PRÉNOM : Asha. AGE : Dix-sept ans. CLAN : Jaguar du Sud. GRADE : Membre. TACHE : Ramasseuse

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Asha est plus douée avec les armes blanches qu'avec tout autre équipement. Elle fait des merveilles avec des lames, courtes ou plus longues et elle se révèle très précise quand il s'agit d'envoyer un couteau au centre d'une cible. Elle possède des bases au tirs à l'arc mais rien de transcendant. Les armes à feu restent pour elle à utiliser en dernier recours, c'est-à-dire si elle ne trouve aucune lame à manier. Légère, agile et rapide, elle fait preuve d'une explosivité surprenante, parvenant à déstabiliser ses adversaires qui ne s'attendent guère à voir autant de force dans une silhouette menue comme la sienne. Ajoutant à cela, un goût prononcé pour le danger...et vous obtenez une machine de guerre plutôt bien rodée.

Asha, c'est tout à fait le genre de fille qui finira par mourir jeune, dans des circonstances chaotiques. On le sait au premier regard. On sait qu'un jour, à notre réveil, elle ne sera plus là et on s'y prépare. On lit dans ses yeux un vent de rébellion, de liberté et de la provocation pure aussi. Et on sait que c'est une âme infidèle, une petite fille toujours en guerre avec elle-même. Elle s'est toujours lancée des défis, plus dangereux les uns que les autres, comme si elle voulait se prouver des choses à elle-même, tuer l'ennuie, frôler la mort, ressentir quelque chose. Parce qu'elle est vide au fond, Asha. Elle est vide et elle aimerait bien ressentir ce que les autres ressentent : la peur, le soulagement, l'amour, l'attachement, la souffrance et la joie. Elle aimerait bien se dire que sa vie vaut la peine d'être vécue et qu'elle ne fait pas tout ça pour rien. Et ça l'obsède, elle n'en dort plus, elle en parle tout le temps et c'est malsain pour une gamine de son âge. Entendre des mots si froids, voire une jeune fille parler de la mort avec un tel détachement, ça fait froid dans le dos. Pourtant Asha, elle a la soif de vivre, c'est une folle furieuse. Elle veut tout et rien, en même temps. Elle s'enflamme, elle est passionnée et quand on s'en approche trop, elle nous brûle, par ses mots, par ses silences, par ses regards et ses absences. Son esprit torturé l'a toujours poussée à faire des choses absurdes, à se mettre en danger, à rire d'un rien et à crier pour tout. Elle n'est pas naïve, Asha mais elle a la foi ; en rien, en elle, en tout. Elle n'est jamais sûre de rien mais s'applique à montrer le contraire. Elle est criante de vérité, trop franche, trop crue. Toujours la première à se lancer, la première à se lasser. Elle est versatile Asha. Un jour elle aime, un autre elle déteste. On cueille ses sourires comme de rares et précieuses goutte d'eau dans le désert. Rien n'importe plus à ses yeux que la fuite, la fuite de l'ennuie, de ces maux qui la rongent à petits feux. Elle ne veut pas survivre, elle veut vivre. Elle est intrépide, elle n'a peur de rien, elle a peur d'elle-même comme elle a peur des autres. Elle se protège derrière une forteresse de faux semblants car elle est aussi fragile qu'elle est redoutable. Ses mots sont des armes aussi aiguisées que ses lames. Elle est toujours au bord du gouffre, elle peut basculer à n'importe quel moment et on le redoute ce moment mais elle est comme ça Asha. Elle n'a aucune considération pour la vie parce que tout est un jeu.

Dis, Ash', tu te souviens de maman ? A quoi elle ressemblait ? Et papa, tu t'en souviens ? Il était grand papa, et fort mais pas assez pour réussir à garder maman près de nous. Moi, je suis sûre que tu te souviens...mais que tu fais semblant d'avoir oublié parce que c'est plus facile. Parce que c'est impossible d'effacer dix années de sa vie comme si de rien n'était. Déjà parce qu'on a les mêmes yeux et qu'on se ressemble ; je suis certain que tu es confrontée à moi quand tu fixes ton reflet. La culpabilité et la honte doivent te ronger...tu sais, ce truc désagréable que tu ressens à chaque fois que tu penses à moi ? On a vécu trop de choses ensemble pour que tu puisses les balayer de ta vie comme ça. Faudrait que je te le rappelle, peut-être ?

