Kim Dong-Yul AIGLES DE L'EST ㄨ CHEF
❖ Messages : 4247 ❖ Crédits : disturb ❖ UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : ❖ ÂGE DU PERSONNAGE : 20 ans ❖ TÂCHE : Gérer le clan. ❖ HUMEUR : Pas très content dans ses rêves... ^^'
| Sujet: Isn't it familiar ? part 1 Ven 23 Oct 2015 - 19:57 | |
| Post-rébellion, jour 3, au Centre Hospitalier. *Cette nuit encore il allait venir, comme toutes les nuits… Je le savais, et j’attendais caché sous ma couverture, en position fœtale, tremblant de tous mes membres et à l’affût du moindre bruit devant ma porte. Ma gorge était tellement nouée que j’arrivais à peine à respirer, mais je ne pleurais pas. Je ne pleurais plus… plus depuis ce qui me semblait être une éternité. Je ne criais plus non plus. Je m’anesthésiais en sa présence, le laissant me manipuler comme s’il jouait avec une poupée de chiffon. Ca l’énervait, il voulait que je réagisse, mais je n’en avais plus la force… Cela faisait plusieurs jours maintenant, ou peut-être des semaines ? Je ne savais plus trop… En tout cas, cela faisait un moment que je restais blottit dans ma chambre, mon corps et mon esprit blessés refusant de se montrer au grand jour. Je ne voyais plus que lui, tous les soirs… toutes les nuits…
Un frisson me parcourus lorsqu’un grincement se fit entendre dans le couloir, mais c’était une fausse alerte. Pourtant je ne pu me détendre, s’en était presqu’aussi douloureux que son contacte. Je n’osais pas fermer les yeux de peur de le voir apparaître en les rouvrant, car même si la couverture me cachait la porte, elle était suffisamment fine que pour que je distingue les ombres à travers… Elle était fine, trop fine, et pourtant je redoutais de la sentir glisser sur moi et de quitter la pseudo protection qu’elle m’offrait. Rien ne me protégeait, je le savais, mais tout était bon pour m’illusionner du contraire, même temporairement…
Nouveau bruit, plus proche cette fois… des pas s’arrêtent devant ma porte : il est là… Mon cœur se fige, l’air se bloque dans mes poumons et mon corps entier se crispe douloureusement. J’étrangle un sanglot étouffé lorsque la porte s’ouvre lentement pour se refermer encore plus lentement. Il ne dit rien, il ne dit jamais rien quand il entre… il se contente de s’asseoir au pied de mon lit et de m’enlever la fine couverture qui me protège. Je ferme les yeux lorsqu’il découvre ma tête, je ne veux pas le voir… Je ne veux pas le sentir non plus, mais son contacte me brûle tellement que je ne peux l’empêcher. Je ne suis plus rien qu’une marionnette tremblante, et mon bourreau est le marionnettiste…*
Mon esprit sursaute alors que je « reprend » conscience. Si mon corps pouvait encore bouger, j’aurais très certainement hurlé en me réveillant. Ce cauchemar… Ou plutôt non, cette réalité, je n’avais plus du y faire face depuis très longtemps, et pourtant elle revenait me hanter comme si c’était hier, au moment le plus inopportun pour moi puisque je ne pouvais absolument rien faire pour dire de me changer les idées. Ma conscience s’agite, mon esprit hurle, mais personne ne m’entend… Pourquoi ? Pourquoi faut-il qu’il revienne me hanter maintenant ? Je ressens un haut le cœur que je ne peux même pas évacuer, je me dégoute dans mon inconscience… Je ressent la douleur de mes blessure comme la douleur qu’il m’infligeait, et cela me rend dingue, mais je ne peux rien faire, rien dire… Je vais devenir fou… Cette situation va me rendre fou, et il participe à cette lente descente aux enfers, comme il le faisait autrefois… Il se venge, et moi je perd la raison…
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