |
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| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Mar 7 Avr 2015 - 2:17 | |
| Même si notre rencontre n’était dû qu’au hasard, je dus admettre qu’elle n’était pas aussi inconfortable que je l’aurais cru. c’était étrange de discuter avec lui. Non parce qu’il était bizarre, non. C’est plutôt parce que de discuter avec un étrangé semblait m’apaiser. Depuis la rébellion, ma vie avait commencé à se remplir de trucs qui ne m’arrivaient que rarement. Que ce soit ma crise face à la vue du sang, ou les retrouvailles avec elle. On aurait dit que la vie me passait un message : jusque là tu l’as eu facile, à présent démerde toi. Nous arrivions au lac. Mon sourire c’était un eu dissiper. Tout d’un coup, j’avais envie de rebrousser chemin, d’aller voir ailleurs. J’avais dit que je l’oublirais, mais la première chose que je faisais c’était de revenir au lac.
Moi aussi j'ai un endroit où je vais quand je veux être seul, mais il est moins joli à regarder et on respire moins facilement entre quatre murs. J'y passe le plus clair de mon temps aussi. Là tout de suite, tu dois comprendre pourquoi je suis aussi maladroit et bizarre. Sa voix me sortie de mes pensées et je lui jetai un coup d’oeil rapide, étirant un sourire compatissant. Je fis de mon mieux pour la chassé de mes pensées. Mais je ne répondis pas vraiment sur-le-champ. Je d.tournai le regard et m’arrêtant pour regarder le lac. Mon sourire s’évapora et une ombre sembla passer dans mon regard.
« Je ne peux pas dire qu’il soit facile de respirer ici… » murmurais-je plus pour moi-même, inconsciente de l’avoir dit à voix haute.
Je forçai un sourire chaleureux à mes lèvres avant de me tourner vers lui. Même si d’un côté mes histoires personnelles ne semblaient pas le déranger, je me doutais qu’il n’avais certainement pas envie d’entre parler de mes problèmes de coeur. Et puis je voulais oublier la Vipère, en parler aurait eu plutôt l’effet contraire. Lui désignant le lac de la main, je lui répondis enfin :
« Nous y voici. Je peux te montrer l’endroit ou j’aime bien m’assoir si tu as envie. » lui proposais-je en prenant la direction de l’endroit ou j’avais l’habitude d’aller depuis 4 ans. « Et je ne te trouve pas bizarre… Je ne te trouves pas maladroit non plus.. » ajoutais-je.
La conversation alla alors sur la famille et j’écoutai à mon tour ce qu’il avait à dire sur le sujet. J'espère qu'elle finira par comprendre. Peut-être que c'est juste une question de temps. Pour être un imbécile borné, je sais qu'il faut parfois beaucoup, beaucoup, de temps pour voir ce que l'on a juste au bout du nez. L'accepter aussi. Mais ça n'en reste pas moins difficile pour toi et tu ne devrais pas avoir à souffrir de ses frasques. Et ça ne me dérange pas de t'écouter. Cette fois-ci je ris un peu sèchement en lui jetant un nouveau coup d’oeil. Ma soeur ne comprenait rien. Elle n’avait jamais voulu rien comprendre.
« Le problème c’est qu’elle continue de coucher avec tout le monde malgrer ce que je lui dis. » Soupirant, je regardai devant moi un peu pensive. “Elle ne se rend pas compte que pendant ce temps, les gens agissent avec moi comme il le ferait avec elle. [/color]» Un sourire navré étira mes lèvres. « Je sais me défendre, mais je n’aime pas vraiment qu’on croit que je suis comme elle… » expliquais-je.
Je me tue enfin. Je n’avais vraiment envie de m’attarder sur le sujet. Je me faisais trop souvent accostée par des hommes qui me croyaient aussi ‘ouverte’ que ma demi-soeur. Il répondit ensuite à ma question. entendant sa voix briser le silence, je me tournai vers lui pour l’écouter : J'ai fait une grosse bêtise. Je ne suis même pas sûr de la source première de notre déchirure, mais ça m'a poussé à éprouver de la haine pour l'une d'elle. J'étais tellement en colère que j'ai été aveuglé. J'ai fini par agir sous le coup de cette rage qui semblait me consumer. Ça ne pouvait que mal se terminer. J'ai voulu les contraindre pour que l'on redevienne une famille. Enfin, je voulais que l'une d'elle redevienne ma famille. L'autre... Je ne sais pas. Sur le moment, je crois que je lui ai vraiment voulu du mal, mais maintenant je n'en suis plus si sûr. Quoi qu'il en soit, j'ai perdu beaucoup à cause de cette action et j'ai l'impression que la perte a changé quelque chose en moi. Je ne suis plus le même. Comme si on avait appuyé sur un interrupteur.
