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 'Cause everybody cries, and everybody hurts, sometimes - OS

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Jéremy

Jéremy
AIGLES DE L'ESTTIREUR D'ELITE


Messages : 343
Crédits : young wolf.
UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : 'Cause everybody cries, and everybody hurts, sometimes - OS Tumblr_mgdrvtYhVx1qavzqjo1_250
ÂGE DU PERSONNAGE : 18 ans
TÂCHE : Protéger son clan

'Cause everybody cries, and everybody hurts, sometimes - OS Empty
MessageSujet: 'Cause everybody cries, and everybody hurts, sometimes - OS   'Cause everybody cries, and everybody hurts, sometimes - OS EmptyMar 29 Mar 2016 - 23:45

PR jour 10 - Dans la soirée.
Cela faisait pas loin de deux jours maintenant que mes souvenirs étaient revenus. Enfin une partie de mes souvenirs… En effet, je ne me souvenais que des moments de souffrances…
Il y avait ce fameux jour évidement, celui où celle qui se disait être ma sœur et moi avions été séparés… Mais ce n’était plus mon seul souvenir… Depuis notre rencontre avec Dalia, je ne pouvais plus fermer les yeux sans que des images ou des sensations ne m’assaillent : la faim et la soif d’abord, la douleur ensuite, et puis la fatigue, le froid, la faiblesse… Je ne me souvenais que des moments de doutes, ceux où nous étions sur le point de tout abandonner… Encore et toujours de la souffrance…

Deux jours, cela faisait deux jours que, malgré tous mes efforts, je n’arrivais pas à me souvenir d’un seul moment heureux de ma vie d’avant. Dalia… ma sœur… Elle m’apparaissait comme dans un brouillard, et j’avais beau fouiller les moindre recoins de ma mémoire, je n’arrivais pas à retrouver les liens qui nous unissaient autrefois…
Tout ce que je récoltais, c’était encore et toujours de la douleur. Un mal de tête intense me martelait le cerveau, à tel point que mon ouïe et ma vue en étaient troublées… Je tenais à peine debout, mais j’avais malgré tout réussi à rejoindre ma cachette. C’est là que je me terrais depuis des heures, serrant mon arme contre ma poitrine, les genoux repliés et ma tête appuyée dessus dans un vain espoir d’atténuer mon mal. L’arme… ça aussi j’essayais de comprendre… Dalia avait décrit son frère comme quelqu’un de gentil, ayant le cœur sur la main et incapable du moindre mal. C’était, semblait-il, un éternel optimiste, toujours souriant. Ce frère, ce n’était pas moi… Ou plutôt pas le vrai moi. Moi, j’étais tout le contraire de ce garçon : froid, distant, sans cœur… Qui ne peut être lui-même qu’avec une arme en main… Oh bien sûr l’image du garçon aimable et serviable existait toujours aux yeux des autres, mais si je pouvais duper tout le monde, je ne pouvais pas me voiler la face à moi-même… Je n’étais pas quelqu’un de bien… je ne l’étais plus… Le frère de Dalia était bel et bien mort ce jour-là, ce Jérémya… il n’existait plus désormais…

Une goutte de sueur glacée me coula le long de la colonne vertébrale alors que ma tête explosait littéralement. Me la prenant entre les mains, je me relevais en laissant tomber mon revolver et m’appuyais le front contre le mur en grognant de douleur. Je frappais la surface froide du revers du poing à plusieurs reprises et laissais échapper un cri de rage alors que mon corps était envahi des sensations d’avant.
Après quelques secondes où la tête me tourna, je ramassais mon arme, enlevais la sécurité et vidais le chargeur sur le mur en face de moi. J’avais réussi à améliorer la puissance et le canon, ainsi que le chargeur, de façon à pouvoir tirer des balles trafiquées avec une puissance suffisante que pour bien démolir le mur de brique. C’était « amusant » de penser que j’avais toujours eu un penchant pour la fabrication d’armes, et troublant de voir a quel point ce penchant avait évolué… En effet, de l’arc et des flèches j’en étais arrivé aux armes à feux… Troublant… et effrayant…

Lorsque je fini par tirer à vide, je me laissais tomber à genoux, en larmes. Je comprenais maintenant pourquoi je ne voulais pas me souvenir… pourquoi je m’étais accroché au présent en m’efforçant de ne jamais penser au passer… : J’étais bel et bien mort ce jour-là…
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