[FB] Blood In The Breeze
feat. Kalis & Alex

An 38 1ière saison tempérée

Une autre journée qui ne va pas comme je l'aurais voulu. Je suis en retard pour aller au boulot. Je presse le pas. Je n'aime pas être en retard ainsi, mais je ne peux rien y faire à cette heure-ci. J'ignore pourquoi je ne me suis pas réveiller à temps, ni même pourquoi Nathan ne m'a pas réveiller. Les mains dans les poches de ma veste, je tente de me dirriger vers l'usine d'un pas rapide en tournant dans une allée en espérant m'en servir comme racourcit. Du coin de l'oeil, j'aperçois du mouvement à ma gauche derrière moi. Je m'arrête, jetant un coup d'oeil derrière moi, mais je ne vois rien d'anormal. Je reprends la route en secouant la tête, un air confus sur mon visage. Je m'imagine des trucs c'est certains, il n'y a rien ici. C'est le centre neutre et il fait jour. Je ne crains rien. J'accélère le pas, croisant mes bras sur ma poitrine.

Soudainement, un bruit se fait entendre derrière moi. Je sursaute et m'arrête à nouveau brusquement. Me retournant, je vois deux hommes à l'allures louches qui avançent vers moi. Je fais deux pas à reculons avant de pivoter sur mes talons et de reprendre ma route, jetant constamment des regards furtifs derrière moi. Je crains d'être suivis par des libres qui auraient pu, par miracle ou par malheur, toujours être en ville. Alors que mon regard se tourne pour regarder par dessus mon épaule à nouveau, mon pied se prend dans quelque chose au sol et me fais perdre l'équilibre. Ma tête revient vers l'avant, mais au moment ou je tente de comprendre ce qui est arriver, je heurte lourdement le sol.

Je ferme les yeux, greimaçant sous le douleur. Mon souffle est coupée le temps de quelques secondes. Lorsque je le retrouve, je me tourne pour me relever du sol. J'ai mal un peu partout. Un odeur légèrement métalique arrivent à mes narines. Ma jambe me brûle. Une fois assise, je grimace de nouveau sous la douleur. Ma jambe me brûlent vraiment. Alors qu'une de mes mains passent dans ma longue chevelure blonde, l'autre se pose à l'endroit ou ma jambe me brûle. Je soupire, fermant les yeux. Mes doigts glissent sur mon mollet, l'endroit qui m'est douloureux, pour le frotter en tentant de faire passer la douleur. L'odeur de métal est cependant de plus en plus présente. Je retire alors ma main, ouvrant mes paupières pour constater que ma mains est couverte de sang. Mon coeur se met soudainement à battre plus fort et plus rapidement. Un cri s'échape de mes lèvres. Je suis blessée. Je saigne. Et d'un seul coup, je deviens blême comme un drap.

Il fallait que ca arrive. Il fallait que Kalis croise quelqu'un alors qu'il n'avait besoin de personne, ne voulait personne, et encore moins aujourd'hui. Au début, il marchait tranquillement sur le bord de la route, ses yeux balayant la rue déserte de gauche à droite, pour être sûr qu'il n'était suivi par personne. Plongé dans ses pensées, il manquait de trébucher tous les cent mètres. Il ne s'attendait à voir personne ici, quand il plissa les yeux et distingua la silhouette de quelqu'un au bout de la route, en plein soleil. Il s'arrêta quelques instants pour essayer de voir si elle avait une arme ou quelque chose pour se défendre. Mais l'inconnu semblait plutôt mal en point, à moitié allongé par terre et dans le pire des cas, il ne lui suffirait qu'à s'enfuir en courant pour s'échapper. Kalis s'avança donc, les yeux dans le vague et reconnut une fille, et non un garçon comme il le pensait. Elle avait l'air vraiment mal et le temps d'un instant il hésita à faire marche arrière. Elle n'avait peut être pas besoin de lui après tout? Après réflexion, et comme il remarqua qu'elle saignait, il s'approcha prudemment. La jeune fille était littéralement pâle comme un linge. Il ne pouvait se résigner à la laisser là, seule, alors qu'à présent il avait la possibilité de l'aider. S'agenouillant près d'elle, il chercha son attention.

