"I don't damsel well. Distress, I can do. Damseling? Not so much."

Quatre jours avant la rébellion

Peter passait ses journées à fuir son clan. Il s'y sentait mal. Et ce n'était pas la maison familiale qui allait lui apporter davantage de réconfort. Alors, souvent, une fois sa tâche terminée, il préférait passer le reste de sa journée en Centre neutre. C'était l'endroit qu'il trouvait le plus agréable à Paris. On y croisait de tout et surtout, il était assez facile de s'y trouver un petit coin tranquille pour passer la soirée seul. Plus rarement, Peter aimait aussi se perdre dans les méandres du quartier des jeux. Il ne prenait pas part aux beuveries ni aux combats. Et les parties de cartes endiablées valant parfois plusieurs dizaines de rations ne l'attiraient pas plus que ça. Non. Il allait là-bas pour observer. Simplement regarder ces gens s'amuser pour passer le temps. Lui n'avait pas vraiment la tête à s'amuser depuis plusieurs mois. À quoi bon de toute façon?

En revanche, il évitait désormais le bar à drogues des Vipères. Sa dernière visite là-bas avait été... spéciale et le Dragon n'avait pas vraiment envie de raviver ces souvenirs, ni de recroiser le type avec lequel il avait passé la nuit cette fois-là. La gêne, certainement. Et aussi la honte de ne pas assumer. Malheureusement, Syd était ravitailleur, comme lui. Pete l'avait donc recroisé de temps en temps mais avait toujours pris soin d'éviter toute discussion avec lui. Il espérait ne plus jamais le revoir, pour pouvoir vivre sa vie en paix. C'était tout ce qu'il demandait après tout.

Alors, ce soir-là, Peter avait quitté le territoire pour passer du temps au Lac. Il avait jeté son dévolu sur cet endroit à la fois magique et effrayant. C'était là qu'il avait rencontré une drôle de fille, quelques mois plus tôt. Il ne savait rien d'elle mais elle était la seule personne avec laquelle il aimait passer du temps. Secrètement, il espérait donc qu'elle serait encore là aujourd'hui. Fatigué, le Dragon s'installa au bord du Lac toxique et se mit à lancer des galets depuis la rive pour passer le temps. Alors qu'il observait les étranges ondulations produites par ses projectiles, des rires se dessinèrent dans son dos. Le jeune homme se retourna et aperçut un groupe d'hommes de son âge. Ils devaient être cinq ou six et s'avançaient vers lui. Le brun refit face au Lac, pas vraiment inquiété par cette irruption. Plus le groupe s'avançait, et plus les voix de ces intrus devenaient perceptibles. Il reconnut aisément la voix de Porter, un Aspirant particulièrement haineux. Tout ce que Peter exécrait. Porter était manifestement le leader du groupe et au ton de sa voix, on pouvait deviner qu'il était éméché.

Eh! Le weirdo! Qu'est-ce tu fous là?!

Les autres rirent tout en s'approchant de lui. Ils l'encerclaient, désormais. Peter pour sa part restait calme, ses yeux fixaient le lac tranquille, image parfait de son état d'esprit en ce moment-même.  

Oh! T'es sourd?

Un premier coup de pied lui heurta le dos, mais le brun ne vacilla pas. Il eut du mal à nier la douleur qui irradiait le long de sa colonne vertébrale. Comme des moutons, les autres imitèrent Porter. Les coups de pieds se multiplièrent et Peter se recroquevilla, plissant les yeux. Il fallait attendre qu'ils se lassent. Et surtout ne rien dire. Attendre que l'orage passe, comme il en avait l'habitude avec son père. Ces gringalets ne pourraient pas faire pire que lui. Bien vite, Peter fut poussé en bas de son rocher et roula jusqu'à l'eau. Les Aspirants se jetèrent alors sur lui, comme des vautours sur une carcasse vulnérable. Les coups pleuvaient et Peter fut bientôt rendu aveugle par son propre sang. il sentait les doigts et les poings se refermer sur sa chair, sur son sexe et son crâne. On lui arrachait vêtement, peau, cheveux indifféremment. Mais le Dragon ne bougeait pas. Il se foutait bien de tout ça. Comparé à ce qu'il avait vécu tout au long de sa vie, toute cette mascarade n'était qu'un piètre simulacre.

