C'était une situation à laquelle Noâ ne s'était pas attendue. La veille, au milieu des festivités, on lui avait transmis une curieuse information qu'elle n'avait pas tout de suite su comment gérer. Un Membre avait aperçu la marque des Jaguars sur le poignet d'un Libre appartenant à la Troupe de Virgo. Visiblement, le jeune homme ne s'était rendu compte de rien car il était revenu aujourd'hui. Malgré le potentiel danger qu'il représentait, la Chef avait décidé de gérer la situation avec calme en attendant d'en savoir plus. Elle avait fait suivre le gars en question par une personne de confiance dans un premier temps, ensuite, elle l'avait fait convoqué. Il était inutile de tourner autour du pot, s'il était un Jaguar, elle préférait le savoir directement et surtout, elle voulait savoir comment il était parti et pourquoi il était revenu. C'était ce détail particulièrement déroutant qui lui donnait la sensation qu'il n'était pas un danger. Et puis, il y avait cette curieuse impression. Lorsque l'on lui avait parlé de lui, elle avait repensé à cette traque étrange six ans plus tôt qui ne s'était pas du tout dérouler comme Joshua l'avait prévu. Elle l'avait pourtant vite oublié. Pour autant que d'avoir laissé ce gosse en vie, elle espérait au moins qu'il aurait eu l'intelligence de ne plus jamais s'approcher de Paris. Elle s'était donc persuadé qu'il n'avait rien à voir avec le garçon qui marchait en ce moment vers le QG.

On toqua à la porte et Anton pénétra dans la pièce avec son habituel bonne humeur. En voyant que Noâ n'était par contre elle pas d'une humeur très appréciable, il s'empressa de faire rentrer le potentiel fugitif.

- Je suppose que je vous laisse ?
- Oui, retourne travailler.

Le blond ne se fit pas prier et il fila en vitesse pour laisser le gars qu'il avait escorté subir les foudres de sa Chef. Il supposait qu'il l'avait mérité s'il était là de toute façon.

- Découvre ton poignet droit.

Finalement, elle le regarda pour de vrai et plongea un regard dur dans le sien. Ce regard étrangement familier qui la fit douter une nouvelle fois. Ces yeux amplis de peur lui disaient définitivement quelque chose.

Stiles tremble. Une convocation au quartier générale des Jaguars du Sud n’augure rien de bon. Il a pourtant été discret et pensait que personne ne l’avait reconnu alors qu’il aidait son ancien clan à se remettre debout. Pourtant, voilà qu’on vient le chercher pour l’amener à Noâ, et même si son escorte fait tout pour détendre l’atmosphère Stiles est mort de peur. Pourtant, il n’a pas un mauvais souvenir de Noâ et il sait qu’elle est une bonne chef qui à pu recoller les morceaux derrière Joshua, mais il ne peut s’empêcher de nourrir sa frayeur. Après tout, cela va faire six ans qu’il vit dans la peur…

Arrivé au QG, il marche d’un pas raide et boitillant - résultat de son altercation avec Elan - de façon presque mécanique. Le Jaguars l’abandonne alors face à la chef qui n’a pas l’air de très bonne humeur. Il se souviens bien d’elle, elle lui a sauvé la vie d’une certaine façon, mais qu’en sera-t-il aujourd’hui ? La voix de Noâ, dure et sévère, lui glace le sang, et son regard le pétrifie. D’un geste vif, il dissimule son poignet de sa main gauche, serrant le foulard contre sa peau comme pour l’y faire rentrer. Son cœur bat la chamade et une sueur froide lui coule dans le dos. Il en a même oublié la douleur de sa jambe. Il redoute ce moment depuis le premier jour, et il en fait même des cauchemars depuis son retour à Paris avec la Troupe. Il se souviens de ce qu’elle lui avait dit ce jour-là. Quelle sera sa sentence pour lui avoir désobéit, pour être revenu en ville alors qu’il est un fugitif du clan ? Stiles déglutit avec difficulté alors que sa gorge est sèche. Il ne bouge pas, détournant le regard de celui de la chef pour le poser au sol, sa main gauche toujours agrippée à son poignet. Elle lui a donné un ordre, mais il ne peut y répondre…