- Eh. Bonjour...Qui es tu  ? Est ce que ca va ? - Ses yeux se posèrent sur son mollet qui saignait- Comment tu t'es fais ça ?

La blessure n'était pas très profonde, heureusement, mais n'empêche que le sang coulait abondamment. Se pinçant la lèvre, il chercha une solution pour stopper l'hémorragie. Il s'obligea à ôter son haut et à arracher un bout de tissu rectangulaire de son tee shirt.

- Bouge pas. Ca va pas être très agréable,  j'admet mais c'est la seule solution si tu veux que le sang arrête de couler, fit il d'un ton calme.

Sans attendre de réponse, il enroula le bout de tissu improvisé au tour de son mollet et fit un solide garrot pour empêcher le sang de couler davantage. Lui faisant signe de ne pas bouger, il essuya ensuite légèrement le liquide rougeâtre tout autour de la blessure puis se posa à ses côtés en attendant une meilleure solution. A présent un peu plus près, il la dévisagea longuement avant de détourner le regard.

- Tu n'as pas l'air très bien. Pourquoi tu es comme ça ? Ca fait si mal ? Demanda t-il en surveillant les environs. La blessure est moins importante qu'elle n'en n'a l'air. Tu sais ce qui a provoquer autant de sang ? Il y a peut être quelque chose coincé sous ta peau ? - Il se tut et attendit ses réponses, la laissant reprendre son souffle et se calmer. Elle n'était plus seule.  

Je ne l’entendis pas arriver, mon esprit ne cessait de penser à ma blessure, au sang qui se trouvait sur mes doigts. De toute évidence, il y avait plus de sang que je ne l’aurais cru possible. Mes dents mordirent ma lèvse inférieur alors que je tentais de ne pas perdre les pédales. Je fermai les yeux, levant le menton vers le ciel. Ma respiration s’était accéléré, mais je n’en étais pas au point de faire une crise. Je n’osais cependant pas baisser les yeux pour regarder ma jambe. Je préfèrais ne pas savoir. Le soleil tombait sur moi, mais ça chaleur ne semblait pas suffir pour m’aider à me réchauffer. Je tremblais et la cause n’était pas le froid. Il ne faisait pas froid.  Eh. Bonjour...Qui es tu  ? Est ce que ca va me demande alors une voix. Je sursaute. Mes paupières s’ouvrent et mon menton baisse pour permettre à mon regard de se poser sur celui qui vient d’arriver. Agenouiller devant moi se trouve un jeune homme que je n’ai jamais rencontrer avant. Je le vois baisser les yeux vers ma blessure, mais je ne suis pas son regard. Je préfère ne pas voir. « Alex. Toi? » ma réponse est courte et ma voix est mal assurée. Comment tu t'es fais ça reprend-t-il en parlant de ma blessure. J’hausse les épaules en guise de réponse. Je ne sais pas trop. « Je suis tombée. » répliquais-je doucement.

Une partie de moi ne veut pas trop savoir comment, je veux simplement que l’odeur disparaisse. Je n’aime pas le sang, juste son odeur métalique me donne les haut de coeur. J’ai envie d’hurler, de frapper, de fuire l’odeur, mais je ne le fais pas. Au lieu de cela, mon corps tremble et ma peau est aussi pâle qu’un drap. Je ne me vois pas, mais le simple fait de me sentir étourdit m’indique que le sang à dû se vider de ma tête. L’ironie quoi. Pendant ce temps, je me demande si je vais mourrir en me vidant de mon sang alors que l’autre est planté à mes côté. Il va me regarder mourrir peut-être? Du mouvement devant moi me force à revenir à la réalité. Je sors de mes pensées comme un chat qui sort de l’eau. Il a retiré son chandail pour en déchiré une partie. Bouge pas. Ca va pas être très agréable,  j'admet mais c'est la seule solution si tu veux que le sang arrête de couler, dit-il. Sa voix à beau être calme, je ne peux pas m’empêcher de dégluitir au mot “sang” Je ferme les yeux, essayantr de ne pas trop y penser. Difficile lorsque la douleur me rappelle que je suis blessée. Je sens le tissu s’enrouler autour de mon mollet pour tenter d’arrêter le sang de couler. Il essuie ensuite le sang autour de la blessure et je me rends finalement compte que je retenais ma respiration depuis quelque secondes. J’expire alors doucement, accrochant mon regard au garçon alors qu’il vient s’assoir à mes côtées.

