Dangereuse Attraction
feat. Zack & Lorolei

Jour 3 (avant-midi)

Musique:

L’heure du diner étant arrivée, je marchais vers le parc sous le soleil brûlant. J’avais besoin de me distraire, mais je savais que le moral des autres avait besoin d’être remonté. Armée de mon violon dans une main et de mon archet dans l’autre, je m’arrêtais au centre du parc avant de placer mon instrument. Je commençai par quelques notes très basiques, histoire d’attirer l’attention. Rapidement, une petite foule commença à faire un cercle autour de moi et mes notes gagèrent en rapidité jusqu’à cette mélodie enjouée que j’adorais jouer. 

Un sourire enjôleur anima rapidement mes lèvres et je commençai quelques pas de danse en jouant, posant mon regard dans celui d’une personne ou d’une autre dans la foule tout en jouant. Au loin je crus voir un homme que je n’avais jamais remarquer avant. Un mot s’afficha dans mon esprit : « danger ». Pourquoi ce mot? Tout homme est dangereux pour la femme.

Mon regard changeant en même temps que ma mélodie. Soudain, je brûlais d’envie de lui faire comprendre qu’un homme n’avait pas le droit au pouvoir, que les hommes n’annonçaient rien de bon, voir de lui crier de partir, mais mes lèvres restèrent scellées. La mélodie devenue soudainement plus pointue, plus aiguë et plus rapide, comme si je le défiais de m’approcher, de m’adresser la parole.

Mon regard se posa sur quelqu’un d’autre, car je sus que le regarder plus longtemps me ferait perdre mon calme. Voyant la foule, la mélodie changea de nouveau pour être un peu plus gaie et entrainante, tout en gardant un air un peu méfiant voir menaçant. Je fis de mon mieux pour ne pas poser les yeux sur lui de nouveau, comme si par son regard il aura pu voler mon âme.

Cependant, vers la fin de la mélodie je ne pus retenir mon regard de se poser de nouveau sur lui, mon sourire depuis longtemps changer n’était pas enjôleur et c’est en le regardant que je terminai la dernière note qui sembla résonner longtemps dans mon esprit. La foule qui applaudit me ramena sur terre et je leur servis un sourire un peu gêné. J’avais l’impression d’avoir couru un marathon et pourtant le cercle dans lequel j’avais dansé n’avait pas été si grand. Je tournai alors le dos à l’homme, ne voulant pas engager la parole avec un étranger et je remis dans mon violon et mon archet à sa place dans l’étui à mon dos.

Les paroles de l’Homme me firent rouler des yeux. Apposant un sourire que je voulu à la fois enjôleur et méfiant, je me retournais vers mon interlocuteur. Je pris ne pris pas le temps de l’observer avant de lui répondre.

« Je te remercie du compliment. En ce qui concerne le nom, c’est Katherine. Katherine avec un K, un TH et un E. » dis-je un peu glaciale, mais du moins sans hésiter.

Ce n’est que là que je pris bien le temps de le regarder, sans vraiment me gêner. Après tout il l’avait surement fait lui aussi, comme tous les hommes savaient le faire. Il n’en fallait que de peu pour qu’un homme ne déshabille une femme des yeux et j’aurais mis ma main au feu que celui ne saurait pas différent des autres. Ils sont tous dangereux à la santé de la femme. Cependant, ils ont une utilité que les femmes n’ont pas pour les femmes : ils sont utiles pour la reproduction. De nos jours, la reproduction est une chose cruciale, mais dangereuse tout autant que l’être du sexe opposé l’est.

Posant une main sur ma hanche, je détournai le regard du sien. Mis à part le fait qu’il soit un homme, quelque chose d’autre me demandait de me méfier. Certes, je ne fais confiance à aucun inconnu, mais était-ce vraiment que cela? Impossible de répondre avec certitude.

« Qu’ est-ce qui t'amènes dans le parc à cette heure? » demandai-je d’une voix sans émotion.