L’écoutant, j’avais un peu l’impression de me retrouver dans ses paroles. c’était étrange, mais je trouvais que Sam et moi avions plus de chose en commun que je ne l’aurais cru possible à première vue. Alors que nous arrivions à mon endroit favori, je m’arrêtai et jetai un coup d’oeil au lac. Je crois que quelque part, je cherchais à trouver quelque chose à dire pour le rassurer, pour l’aider à se remettre sur pied. Mais comment poivais-je l’aider si je sentais avoir besoin d’aide moi-même? L’ombre d’un sourire nostalgique se pointa à mes lèvres alors que je glissai mes pouces dans les poches arrières de mon jean.
« Je comprends ce que tu veux dire… » Mes paupières papillonèrent, comme pour chasser des larmes invisible qui aurait causé un certain inconfort dans mes yeux. Puis je repris d’une voix douce. « J’ai récemment appuyer sur l’interrupteur. Plus les choses vont, plus je baisse les bras. Je n’ai plus envie de continuer sur le chemin que j’ai emprunter. Depuis longtemps je nourris des espoirs qui depuis peu se sont éteints. Il n’y a rien à faire, rien à sauver. Je m’acharne à ne plus vouloir y penser, à mettre tout ça à plus tard, mais ça me rattrape au détour. Ça engourdit les sens. Du moins, ça commence m’engourdir. » dis-je d’une voix trop calme, trop nostalgique. « Je suis de moins en moins celle que j'étais et je ne fais rien pour cesser cette métamorphose. J'ai récemment perdue quelqu'un qui m'étais plus cher que je ne l'aurais cru... »
Un rire amer me secoua quelque peu la poitrine alors je baissai les yeux pour regarder le sol à mes pieds. Je finis par redresser la tête avant de me tourner vers Sam. Sans un mot, je lui souris légèrement avant de lui faire signe du menton de me suivre. Je marchais jusqu’à une grosse pierre devant laquelle j’avais l’habitude de m’assoir et je décidai de m’y asseoir, levant les yeux vers lui avant de regarder devant moi. Mon regard se posa sur le lac devant nous et un nouveau rire me secoua doucement.
« Tu sais que j’ai failli me noyer dans ce lac? » dis-je en souriant. « J’ai failli me faire avaler tout rond pas ce trou d’eau non potable. » ajoutais-je avec une pointe d’humour.
‘Mais elle m’a sauvée.’ pensais-je. Mon sourire ne resta pas longtemps et mon regard observa à nouveau la terre quasi devant moi. elle .tait à nouveau dans mes pensées. Je crois que le baisé de Sam avait probablement réveillé ce souvenir que j’avais tenter d’enterrer froidement depuis mes retrouvailles avec la blondasse des Vipères. Elle avait trouver sa place et moi j’avais toujours eu la mienne. Nous étions opposer par notre clan, mais aussi par tout le reste. Dans le fond, c’était mieux ainsi j’imagine.
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Samuel DRAGONS DU NORD ㄨ CHEF
❖ Messages : 1090 ❖ Crédits : pathetic fallacy ; solosand ❖ UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : ❖ ÂGE DU PERSONNAGE : 24 ans ❖ TÂCHE : Gouverner & réparer ses erreurs.
| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Ven 21 Aoû 2015 - 17:30 | |
| Le lac était à proximité et Samuel retrouvait vaguement quelques points connus. Malheureusement cela n'avait rien à voir avec un vieux souvenir. C'était uniquement parce qu'il était passé récemment en voiture quand il s'était rendu au banquet de la Fête des Orages au début de l'année. Cette année n'avait pas particulièrement mal commencée. Il avait pu voir Jude durant quelques minutes - même si elle s'était montrée un peu froide - et il avait ensuite assisté à un différent entre Aigles. Non, c'était un bon évènement. Et puis, il y avait eu son plan, la rébellion, la mort de Chad et l'année s'était annoncée chaotique. Sincèrement, il ne savait pas quoi penser pour la suite. Qu'adviendrait-il de lui ? De sa place de Chef ? Des Dragons ? Il n'osait vraiment pas se prononcer. Alex garda le silence et il en fit de même. Il était plongé dans ses pensées et n'enregistra pas vraiment l'arrêt qu'elle fit devant le lac. Son corps le fit tout seul, mais son cerveau ne nota le changement que lorsqu'elle l'arracha à son esprit. Un peu surpris, Sam baissa les yeux sur elle. Que valait ce changement soudain ? Si ses sourcils se froncèrent, il n'eut pas l'occasion de verbaliser sa question. La blonde souriait désormais et il se demanda s'il s'agissait d'un vrai sourire. Elle lui fit une proposition à laquelle il répondit d'un hochement de tête qu'elle ne vit pas puisqu'elle s'était déjà mise en route et se contenta de la suivre à nouveau. La suite se révéla plutôt surprenant. Le brun peinait à croire qu'il n'était ni bizarre, ni maladroit. Impossible, elle devait dire ça pour lui faire plaisir ou pour éviter de le vexer. Non. Elle ne savait pas qui il était, elle n'avait donc aucune raison de se comporter de la sorte avec lui.
- C'est gentil... Je suppose.
Il avait parlé maladroitement en grattant sa barbe. Il n'était vraiment pas doué pour prendre les compliments sincères. Habituellement, son ego appréciait beaucoup l'exercice, mais pas cette fois. Il était juste gêné. Le sujet familial s'avérait être plutôt consistant et Alex se livrait toujours plus. Un instant, il hésita à lui parler de son expérience avec Andrea, mais renonça. Même si son attitude avec sa cousine n'avait rien d'anormale ou de dégradant dans son monde, il n'était pas certain que ce serait pareil dans celui de la blonde. Plutôt que de dire quelque chose de maladroit, il préféra donc lui sourire de façon compatissante. C'était la première fois qu'il pensait réellement aux répercussions que pouvaient avoir les coucheries d'une femme. Encore une fois, c'était une facette bien particulière de la société dragonne et même s'il n'avait jamais été partisan de ce type d'attitude, il n'avait pas interdit cette pratique de peur de déclencher un tollé. Il y avait des traditions auxquelles on ne pouvait pas toucher ou du moins pas de façon si brutale. De plus, malgré son malaise quand on abordait la question, il devait bien avouer que certaines femmes avaient eu la chance de devenir des Dragonnes dignes malgré cette technique dégradante. Il ne savait pas exactement comment, mais chez certaines ce troc de faveurs avait un effet formidable. Néanmoins s'il ne pouvait pas parler du cas d'Andrea, il pouvait toujours parler d'autres membres de sa famille. Alex n'en dit pas plus et le silence était toujours là quand ils s'arrêtèrent. Samuel contempla l'endroit qu'elle avait choisi, mais ce n'était pour lui qu'un coin du lac comme un autre. Il n'y avait rien de spécial. Sauf pour elle. Il se contenta donc de fourrer les mains dans les poches de son pantalon et observa l'eau. Quand Alex se lança finalement, Sam nota l'émotion dans sa voix. Même un idiot aurait compris qu'elle vivait un sale moment. Face à ça, il se retrouva démuni. Consoler les autres n'était pas une chose aisée pour lui. En réalité, il ne se souvenait pas d'avoir consolé qui que ce soit depuis... Jamais. Il avait été le plus petit de la fratrie et c'était lui qu'on avait pris dans les bras à chaque épreuve difficile. Pourtant, il comprenait vraiment ce qu'elle disait. Il connaissait tout ça, mais il n'avait pas encore trouvé la solution pour réellement passer au travers. Peut-être n'y en avait-il pas. Il évita de le lui dire néanmoins. Le passage par cet état était probablement obligatoire de toute façon. On ne pouvait pas arrêter une métamorphose. On devait la subir et puis tenter de toutes ses forces de se métamorphoser à nouveau. C'était peut-être ça grandir. Quel âge avait-elle d'ailleurs cette fille ? Dix-sept ? Peut-être dix-huit ans ? C'était presque à cet âge là qu'il avait commencé son évolution à une poignée d'années près. Si Alex s'installa sur la pierre, Samuel préféra rester debout à côté d'elle. Il n'était pas assez à l'aise dans le centre neutre pour se détendre au point de s'installer sur le sol. Il restait un combattant même s'il avait négligé le terrain durant beaucoup trop longtemps comme le témoignait son état actuel.
