Kim Dong-Yul, 18 ans - Année 39 - Part 1

De la souffrance, encore et toujours… Une douleur lancinante qui obscurci les sens et ronge jusqu’à la moelle. Une honte profonde et un dégoût paralysant, et cette peur perpétuelle… Voilà ce que je subissais depuis bien trop longtemps. Il était désormais temps d’y mettre un terme…

Rien n’était prémédité. Jamais je n’aurais imaginé avoir le courage de le faire, et si j’avais de nombreuses fois rêvé de ce moment, je n’aurai jamais cru qu’il arriverait réellement… Et pourtant…

La journée avait commencée comme toutes les autres. La nuit avait été une fois encore beaucoup trop longue, et si je ne m’accrochais pas à mon entraînement je n’aurais une fois de plus pas pu sortir du lit. Je me sentais particulièrement sale ce matin-là, et j’avais passé un long moment à me frotter jusqu’à en perdre quelques morceau de peau. J’avais ensuite commencé par des échauffements de base, sans mangé – mon estomac était bien trop noué pour que je puisse avaler quoi que ce soit.

Alors que je m’apprêtais à passer au sabre, Il est venu me trouver, ou plutôt me chercher. Un groupe de gens non-identifié s’étaient introduit sur le territoire, et Il comptait sur cet événement imprévus pour parfaire ma formation : traque, interrogatoire,… bref, un cours sur le terrain. C’est ainsi que nous nous sommes tous les deux, cherchant ce groupe d’intrus afin, entre autre, de les identifier. Enfin, nous savions tout deux qu’il s’agissait très certainement de Libres, mais pour l’entraînement, Il comptait bien taper la discute avant tout, si cela était possible du moins. Pour ma part, je faisais profil bas, comme toujours, me contentant d’obéir, de répondre lorsqu’il le fallait et de garder le silence le reste du temps.

Il ne nous avait pas fallut longtemps pour retrouver la trace du groupe recherché. Il fallait dire qu’ils n’étaient pas très discret non plus, et s’ils avaient bien essayés de se cacher à notre arrivé, nous les avions très vite sortit de leur trou. Ils étaient six. Contre deux, cela paraissait très inégale, mais il s’agissait tout de même du chef des Aigles de l’Est et de son Second, contre six abrutit armé de pierres, ils n’avaient aucune chances.
La parlotte n’a pas durée très longtemps, l’un de leur membre finissant par craquer sous la pression. Il s’est suicidé en se jetant sur Lui. Suicider oui, car il n’avait aucune chance. La lame l’a transpercé de part en part, et ce fut le signal de départ. A partir de là, tout s’est passé très vite : Un second tombe sous Sa lame alors que je mets hors un troisième. Seulement hors jeu… Pendant ce temps, je me fais acculé par numéro quatre et numéro cinq alors que numéro six s’attaquant à Lui. Je n’ai pas le temps de comprendre ce qu’il se passe, en quelques secondes, mes adversaires tombent, mais pas sous ma lame… Il me regarde d’un air sévère, m’accuse de ne pas être au combat, d’avoir la tête ailleurs. Oh que oui j’ai la tête ailleurs…

Pendant ce temps, numéro trois se relève, et de rage je l’attrapa par derrière et lui menace de ma lame, lui demandant d’où il vient. Il ne me lâche pas des yeux, et bientôt un petit sourire apparaît sur ces lèvres. Je reprends mes esprits, Il apprécie. Mais je vois également autre chose dans son regard, et là s’en est trop. Un mouvement, une explosion, un corps… je viens de Le tuer.

Kim Dong-Yul, 18 ans - Année 39 - Part 2

Le Libre reste pétrifié. Lui, Il me regarde avec surprise et incompréhension. Il essaye de parler, mais ses mots se noient dans un gargouillis sanglant. Il semble mettre une éternité avant de s’effondrer, et plus encore avant de mourir. Moi, je reste debout, les bras ballant, mon sabre serré à m’en faire mal, et le regard vide. Il est mort… Il est enfin mort, et je suis enfin libéré. Il me faut un moment pour me rendre compte de ce qu’il vient de se passer. Si le Libre n’avait pas bougé, j’aurai surement pu rester là des heures, à fixé ce corps qui avait souillé le miens. Mais le Libre avait bougé, et il se retrouva rapidement avec la pointe de mon sabre pointée sur sa gorge. Dégainant mon couteau, j’essuyais ma longe lame sur son épaule avant de la ranger et passait derrière lui pour lui faire une clé de bras, placer mon couteau sous sa gorge et le faire avancer sous la menace. Autant dire qu’il ne se fit pas prier…

[Et là, dans l’ombre, une silhouette fine disparaît, le regard pétrifier…]

Lorsque nous arrivâmes au QG, les Sentinelles ne mirent pas longtemps à comprendre que quelque chose n’allait pas. L’une d’elle accouru vers nous et me demanda où Il était. Lui poussant le prisonnier dans les bras, je prit la parole d’une voix ferme.