La clé ici était de garder la maitrise, peut-être de trouvé une utilité à l’être qui causait le mal parmi la gente féminine. Je cherchais du regard une issue de secours, voire quelqu’un qui aurait pu me donner une raison de m’éloigner. J’avais noté la mallette aux pieds de l’homme et bien que j’étais curieuse de connaître le contenu, je n’étais pas certaine d’être vraiment intéressée à connaître la réponse.

Je ne dis rien lorsque Zack complimenta, en quelque sorte, l'attention que j'avais apportée à préciser sur l'écriture de mon nom. S'il savait... Je rapportai mon regard vers lui, ou du moins c'est l'impression que je voulus lui donner. Au lieu de croiser son regard, je choisis de fixer son nez. En temps normal je n'aurais pas perdu mon temps à discuter avec un homme, mais je n'avais pas encore de raisons suffisantes pour m'échapper. J'attendais le moment de retourner à l'usine avec impatience. Entre temps, la conversation pouvait, ou non, devenir divertissante.

« Qui dit que nos noms sont à nous? En ce moment, personne ne possède plus rien, c'est un fait, je l'accorde. » dis-je calmement.

Il s'expliqua au sujet de la raison de sa présence dans le parc à cette heure-ci en me retournant la question. J'avais le choisir de mentir de nouveau ou de dire la vérité. En général, je me tiens entre les deux. Je regarde de nouveau des gens qui passe, me ne trouvant pas de raisons pour partir, je me passe une main dans les cheveux avant de ramener mon visage vers lui.

« C'est l'heure du diner alors je prenais une pause tout simplement. Comme la morale semblait un peu bas je me suis dit qu'une chanson pourrait facilement motiver un peu les gens alentour. La musique semble souvent thérapeutique pour certaines personnes. », répliquai-je avec un haussement d'épaules.

Je me retiens de croiser les bras sur ma poitrine. Je ne veux surtout pas laisser croire que je cache quelque chose. Cependant, je l'observe de nouveau, remarquant son habit, les couleurs, etc. Par son apparence soignée, j'en conclus qu'il n'est certainement pas soumis. S'il n'est pas soumis, Nil ne peut donc pas être du même clan que moi. Ce n'est pas nécessairement un soulagement, mais en même temps si. Je n'aurai pas à croiser ce danger sur deux pattes dans le territoire de mon clan, mais en même temps être vu avec lui pourrait laisser croire à plus qu'une simple discussion. De nos jours les gens ne savent pas garder les secrets.

« S' il y a une chose qui me reste de mon passé, c'est bien la musique. » rajoutais-je.

Je posai alors le regard sur la mallette et d'un hochement de tête dans la direction de la mallette de demandai :

« Il y a quoi dans la valise? »

Un sourire étira mes lèvres. Ohhhh le vilain menteur! Un faux nom? Ha! Quelle farce! Je savais très bien qu'il ne pouvait pas avoir mentir, mais ça il n'avait pas besoin que je lui dise. Amusée par son commentaire, je le regardai de nouveau sans cacher mon amusement.

« Un nom n'est pas si important, puisqu'on ne se souvient pas toujours du nom. On a plutôt tendance à se souvenir du visage ou de la voix. » dis-je en réponse.

Cependant, je ne partageais pas la suite de son avis. Le passé, c'est fait pour être derrière, pour être oublié. C'est inutile de le ressasser et de regarder en arrière. Le regret n'a pas de place de nos jours. Je ne répondis pas immédiatement, préfèrent choisir mes mots avec précaution plutôt que de me lancer sans regarder dans une discussion qui aurait très bien pu mal finir pour moi. Mes faiblesses ne regardaient personne d'autre que moi.

