~> Suite de Bagarre

Sérieux, Basile, qu'est-ce que t'as ?!

Gaspard, cadet de la famille de Basile, suivait son frère à la trace depuis une dizaine de minutes déjà. Il semblait inquiet et ne recevoir aucune réponse de son aîné ne l'aidait pas à apaiser ses craintes. Ce dernier était revenu à la maison en compagnie d'une Lydie encore plus paniquée qu'à l'accoutumé et il l'avait confié à sa mère en lui demandant de prendre soin d'elle en attendant son retour. Il avait ensuite filé comme une flèche en direction du QG, tâchant en chemin de remettre de l'ordre dans sa tenue. Il y avait du sang sur ses vêtements, mais c'était plutôt celui qui couvrait ses mains qui semblait l'inquiéter. Il grattait nerveusement l'hémoglobine qui rougissait sa peau sans réel succès, si bien que l'autre Aigle en vint à une conclusion logique.

T'as tué quelqu'un ?

Cette question stoppa net Basile qui se retourna brusquement et fondit sur son cadet, l'air peu amène. Il s'arrêta néanmoins juste devant lui et ne chercha pas à lui faire de mal. Il le toisa juste un instant avant de faire à nouveau volte-face pour reprendre sa marche.

Parfois, c'est nécessaire, Gaspard. Tu le comprendras vite lorsque tu auras été sur le terrain.

Certes, il avait été lâche en ne réagissant pas, mais vu l'état mental d'Oliver, il avait peut-être rendu un service à son clan en coupant un membre gangrenée. Il n'empêchait que l'intervention de la fille restait problématique. C'était d'ailleurs pour ça qu'il allait immédiatement aller donner sa version des faits à son Chef. Son frère toujours à sa suite, bien qu'il marchait désormais à deux mètres de distance, il s'arrêta devant le QG et s'adressa à l'une des sentinelles.

J'ai besoin de voir Kim, c'est urgent.

Oui, il valait mieux qu'il lui annonce la nouvelle lui-même avant que l'information ne parvienne aux oreilles de l'Aigle grâce à d'autres réseaux.

Pour une fois, je m’accordais un moment de repos. Allongé sur mon lit, je respirai profondément tout en chipotant à la poignée de mon sabre posé à côté de moi. Damien c’était proposé pour surveillé le QG, et même si le ton employé m’avais fortement déplus – cela ressemblait plus à un ordre qu’autre chose - je comptais bien en profiter un peu. Malheureusement, ce repos fût de courte durée. Un coup sec à ma porte me sorti de mon demi-sommeil, et je poussais un profond soupir avant de m’extirper de mon lit en attrapant le sabre. J’ouvris la porte sur Damien, une sentinelle pas très rassurée derrière lui. C’était un petit nouveau qui apparemment n’avait pas eu le courage de venir me trouve lui-même. En même temps, personne n’osait frapper à ma porte, à part Eli… jusqu’il y a peu. Damien s’effaça et je fis signe au nouveau qu’il pouvait parler. Il s’efforça de reprendre contenance avant de prendre la parole.

- Basile veut te voir. Il dit que c’est urgent… et il est couvert de sang…

Sans prendre la peine de répondre, je me dirigeais vers l’escalier et rejoignit bien vite la salle de réunion. Damien indiqua à la sentinelle de faire entrer Basile et me rejoint dans la salle, s’installant dans le divan. Il était fort présent ces temps-ci, et si je savais pourquoi, cela devenait pesant l’air de rien. Mais bon, puisqu’il prenait son temps pour aborder le sujet « qui blesse », qu’il attende, ce n’était pas moi qui allais lancer le débat.

Basile entra enfin, et en effet il avait du sang sur lui, et sur ses mains. Je le fixais un moment avant de me décider enfin à parler.