Tout a commencé il y a dix-sept année de ça. Notre naissance. Toi et moi. Le même jour parce qu'on est jumeau même si j'adorais me vanter d'être l'aîné des deux. Nos parents étaient des Libres. J'ai toujours pensé qu'ils étaient des gens bien et je sais que tu partageais pas toujours mon opinion. Et pour dire vrai, c'est même moi qui ai changé d'avis en cours de route. Papa était très stricte, surtout avec toi. Il disait toujours qu'il fallait être dur pour survivre sans devenir une bête ou un monstre comme les membres des clans. Il nous racontait des histoires pour nous terrifier. Tu te rappelles ? Ces histoires de cannibale qui n'amusaient que moi et qui nous faisaient beaucoup moins rire en grandissant. Parce que c'était une réalité. C'est pour ça que maman a fini par partir. Elle disait que les clans offraient une sécurité contre ce genre d'espèces. Mais Papa refusait. Pour lui, faire partie d'un clan était une marque de faiblesse, la marque ultime de faiblesse. Ça signifiait être incapable de se débrouiller seul, sans avoir à se liguer contre d'autres êtres humains. Toi, t'as très vite trouvé ça débile. Parce qu'en étant Libre, il entrait aussi dans ce cercle vicieux. Et c'est Papa qui t'as rendu comme ça, hein ? On avait le droit de ne rien faire. Il fallait rester silencieux tout le temps pour ne pas se faire repérer ; ne faire confiance à personne ; être toujours en mouvements. Moi, j'étais influençable, je partageais ses idées. Toi, ça t'a transformée en coquille vide. Je crois que l'abandon de Maman a aussi joué un rôle dans ta transformation. Ça énervait Papa, d'ailleurs. Tu lui tenais tête, et il te remettait à ta place. Toi, tu voulais vivre, arrêter de te cacher constamment, voire du monde et à cause de lui, t'es devenue quelqu'un d'inconscient. Heureusement que j'étais là pour te canaliser mais je me demande comment tu fais sans moi. Ça me fait peur...Et je t'en veux. Pas pour m'avoir laissé aux mains de ses affamés, pas pour t'être enfuie, mais pour la vie que tu mènes aujourd'hui. T'es devenue soumise. Je sais que t'avais faim, je sais que t'avais plus de force pour continuer mais t'es devenue soumise et tu m'as effacé de ta vie. Et le pire, c'est que t'es devenue membre. Et est-ce que t'essayes de savoir si je suis encore en vie ? Non, même pas. Tu fais comme si de rien n'était. Personne là-bas sait que t'avais un jumeau. T'as placé une limite aux questions. Ta vie commence à tes dix ans, quand t'as été recueillie chez les Jaguars. Tu ne dis jamais que c'est Papa qui t'a appris les rudiments du tir-à-l'arc, que c'est lui qui t'a formée au lancée de couteau et aux maniement des lames, que c'est nos fuites perpétuelles, nos intrusions occasionnelles qui t'ont rendue si endurante et discrète. Tu préfères laisser croire que c'est un don...et que ton formateur, Zayne, c'est ça ?, ne fait que t'aider à le développer. Laisse-moi te demander, t'as un rêve ? Un truc que tu crèverais d'obtenir ? Passer fine lame ? Nan  Ash' ! Ça, c'est une envie ! Après deux mois, tu seras déjà passée à autre chose. Moi, je te parle d'un rêve, un vrai. Tu sais ceux qui t'empêchent de dormir rien que d'y penser ! Tu ressens une bouffée de bonheur en te disant qu'un jour tu y parviendras...Mais, t'en as pas, hein ? Alors tu te mens à toi-même en te disant que tu "rêves" de te faire une place dans ton clan. Mais moi, je te connais Ash'. Même s'ils t'aident à calmer tes pulsions sauvages, même s'ils t'offrent un semblant de famille auquel tu crois t'attacher. Mais laisse-moi te dire un truc. Cette femme comme n'importe qui d'autre ne sait rien de toi. Elle t'apaisera pas, crois-moi. Elle comblera pas le vide qui te ronge depuis des années. Et elle croit qu'elle sait te gérer, qu'elle parviendra à te canaliser mais t'es une bombe à retardement et un jour, tu vas leur exploser à la figure. BAM ! Personne ne le verra venir. Je parle de famille...mais Alessandra, tu l'apprécies Alessandra ? Tu sais que tu devras te la coltiner ? Mais jusqu'il y a peu, elle était la Seconde. Tu crois que Noâ l'a choisie au hasard ? Bien sûr que non mais tu crois avoir confiance en cette femme malgré les rumeurs. Au certes, aujourd'hui tu l'admires et tu la crains...Mais moi, je sais que t'es pas fidèle, je sais que tu voudras partir un jour. Et tu feras quoi à ce moment là ? Dis-moi qu'est-ce que tu feras ?  C'est trop tard, maintenant. T'es marquée à vie, tu sais ce que tu risques en les quittant ? Mais oui, tu sais...et tu t'en fiches, c'est de ça que j'ai peur. J'ai peur de la fille que t'es devenue en sept ans, la fille qui a continué à se transformer, qui cherche constamment à dépasser les limites pour ressentir un truc...mais tu peux me croire, tu vas ressentir un truc, quand je te reverrai, tu auras honte et tu auras mal. Parce qu'au fond, t'as pas changé Ash', t'as toujours été aussi vide mais moi, moi, j'ai changé...Et je te garantis que tu vas le sentir passer.

AVATAR : Kaya Scodelario.

CODE : On a quand même le surnom le plus classe. Que veux-tu, c'est dans le sang ça *shine*

Où avez-vous connu le forum ? Par Santa-Klaus.  

Que pensez-vous du forum ? Qu'il est génial parce que je suis là. /NaoInside/