« Le passé est le passé. C'est dans le présent qu'il faut vivre, car le danger court tout autour. Personne ne fait confiance à personne et le respect est durement gagné. »

Je vis le sourire charmeur sur le visage de l'homme et je dus me retenir pour ne pas le laisser m'affecter. Tous ses hommes qui se croient les meilleurs, les plus puissants, les plus grands. Que croyait-il? Croyait-il gagner sa confiance par ses paroles ou ses sourires charmeurs? Vraiment? Si c'était le cas, alors il me prenait visiblement pour une cruche. En retour, je lui servis un sourire faussement charmeur. Je voulais qu'il comprenne que ce n'était parce que nous avions un objet précieux qui représentait notre vie que nous allions devenir copains. Je croisai, les bras sut, ma poitrine en détournant le regard de nouveau. Je voulais surtout éviter de le regarder plus longtemps, car l'envie de lui sauter au visage pour le griffer jusqu'au sang serait devenue de plus en plus attrayante. Je n'aurais jamais fait le poids contre lui.

« C'est ton âme soeur en quelques sortes. » commençais-je à dire. « C'est à croire que tu lui as donné un nom aussi... » rajoutai-je d'un ton de voix que je voulus un peu moqueur en hochant la tête de gauche à droite d'un air décourager par le ridicule de l'idée que je venais de mentionner.

Puis je penchai la tête sur le côté et je tournai la tête vers lui. Dans mon regard s'animait une petite flamme de défi alors que les paroles suivantes s'enlignaient dans mes pensées. Pourquoi pas le piquer à vif? Je n'aimais pas les hommes et les hommes avaient le droit de savoir cela. Qu'ils restent loin de moi, les hommes.

« Cependant, tu crains ma réaction. » d'un signe de tête, je désignai de nouveau la mallette. « Tu a évité de répondre de peur de ma réaction.... C'est mignon. Je ne croyais pas un membre masculin d'un clan capable d'une telle chose de nos jours. » dis-je en décroisant les bras pour poser une main sur ma hanche alors que je baissais mon regard vers mes ongles, faisant mine de les examiner.

Mon sourire était presque vénéneux et le ton de ma voix aussi. Il avait aussi demandé depuis combien de temps je jouais. J'éclatai d'un rire qui sonnait faux. Me passa la main libre dans les cheveux, je rapportai mon regard vers lui. Je ne me gênerai plus.

« J'a toujours joué, mais je vois difficilement pourquoi cela t'intéresse. Je suis une inconnue. Une inconnue à qui tu as donné un faux nom... » mentis-je. Je savais par le ton de voix qu'il avait eu plus tôt qu'il n'avait pas menti sur son nom, mais je ne voyais pas de raison de lui laisser savoir. « Peut-être parce que tu ne me fais pas confiance... À quoi bon me demander cela si tu t'en fou? » terminais-je toujours sur le même ton.

Je ne pus retenir un rire sec au premier commentaire qu'il me retourna au sujet du passé. Non, mais il croyait quoi lui? S'il n'avait pas deviné ma présente condition, il ne pouvait être qu'un idiot. Qu'il soit idiot ou non, je ne l'aimais pas du tout. Je me foutais bien de ce qu'il pouvait me dire sur le passé. Toutes les paroles philosophiques du monde n'auraient jamais pu me redonner le passé que je n'avais pas eu. J’eus un nouveau rire sec en hochant la tête de gauche à droite. La main sur ma hanche je tournai mon visage pour lui lançai un regard enjôleur. Mon sourire s'harmonisa parfaitement mon regard tout en laissant flotter qu'il ne fallait pas me prendre à la légère.

« Le passé est fait pour être oublié. » rétorquai-je pour le contrarier. « Je n'a pas besoin de savoir d'où je viens pour savoir où je suis. Je n'ai pas besoin d'un passé pour avoir un présent. À quoi bon toujours vouloir s'en rappeler si ce n'est que pour le regretter? »

Je me refusais à croire qu'un homme, aussi noble puisse-il être, n'est raison sur un tel sujet. Les hommes avaient tort point barre. Ils étaient tous les mêmes tous aussi mauvais pour la santé les uns que les autres. Celui-ci n'était pas l'exception à la règle. Il me parla ensuite de son objet mystérieux.

« Et quoi encore? Il est long et pointu peut-être? Tu gardes quoi dans la boite? Réponds franchement. Si on veut une réponse claire alors c'est qu'il faut en fournir en retour. » lançai-je un peu sèchement.