« Si tu es là dans cet état, ce n’est surement pas pour annoncer un bonne nouvelle, alors je t’écoute. »

La sentinelle - un nouveau Membre peu sûr de lui - ne disparu pas bien longtemps et au bout de deux minutes tout au plus, Basile pu pénétrer dans le QG pour rejoindre la salle de réunion. Il avait laissé son frère à l'extérieur, l'affaire ne le concernant pas, et entra donc seul dans la pièce. A l'intérieur, Kim était déjà présent en compagnie de Damien. Ce dernier avait toujours été une figure emblématique au sein du clan, mais il était là de façon systématique ces derniers temps. Depuis qu'il y avait des tensions chez les gradés en réalité. Pas mal à l'aise pour un sou, le blond s'arrêta à proximité des fauteuils et prit une grande inspiration avant de se lancer dans l'explication après l'invitation de l'Aigle. Il était inutile d'y aller par quatre chemins, aussi, il ne prit pas de gants.

Oliver est mort. Une fille et son groupe - des Libres probablement - sont entrés sur le territoire. Oliver n'a pas supporté les sarcasmes à son encontre, il s'est mis à tabasser un des mecs, il a vraiment pété les plombs. Puis la nana - qui devait être la leader - est intervenue. Une véritable furie, elle l'a lardée de coups de couteau sans une once de pitié.

L'histoire était désormais brossée. Il avait évité de parler de lui-même, préférant s'écarter de l'affaire, mais il se doutait bien que Kim ne se suffirait pas de ça. Au moins, jusqu'à ce que la question fatidique ne tombe, il pouvait réfléchir à une excuse justifiant qu'il n'avait pas sauvé Oliver et qu'il n'avait pas non plus chercher à retrouver la meurtrière.

Basile ne se fit pas prier pour raconter dans les grandes lignes ce qu’il se passait, ou plutôt ce qu’il s’était passé. Je gardais le silence un long moment après qu’il ait fini de parler, réfléchissant à ce qu’il venait de dire. Damien c’était redressé dans le divan, les coudes posés sur les genoux, il fixait le jeune homme avec suspicion. Pour ma part, je gardais les yeux dans le vague un instant avant de revenir sur la sentinelle.

« Où sont cette fille et son groupe maintenant ? »

Si j’avais bien compris l’histoire, Oliver s’était défoulé sur des supposés Libres qui lui avaient rendu l’appareil au point de le tué, et ce sur notre territoire même. Sans attendre la réponse du jeune homme, je me levais et me plaçais face à lui en fixant mon regard d’abord sur ses mains, puis dans ses yeux, vérifiant ainsi s’il allait ciller ou non et quel était son rôle dans l’histoire.

« Et à qui est ce sang puisque toi tu ne sembles pas blessé ? »

Cette question sous-entendait que s’il était présent sur les lieux, ce n’était pas normale qu’il n’ait pas également subit les fureurs de la « leadeuse », sachant qu’il aurait dû intervenir pour aider Oliver, pétage de plomb ou non.

Vers le centre neutre. La fille est partie en première, abandonnant à moitié son groupe, mais ils ont fini par suivre.

Le blond avait observé les mouvements de son Chef sans esquisser de réaction, tâchant de rester concentré sur son discours en maîtrisant le ton de sa voix. Il fallait qu'il reste naturel, s'il avait l'air suspect, Kim mettrait sûrement en doute sa version des faits. Pour le moment, il n'avait pas menti, il avait juste omis certains détails, il n'avait donc rien à se reprocher. Lorsque l'homme plongea son regard dans celui de Basile, il le soutient un instant, avant de se détourner finalement. Ce n'était pas une question de mensonge, il était juste un peu gêné par ce qu'il allait dire.

Lorsque le groupe est arrivé, nous étions entrain de nous battre... Il marqua un bref arrêt, puis reprit avec plus de sûreté. Ce sont eux qui nous ont arrêtés. Quand il a commencé à se prendre la tête avec eux, j'ai songé que ce serait bien fait pour lui s'il se faisait un peu remettre à sa place, mais les choses ont dégénérées beaucoup trop vite. Quand la fille en a eu fini avec lui, il était vraiment dans un sale état. Il agonisait. Alors, j'ai fait ce qu'il fallait.