Le jeune homme était terrorisé, cela se voyait, mais son humeur était bien trop massacrante pour qu'elle se radoucisse. Une fois qu'elle aurait vérifié son doute, elle ferait peut-être preuve de plus de calme, mais à l'heure actuelle, elle n'en ressentait pas l'envie. Elle voulait juste savoir ce qu'il en était vraiment. Le Libre ne fit rien pour améliorer les choses. Son premier réflexe fut de couvrir son poignet droit lorsqu'elle lui demanda de le découvrir. Il baissa finalement les yeux, avouant d'une certaine façon sa culpabilité. Elle ne voyait que cette raison pour expliquer son comportement. Pourtant, elle voulait en avoir le cœur net. Elle ne pouvait pas baser son verdict uniquement sur la réaction du garçon. En le voyant, elle comprit bien qu'il était inutile de réitérer son ordre. Il n'était pas en mesure de s'y plier lui-même. Après un sifflement agacé, elle descendit donc de l'estrade et combla la distance entre eux. Elle se saisit rudement de son bras et défit ses doigts qui s'accrochaient au foulard bleu représentant les Intouchables. Sans plus de délicatesse, elle le défit et exposa son poignet. Comme elle s'en doutait, c'est la marque des Jaguars qu'elle y trouva tracée.

- Stiles, c'est ça ?

Elle le lâcha et recula un peu. Ce n'était pas première fois qu'elle faisait face à un traitre qui n'en était au fond pas vraiment un. Sous la gérance de Joshua, de nombreux Jaguars avaient tentés leur chance en fuyant. Généralement, ils avaient été rattrapés et exécutés, mais ce n'était pas toujours le cas. Ils étaient par contre rarement aussi jeunes. En vérité, elle n'en avait connu qu'un seul et elle l'avait épargné peu de temps avant la mort du Chef de l'époque. Un peu perturbée, elle alla s'asseoir dans le fauteuil et posa les coudes sur ses genoux avant d'appuyer son menton sur ses mains croisées.

- Personne n'est au courant de ta présence ici, tu peux parler librement.

Noâ n'est vraiment pas de bonne humeur, et le comportement de Stiles semble l'agacer. Elle fini par s'avancer vers lui pour lui saisir le bras et découvrir son poignet. Si son premier réflexe et de lui attraper son propre bras pour se dégager, Stiles se contente de se crispé en grimaçant. Réagir de la sorte ne ferait qu'énerver en plus la chef des Jaguars.

Lorsque la marque apparaît, Stiles est tellement pâle qu'il semble sur le point de s'évanouir. Noâ lui demande alors de confirmer son identité, mais il garde le silence, ayant la gorge bien trop sèche que pour parler. Lorsqu'elle le lâche et recule un peu, il en fait de même en évitant de trop s'appuyer sur sa jambe blessée, ramenant son poignet contre son cœur et dissimulant sa marque d'un geste vif. La chef va se rasseoir, l'air un peu moins en colère, et lui assure qu'il peut parler librement. Stiles tente alors de déglutir, mais sans succès. Les yeux baissés, il garde encore le silence un moment, ne sachant pas s'il doit vraiment parler ou non. Et finalement, c'est une petite voix qui franchis ses lèvres, la voix d'un enfant de onze ans face à ce qui lui semble être la mort...

« Ne me tue pas... s'il-te-plaît... »

Ces mots, il les avaient déjà prononcés il y a six ans face à elle. Il relève alors les yeux, embués, et reprend d'une voix tremblante.