Je me passais la main dans les cheveux en le regardant. Ce qu'il dit ensuite me prit par surprise. Je fronçai les sourcils. J'étais presque étonnée d'entre ses mots sortir de la bouche d'un homme. Et même s’il m'était difficile de l'avouer, j'étais d'accord avec lui. Cela dit, je ne voulais pas voir un homme dirigé un clan. Le monde avait grand besoin d'une vipère à la tête pour donner une douche froide à tous les machos de ce monde. Je ne répondis pas, laissant la suite venir et me laissant le temps de laisser mûrir l'idée dans mon esprit.

'Ce genre de chose n'arrivera pas seul Lorie. Si un seul clan doit être formé à partir des quatre.... c'est impossible.... du moins, c'est impossible sauf si....' pensai-je lorsque la suite de ses paroles me sortir de mes pensées.

Il disait que je n'avais pas plus répondu à sa question. Je ris de nouveau.

« Non, mais il est sourd le mec ou quoi? » demandai-je sarcastiquement pour moi-même en levant les bras vers le ciel?

Je les laissai retomber le long de mon corps en regardant Zack. Dans ma tête je débattis toujours son idée idiote. Étais-je vraiment en train de considérer son idée? L'idée d'un homme de surcoît? Seulement, si je la considérais, c'était que je me disais que les Vipères pourraient grandement profité d'une telle situation.

« Je t'a répondu que je jouais depuis toujours. Si tu dis que je n'ai pas répondu, c'est soit que tu ne me crois pas ou que tu as clairement un problème d'audition mon pauvre! MOI j'ai répondu. Je ne suis pas celle qui évite les questions. »

J'avais envie de croiser les bras et de partir alors pourquoi était-je toujours là, debout devant lui à me prendre la tête pour un enfoiré qui croyait être capable de lancé une nouvelle rébellion qui formerait un clan. Autnat se déclaré tous des libres. Quelles idées? Je finis par céder et je croisai les bras, détournant le regard un moment. Son idée était-elle bonne à ce point pour que je la considère? Ce n'est pas comme si je n'avais pas déjà eu l'idée, mais je n'avais pas l'ambition de le faire seule et comme je ne suis même pas membre du clan, il m'était impossible d'aborder un tel sujet avec les membres du clan. Je ne voulais pas seulement former un seul clan, je voulais que MON clan soit au top de la chaine.

Au moment où nous commencions à être du même avis, la situation sembla basculer. Je n'avais plus le contrôle. Il le prenait. Je fus immédiatement sur mes gardes. Il était dangereux et plus il parlait plus j'avais envie de... Non! je n'allais pas faire exactement ce qu'il voulait. Je n'allais pas tout simplement flancher comme une petite fille bien sage. Je n'étais pas qu'une petite fille sage. Je serrai les poings.

*                *            *

« salaud!!! » lançai-je en le giflant de toutes mes forces avant de le faire tomber à la renverse pour commencer à lui donner des coups de poing.

En cowgirl avec mes jambes de chaque côté de lui, je me voyais le frapper à répétition. Lorsque je me vis arrêtée, j'étais à bout de souffle et il souriait. Ma colère sembla monter d'un cran, la rage me voilant le regard, mais il arrêta mon poing et renversa nos positions.

« — cela serait amusant que quelqu'un te remarque, une vipère qui parle assez longuement avec un homme est assez mal vue dans ton clan n'est-ce pas ? »

La peur me saisit alors. J'allais me faire tuer par mon propre clan, j'allais --

*                *            *

Sa phrase me sortit de mes pensées presque trop brusquement. Qu'avait-il avant déjà? Un truc ou un autre à propos de son arme dure, longue, pointue, dans la mallette. L'expression sur mon visage devint impassible alors que je penchai la tête sur le côté. Je le regardai alors qu'il était debout devant moi encore intact. Comme j'aurais aimé appliquer ce que je venais d'imaginer sur cet homme qui m'était de plus en plus répugnant.