Malgré tout, les choses se corsèrent bien vite lorsqu'on le releva, presque entièrement nu, avec seulement quelques haillons en guise de vêtements et qu'on l'attacha à une corde qui trainait pas là. Seulement à ce moment, le Dragon craignit pour sa vie. Si on l'entravait il n'aurait plus aucune échappatoire et les choses pourraient alors se corser...

Porter lui lia les pieds et les mains tout en le roulant sur les pierres aiguisées du lac, seul témoin de cette horrible scène. Peter sentit la roche tranchante franchir sa peau à plusieurs endroits, alors que les rires des Dragons ne cessaient de croitre. Lorsqu'on s'attaqua alors à sa tête, il manqua de perdre connaissance. Un premier coup violent le sonna, un deuxième le rendit presque sourd. Un troisième lui brouilla la vue. Il voulut presque céder de lui-même, s'évanouir pour ne plus rien sentir de tout ça. Lorsque la bande remarqua qu'il cédait, plusieurs commencèrent à beugler et à l'insulter davantage.

"Connard!" "Déchet!"Mais le pire restait les insanités que Porter lui murmurait à l'oreille Dommage pour ta soeur, j'adorais quand elle venait me supplier de la prendre comme une chienne et autres détails peu réjouissants.

Le Dragon serrait les dents en encaissait. Seul ces beuglements l'empêchaient de sombrer dans l'inconscience. Il sentit à peine l'urine et la bave de ses bourreaux atteindre son visage. Enfin, lorsque les coups et les cris s'arrêtèrent, Peter se sentit porté. Presque délicatement. On grimpa sur un promontoire rocheux, mais le jeune homme ne voyait que le crépuscule qui se dessinait à l'horizon. Ses porteurs riaient toujours et prononçaient ce qui ressemblait ni plus ni moins à une oraison funèbre empreinte d'ironie. Ses "chers camarades" lui disaient adieu à leur manière, apparemment. Sans vraiment comprendre ce qu'il se passait, il se sentit chuter sur plusieurs mètres avant que son dos ne heurte violemment l'eau toxique du lac.

Se noyer est horrible. Il y a pire, comme mort, mais dans le cas d'une asphyxie, le corps se débat et se convulse, les poumons s'emplissent presque involontairement, à la recherche d'une bulle d'air. Mais ensuite, une fois la sensation de manque passée, on éprouve comme une certaine sérénité. Les muscles se détendent et on se laisse bercer par le courant qui nous emporte. Alors c'était comme ça qu'il allait crever? Oui il y avait définitivement pire, comme mort.

Peter ferma les yeux. Il se laissait entraîner vers le fond du Lac. Définitivement. Qui pourrait rêver d'une meilleure sépulture? Le Dragon avait même eu droit à une sorte d'enterrement improvisé. La lumière fit place à l'obscurité et, les poumons emplis d'eau, il sombra dans une lourde léthargie. Cette sensation était plus qu'agréable et il se dit presque que la mort était un cadeau en comparaison à cette imposture qu'on nommait "la vie". Dans la mort, il n'y avait plus de douleur, il n'y avait plus de famille autoritaire et cruelle, il n'y avait plus de brimades. Dans la mort, tout devenait simple et serein. Et surtout, la tristesse disparaissait, comme tout le reste.