Je le vois me détaillé à son tour avant de reprendre la parole : Tu n'as pas l'air très bien. Pourquoi tu es comme ça ? Ca fait si mal ? Il détourna alors les yeux pour regarder autour de nous et je fais pareil, me replaçant pour m’appuiyer le dos contre un mur. « Le sang… » répondis-je faiblement avant de fermer les yeux à nouveau. Je pose ma tête contre le mur derrière moi et j’allonge ma jambe, non sans grimacé un peu sous la douleur, alors qu eje suis toujours assise là. La blessure est moins importante qu'elle n'en n'a l'air. Tu sais ce qui a provoquer autant de sang ? Il y a peut être quelque chose coincé sous ta peau ? reprend-t-il. « Ça change rien de savoir. J’me suis probablement couper sur de la vitre en tombant. » je soupirai alors. « L’odeur à elle seule me fait ça… Qu’il est beaucoup de… sang… » je déglutis avant de terminer ma phrase. « Ou non. » J’ai horreur du sang, horreur, mais c’est pas exactement un truc que je dis à tout le monde quoi.

Spoiler:

Plus Kalis tentait de la rassurer, plus elle paniquait. Elle avait les yeux dans le vague, le teint pâle. Il ne pouvait pas faire mieux pour le moment que ce qu'il venait de faire là. La meilleure solution était de rester à ses côtés, pour la rassurer. Il n'était pas médecin et ne savait rien d'elle; après tout il était peut être en train d'aider l' ennemi. Qu'importe; personne n'était son ennemi ici. Il rit amèrement en balayant la rue d'un rapide regard pour ne pas croiser celui de Alex.

- Tu es tombée ? Fit il, un sourcil arqué. Il observa sombrement la blessure qui saignait encore un peu. Il faudrait que tu y réfléchisse. Si ça se trouve, ça fait pas mal de temps que tu saignes, il ne faudrait pas que ça s'infecte trop. Tu as peut être attrapé je ne sais pas quel microbe...

Kalis avança sa main; effleura doucement la blessure de ses doigts, pour voir si le sang coulait toujours autant. Il préférait être douxet délicat avec elle, au lieu d'enlever le bandage entièrement pour vérifier. Puis il laissa une main glisser derrière sa nuque, les yeux fermés. Il ne s'attendait pas à tomber sur cette fille en passant dans ce coin là. Mais maintenant qu'il était face à elle, il ne savait pas trop quoi dire.

-Sur qu'elle vitre es tu tombée ? - Il la fixe dans les yeux, les sourcils froncés. Tu es sûre de ne pas vouloir aller voir quelqu'un qui pourra te soigner ? Je ne suis pas expert en la matière, malheureusement, même si j'aurais bien voulu t'aider. Quand elle commença à paniquer, Kalis posa une main réconfortante sur son épaule et la pressa doucement, pour la garder éveillé.

- Le sang. Il te rend mal, c'est ca ? Demanda t-il d'une voix calme. N'aie pas honte de ça, pourquoi tu te sens mal ?
Il comprenait parfaitement le fait qu'on ne pouvait pas beaucoup supporter cette odeur et c'était une phobie assez encombrante il faut dire. Kalis la secoua lentement.
- Reste éveillée. Tu ne dois pas dormir. Ok ?