' Je suis déjà destinée à passé le reste de mes jours avec des femmes qui ignorent ce que veut dire l'entraide et le support. ' pensai-je pour moi-même.

Glacial, mon regard croisa le sien. Soudainement, je ne tiquais plus, comme le calme avant la tempête. Il se croyait meilleur que moi? Vraiment? Il voulait rire. Il croyait pouvoir me lire comme un livre ouvert? J’allais lui montrer.

« Je suis une femme, mais le fait que je déteste les hommes, que ces êtres me répugnent, ne veut pas dire que je suis une vipère. Je pourrais être la soumise des Aigles ou des jaguars... » commençai-je sur un ton de voix qui n'indiquait absolument rien de mes sentiments.

En un moment, j'avais fait le vide. Il voulait lire mes réactions pour avoir ses réponses? Soit alors il ne pourrait plus lire quoi que ce soit qui pourrait lui donner une réponse que je ne voulais pas lui donner. Je voulais qu'il comprenne rapidement qu'il n'avait pas affaire à une femme comme les autres et que je contrôlais chacun de mes gestes. Les bras le long de mon corps je me mis à marcher autour de lui en silence, l'observant avant de revenir devant lui pour ajouter:

« Je pourrais être la soumise du clan des Dragons aussi... »

Je surveillais chacun de ses mouvements aussi minimes qu'il soit. Son sourire et le ton de sa voix m'avaient indiqué un certain plaisir.

« Le danger se cache sous la peau de tous ceux que nous ne connaissons pas, Zack... » j'appuyai la prononciation  de son nom en penchant la tête sur le côté avant de continuer, « Vous avez parler d'une rébellion pour former un clan au lieu de quatre, de vouloir que les femmes respectent les hommes et blablabla... » Un sourire enjôleur étira enfin mes lèvres alors que je secouais doucement la tête. « Mais c'est vilain de mentir.... » Je ris doucement, lui tournant temporairement le dos avant de faire demi-tour pour me retrouver de nouveau face à lui.

Je marchai jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de lui, la tête toujours sur le côté. Je pouvais lire chaque individu sur cette terre et je n'avais pratiquement pas lâché l'homme des yeux depuis ses insultes. Le corps ne pouvait pas mentir sans réagir.

« Puisque vous croyez me connaitre.... Révélez-moi ce que vous croyez savoir de moi. Je peux déjà dire de vous que vous n'êtes pas un soumis parce que de un vous avez votre fusil avec vous et que de deux vous ne vous habiller par comme tout le monde. Peu de gens soignent ainsi leur apparence et ceux qui le font ne se préoccupent pas des autres. »

Je haussais les sourcils en attendant la suite.

Arrogant le gars! Je bouillonnais à l'intérieur, mais à l'extérieur je ne laissais rien paraitre. Mon regard resta glacial avec une once de charme et mon sourire était toujours aussi enjôleur. Je l'écoutais avec attention, ne le quittant pas des yeux. La première erreur de l'homme fut de rire lorsque je parlais de possiblement être une soumise des Dragons. Voilà! Je connaissais de quel clan il venait, mais je décidai d'attendre avant de lui faire savoir. Le quiproquo? Oui, j'avais modifié ses paroles intentionnellement, histoire de vouloir en savoir plus sur ses intentions. Un clan dominant. Il voulait que ce soi le sien, celui des dragons surement. Je n'avais pas besoin de le lire pour deviner cela. Zack était un homme et un dragon de surcoît.

Puis il tenta de me frapper avec le sarcasme, me faisant savoir que j'avais dit ce que tout le monde savait. En effet, c'était de nouveau intentionnel. Je le laissai cependant continuer. c'est alors qu'il commença à dire ce que tout le monde savait de moi. Il avait voulu se moquer des connaissances que j'avais étalées alors pourquoi pas le lui retourner une fois que ce dernier aurait fini de se regarder le nez. Son insistance sur le fait que je n'étais vraiment pas des dragons confirma ce que je savais déjà sur ce point. Il était des dragons.