« Je ne voulais pas revenir, mais je n'ai pas eu le choix... Je ne pouvais pas quitter la Troupe juste pour éviter Paris, je n'aurai pas survécu sans eux... Et puis j'ai appris que Joshua était mort, alors j'ai pensé que si je faisais attention, je ne risquais rien... J'ai toujours fait en sorte d'éviter mes anciens amis ou toutes personnes susceptibles de me reconnaître... Mais après la rébellion, je ne pouvais pas rester sans rien faire non plus. Après tout ce temps je... Je ne veux pas mourir, pas comme ça... pas a cause de lui... Je n'aurai pas du revenir je le sais mais... S'il-te-plaît, je ne reviendrai plus... »

Ses paroles sont désordonnées, il s'emmêle dans ses mots, mais s'il n'arrivai pas à sortir un son quelques secondes plus tôt, il ne semble désormais plus capable de s'arrêter. Il ne se sent pas bien, pas bien du tout même, et il est à la limite de fondre en larmes comme le gamin qu'il était à l'époque. Ce comportement n'est pas digne d'un homme, il le sait, et ça ne lui ressemble pas, mais c'est plus fort que lui. Après tout, il nourrit cette terreur depuis si longtemps, il devait bien craquer à un moment ou a un autre...

En réalité, Noâ n'avait jamais mis quelqu'un dans un état pareil. Un innocent était terrorisé devant elle et ce n'était pas vraiment pour lui plaire. Il n'avait l'air que d'un gosse en plus. Elle fit légèrement la moue, mécontente de cet état de fait. La colère qui couvait en elle depuis la rébellion la dépassait, elle commençait à clairement le comprendre désormais. Dans le silence de la salle de réunion, elle sombra un instant dans ses pensées et n'en sortit qu'en entendant enfin le son de la voix du Libre. Il parlait faiblement, toujours aussi peu rassuré. Lorsqu'elle releva les yeux vers lui, elle fut frappée de retrouver la même expression que celle qu'il avait lorsqu'elle l'avait attrapé durant cette chasse à l'homme qui n'avait pas de sens. Juste avant qu'elle ne lui accorde la liberté, c'était cette tête qu'il faisait. Et il la suppliait de la même façon. C'était un vrai crève-cœur. Surtout qu'elle n'avait à aucun moment envisagé de le mettre à mort. Elle voulait juste en savoir plus sur lui et sur la raison de sa condition de Libre alors qu'il portait la marque des Jaguars. Maintenant qu'elle le savait, l'idée de le tuer lui serait encore moins venue à l'esprit. Avant qu'elle ait pu répondre quoi que ce soit, il se lança dans un long monologue. Son discours était assez emmêlé et il semblait sur le point de fondre en larmes. Décidément, son état ne s'améliorait vraiment pas. Lorsqu'il se tut enfin, Noâ poussa un long soupir. Cette histoire était à la fois simple et compliquée. D'un geste de la main, elle désigna un fauteuil au jeune homme. Il devait avoir un problème à la jambe au vu de la façon dont il se tenait pour la préserver et elle n'était pas insensible aux blessures des autres.

- Je ne vais pas te tuer.

Il fallait bien commencer par quelque chose et la Chef pensait qu'en mettant directement les choses au point, sa panique se calmerait peut-être un peu. Elle-même s'appliquait à se montrer plus paisible et elle prit la parole d'une voix neutre.

- De nombreuses personnes ont été bannies injustement sous le règne de Joshua. Lorsque j'ai pris sa place, je suis partie du principe que l'ardoise de ces gens était effacée. Après tout, ils étaient les victimes de sa politique cruelle. Tu es donc en sécurité ici. Vouloir aider est en plus tout à ton honneur. Tu as pris de gros risques pour ça, cela fait assurément de toi un grand homme en devenir. Cela ne m'étonne néanmoins pas si tu as été recueilli par Virgo. C'est une bonne chose que tu ais croisé le chemin de la Troupe.

Décidément, Virgo avait le don de ramasser tous les gamins perdus pour les aider à s'élever. Stiles avait eu beaucoup de chance dans son malheur et elle trouvait réconfortant de se dire que son choix de l'épargner des années plus tôt n'avait pas été inutile. Il avait survécu, avait grandi et désormais, il était de retour à Paris.

