Perte et fracas
Jour 3

Depuis la rébellion, Virgo est souvent absent. Trop à ton goût car tu as désespérément besoin de lui mais tu sais qu'il agit dans l'intérêt de la Troupe. Il est nécessaire de renforcer les liens entre la Troupe et les clans en ces temps de doute. Bien sûr le fait que le rapprochement se fasse avec les Jaguars du Sud ne t'aide pas forcément. Tu sais très bien que c'est Noâ qui les dirige et après plus de quinze jours à vivre ici, dans sa ville, tu résistes de moins en moins à l'envie d'aller à sa rencontre. Tu souhaites savoir ce qu'elle est devenue et si elle va bien. Même physiquement parlant tu te demandes si elle a changé. Sûrement. Votre dernière rencontre date d'une belle poignée d'années. Malgré ta curiosité, tu as aussi peur de la redécouvrir. Votre couple s'est brisé de façon dramatique et tu n'es pas sûr d'être prêt à affronter un nouvel ouragan. Tu n'es pas sûr non plus de vouloir accepter le manque qu'elle t'inspire. Tu as été incapable de l'oublier, incapable de refaire ta vie, et ce n'est pas ici à Paris que les choses vont changer. Au contraire, la ville toute entière te la rappelle. C'est pour cette raison que tu évites de t'y aventurer trop souvent.

Aujourd'hui, tu dois pourtant t'y résoudre. Virgo doit craindre que tu ne gamberges trop ou que tu t'approches trop près du Sud en son absence car il te donne bien souvent des directives à respecter. Cette fois-ci, il t'envoie en ravitaillement à l'hôpital. Tu dois troquer des plantes et herbes séchées contre des bandages et d'autres produits de soin. Tu as emprunté le buggy dans lequel tu as chargé les caisses contenant les raretés rapportées de vos voyages et tu roules tranquillement dans le centre neutre. Tu connais plus ou moins la route menant à l'hôpital même si cela fait longtemps que tu n'y as pas mis les pieds. Ce n'est un mal, tu n'aimes pas cet endroit. Pensif, tu ne fais pas attention au débris sur la route et lorsque les roues l'escaladent, le véhicule est férocement secoué. L'une des caisses tombe dans un fracas terrible ce qui te pousse à piler net. Voilà que tu perds de la marchandise en route. Tu grommelles un peu en coupant le moteur. Ce n'est vraiment pas ta période. Une fois sortit du buggy, tu te diriges rapidement vers le lieu du massacre. La caisse s'est ouverte et a répandu son contenu sur le sol. Tu la redresses et tu entasses à l'intérieur chaque marchandise en vérifiant son état. Dans l'ensemble, le désastre n'est pas si désastreux que ça mais deux flacons se sont quand même brisés. Tu es en train de récupérer les feuilles qui s'y trouvaient en tentant d'éviter de te couper avec les bouts de verre lorsque tu entends des bruits de pas. Prudemment, tu relèves la tête pour lancer un regard aux alentours. Avec ta vaine, il ne manquerait plus que tu subisses une attaque pour compléter ce prodigieux tableau.

Perte et fracas
feat. Adrian & Lorolei

mélodie chanté par Lorie:

HRP:

Je marchais tranquillement dans les ruelles, ne sachant trop que faire de mon temps libre en cette belle journée. Jouer du violon? Je soupire. J'en joue presque toujours et la plupart du temps cela finit par attirer que trop d'attention sur moi. Je me mets doucement à chanter une mélodie en marchant lentement dans la ruelle dans laquelle je me trouve.

I feel chained, chained down. You shoved me to the ground. I can't run, I can't shout. Just let me out. So heartless, this couldn't mean less. Gonna push it in your face. I'm only human. And I've got something to say.

Aujourd'hui, j'ignore toujours ce que j'ai envie de faire. Ennuyai, je donne un coup de pied à un morceau de bois, ce qui aurait pu avoir été une planche de bois ou peut-être pas. Ce dernier est projeté sur la route ou peu de voitures circulent. Elles sont si rares que je ne pense pas que cela aurait pu avoir causé un quelconque problème. Je soupire de nouveau en retirant l'étui improviser qui abrite mon violon.

Let me rise, let me fall. Let me breathe. I wanna lose control, I'm not afraid to lose it all. Let me break, let me crawl. Cause I'll get back up again if you let me fall.