La chose qui me frappa fut ce qu'il dit au sujet de Katherine ou ce qu'on m'avait dit était mon trouble de double personnalité. Je gardais le même visage, mais j'avais envie de le frapper. Je finis par éclater d'un rire faux.

« Premièrement, Dragon, je ne me suis pas méprise sur ce que tu avais dit, je voulais voir jusqu'où tu étais prêt à me reprendre puisque je voulais en savoir plus sur tes intentions. J'ignore pourquoi tu parles d'une telle chose à une soumise du clan ennemi, mais c'est toi qui vois à ce sujet. [/color]»

Je me passai une main dans les cheveux en choisissant avec précaution les mots suivants.

« deuxièmement, je veux te féliciter d'avoir trouvé ce que tout le monde sait de moi. Je vois que tu n'es qu'un salaud comme tous les autres sales hommes de la terre qui ne voient tous que la même chose. » annonçai-je. « En ce qui concerne mon nom, tu ne m'impressionnes pas non plus. Je n'ai pas de famille, c'est ce qu'on m'a toujours dit, ma mère est morte à ma naissance et je suis la seule survivante. Malheureusement pour toi, je suis Katherine et c'est le seul nom que je te donnerai alors à toi de voir si tu choisit de m'appeler par mon nom ou pas, moi je m'en fous. »

J'avais envie de partir parce que si je ne partais pas j'allais certainement lui sauter à la gorge et le frapper. Je n'aurais rien aimé de plus que de le tuer de mes propres mains.

« Sur ce, misérable, j'ai d'autres chats à fouetter... » lançai-je avec l'intention de me retourner pour m'en aller.

Je stoppai net aux paroles prononcer par le ver de terre qu'était cet homme. Quoi? Il n'avait pas vraiment osé dire cela. Serrant les poings et les dents, je fulminais sur place. Le salaud! Je pivotai sur mes talons pour le toiser du regard. Je ne faisais pas le poids contre lui, visiblement, mais je me jurais intérieurement de revenir lui arranger le portrait. Il aimait les armes à feu? Très bien, je ferai de mon mieux pour tenter de le battre. Je n'avais certes par la meilleure des visions, mais je ne voyais pas de mal à tenter le coup. Il devait y avoir une façon pour compenser ce fait. Si j'arrivais à devenir membre et à me trouver un binôme, j'arriverais surement à travailler en équipe avec elle.

« seuls les lâches s'adresse ainsi à une femme. »  dis-je avec un calme alarmant.

Folle de rage, j'avais envie de le tuer. Rien ne m'aurait fait plus plaisir ce même instant. Cette haine que je commençais à nourrir pour lui ne ferait que grandir au fil du temps. Je ferai de lui mon pire ennemi et je n'hésiterai pas à le découper en morceau. Cette journée ne faisait que renforcir mon désir de m'entrainer pour pouvoir lui défoncer le crâne une prochaine fois. J'en avais marre de me faire traiter comme une moins que rien, marre de me faire insulter sans pouvoir répondre de la même façon. Et quelle idée d'être dans un clan de féministe acharnée aussi? Comment avais-je pu être aussi idiote? Ce clan ne connaissait pas l'entraide. En fait, les femmes ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez.

Il en rajouta alors, mais cette fois-ci sa pique ne me fie pas réagir. Oui, il avait peut-être raison. Les vipères étaient idiotes. Idiote de ne rien faire pour se débarrassé des autres clans pour tenter de prendre le pouvoir. Certes ce n'était pas une tâche facile, mais si elles daignaient rallier les soumis de leur clan pour prendre de force la position pouvoir, elle aurait peut-être assez de gens pour arriver à une telle chose. Cependant, les soumis, les hommes encore plus que les femmes, n'avait pas de place et aucun respect de la part des serpents venimeux. Au lieu de se mordre la queue, elles feraient bien de se réveiller.