- Je ne sais pas ce que tu comptes faire, mais tu n'as rien à craindre de moi. Techniquement, tu es un Soumis des Jaguars et tu pourrais revenir au sein du clan si tu le désirais. Mais je comprendrais que tu préfères rester au côté de Virgo. Nous pourrions considérer que cette marque sur ton poignet est inexistante si c'est ton souhait. Il ne s'agit que d'une histoire de discrétion. Tu as disparu depuis longtemps maintenant, tu t'es habitué à un autre mode de vie,... Passer d'un statut à l'autre n'est pas facile, je suis bien placée pour le savoir. Je ne te demande même pas une réponse immédiate. Je crois que tu vas avoir besoin de reprendre ton calme, de décompresser pour pouvoir réfléchir correctement.

Il n'y avait que peu de personnes au courant pour cette histoire. Il serait facile de les faire taire. Après, il suffirait de gérer les anciennes relations de Stiles et l'affaire serait réglée.

Noâ soupire, et Stiles ne prend pas cela pour une bonne chose. Pourtant, contre toute attente, elle lui propose de s'asseoir d'un geste de la main et affirme ne pas vouloir le tuer. Stiles se fige, bloquant jusqu'à se respiration. La chef des Jaguars semble également plus calme, mais le jeune homme ne peux se résoudre à s'asseoir, et ce même avec sa jambe douloureuse. Il ne bouge donc pas, ne respire pas. Il tremble, simplement.

Noâ reprend alors la parole, et Stiles laisse peu à peu échapper l'air de ses poumons au fur et à mesure de ses parole pour enfin reprendre sa respiration. Le pression chute d'un coup, sa jambe lâche, et il se retrouve assis par terre s'en même s'en rendre vraiment compte. Ou du moins pas tout de suite, car alors que la Jaguars continue, il se relève en chancelant, affichant tout le doute que les paroles de Noâ provoque en lui. Il a du mal à y croire. Les choses ne peuvent pas être aussi simple, il ne peut pas avoir vécu dans la peur depuis si longtemps pour que tout s'arrête aussi simplement que ça... Elle lui propose de rejoindre le clan comme si rien ne s'était passé, ou au contraire de rester dans sa condition de Libre sans que personne ne lui cherche plus des noises. Simple, tellement simple...

Stiles ouvre la bouche à plusieurs reprise sans qu'un son ne sorte de sa gorge. Et lorsqu'enfin il arrive à parler, les seuls paroles qu'il prononcent n'ont aucun sens dans me contexte...

« Tu... tu connais bien... Tu connais bien Virgo ? »

Rien dans son discours n'aurait pu laisser croire qu'elle connaisse Virgo autrement que via des relations diplomatiques, mais parler de lui permet à Stiles de ne pas perdre totalement pieds. S'est son accroche, sa fuite face à cette réalité bien trop belle pour être vraie. L'information peine à se frayer un chemin jusqu'à sa raison, et si sa panique est retombée, il ne peux à peine se retenir de pleurer, les larmes coulant toutes seules sur ses joues, sans aucun contrôle de sa part. La liberté, il n'y croyait plus...

L'offre tacite resta sans réponse, mais Noâ ne s'en offusqua pas. Après tout, c'était bien cela : une offre. Si Stiles préférait rester debout - ou plutôt s'il avait trop peur pour se décrisper et faire un geste -, elle le comprennait. Elle se lança donc sans plus se soucier de ce détail en espérant qu'il oserait s'installer si jamais il venait à trop souffrir de sa blessure. Et pour le coup, il le fit. En quelque sorte. Quand il s'écroula, elle fut surprise et à la fois pas tellement. S'il avait eu peur pendant tant de temps, elle pouvait comprendre que ses jambes viennent à le lâcher. Toute cette pression avait dû le clouer au sol et maintenant qu'elle disparaissait, pas étonnant qu'il perde son équilibre et qu'il ne sache plus exactement où il en était. Elle aurait probablement juste préféré qu'il le fasse dans un fauteuil par soucis de confort pour lui. Très vite - trop vite probablement -, il se redressa et ressembla à nouveau à ce lapin prit dans les phares qu'il avait été depuis le départ. Noâ avait dû mal à comprendre exactement ce qu'il ressentait, personne ne le pourrait sans avoir vécu sa vie.