- Ça doit être terrifiant... Se noyer. Je ne sais pas nager donc je ne tenterais personnellement pas ma chance.
Un détail l'avait néanmoins marqué dans ce qu'avait dit Alex. Elle avait failli se noyer, mais qu'est-ce qui avait fait que le lac ne l'avait pas réellement avalé ?
- Quelqu'un t'a sauvé, c'est ça ? C'est pour ça que tu n'as pas peur de venir ici et que c'est ton endroit.
Il réfléchissait à voix haute et continua sur sa lancée avec un souvenir provenant de son enfance.
- Quand j'étais petit, j'ai eu un accident qui aurait pu avoir de graves séquelles. On jouait avec ma sœur à escalader des monticules et de vielles constructions et un débris s'est dérobé sous mes pieds. J'ai vraiment cru que j'allais m'écraser plusieurs mètres plus bas, mais elle a attrapé ma main. J'avais sept ans et elle a peine huit, mais ça l'a pas empêchée de me retenir dans le vide au tout dernier moment sans réfléchir à sa propre sécurité. On a été à deux doigts de tomber tous les deux, pourtant elle a réussi à nous remonter. Je paniquais ce qui ne facilitait pas les choses, mais elle m'a promis qu'elle ne me laisserait jamais tomber et qu'on survivrait à tout tant qu'on resterait soudés. Ça m'a calmé parce que je savais qu'elle ne mentirait pas à propos de notre famille et elle a tenu sa promesse même si pour ça elle s'est bien amoché la main. Elle a gardé une cicatrice qu'elle me montrait à chaque fois que je doutais comme une preuve quand elle me disait que la famille, c'était tout. Et puis, elle a disparu et progressivement j'ai oublié. J'ai perdu confiance. En elle. En notre famille. En tout le monde.
Confus, Samuel décida qu'il avait bien besoin de s'asseoir en fait. Tout ça, c'était un peu trop en un coup après des années à rester sur ses positions en tentant de ne pas penser au passé.
- Tout ça pour dire que c'est pour ça que je n'ai pas peur de la hauteur ou de grimper. Je suppose que les conditions dans lesquelles on est sauvé, ça compte. |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Pour passer inaperçu, il faut parfois se faire remarquer Mar 3 Nov 2015 - 21:17 | |
| À notre arrivée au lac, une foule de souvenir me revienne à l’esprit, de quoi me donner le tournis. J’écarte cependant les souvenirs pour me tourner vers lui. J’aime le lac. Depuis le temps que j’y viens, depuis Gaëlle, je n’ai jamais cesser d’aimer cet endroit, mais dernièrement, c’est plus difficile que d’habitude on dirait. Je lui propose de lui montrer mon endroit favori ici, mais je n’attends pas sa réponse pour prendre cette direction. Je lui dis qu’au contraire, je ne le trouve ni bizarre ni maladroit, mais le dos tournée à lui je ne vois pas sa réaction. Il se contente de me répondre brièvement. C'est gentil... Je suppose. Je lui souris de nouveau, mais n’en rajoutant pas plus. Mon regard se pose sur le lac devant moi et le silence retrouve une place entre nous. Je mets mes mains dans les poches avant de finir par reprendre sur le sujet de la famille. J’ignore pourquoi, mais me confier à un étrange me semble agréable. Je me fous un peu de ce qu’il pense sur le sujet, je ne cherche pas à avoir son approbation ou son opinion. J’ignore pourquoi je me perd dans ses explications, mais je le fais. Le silence revient ensuite et on marche jusqu’à mon lieu de prédilection. Je me doute que pour lui, le décor est des plus banales, mais pour moi, c’est loin d’être le cas. Je suis à nouveau assaillis de souvenir. Le coeur lourd d’émotion, je brise le silence en reprenant la parole.