Inconscient, l'ex Espion se laissa bercer et crut même, lors d'un instant, apercevoir le visage de Cassy qui lui souriait. Était-il en train de délirer? Ou allait-il vraiment aller la retrouver, après toutes ces souffrances et ces déceptions? Mais l'image disparut en un éclair et le brun ressentit soudain un incroyable besoin de respirer. Bien vite, il se heurta à sa poitrine et à sa gorge totalement obstruées.

Peter se redresse à peine et eut le réflexe de se tourner légèrement sur le côté pour vomir toute l'eau toxique qui lui bloquait le souffle. Après le calme et l'apaisement de la mort, il retrouvait la vie. La vie qui lui brûlait la gorge et qui lui éclatait le coeur, la vie qui lui rappelait son corps meurtri et invalide, la vie qui le ramenait à sa condition de sous-merde.

Même si le Dragon venait de réaliser qu'on venait de lui voler sa mort, il n'eut pas la présence d'esprit de se soucier du gêneur qui se tenait à côté de lui. Tout ce qu'il voulait, c'était s'allonger pour oublier ses maux et surtout respirer. Parce qu'il était redevenu un vivant et qu'un vivant est dépendant d'oxygène comme une sangsue est dépendante du sang qu'elle pompe. Car c'était tout ce qu'il était. Une vulgaire sangsue qui se raccroche à la vie malgré elle. Les yeux mi-clos, encore sous le choc, Peter se remémora les dernières minutes et le fit à voix haute sans vraiment s'en rendre compte.

Porter... Et les autres. Ils m'ont... tué. Ils...

Quinte de toux. Le Dragon parvenait à peine à ouvrir ses yeux mais son corps, lui, prenait bien soin de rejeter ce qui lui était nocif. Et pourtant la sensation de brûlure irradiait toujours dans sa cage thoracique. La toxicité du lac faisait son petit effet. Et ce n'était rien comparé aux nombreuses blessures infectées par l'eau. Pourquoi tout devait être aussi compliqué?

Peter tendit la main vers son "sauveur" (ou plutôt l'impoli qui venait de lui enlever sa plus belle chance de mourir). Il parvint à peine à articuler, entre deux souffles rauques et faibles.

De l'eau...

Il voulait faire passer cette sensation de brûlure infernale. Et tout de suite. Ca devenait insupportable. Son protecteur, qu'il ne parvenait toujours pas à distinguer, pourrait bien faire ça pour lui. S'il fallait qu'il vive, il faudrait au moins que cette fichue douleur cesse.

hj:

La sensation de brûlure à la cage thoracique s'intensifiait. Peter se raclait la trachée comme il le pouvait, émettant au passage des sons rauques et presque effrayant pour lui-même. Le Dragon commença à se tortiller. La douleur ne passait pas et son corps manifestait sa frustration sans qu'il en soit vraiment conscient. En plus de cela, le brun ressentit comme des picotement partout sur sa peau. Les blessures qui recouvraient son corps commençaient déjà à s'infecter sous l'effet des eaux peu saines du lac. Mais ça, le brun n'en savait rien. Il ne pouvait que ressentir la douleur sans la comprendre. Comme un enfant qu'on aurait privé de vue. Il gémit lorsque cette sensation s'aggrava à son tour. Respirer, bouger... Tout cela était progressivement devenu insupportable. Le Dragon ne pouvait qu'attendre que cela cesse. C'est alors qu'il entendit quelqu'un lui parler. La voix résonnait et semblait lointaine, mais elle était étrangement familière. C'était un homme et son ton se voulait rassurant mais était surtout très angoissé. Qu'est-ce que cette personne lui voulait? Lorsqu'il comprit qu'il s'agissait de son sauveur, Peter eut un élan de rage qu'il ne put traduire, tant sa faiblesse l'entravait.