Longtemps, il resta silencieux, ouvrant et refermant la bouche, cherchant quoi dire probablement. Elle attendit simplement, se décontractant dans le fauteuil. L'attitude de Stiles avait bien prouvé qu'il n'était pas un danger et que le fait qu'elle s'affiche pleinement dans son rôle de Chef n'était pas nécessaire. Elle se trouvait donc avec le dos bien enfoncé dans les coussins, une jambe chevauchant l'autre, à patienter. Viendrait ce qui viendrait et même si son temps était précieux, Roxanne n'était pas encore venue la chercher, c'était donc qu'elle pouvait encore se permettre un moment ici. Quand enfin, les mots sortirent, la blonde sourit légèrement après avoir chassé la surprise d'un battement de cils. Avant qu'elle n'ait l'occasion de répondre, l'ex-Soumis se mit à pleurer ce qui la laissa une seconde confuse. Puisqu'il ne semblait pas vraiment s'en rendre compte, elle ne le pointa pas néanmoins et décida de lui dire la vérité, curieusement attendrie par ce gamin.

- On peut dire ça. Comme toi, j'ai été l'une de ces pupilles. Il m'a ramassée quand j'avais neuf ans et j'ai voyagé avec la Troupe pendant plusieurs années avant de me soumettre à ce clan.

Si elle n'avait jamais vraiment parlé de la raison initiale qui l'avait poussée à devenir une Jaguar, Noâ n'avait jamais caché qu'elle n'était pas originaire du territoire et qu'elle était une ancienne Libre. Certaines personnes savaient aussi qu'elle était née chez les Dragons, même s'ils étaient plus rares. Elle ne voyait donc pas de mal à lui confier ce morceau de son histoire. D'une certaine façon, c'était aussi soulageant d'admettre ses origines. Elle avait mis son ancienne vie de côté pendant si longtemps que les rares fois où elle y avait pensé cela lui avait paru issue d'une ancienne vie, comme si tout ça avait eu lieu il y a des centaines d'années et non dix ans plus tôt.

- Je l'ai revu il y a quelques jours, mais ça faisait très, très longtemps que nos routes ne s'étaient pas croisées.

Noâ reste étonnement calme, et semble plus détendue aussi. Stiles, lui, est complètement hagard. Il essaye de se concentré sur les paroles de la Chef, qui le rassurent un peu plus d’ailleurs. Lorsqu’elle a fini de parler, Stiles cherche le fauteuil des yeux et s’y dirige d’un pas tremblant et boitant pour s’y laisser lourdement tomber. Il était temps, car ses jambes commençaient sérieusement à le lâcher, encore…

Le jeune homme garde le silence, essayant d’assimiler sa nouvelle situation. Il aimerait parler de Virgo encore un peu, mais sa gorge est tellement serrée qu’il n’arrive plus à articuler quoi que ce soit. Il appuie ses coudes sur ses genoux et blottit sa tête dans ses mains, prenant de grandes inspirations tremblantes. Le temps semble s’étirer à l’infini, et le brun est conscient qu’il devrait parler.
Finalement, il relève les yeux vers Noâ, et réussi enfin à prendre la parole après une grande inspiration.

« Merci… »

Il n’arrive pas à en dire plus, mais son regard parle pour lui. La première surprise passé, il affiche désormais une profonde reconnaissance, même s’il ne se rend pas encore tout à fait compte de ce qu’il vient de se passer.

« Virgo doit être fière de toi. »

Le mots sont sortit sans qu’il ne puisse les retenir, une sorte de façon de la remercier encore, il suppose…