Donc, la fille s’était envolée sans plus de cérémonie.
Si le jeune homme soutins mon regard un instant, il finit par se détourner pour reprendre la parole, donnant plus de détails à sa version des faits. Donc Oliver était mort, tué de la main de Basile après avoir été tabassé à mort par une Libre sans que la sentinelle n’ait soit disant eut le temps, ou l’envie apparemment au début, de réagir. Cette histoire avait de quoi laisser perplexe. Je me mis en marche d’un pas lent, faisant des aller-retour devant Basile et reprenant sur un ton calme, trop calme…

« Tout d’abord, j’admire ta franchise. Tu reconnais ne pas être intervenu tout de suite et avoir achevé un frère agonisant. Cependant, une question me taraude toute de même : comment se fait-il que la fille s’en soit tirée après avoir tabassé un Aigle sous tes yeux, même s’il méritait sa « punition », puisque c’est ainsi que tu sembles voire les choses ? »

Si j’avais gardé une voix calme, j’avais tout de même haussé un peu le ton sur ma dernière question. Je devais bien avouer que Basile avait été courageux de venir me trouver, mais il devrait assumer ses dires, et s’il avait vraiment laissé la fille partir sans réagir, c’était une faute dont il allait subir les conséquences.

Je m’arrêtais de nouveau face au blond, attendant sa réponse.

Il était coincé. Il y avait un détail dans sa version qu'il avait soigneusement évité d'aborder, mais vu la situation... Le mieux aurait été de continuer sur la même lancée, mais si jamais il devait être puni, cela ne l'avancerait à rien. Peut-être que s'il jouait franc jeu à cent pour cent... Décidément, cette histoire était trop compliquée ! Au final, et après un silence assez pesant, il se lança finalement. Garder un tel truc en lui serait mauvais, il cachait déjà assez de choses.

Lydie était là. Il s'en était pris à elle du coup elle était complètement paniquée. J'ai essayé de la calmer avant de réagir et à ce moment là, il était trop tard. Par la suite, je suis venue directement te voir.

Les dés étaient jetés...

Je ne pus retenir un petit rire lorsqu’il osa enfin parler. Damien s’était redressé, prêts à intervenir, mais je lui jetais un regard lourd de sens, et il se renfonça dans le divan. Revenant sur Basile, je serais les poings et repris cette fois sur un ton plus énervé.

« Lydie hein. En gros, tu m’avoues avoir laissé un de tes coéquipier se faire massacrer pour une soumise ?! C’est une nouvelle forme de rébellion ou quoi ?! »

Tournant les talons, j’allais foutre un coup de pied dans un tabouret qui alla s’éclater contre un mur. D’abord Eli, maintenant Basile, on leur avait jeté un sort ma parole, ça devenait du foutage de gueule ! Respirant deux-trois fois pour reprendre mon calme, je m’adressais à nouveau au blond en serrant, les poings appuyés sur la table, lui tournant ainsi le dos.

« Damien, va chercher le premier membre que tu trouveras et amène le ici, Basile lui indiquera où aller chercher le corps. Qu’il prenne qui il veut avec. Toi… » Je me tournais vers la sentinelle, un peu plus calme. « Tu vas commencer par me décrire la libre, dans les moindres détails, ensuite j’aviserai. »

Le temps qu’il me fasse la description devrait suffire à me calmer suffisamment pour que je ne l’achève pas sur place. Heureusement pour lui, son cran et son courage allait jouer en sa faveur, mais il allait tout de même payer. Restait à savoir comment…

Damien hésita un moment – après tout il n’avait aucun ordre à recevoir de moi – mais il finit par rejoindre la porte d’où il interpella le gamin qu’il avait accompagné jusqu’à ma chambre. S’il ne sembla pas comprendre tout de suite ce qu’on lui demandait, il ne se le fit pas répété et s’avança d’un pas hésitant vers Basile. Pour ma part, j’allais me rassoir, appuyant les coudes sur mes genoux et joignant mes mains sous le menton.