Je calmai alors chaque partie de mon corps, changeant brusquement d'attitude. Je le haïssais toujours, mais je voyais en lui l'occasion de faire quelque chose, peut-être. Je n'hésitai pas sur la suite des choses. Tendant de nouveau la main vers lui, j'ajustai mon regard pour soutenir le sien :

« Lorolei, soumise chez les vipères.  »

Je faisais peut-être le mauvais choix, peut-être me ferait-il regretter d'avoir pris le chemin de la franchise, mais peu importe. C'était fait à présent.

« Que veux-tu entendre par un seul clan dominant? »  Je penchai la tête sur le côté, feignant une certaine curiosité.

De toute évidence il ne parlait pas de mettre mon clan au pouvoir. Cela dit, c'est ce que moi je voulais et je suis certaine qu'il le savait. Je voulais tout d'abord voir ce qu'il voulait entendre. Peut-être serais-je en mesure de faire semblant de vouloir travailler avec lui et à la dernière minute le trahir pour mettre mon clan en position de force. Il faudrait cependant en discuter, voir trouver une façon de communiquer sans se faire prendre, si bien sûr nous en arrivions là.

À l'entendre parler, on croirait qu'il avait tout prévu. Un seul clan dominant? Ça me semblait impossible à réaliser pour une seule personne. Je fronçai les sourcils, réfléchissant à ce qu'il disait. J'avais en partie l'impression de perdre mon temps avec lui. Cela dit, les commentaires de Zack  n'aidaient pas sa cause. J'avais de plue en plus de mal à le supporter. À cours de repartie visiblement. lança-t-il. Je lui répondis par un sourire narquois, penchant la tête sur le côté. Il était temps de réellement commencer l'analyse du Dragon. J'avais besoin de lui apprendre une leçon et mon don me réclamait le besoin de s'étirer un peu les jambes. Croisant les bras, je penchai la tête sur le côté en l'observant avec attention.

« À cours de répartie? » répétai-je en laissant échapper un ricanement passablement amer. « Tu rêves. Je n'ai juste pas envie de gaspiller ma salive pour rien. Tu n'en vaux tout simplement pas la peine. »  lançai-je froidement.

Après m'avoir serré la main, il se présenta de nouveau et je ne fus pas surprise d'apprendre qu'il avait dit la vérité plus tôt. Un sourie mi-amusé, mi-narquois je secouai la tête de gauche à droite l'air d'être déçu d'apprendre qu'il n'avait même pas osé mentir au sujet de son identité. Cela me servirait plus tard.

« Ah, tu veux dire que j'avais raison lorsque j'ai supposé que tu n'avais pas menti au sujet de ton nom? » mon sourire s'agrandit. « Je suis ravie de l'apprendre. »

À ce moment même, je n'avais pas vraiment envie de perdre plus de temps que ça en sa compagnie, mais visiblement, quelque chose m'intriguait chez lui. Son plan me semblait tout aussi ridicule que son habit et sa manière de parler. Il se lança ensuite dans un discours qui à mon avis n'eut pas tellement d'importance. Cela serait particulièrement ennuyant, mais les gens arrêteraient de se plaindre des victimes des petites batailles entre clans. Un seul clan, un unique pour toutes les Ruines. Femmes et Hommes ensemble, la seule condition est de le mérité. D'être à la hauteur. Ceux qui ne le seront pas seront soumis tout simplement. Bien entendu, le mérite serait tant physique que mental, quelqu'un qui réfléchit à autant sa place que quelqu'un qui fait la corpulence d'un batiment. Mon intérêt commençait à s'effriter et ce mec ne semblait pas s'en rendre compte. Remarque, il avait plutôt l'air de s'en foutre royalement. Roulant des yeux vers le ciel, j'attendis qu'il est terminé pour lui sourire de nouveau en répliquant :

« Parce que visiblement tu fais la corpulence d'un bâtirent ET tu réfléchis. Ton plan est ridicule et impossible. Tu ferais mieux de revérifier tout cela avant de t'y lancer parce que tu risques de ne pas t'en sortir en un morceau. » Tournant la tête sur l'autre côté, je rajoutai une couche. « À bien y penser, ton plan est parfait. Lorsque tu seras mort, le monde sera bien meilleur. »