PRÉNOM : Jayden. AGE : Dix-huit ans. CLAN : Dragons du Nord. GRADE : Simple Membre - spécialiste TACHE : Spécialiste dans le groupe des Fines Lames

Ma mère dirait que je suis beau. C'est vrai, je suis beau ! Qui suis-je pour la contredire si ce n'est le fruit de ses entrailles ? Cela peut sonner absurde aux oreilles de certains mais je suis intimement persuadé que les gens au physique généreux réussissent mieux dans la vie que les autres. Pour moi, il y a trois catégories de personnes. La première, la mienne ; de ceux qui sont touchés par la grâce divine et qui adoucissent le quotidien de leurs semblables par leur simple présence. Il suffit d'un sourire, un regard pour qu'ils oublient leurs problèmes, ne serait-ce qu'un instant. Notre beauté nous bénit ; on ne nous refuse rien par crainte que l'on s'évapore. Et puis, il y a ceux qui ne sont ni beaux ni moches. Ils n'ont rien de spécial ; ils sont interchangeables, plats, insupportables. Ils ont besoin de nous pour embellir leurs vies. C'est d'eux dont on se joue. Et la majorité de population de Paris entre dans cette catégorie. Pour finir, il y a les autres ; de ceux dont on aimerait qu'ils se terrent à jamais au fin fond d'une grotte. Un simple regard sur eux vous fait frémir de dégoût. On les remarque, on les voit de loin, on les évite. Ils ne sont pourtant pas à plaindre. Leur physique ingrat peut leur servir. Ils font peur, on leur obéit par la crainte. C'est moins subtil mais ça fonctionne. Je préférerais cent fois renaître moche que banal. Je préfère susciter la peur à l'indifférence. Mais je suis beau. Et j'en ai joué, j'en joue et j'en jouerai encore.

Mon père dirait que je suis un menteur. Moi, je dirais que je suis un enchanteur. Un enfoiré d'enchanteur, ouais. J'aime enjoliver les choses. Je n'aime pas quand les gens sont manichéens. Tout doit être noir ou blanc ; je trouve ça triste. Voilà pourquoi je me fais un plaisir de les embrouiller. Je les manipule, je les séduis, je joue avec leurs sentiments, je les détruis. Je ne pense pas que le mensonge soit foncièrement mauvais. Combien de fois m'a-t-il permis de désamorcer une situation conflictuelle ? Une mensonge vaut mieux qu'une marre de sang. Il suffit simplement de savoir s'y prendre ; être vif d'esprit, toujours retomber sur ses pattes. Moi, quand je mens, personne ne s'en rend compte sauf quand j'en décide autrement. Je brouille les cartes, je bluffe, j'affabule, je dissimule. Je pourrais dire la vérité. Faire partie de cette tranche de la population qui, faute de savoir mentir, se complaît dans une sincérité forcée. Mais je suis un imposteur. Appelez-moi charlatan, hypocrite ou tricheur. Moi, je suis de ceux qui mentent comme ils respirent. J'ai déjà menti, je mens et je mentirai encore.

Ma petite sœur dirait que je suis intelligent, tout simplement. Je m'adapte vite. On me tend une machette, j'utilise une machette. On me tend un fusil, j'utilise un fusil. Je suis assez ambivalent. Je me défends très bien au corps à corps et je vise plutôt bien. Je n'ai pas peur du sang, pas peur de me salir. J'évite simplement que ce précieux sérum ne soit versé inutilement. Toutefois, je dois vous admettre que je ne suis pas indifférent au contact glacial d'une lame hirondelle que je manie à la perfection. Elle et ses deux petites sœurs, les dagues. Je dirais que c'est ma spécialité. Au-delà de ça, je peux compter sur ma condition physique irréprochable, je suis agile et rapide. Discret quand il le faut, brutal quand je m'égare.

Moi, si j'étais vous, je n'aimerais pas me croiser.