C'est alors qu'il se sentit ouvrir la bouche et que l'eau afflua. Le Dragon eut alors le réflexe de boire dans un geste de survie, car son organisme était tout de même assez conscient pour cela. La fraicheur qu'il ressentit avait tout d'une bénédiction. Le jeune homme prit à peine le temps de respirer entre les gorgées. Petit à petit, l'air devint respirable et il s'arrêta pour se recoucher, apaisé. Le brun profita de cette sensation nouvelle en oubliant presque la souffrance causée par ses autres blessures. Ce fut ce moment que choisit l'étranger pour le quitter. Peter eut presque envie de le retenir. Maintenant qu'il l'avait ramené à la vie, ce type ne pouvait l'abandonner comme un lâche, d'autant que le Dragon commençait à comprendre sa détresse. Il aurait besoin de quelqu'un pour le soigner. S'il restait seul, il mourrait, c'était aussi simple que ça. Heureusement, l'étranger revint très vite. Peter sentit qu'on posait comme un voile sur son corps, et il ressentit alors une sensation de chaleur plutôt agréable, même si elle restait discrète.

Soudain, la sensation de brûlure revint discrètement d'abord avant de se faire plus lancinante et puissante. Le Dragon se raidit, comprenant que son calvaire reprenait en force et, sans même comprendre qu'on venait de lui reproposer de l'eau, chercha de sa main le goulot de la gourde salvatrice. Une fois qu'il l'atteignit, certainement grâce à l'aide de son protecteur, Peter but à nouveau avec férocité, cherchant à calmer cette satanée douleur qui revenait lui arracher les poumons. Reprenant enfin son souffle, il posa la tête sur le sol, serein.

Mais sans le savoir, il venait de se condamner à plus atroce encore. Car cette fois, la douleur revint en un instant. Bien plus présente qu'avant. Peter eut l'impression d'avoir avalé une braise et étouffa presque de surprise. Il se releva presque instantanément et poussa des souffles rauques. Sa respiration était longue et sifflante - douloureuse rien qu'à l'écoute. Il tenta de se reprendre alors qu'il réalisa petit à petit ce qu'il était en train d'arriver. Sa vue se stabilisa et son ouïe revint presque en un instant. Il tourna un regard effrayé vers l'homme qui se tenait à côté de lui. La douleur le rendait presque aussi inconscient qu'avant, si bien qu'il reconnut Syd sans vraiment le reconnaître. Peter connaissait ce visage mais n'en tint pas vraiment compte. Il voulait avant tout que la douleur cesse et qu'elle se calme.

Lorsque la crise commença à passer, il s'allongea et respira aussi fort qu'il le put, encore essoufflé par ce qu'il venait de se passer. Il fallait qui reprenne ses esprits.

Qu'est-ce que j'ai... putain.

C'était tout ce qu'il pouvait dire après ce qu'il venait de ressentir. La vie reprenait ses droits et faisait à nouveau de lui un martyr. C'était ce qu'il avait toujours été de toute façon. Mais il se demandait seulement pourquoi cette salope ne lui donnait jamais de répit.

Sa respiration se calmait à mesure que ses douleurs s'apaisaient. Peter pouvait enfin reprendre ses esprits. Bien sûr, il avait encore la tête qui tournait comme jamais. Et quand il essayait de se souvenir des récents événements qui l'avaient amené là, le Dragon restait désorienté, dans le vague. Perdu. Il se rappelait bien sûr des coups et des insultes, et de la sensation de noyade, mais le reste lui échappait. Alors qu'il pensait que tout était terminé pour lui, il se retrouvait là, sur le sol, à s'agiter comme un poisson hors de l'eau. Et puis il y avait cette présence, celle qui l'avait sorti des griffes du lac, probablement, bien que l'Espion ne se souvienne de rien. Peter gardait les yeux fermés et laissa ces interrogations de côté. Il avait désormais repris une respiration stable et tentait de calmer son impression constante de tournis. Le jeune homme sentait toujours le tissu posé délicatement sur son buste, comme une présence rassurante, mais malgré tout, sa nudité le rendait vulnérable au froid. Il faisait nuit et il ne devait plus s'attarder dans le coin s'il voulait rentrer sans heurts.