Je m'adosse contre le mur d'une bâtisse et me laisse glisser vers le sol lentement jusqu'à être accroupie. Je ferme les yeux et pose ma tête sur le mur en levant le menton vers le haut. Non, toujours pas de vent. Rien de rafraichissant sauf peut-être l'ombre du mur dans laquelle je me trouve. Sans m'en rendre compte, je chante un peu plus fort, me laissant emporter par l'inspiration, mais aussi par la mélodie qui se compose un peu aléatoirement dans ma tête.

If I burn down in this fire. Well, I got myself to blame. I can't stop or give it up. I need to feel the pain. Can you hear me? Don't come near me. You'll just get in my way. I'm only human. And there's nothing you can say.

Au loin je crois entendre un bruit rare, que je ne reconnais pas immédiatement. J'ouvre les yeux lentement, tournant la tête vers l'intersection entre la ruelle et la route principale. Ma voix redevient un chuchotement. Je me pousse du mur pour finir par mettre un genou à terre en penchant ma tête sur le côté, observant presque sur mes gardes. La voiture passe alors sur la route et dépasse mon champ de vision. Je rapporte alors mon regard en avant de moi. Je me demande si je me lève ou si je reste assise.

Let me rise, let me fall. Let me breathe. I wanna lose control, I'm not afraid to lose it all. Let me break, let me crawl. Cause I will get up again if you let me fall.

Je prends mon étui d'une main avant de me relever, chantonnant toujours pour moi-même. Quelque chose tombe au sol dans un bruit sourd. Je tourne brusquement la tête dans cette direction. On coupe les moteurs de la voiture alors que je rattache l'étui dans mon dos. Ma voix s'est tue. Il y a quelqu'un. J'avance prudemment jusqu'au bout de la ruelle, sortant la tête de l'ombre pour regarder des deux côtés de la route. Le véhicule est arrêté, mais je continue d'avancer vers ce dernier. j'aurais pu le voler et partir, mais avec ma vue j'aurais tôt fait de crever un pneu ou autre chose parce que je n'avais pas vu des clous ou des morceaux de vitres sur la route.

Je m'approche de plus en plus du véhicule. Je m'arrête. Je devine que la forme vague accroupie est celle d'un homme, même si c'est difficile à dire de loin. J'hésite et je regarde autour de moi. Il y a bien peu de gens tout autour, mais je semble être la seule vipère. Je suis face à un dilemme : l'aider ou ne pas l'aider? C'est un homme, normale qu'il conduise comme un pied. Je hais les hommes. J'hésite toujours. Je déteste les hommes, peu importe leur clan, mais celui-ci pourrait avoir besoin d'aide. Je soupire de nouveau et, me passant une main dans les cheveux, je me remets à marcher dans sa direction.

J'appose un sourire enjôleur sur mes lèvres et maquille mon regard de charme avant de m'arrêter à quelques pas de lui. La seule utilité de ses hommes c'est de servir d'amusement pour nous, la seule. J'avais envie de m'amuser alors pourquoi pas lui. Voyons voir jusqu'où ceci pourrait bien aller.

« Est-ce ca va? » demandai-je charmeuse.

LOROLEI – Est-ce ca va?

Ces derniers temps tu manques un peu de prudence. La preuve, tu te fais surprendre pendant que tu as toujours les doigts dans les bris de verre. Un petit éclat te coupe alors que tu redresses brusquement la tête pour regarder qui vient de te parler. Une fille s'est comme téléportée devant toi. Tu as pourtant regardé il n'y a pas longtemps et il n'y avait alors personne dans le coin. Et là, la voilà avec son sourire. Tu grimaces un peu sous la vive douleur et machinalement tu jetes un œil sur la coupure avant de le porter à tes lèvres pour arrêter l'écoulement du sang. Ce n'est rien du tout, tu as juste eu le temps de penser à la douleur qu'elle est déjà partie. Tu te sens par contre un peu idiot de t'être fait mal de la sorte. En plus, tu laisses la question de la fille en suspens.

ADRIAN – Euh ça peut aller. Juste une légère perte.

Tu désignes d'un geste les deux flacons brisés et les quelques produits qui sont encore au sol.

ADRIAN – Heureusement aucune fin tragique à l'horizon.