Je suis quelqu'un de facile à vivre ; j'attends juste un minimum de la part de mon entourage, certains critères à respecter. Cela ne semble pas plaire à tout le monde alors on me catalogue dans la catégorie de ces gens, pompeux et profondément ennuyants, de ceux qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas. Ils ont tort, je ne suis pas difficile. Il suffit d'être divertissant pour attirer mon attention. Je suis sociable et plutôt bon public. Divertissant, ouais. Mais...

Mon père dirait que je suis fondamentalement épris de moi-même, uniquement tourné sur ma personne. Un enfoiré d'égoïste, en fait. C'est faux, mon univers ne tourne pas autour de moi. Il est vrai que je fais tourner le monde car si l'on veut que le travaille soit bien fait, il vaut mieux le faire soi-même. En l’occurrence, nous sommes deux. Loukas et moi. Mais je pense que mon père se trompe. Moi, j'aime profondément le monde. C'est un immense terrain de jeu ; il y a toujours une chose ou l'autre à y faire, pas de temps pour s'y ennuyer. C'est ça que j'aime. Cette certitude de toujours pouvoir me lever le matin et de me dire que je vis. Tant qu'il y aura des gens, il y aura des aventures, des nouveaux tours à jouer. C'est cela que mon père doit me reprocher parce que je me rends bien compte que je force mon bonheur au mépris des autres. Ils sont des outils que j'use à ma guise pour parvenir à mes fins, des petites poupées de chiffon qui s'agitent joyeusement dans le monde que Loukas et moi créons jour après jour. Peut-on vraiment me le reprocher ? Me reprocher ma quête du bonheur dans ce monde sauvage ? Mais si me comporter de la sorte signifie que je suis un enfoiré d'égoïste, alors je signe tout de suite. T'entends ça, papa ? Je suis un enfoiré d'égoïste et je l'assume.

Ma mère dirait que je suis quelqu'un d'incommode. Un putain de sans-cœur. Là encore, elle se trompe. C'est à croire que mes parents ne m'ont jamais vraiment connu. Je suis, en vérité, l'une des personnes les plus sociables qui vous aura été donné de rencontrer. Je suis assez causant. Aller vers les autres ne me fait pas peur. C'est en allant vers l'inconnu que l'on fait ses plus belles rencontres, que l'on voit le monde d'un tout autre regard. C'est en échangeant avec eux, en apprenant à les connaître, en tissant des liens que l'on apprend comment gérer les relations humaines. Ce qui est admis par certains ne l'est pas par d'autres. On prend conscience de ce que l'on est et de ce que sont les autres pour nous. A quel point ils sont importants à nos yeux. C'est ainsi que j'ai compris qu'il n'y avait de la place que pour deux personnes dans ma vie. Et pour être totalement franc, je serais bien démuni sans l'une d'elle. J'ai mon caractère et bien que j'estime savoir gérer les autres, il n'en a pas toujours été ainsi. Il me faut parfois le regard avisé de Loukas pour débloquer une situation et adapter ma façon d'aborder les autres. C'est assez froid comme méthode pour les rallier à ma cause. Je suis éloquent mais au fond, je me fiche de ce qui peut arriver à ces personnes. C'est ce qu'a maladroitement tenté de me faire comprendre ma mère, en utilisant les mauvais mots. Disons que je ne suis pas incommode ou asocial ; je suis hypocrite et insensible aux malheurs des gens. Je ne sers que mes intérêts, les autres ne sont là que pour me rappeler à quel point je suis nécessaire à la bonne marche du monde. T'avais peut-être raison, maman...je suis un putain de sans-cœur.