Lorsque soudain il sentit une présence juste au-dessus de lui, l'Espion ouvrit ses yeux verts brusquement, pris de surprise. Il avait presque oublié que quelqu'un était à ses côtés depuis le début et se croyait seul, vraiment. Il mit plusieurs secondes avant de reconnaître le visage qui le surplombait et ne sut exactement comment réagir. Syd... Peter resta interdit, crispé. Il aurait aimé se dégager de ce face-à-face gênant mais n'en avait ni la force ni la volonté. Son envie d'échapper au Jaguar était moins forte que son état de faiblesse, alors... Alors il détourna le regard, n'osant affronter celui à qui il devait la vie. Syd... Il fallait que ce soit lui, évidemment! Si un étranger l'avait sauvé, tout ça aurait été beaucoup moins drôle... Beaucoup moins amer, aussi. Le Jaguar tenta d'expliquer en quelques mots la cause de ses douleurs mais le Dragon écoutait à peine. Plus le temps passait et plus la mémoire lui revenait. Porter et sa bande... Son passage à tabac... la fausse "messe" d'adieu... l'eau et la noyade... et enfin lui, Syd. Le meilleur pour la fin. S'il l'avait pu, Peter se serait relevé et aurait tracé sa route sans même le raisonner. Mais non, manifestement on avait tout prévu pour rendre les choses plus compliquées, plus gênantes.

Lorsque Syd lui demanda comment il se sentait, Peter prit le temps d'écouter son corps. Il avait été tellement confus après avoir repris connaissance qu'il avait à peine cherché à comprendre, à mettre une pensée sur sa propre douleur. Que ressentait-il exactement? Tout en réfléchissant, le Dragon tenta de parler mais il prit une trop grande inspiration et la toux revint, aussi lourde et rauque qu'auparavant. Douloureuse, aussi. Malgré tout, Peter parvint à s'exprimer avec difficulté.

J'ai... mal à la gorge et dans la poitrine. Chaque inspiration trop profonde lui brûlait les bronches. Ça me brûle partout sur le corps, surtout dans le dos. Dos qui était à présent contre le sol rocailleux, ce qui n'arrangeait rien. Et... Je ne sens plus mes jambes.

Constat froid, plat. Mais réel. Pour la première fois depuis que Porter l'avait jeté du haut de ce rocher, Peter eut peur. Peur de devenir infirme dans un clan qui ne tolérait pas la difformité. Le Dragon se redressa, soudainement pris de panique et faillit hurler lorsque sa cage thoracique sembla rompre sous la douleur. Il grogna et s'immobilisa brusquement, portant la main à son flanc droit. Une fracture? Il ne manquait plus que ça. Alors que son corps recommençait à prendre possession de ses moyens, l'Espion constatait l'ampleur des dégâts. Il ne savait exactement jusqu'à quel point on l'avait cabossé mais les découvertes qu'il faisait progressivement n'avaient rien de rassurant. Et à cet instant, il constata avec stupeur qu'il était à moitié nu. Son corps s'étalait là, à la vue de ce type qui l'avait connu comme jamais personne ne l'avait vu auparavant. Cette pensée ranima un sentiment de honte qu'il avait parfois éprouvé, dans une moindre mesure, en croisant le chemin de Syd ces derniers mois. Tout en se tournant légèrement pour s'éloigner du Jaguar, le Dragon ajusta le vêtement qui lui servait de couverture. Il lança ensuite un regard noir à son compagnon de fortune. Un regard injustement haineux. Il ne voulait pas qu'il soit là. Il ne voulait même pas être sauvé. Mais le résultat était ce qu'il était et on ne pouvait plus le changer, désormais. Il faudrait bien qu'il se débrouille avec l'aide de Syd. C'était sa seule chance de s'en sortir, puisque apparemment, le sort s'acharnait pour qu'il vive.