Je me vois dans ses paroles, plus qu’il ne le crois surement. Les derniers jours ne sont pas de tout repos, bien loin de là. C’est ce qui m’affecte le plus je crois. Alors que je choisie de m’assoir, Samuel reste debout. Je ne dis rien, c’est son choix. Le silence à bien le temps de s’installer entre nous alors que je fixe le lac, perdu dans mes souvenirs. Lorsque l’un d’eux me revient en mémoire, je reprends la parole, lui disant que j’avais failli me noyer dans le lac. Ça doit être terrifiant... Se noyer. Je ne sais pas nager donc je ne tenterais personnellement pas ma chance. répond-t-il. « Tu n’as pas idée à quel point. Je ne sais pas plus nager aujourd’hui que je le savais à l’époque… À croire que je n'ai rien tiré de cette leçon...» dis-je, un sourire nostalgique aux lèvres. Quelqu'un t'a sauvé, c'est ça ? C'est pour ça que tu n'as pas peur de venir ici et que c'est ton endroit. conclue-t-il. Je souris, baissant les yeux vers le sol devant moi. « Oui, c’est mon endroit. Même si elle ne comprenait pas plus que moi pourquoi j’y revenais. » dis-je, me remémorant mes rencontres avec Gaëlle par la suite. « Peu de gens savent que je viens ici pour… réfléchir… Ou lorsque ça va un peu moins bien. » lui dis-je. Ce n’est pas que j’essaie de lui dire qu’il a de la chance que j’ai voulu partager cela avec lui. Non, je ne fais que me confier, encore une fois. Louise, Gaëlle et maintenant lui, Samuel. Je peux compter les gens sur les doigts de ma main. Je ne viens pas ici accompagnés en général.
Samuel continue cependant sur sa lançé, me relatant un souvenir à son tour. Quand j'étais petit, j'ai eu un accident qui aurait pu avoir de graves séquelles. On jouait avec ma sœur à escalader des monticules et de vielles constructions et un débris s'est dérobé sous mes pieds. J'ai vraiment cru que j'allais m'écraser plusieurs mètres plus bas, mais elle a attrapé ma main. J'avais sept ans et elle a peine huit, mais ça l'a pas empêchée de me retenir dans le vide au tout dernier moment sans réfléchir à sa propre sécurité. On a été à deux doigts de tomber tous les deux, pourtant elle a réussi à nous remonter. Je paniquais ce qui ne facilitait pas les choses, mais elle m'a promis qu'elle ne me laisserait jamais tomber et qu'on survivrait à tout tant qu'on resterait soudés. Ça m'a calmé parce que je savais qu'elle ne mentirait pas à propos de notre famille et elle a tenu sa promesse même si pour ça elle s'est bien amoché la main. Elle a gardé une cicatrice qu'elle me montrait à chaque fois que je doutais comme une preuve quand elle me disait que la famille, c'était tout. Et puis, elle a disparu et progressivement j'ai oublié. J'ai perdu confiance. En elle. En notre famille. En tout le monde. C’est bien malgré tout tout une confiance que de bien vouloir me parler d’un tel souvenir. Il finit par s’assoir à son tour et l’ombre de sourire se pointe sur mes lèvres. Il ne semble pas avoir terminer et je préfère garder le silence que de reprendre la parole tout de suite.
Tout ça pour dire que c'est pour ça que je n'ai pas peur de la hauteur ou de grimper. Je suppose que les conditions dans lesquelles on est sauvé, ça compte. termine le brun. Je le considère en silence avant de répondre. « Oui, je suis d’accord. J’étais venu ici, il y a quatre ans tout au plus. Je marchais sur le bord de l’eau que mon pied c’est pris dans un roche et j’ai trébuché pour tomber à l’eau. Étant venu seule, je ne croyais pas m’en sortir. L’eau s’emplissait dans mes poumons, je n’arrivais pas à rester à la surface puis c’est le noir complet. Lorsque je suis revenue à moi, elle était penché au dessus de moi, trempée jusqu’au os elle aussi. » je baisse les yeux timidement, me rappelant notre premier baiser, pas celui de la noyade, mais notre vrai premier baiser. « C’est devenu notre lieu de rendez-vous. Nous sommes devenues amies et c’est ici qu’on se retrouvait pour passer du temps ensemble. » dis-je. « Cependant, peu de temps après, elle a cessé de venir m'y retrouver... » ajoutais-je alors que mon sourire s'évaporait à nouveau. « Mais j'ai continuer de venir ici dans l'Espoir qu'elle se rappèle de moi et se décide à m'y retrouver. » J’ommettai exprèssément de lui parler du baiser et de mes sentiments au sujet de Gaëlle, valait mieux ne pas en parler. « Je crois que c’est plutôt pour les bons souvenirs que les mauvais que l’on choisit de ne plus avoir peur, peu importe ce qui a pu nous traumatiser. » concluais-je à mon tour.
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