Mes nombreuses conquêtes diraient que je suis un séducteur, un homme à femmes. Un salaud pour faire court. J'ai déjà dit que je n'avais de place que pour deux personnes dans ma vie. Je m'amuse à de rares occasions, je dois bien l'admettre mais je pars du principe qu'elles savent à quoi s'attendre avec moi. Elles viennent parfois d'elles-mêmes et je me retrouve souvent à devoir les remettre à leurs places alors je ne comprends pas de quoi elles se plaignent. Je préfère garder mes distances. L'amour, le coup de foudre, tout ça n'est à mes yeux qu'une vaste fumisterie. Je ne m'autoriserais jamais l'amour, c'est une perte de temps et cela rend faible et dépendant. Or, je mets un point d'honneur à garder mon indépendance et mon intégrité en toute circonstance. Et je l'impose aussi à mes proches, je ne veux pas de mâles à moins de dix mètres de ma petite sœur. Quand à Loukas, je surveille de près ses relations. Possessif ? Peut-être, je dirais prudent. Il est vrai, cependant, que je séduis les donzelles uniquement pour recueillir telle ou telle information. Et je finis toujours pas leur briser le cœur comme le salaud que je suis. Mes dames, vous êtes prévenues.

Ma petite sœur dirait que je suis quelqu'un de malin. C'est sûrement la personne qui me connait depuis le plus longtemps. Elle m'a côtoyé toute sa vie. Elle sait que je m'en sors toujours quelle que soit la situation. Elle a vu que nous ne pouvions compter que sur nous-même. Elle a toujours été compréhensive avec moi ; le monde peut s'écrouler tant qu'elle me pardonne mes caprices et absout mes pêchés. Après tout, elle a été témoin de ce que j'étais avant, de ce que j'avais été forcé de faire pour notre survie. Elle sait que je suis un éternel indépendant, que je ne recule devant rien pour atteindre mes objectifs. Elle me supporte, elle supporte mon tempérament lunatique, mes accès de paranoïa sans parler de mon côté possessif et protecteur. Mais que veut-elle ? Je reste son grand-frère.

Et puis Loukas...Que dirait-elle de moi, Loukas ? Que je suis un salopard de tortionnaire ? Que j'ai vu le jour dans l'unique but de la torturer ? C'est vrai que je prends un malin plaisir à la taquiner. J'aime bien la foutre en rogne, c'est un de mes passes-temps préférés, pour dire vrai. Mais je sais aussi qu'elle a besoin que je sois là pour lui botter les fesses, pour qu'elle se bouge l'arrière-train. Avec elle, tout est plus simple et je peux le dire, je suis moi. Je n'ai pas besoin de lui cacher mon inquiétude ou ma colère comme je le fais avec ma sœur. Et je ne porte pas ce masque de détachement à ses côtés, je le suis vraiment. C'est vrai que je me montre parfois autoritaire et que parfois, je peux être chiant mais je peux compter sur elle pour me réveiller et me remettre sur le bon chemin (même si entre nous, c'est plus souvent moi qui ait la dure tâche de la booster). On a la même vision des choses, le même sens de l'humour...Ouais, je crois que le titre de tortionnaire me va bien.

Ma mère devait être affreuse la nuit de ma naissance comme elle l'était le jour où ma sœur a pointé le bout de son nez. Ça doit être pour ça que les bébés ne se souviennent jamais de ce jour. Parait que je ne suis pas né à terme. Je devais déjà avoir de grands projets ; le monde n'attendait pas. Ambitieux dès la naissance. J'ai eu de la chance, vous savez ? On m'a appelé Jayden mais mes parents ont réellement voulu m'appeler Jésus. Ils ne pouvaient pas être plus à côté de la plaque. Heureusement pour moi, quelqu'un a les en a dissuadé. Non pas qu'être vu comme le messie m'aurait dérangé mais il y a des limites au ridicule, voyez-vous. Ma sœur n'aura pas la même chance...la pauvre, ils l'ont appelée Marie. Marie ? Imaginez un peu le malaise. On peut tout faire avec ce prénom. Marie-couche-toi-là, tout ça...Du coup, je la surnommais Joleen. Et ça finissait par devenir Marie-Jo...jusqu'à ce qu'on abandonne le Marie pour choisir définitivement Jo. Mais je suis pas là pour vous raconter l'étymologie de nos prénoms mais mon histoire.