Les feuilles séchées que tu places précieusement au sommet d'un bocal dans la caisse le prouve. Tu récupères les feuilles restantes avant de lancer un nouveau regard à la fille. Il est étrange de voir quelqu'un de soucieux des autres dans cette ville. Tu n'es pas d'un naturel méfiant alors tu laisses simplement les choses venir et tu offres à la demoiselle un léger sourire.

ADRIAN – Merci de t'en soucier. Ce n'est pas anodin ici.

Comme c'est mignon, il s'est blessé. Je le sais parce qu'il a essayé d'arrêter l'écoulement de sang. Normalement je n'aurais pas aidé un homme, mais pour cette fois, je suis prête à me prêter au jeu quoi. Il répond que ça peut aller, je souris d'un air un peu navré, sans toutefois retirer le sourire charmeur à mes lèvres. Alors qu'il se met à commencer à récupérer ce qu'il reste par terre, je lui donne un coup de main sans hésiter.

« Attends, laisse-moi t'aider. » lançai-je gentiment.

Sans trop le regarder, je récupère ce qui est tombé au sol en faisant attention de ne pas me couper. Je lui tends les feuilles que j'ai récupérées en lui souriant. Il me lance un nouveau regard avant de me remercier de me soucier de l'aider. S'il savait... Je hausse des épaules à son commentaire en ajoutant :

« Je passais par là c'est tout... Mais c'est vrai que les gens ne se préoccupent pas des autres, du moins pas beaucoup... »

D'un signe de tête, je désigne les morceaux de verre sur le sol avant de demander :

« Si tu veux ramasser cela, tu devrais peut-être les prendre avec un morceau de tissu ou quelque chose dans le genre. Histoire d'éviter de te blesser accidentellement. »

LOROLEI – Attends, laisse-moi t'aider.

Tu ne sais pas si tu dois accepter. Il ne faudrait pas qu'elle se blesse. Seulement avant que tu n'ai eu le temps de refuser, elle se met déjà au travail. Tu l'observes un instant avant de t'y remettre à ton tour. Elle est gentille. Tu ne veux pas la repousser alors qu'elle propose son aide et qu'elle se montre efficace. Tu récupères simplement les feuilles avec un petit sourire en guise de remerciement avant de les ranger avec le reste.

LOROLEI – Je passais par là c'est tout... Mais c'est vrai que les gens ne se proéccupe pas des autres, du moins pas beaucoup...
ADRIAN – Je suppose qu'on a tous nos propres problèmes.

Tu n'es pas partisan de ce genre d'attitude. Lorsque tu le peux, tu ne rechignes pas à aider les autres comme la jeune femme vient de le faire.

LOROLEI – Si tu veux ramasser cela, tu devrais peut-être les prendre avec un morceau de tissu ou quelque chose dans le genre. histoire d'éviter de te blesser accidentellement.
ADRIAN – Pas bête. Mais je ne pensais pas les ramasser mais plutôt les enterrer.

Le pot a explosé. Récupérer les bouts de verre semble donc être un véritable parcours du combattant. A l'aide d'un bâton trouvé non loin tu commences à recouvrir de terre les fragments. Ce n'est pas comme si les lieux étaient nickels. Ta petite contribution ne changera rien à l'état de l'environnement. Une fois que tu as fini tu te redresses en attrapant la caisse que tu vas placer à l'arrière du buggy. Tu reviens ensuite vers la jeune fille.

ADRIAN – Avec tout ça j'ai oublié de me présenter. Moi c'est Adrian. Merci de ton aide.

Alors que je suis l’a lui donner un coup de main pour ramasser les feuilles, il ne fait que me sourire. Je me dis que cela ne vaut presque pas la peine. Soit ce mec est timide, soit il est idiot, soit il ne me fait pas encore confiance. Dans le cas ou ce serait la dernière option alors c'est que le mec est stupide, ce qui élimine a mon avis le troisième choix puisqu'il devrait être inclus dans la seconde option. je suppose qu'on a tous nos propres problèmes. c’est tout ce qu'il arrive a me répondre? Ce mec me parait de plus en plus ridicule. Je tache cependant de rester positive en sa compagnie. J'aurais cru qu'il aurait été un peu plus bavard, mais au fond il fait partie de cette catégorie de mec que je ne regarde pas habituellement, c'est-a-dire de ceux qui n'arrive pas a articulé plus de trois mots d'affile a une femme. C'est qu'il manque de confiance ou quoi? Je souris à mon tour avant de lui répondre poliment :