Les doutes qu'il avait eu avant de lâcher l'information se justifièrent assez au vu de l'état d'énervement de Kim. C'est vrai que maintenant qu'il l'entendait de sa bouche, Basile comprit d'autant mieux ce sentiment. Techniquement, il avait bien abandonné cette lavette d'Oliver pour le bien de sa petite amie. D'un autre côté, ce n'était pas de sa faute si ce type était trop faible pour se défendre. Non, là, il devenait médisant, cette fille n'était pas la première venue. Sans parler du fait que sa colère avait probablement décuplée sa force. Il n'empêchait qu'il ne regrettait pas son choix et même s'il ne le dirait jamais à haute voix, le choix serait toujours vite fait entre un Membre de son clan et Lydie. Après tout, c'était bel et bien pour retrouver le type qui l'avait violé, lui arrachant sa voix au passage, qu'il avait intégré les rangs des Aigles. Même si sa famille avait toujours espéré le voir Membre comme ses frères et son père avant lui, c'était cet événement qui l'avait décidé et pas un autre.

Non, je trouve juste ce comportement indigne d'un Aigle. Utiliser sa force pour abuser d'une femme est abjecte.

Les mots étaient sortis sans qu'il n'arrive à les retenir bien qu'il les avait marmonné plus qu'autre chose. Cette remarque n'allait sûrement pas améliorer son cas, mais cette histoire avec Oliver n'avait fait que remettre du bois sur le feu de sa rancœur. Il avait toujours eu un profond respect pour les Membres, mais depuis le viol, il voyait tout ce beau monde d'un œil diamétralement différent. Son comportement n'avait donc pas favorisé le calme de Kim, mais il saisit l'ordre de décrire la Libre comme une occasion de se rattraper un peu.

Un peu les mêmes traits de visage que toi. Cheveux noirs, assez court qui cachent un peu ses yeux noirs. Taille moyenne, mince, mais sans être squelettique. Très franche, elle n'a pas l'air d'avoir peur des clans. Je doute que ce soit la première fois qu'elle joue les durs face à un Membre. Malgré son gabarit, elle sait se défendre et paraît agile. Des filles comme ça, on en croise pas à chaque coin de rue, impossible qu'une personne informée la rate. Son groupe par contre est plus passe-partout. Le genre de Libres qui traînent en nombre et survivent par hasard. Ils n'ont pas l'air très futé, ils y passeront lors de la Saison Polaire. Pas elle, elle est rusée comme un renard. En plus, elle possède une lame.

Sur le coup, il ne savait pas quoi dire d'autres. C'était déjà pas mal en un sens, mais chaque détail était une chance de plus pour Lydie et lui de s'en sortirent sans trop de casse. Son temps de parole avait permis à Damien de ramener le garde avec qui il avait parlé en arrivant ici, il pu donc lui donner les informations demandées.

Le corps est à six cent mètres du poste 4, à proximité d'une battisse branlante.

Je me forçais à ne pas réagir à la remarque qu’il avait marmonnée. Il n’avait pas tore sur le coup, mais tout de même…
J’écoutais attentivement la description qu’il me fit de la Libre et imprimaient les détails dans ma mémoire. Il faudra que je donne son signalement à tous les sentinelles et gradés, elle n’allait pas s’en sortir comme ça. Damien revint avec le petit jeune de tout à l’heure et Basile donna la position du corps. Le Membre acquiesça et sortit d’un pas rapide. Damien resta près de la porte. Me redressant, je laissais le silence se prolonger, réfléchissant toujours à la façon dont j’allais punir le blond. Pour son courage et sa franchisse, je ne pouvais décemment pas la punir trop sévèrement, même si ce n’était pas l’envie qui manquais. La seule punition qui convenait dans ce cas-ci était la suppression de ration. Un peu peu quand même… Enfin libre à moi d’arranger un peu l’affaire après tout, non ?
M’appuyant dans mon fauteuil, je pris une grande inspiration avant de lâché ma sentence, ayant repris mon calme.