Mes premiers pas dans ce monde se sont faits sans encombre. Mes parents parcouraient ce qu'il restait de la planète au sein d'une troupe de libres itinérante. On peut dire que j'en ai vu des paysages somptueux et dévastés. Je n'avais jamais expérimenté la vie sédentaire et à cet âge, je m'en fichais bien. J'ai été élevé dans le respect de la nature, fesses à l'air tout ça...Nan, j'déconne. Ils étaient plutôt ouverts d'esprit mais je refusais de me balader à poil par moins quarante degré. J'devais être le plus futé d'entre eux. Moi, j'préférais découvrir le monde par moi-même. Il me suffisait d'un bâton pour me défendre, et je partais à l'aventure pour des jours et des jours. Je bloquais souvent le groupe qui devait m'attendre. Du coup, mes parents ont essuyé énormément de reproches. J'étais plutôt hyperactif comme gosse. Ils avaient du mal à contenir mon énergie et mon caractère. J'avais du répondant déjà à mon âge. Ils ont même fini par admettre qu'ils avaient eu raison de pas m'appeler Jésus. Je leur dois tout de même ma capacité à garder mon sang froid même si parfois j'aurais aimé qu'ils se sortent le doigt du cul plus souvent. Faut dire, ils étaient tellement...pacifistes ? Stupides, oui. Prôner le partage et la non-violence dans un monde sauvage pareil relevait plus du suicide collectif que de l'héroïsme. Je les compte plus les passages à tabacs qu'on a subis. J'en ai mal rien que d'y repenser...Mais vous auriez du voir ces attardés comme ils étaient fiers d'avoir survécus, comme ils étaient fiers d'avoir tendu l'autre joue. J'en avais envie de vomir, trop de sourires béats aux dents manquantes, trop de chants joyeux, de feux de joies...Ils étaient tellement loin, trop haut, on ne pouvait plus les atteindre. Des cas désespérés, ils chiaient des arcs-en-ciels par le cul. Je pouvais plus rien faire pour eux. Mais vous savez c'était quoi le pire dans toute cette histoire ? C'était que tout, absolument tout, des barbes mal rasées aux discours sur les bienfaits des légumes bio, était faux. Passée la porte de ce qui leur servait de toit, la tempête éclatait. Les disputes de couple résonnaient toute la nuit, les coups, les pleurs...parce que c'est plus facile de blesser ceux qui n'ont rien fait que s'élever contre les vrais bourreaux. Ça gênait personne que mon père m'en foute une, fallait juste qu'il le fasse en privé, pas en public. Mais comme il fallait préserver les apparences, tout le monde faisait comme si de rien était le jour d'après.  Je crois que je les supportais pas. On était trop différent ; j'étais trop différent. J'peux remercier le ciel de m'avoir fait naître autodidacte parce que j'allais pas rester illettré et inoffensif toute ma vie. Ça m'a pris du temps, ouais mais j'ai réussi à lire par mes seuls moyens ou presque. Et je dois bien dire que j'aime ça. J'pouvais passer des heures à déchiffrer un bouquin sans m'en lasser. Evidemment, ça, mes parents ne comprenaient pas. Ils ont arrêté de se focaliser là-dessus quand ma sœur est née. C'est-à-dire six ans après ma naissance. Beaucoup d'enfants voient l'arrivée d'un nouveau membre dans la famille comme de la concurrence. Moi, je l'ai vu comme un soulagement, une promesse de liberté. Les yeux de mes géniteurs ne seraient plus posés sur moi en permanence. Plutôt pratique pour un gamin souhaitant tester ses limites. Mais je n'avais pas de limites et je ne comptais pas m'en mettre. Tout me réussissait. Seulement je n'avais personne avec qui le partager. J'étais seul. Jusqu'à ce qu'on comprenne que ma petite sœur ne pouvait pas entendre, ni parler. C'est à cette période que j'ai compris qu'elle avait plus besoin de moi que n'importe qui sur Terre. Je pouvais encore l'empêcher d'être comme eux. Alors même si ça ne collait pas à mon caractère, je me suis transformé en grand-frère modèle, affectueux et protecteur, peut-être trop. Mais je ne pense pas m'être trompé. Joleen appréciait ma présence, quand elle faisait des cauchemars, c'était chez moi qu'elle venait se réfugier. J'étais le seul à la faire sourire, à lui parler comme on parle à un être normal, à lui raconter des histoires malgré son handicap. A l'inverse, elle était toujours là pour m'entendre, pour me comprendre à défaut de pouvoir me répondre et m'écouter, ses silences me calmaient. J'étais prêt à tout pour lui offrir une meilleure vie. On peut dire qu'elle a été l'ultime raison à me pousser à quitter cette troupe de pieds cassés. Il fallait lui épargner les faux semblants de ces hypocrites. J'ai attendu six ans de plus, qu'elle soit assez grande pour supporter une vie. Une vraie vie. Pleine d'aventures, de rires, de découvertes. Ainsi, à douze ans, par une nuit sombre, nous sommes partis.