« J’imagine que oui, mais ce n’est pas non plus une raison pour ne pas prendre le temps d’aider quelqu’un une fois de temps en temps.  »

Je suis inconfortable. J’ai l’impression de l’avoir dérangée plus qu’autre chose, comme si ma présence était de trop en fait. Mon plan du début, qui était de tenter de lui faire des charmes dans l’espoir d’obtenir ne serait-ce qu’un peu d’attention, me semble impossible et hors d’atteinte. En gros, il reste de marbre. Je n’ai même pas son nom, rien. C’est plus que décevant à mon avis. J’aurais espéré un peu plus, mais là je suis plus que convaincue qu’il est peut-être du type timide comme mec. Le reste de ma journée s’annonce fade si je n’arrive pas à avoir une discussion avec lui. En faites, c’est comme parler avec un mur. J’ai beau tenter de faire la conversation avec un mur, il ne retourner pas vraiment la discussion. Bon la comparaison peut sembler ridicule parce qu’on sait tous qu’un mur ne parle pas, je ne suis pas complément folle. À l’opposer du mur, il y a la glace ou le miroir qui lui renvoie une image donc qui retourner la conversation. J’aurais pu dire c’est comme parler a une roche ou parler a un animal. Au moins l’animal va répondre, même si on ne comprend rien, alors que la roche bah elle imite le mur. Pas bête. Mais je ne pensais pas les ramasser, mais plutôt les enterrer. ah! Le mur a un cerveau on dirait bien. Ça commence déjà à s’améliorer, peut-être arriverons-nous à le changer en miroir à force d’essayer. Je hausse les épaules avant d’ouvrir la bouche pour parler :

« C’est vrai que les rues ici sont bâties sur des morceaux de verre recouvert de terre. » dis-je en tentant de faire une blague alors que je le regarde

Je trouve ça un peu stupide de ne pas prendre la peine de ramasser les morceaux pour les jeter ailleurs. Sincèrement, les environs sont déjà assez dangereux, si un morceau était accidentellement déterré et que quelqu’un tombait, la blessure pourrait être importante. Bon, en même temps, le mur n’a pas tort dans sa conclusion parce que les lieux sont loin d’être parfaits. Cela dit, j’ai beau ne pas être d’accord, je n’ai pas l’intention de passer derrière lui pour ramasser les fragments pour les jeter dans un endroit mon passant. J’ai mieux à faire. Gardant mon regard poser sur lui, je ramène mes mains devant moi, entrelaçant mes doigts en le regardant prendre une caisse pour la placer avec d’autres. Il revient ensuite vers moi. Avec tout ça, j'ai oublié de me présenter. Moi c'est Adrian. Merci de ton aide. ah! Le muret a un nom en plus, je ne suis pas étonnée, mais je suis ravie d’avoir enfin un nom à mettre sur son joli visage. Mon sourire s’agrandit alors que je tends la main vers lui pour me présenter à mon tour :

« Katherine. » Mentis-je comme j’en ai l’habitude. « Et tout le plaisir est pour moi. » Rajoutais-je, marquant une courte pause avant de tenter de faire la conversation de nouveau. « Si ce n’est pas trop indiscret de poser la question, tu t’en vas où avec ses caisses? » demandais-je en désignant les caisses du menton.

Je n’ai pas l’habitude de donner mon vrai nom aux étrangers, à moins que ceux-ci m’ai donnée une bonne raison pour que je sois honnête ou qu’il fasse partie de mon clan. Mais lui, je doute qu’il soit dans le clan, parce que je m’en souviendrais si j’avais vu sa brique quelque part. À présent que j’ai un prénom à mettre à son visage, je me dis que j’arriverai peut-être à faire sortir un peu plus de lui que ce qu’il a réussi à articuler à ce jour. Autrement, si je n’obtiens rien de plus alors je vais devoir abandonner et passer à autre chose. À quoi bon aire la conversation avec un mur alors que je pourrais tourner le coin et en trouver un pour finir par parler toute seule?

LOROLEI – J’imagine que oui, mais ce n’est pas non plus une raison pour ne pas prendre le temps d’aider quelqu’un une fois de temps en temps.

La jeune fille semble sympathique et ouverte. Tu continues à t'étonner de faire face à une personne prompte à aider les autres dans cette ville. L'entraide ne colle vraiment pas à la peau des habitants de Paris. Tellement qu'il est parfois plus louche de recevoir de l'aide. Tu n'ajoutes rien à ça, restant juste souriant.