« Pour n’être pas venu en aide à un Aigle et pour avoir laissé s’échapper une Libre s’étant attaqué à ce Membre, tes rations seront supprimées pendant quinze jours, et celles de la famille de la fille pendant une semaine. Ils auront tout de même droit à de l’eau, toi tu es capable de te débrouiller n’est-ce pas ? Tes heures de travailles vont également être doublées durant la période de la sanction. Est-ce bien comprit ? »

La dernière question était superflue, mais je voulais m’assurer qu’il n’avait rien à dire sur le sujet, auquel cas la punition pourrait-être plus salée. Damien sortit de nouveau, nous laissant seul Basile et moi, attendant sa réponse.

Le jeune Membre qui allait devoir accomplir la tâche n'avait pas l'air très à son aise. Basile aurait pu avoir pitié de lui - vu l'état du corps, ce ne serait pas une mission facile pour un petit nouveau -, mais sur le coup, il se dit que cela aurait au moins le mérite de lui faire voir la vérité en face. Des horreurs, il en verrait bien d'autres au cours de ses années au service des Aigles. De plus, le blond avait déjà assez à faire avec ses propres galères. Kim avait repris sa place dans le fauteuil qui lui servait de trône et il ne tarda pas à donner sa sentence.

Quinze jours sans rations ? Mouais, ce n'était pas insurmontable. Trouver de la nourriture et de l'eau en dehors du territoire était extrêmement difficile, mais si les Libres réussissaient, il se débrouillerait. Par contre, la chose serait nettement plus difficile pour les Soumis. Si Basile apprécia peu que la punition s'étende sur Lydie, il se fichait bien du sort des parents de la jeune fille. Ces gens étaient des enfoirés qui se fichaient bien du sort de leurs filles, qu'ils aillent au diable. Sa propre famille trouverait bien un moyen de la faire manger un peu, elle était toujours fourrée chez lui de toute façon.

Oui, Kim.

Il n'y avait pas plus à en dire, toute parole superflue pouvant entraîner bien d'autres ennuis.

Basile semblait avoir compris la leçon et ne broncha pas. D’un signe de tête je lui enjoignais de sortir en lui précisant que sa punition serait transmise à Akiro. Celui-ci ne tarda d’ailleurs pas à revenir avec Damien, qui avait anticipé ma demande. Il n’avait pas été chef pour rien lui. Même s’il était assez « collant » en ce moment, il s’avérait utile en l’absence d’Eli. Akiro nota rapidement ce que je lui dictais en retenant une moue pas très convaincue. Avant qu’il ne parte, je lui posais une dernière demande.

« Trouves moi aussi les sentinelles du poste 4 et amènes les moi. La relève ne devrait pas tarder, attend-les. Pour ce qui est des heures de travail de Basile, trouve deux sentinelles supplémentaires pour assurer la garde avec lui et son équipe. Il ne va pas servir à grand-chose pendant un moment, il va falloir assurer la surveillance à sa place. »

Le secrétaire acquiesça et sortit sans un mot. Damien repris sa place sur le canapé malgré le regard noir que je lui lançais pour qu’il quitte également la pièce. Attrapant mon sabre, je le dégainais et commençais à nettoyer la lame en réfléchissant à ce qu’allaient subir les deux sentinelles. Je ne pouvais pas les tuées maintenant, ou en tout cas pas devant Damien. Je ne pouvais pas non plus trop les amocher, histoire qu’elles servent encore à quelque chose après. Soupirant, j’essayais de concocter une punition de mon cru, mais la présence de Damien n’aidait pas… Quelle journée…