Le moins que je puisse dire est que ce fut un changement radical de mode de vie. Habitués au cocon pacifiste de notre ancienne troupe et malgré mes nombreuses incursion dans le monde "réel", on ne pouvait pas s'attendre à ça. J'avais probablement été trop présomptueux et survivre s'est révélé plus difficile que ce j'avais pensé. Entre les cannibales qu'il fallait soigneusement éviter ça et là, les routes sinueuses, la nourriture manquante et le temps capricieux, on a fini par s'habituer. On a vu la mer, on a dormi à la belle étoile, on a passé des jours dans le noir complet des tunnels abandonnés. On a survécu au dépens des autres, en se jouant d'eux comme on joue avec des insectes. J'ai appris beaucoup de ces quatre ans sur les routes, des choses sur moi, comme des choses sur les autres. J'avais un don pour manipuler les gens et les monter les uns contre les autres ; je trouvais ça amusant. J'ai vite compris qu'il me fallait un plus grand terrain de jeu ; quelque chose de plus important. Je ne savais pas que l'année de mes seize ans, qui avait été particulièrement difficile, allait me permettre d'assouvir ma folie des grandeurs. Cette année-là, ne pas mourir de faim et de froid se révéla être difficile ; ça relevait même du miracle si vous voulez mon avis. Mais je ne pouvais pas me laisser aller, j'avais la vie de ma soeur entre les mains (c'était bien la seule responsabilité que j'assumais) alors on a migré, encore. Toujours plus au Nord. Et on a fini à Paris. C'est là qu'elle entre en jeu. Tout le monde l'aurait prise pour une folle. Mais elle avait raison ; c'était comme une révélation. Je l'avais croisée alors que je dépouillais un groupe (je ne saurais toujours pas dire s'ils étaient membres ou Libres) de leurs provisions. On va faire de grandes choses ensemble. C'était la seule phrase qu'elle m'avait adressée. Elle n'en aurait même pas eu besoin. Un seul regard nous aurait suffi. Personne n'avait compris ce qui venait de se jouer à cet instant précis, quand nos regards se sont croisés et que l'esquisse d'un sourire naissait sur nos lèvres. C'était elle, c'était Loukas. Ouais, elle avait l'air folle avec sa crinière en bataille et cette certitude qui sortait de nulle part mais je l'ai tout de suite crue. Les événements ont prouvé qu'on avait raison. Après qu'elle m'ait enseigné tout ce qu'il fallait, j'ai intégré le rang des Dragons. De cette façon, je mettais ma sœur à l'abris du besoin et je trouvais le parfait terrain de jeu, avec la parfaite complice, la seule qui comprenne cette soif de vivre. Une année durant, j'ai patienté, j'ai observé, j'ai noué des liens et des alliances. J'ai certaines personnes dans ma ligne de mire. Je compte bien nous hisser au sommet pour que la vraie partie commence enfin.