LOROLEI – C’est vrai que les rues ici sont bâties sur des morceaux de verre recouvert de terre.

La conclusion n'est pas mauvaise. On en trouverait de belles en creusant. Les restes des anciens immeubles pourraient clairement expliquer la présence de verre sous terre.

ADRIAN - Une ville coupante. Ça colle bien à cette cité pourrie.

Oui tu es clairement hostile lorsqu'il s'agit de Paris. Tu as de plus en plus de mal à retenir ton acidité à son encontre.

LOROLEI – Katherine. Et tout le plaisir est pour moi.

Les présentations sont désormais faites. Il est plus pratique de mettre un prénom sur son visage. Tu n'es pas non plus habitué à parler sans t'être présenté. Un vieux reste de l'éducation donnée par Virgo.

LOROLEI – Si ce n’est pas trop indiscret de poser la question, tu t’en vas où avec ses caisses?

Et curieuse avec ça. Tu n'as pas de raison de cacher ta destination, ce n'est pas un mystère et elle ne risque pas de t'attirer des ennuis.

ADRIAN - A l'hôpital. Virgo a fait un deal avec eux et je dois leur porter ces plantes que nous avons collectées durant notre voyage. Elles ne sont pas trouvables dans la zone d'influence alors j'aurais eu l'air fin si je ne m'étais pas rendu compte que j'avais perdu une partie de mon chargement.

Tu grattes légèrement ton menton dans l'embarras. C'est un miracle que tu ais pu tout récupérer vu la rareté des feuilles séchées que tu transportes.

Le jeune homme ne me répond pas jusqu’à mon commentaire  au sujet de la ville. Une ville coupante. Ça colle bien à cette cité pourrie. dit-il. Le ton de sa voix m’indique qu’il n’aime vraiment pas Paris. Je fronce les sourcils. Je ne sais pas pourquoi on pourrait detester une ville, mais continuer d’y venir. Certes, je n’aime pas tout particulièrement Paris, mais je ne peux pas dire la détester. Du moins, je ne la déteste pas encore. Il faut dire que je ne saurais pas dire ce que j’aime des Ruines si l’on me le demandait. Je penche la tête sur le côté en l’observant. Je pèse le pour et le contre, me demandant si je joue franche ou  non. j’opte finalement pour ce que je crois ouvrira peut-être la conversation. C’est un homme et même si je sais qu’ils n’aiment généralement pas parler, je choisis de prendre une chance. Dans le pire des cas, le mec me laisse en plan, mais j’aurais essayer.


« Alors pourquoi continuer d’y venir? » demandais-je franchement. Me rendant compte que j’ai posé la question sans vraiment avoir d’explication, je reprends,
« Parce que visiblement, tu n’aimes pas Paris, alors pourquoi rester? Pourquoi continuer d’y venir? »

Ce n’est pas un interrogatoire. Je ne cherche pas à percer les secrets d’Adrian, même si l’envie est tentante. Je cherche simplement à ne pas laisser la rencontre se finir dans un silence complet. Et puis, un partie de moi se soucis des maintenir les apparences. Hors, si je quitte maintenant, je n’ai pas l’air de quelqu’un d’honnête. Et je lui avais bel et bien offert mon aide. À ma question sur ce qu’il va faire avec les caisse, le brun reprend en disant :  A l'hôpital. Virgo a fait un deal avec eux et je dois leur porter ces plantes que nous avons collectées durant notre voyage. Elles ne sont pas trouvables dans la zone d'influence alors j'aurais eu l'air fin si je ne m'étais pas rendu compte que j'avais perdu une partie de mon chargement. À sa dernière phrase, j’esquisse un sourire. En effet, il aurait eu l’air ‘fin’. Je ris doucement.

« Ouais, je crois pas qu’on aurait aprécié à l’hôpital non plus. Sans parler le temps que tu aurais perdu à devoir faire le chemin inverse en espérant que les choses étaient toujours là. » Dis-je en poussant plus loin la situation potentiel. « C’est quelles sortes de plantes? » demandais-je, jetant un coup d’oeil aux caisses, tentant de voir les-dites spécimens et de m’intéresser au sujet. « Tu t’y connais beaucoup dans ça? »  demandais-je en le regardant à nouveau. « Je veux dire, en plantes. » précisais-je en souriant doucement.