« Enchaîné le dans le cachot et convoqué tout le monde. Eliot est mort, je reprends le commandement. Son corps se trouve près de la frontière nord-ouest, envoyé quelqu’un le récupérer. Les autres corps peuvent être envoyés à la fosse commune. Quand à ce Libre, il va être exécuté pour e meurtre de notre chef. »

En entendant mes dernières paroles, le Libre, qui avait jusque là gentiment gardé le silence, s’insurgea, hurlant que je mentais, que c’étais moi qui L’avait tué et non lui, mais je n’eu même pas besoin de le faire taire moi-même, la Sentinelle s’en chargeant en lui envoyant un coup de poing violent dans l’estomac qui le fit fléchir. Personne ne posa plus de questions : c’était sa parole contre la mienne. Je rentrais dans le QG alors que mes ordres étaient exécutés sans attendre. Dans la salle de réunion, je m’arrêtais quelques minutes face au fauteuil, Son fauteuil… Lorsqu’Eli entra dans la pièce, ayant déjà eu vent de la nouvelle qui se répandant comme une traînée de poudre sur le territoire, je me tournais vers lui en silence, soutins son regard quelques secondes, puis allait m’asseoir dans ce qui était désormais Mon fauteuil. Son règne était fini, mais Il avait malgré tout été un bon chef, je devais donc jouer le jeu et lui rendre hommage… Ce serait surement la partie la plus difficile à faire…

La suite des événements s’enchaîna à une vitesse impressionnante. Son corps fût rapatrié, l’ensemble du clan était rassemblé au cimetière, autour d’un trou profond situé à côté des tombes des précédents chefs. Les Gradés formaient une ligne d’un côté, je me tenais de l’autre avec Eli, et Son corps étaient allongé à côté de ce qui serait sa dernière demeure. Les Membres et les Soumis nous encerclaient, et un silence pesant alourdissait l’ambiance. Le Libre était maintenu à genoux non loin de moi, bâillonné pour l’empêcher de hurler sa soi-disant innocence.

Après plusieurs minutes de silence, je fini par me retourner et prit la parole d’une voix claire, dénuée d’émotion, car c’était ainsi que nous faisions, et heureusement car il m’aurait été plus difficile de feindre la tristesse que de l’ignorée étant donné que je n’en ressentait aucune…

« Aujourd’hui est un jour sombre qui voit s’éteindre un grand chef. Il est mort en défendant sont clan, notre clan ! Il s’est fait avoir en traître par cet homme ici présent, et s’est en son hommage et pour le venger qu’il mourra ici même à son tour. »

Le Libre s’agite, mais Eli le fait taire d’un coup de claque sonore. Un murmure parcourt la foule, et sans plus attendre je sors mon sabre. Je le tiens face à moi quelques instants avant de reprendre, ignorant les gémissements du futur cadavre.

« Il m’a formé pour ce jour, mais je n’aurait jamais cru qu’il arriverait si vite, ni de cette façon… Je lui prouverais, ainsi qu’à vous tous, qu’il ne s’est pas trompé en me choisissant. Je compte faire honneur aux Aigles, et faire en sorte que ce qu’il est arrivé aujourd’hui ne se reproduise plus. Et pour que les Libres comprennent qu’ils n’ont rien à faire sur notre territoire, il faut leur montré un exemple de ce qui les attend s’ils osent s’en prendre à nous ! »

Eli relève le prisonnier un peu sonné, lui enlève son bâillon et l’amène face à moi. Je le remets à genoux sans difficulté, face à Sa tombe, et place ma lame sous sa gorge. Je la tiens à deux main, prêt à trancher la gorge d’un innocent pour sauver ma peau…

« Repose en paix, Eliot. »

J’ai murmuré ses derniers mots entre mes dents, et alors que le Libre tente désespérément d’obtenir grâce j’enfonce ma lame tranchante avec force et la retire d’un mouvement latérale, laissant une profonde entaille sanglante sur la gorge du Libre dont les cris se sont transformés en gargouillis. Il met quelques secondes à s’effondré, après quoi son corps est évacué. L’ancien chef est venger, Son corps est mit en terre, la cérémonie se termine… Simple, efficace, sans chichi. Je suis libre désormais, et je suis Chef…