The more it's ugly, the better it is.

Les couleurs étaient moches. Les traits étaient moches. En fait... Tout le dessin était moche en sois. Et c'était tout à fait volontaire. Raphaëlle n'était pas spécialement douée en dessin, mais elle n'était pas non plus aussi mauvaise que le laissait entendre celui qu'elle était en train de plier.

La feuille se retrouva dans sa poche de jeans alors qu'elle sortait de sa chambre en chantonnant, satisfaite de son œuvre. Les choses ne pouvaient tout de même pas restées comme elle les avait laissées. Ce n'était pas la première fois que leur amitié était mise à mal. Raphaëlle était stressée et Bridgit était quand à elle... Bridgit. Mais leur relation était forte et elle survivrait sans doute à une autres de leur disputes légendaires. Leur relation avait toujours résisté. Les deux femmes étaient trop proches pour que ce ne soit pas le cas. Simplement, ayant toutes les deux un fort caractère, en plus de la susceptibilité de la blonde et du manque de filtre de la brune... Il était tout à fait normal que ça finisse par exploser de temps en temps.

Lorsqu'elle eu rejoint la chambre de sa compagne, elle ne cogna même pas. Non, les choses ne marchait pas comme ça. Raph' rouvrit plutôt la feuille où se trouvait une horrible caricature de Syd en train d'embrasser Axel, leur sujet de plaisanterie sur le jeune homme préféré, avant de le glisser dans le mince espace sous la porte.

Mais il ne fut pas capable de se relever tout de suite.... Elle riait trop. Une main sur le visage et toujours accroupie, la ravitailleuse resta la quelques secondes complètement morte de rire devant la laideur de son dessin.

Raphaëlle et Bridgit avait un moyen bien à elles de faire la paix. L'une d'elles n'avait qu'à glisser un dessin tout à fait affreux sous la porte de l'autre et si celle qui l'avait reçu pardonnait, le dessin était encore plus enlaidi avant d'être retourné à la première. Ce pouvait être n'importe quoi. Mais c'était toujours très drôle. Et ça avait surtout le mérite de les dérider et ce l'une comme l'autre.

Debout depuis longtemps, je suis assise sur mon lit. Mon dos est posé contre le mur derrière moi alors que mes mains s’affaire à fabriquer un nouveau jouet. Je n’ai pas envie de sortir tout de suite, mais je sais que je vais devoir le faire. Sur mon lit sont éparpillés mille et une choses pour faire un jouet. Je replie mes jambes en indien en pensant à Raphaëlle. Un soupire s’échappe de mes lèvres et je repose l’objet en avant de moi sur le lit. Mon dos retrouve le confort du mur alors qu’une de mes jambes se redresse. Mon coude trouve naturellement sa place sur mon genou relever et mes doigts se glissent dans mes cheveux. Je n’aime pas comme on a laissé les choses Raph et moi. Nous avons pourtant deux caractères opposée donc forcément, tout comme avec Syd, on va finir par se prendre la tête. Les engueulade ne sont pas rare, mais elles finissent toujours par se solder.

Nous avons notre manière bien à nous de régler nos chicanes. L’une fait un dessin qu’elle va glisser sous la porte de l’autre. L’autre enlaidissait alors le dessin déjà bien moche pour le glissé à son tour sous la porte de la première. C’était assez efficace comme méthode. Soupirant de nouveau, je m’étira pour aggrippé une feuille de papier et un crayon avec l’intention de dessiner le truc le plus moche de la terre. Alors que je me remet en position, j’entends des pas dans le couloir. Je m’arrête, aux aguets, alors que mon regard fixe la porte avec une telle intensité que je me serais attendu à y voir un trou se former en son centre. Malheureusement, mes yeux ne sont pas équipé de quelque chose capable de faire fondre un cercle parfait dans la porte. J’entends le bruit d’un papier et j’abandonne les matériaux qu j’ai pris il y a quelque instant pour lui faire un dessin. Lentement, je déplie ma jambe et me posse du mur pour poser mes bras derrière moi alors que je tente de me glisser jusqu’au bord du lit. Une fois sur le bord, je me lève pour voir une feuille se glisser sous ma porte. Un sourire anime instantannéement mon visage alors que je m’avance vers la porte.

Me penchant, je plis les genoux sans toutefois poser les genoux au sol. Au lieu, je pose une main comme appuit sur le plancé alors que l’autre attrappe le papier. J’ai à peine le temps de me relever que je reconnais la caricature sur le papier. Syd et Axel qui s’embrasse. C’est plus fort que moi, j’ai envie d’éclater de rire. Me retenant de pouffer, je porte ma main libre à mes lèvres pour tenter de m’aider à ne pas rire. De l’autre côtéè de la porte, j’entends déjà Raph qui est morte de rire. C’est fini. Son rire m’est contagieux et je ne retiens plus rien. Je ris tellement que j’en ai mal au ventre. Celle-là, c’est un chef d’oeuvre qu’il faudra conserver pour montrer à Syd, sans faute. Le papier dans une main, mon autre main se pose sur mon ventre alors que mes poumons cherchent de l’air pour les remplir.

« Raph… » arrivais-je à articuler entre deux rire. « Vraiment...génial… »

Elle en tomba sur le sol. Incapable de respirer et encore moins de parler. Les larmes franchirent la barrière de ses paupières et roulèrent sur ses joues alors que la Jaguar hochait la tête avec frénésie en cherchant son air.

- Syd... Doit... Voir... C'est.... Excellent...

Cette simple phrase lui couta quelque respirations déjà bien rares. Ses pommettes était rougit sous l'effort et elle avait tellement mal au ventre. Assise sur le sol, Raphaëlle continuait de rire comme elle le faisait rarement. Ce ne fût que lorsqu'elle cessa finalement de pouffer à la seconde où elle regardait son amie, que la brune pu enfin discuter avec un semblant de normalité.

- Ah... Syd va devoir voir ce dessin. Mais c'est un chef d’œuvre...  

La slave s'essuya les joues et le bas des yeux en soupirant lourdement, puis se releva avant de s'étirer et de remettre de l'ordre dans ses cheveux.

- J'étais venue voir si tu étais de garde aujourd'hui ? On m'envoie aider pour reconstruire un logement. Et on m'a dit que tu étais dans le groupe envoyé. Je suis donc venue confirmer ! Et te chercher si c'est le cas en fait !

La slave gloussa de nouveau en voyant le dessin une autre fois dans les mains de son amie et secoua la tête un peu découragée par leur stupidité. Mais songea tout même qu'il faudrait le donner au brun dans la soirée. Il ne fallait vraiment pas y échapper.

Dans le couloirs, Raphaëlle est plié en deux et semble chercher son souffle. Syd... Doit... Voir... C'est.... Excellent... dit-elle alors qu’elle doit prendre son temps avant de réussir à finir sa phrase. Je choisie de ne rien ajouter à cela, je suis tout à fait d’accord avec elle en soi. Hors, je choisie d’acquiescer sans prononcer un mot de plus. Lorsqu’elle se calme enfin, je retrouve moi aussi mon calme. Nos regard se croisent et je n’arrive plus à effacer mon sourire, surtout lorsqu’elle insiste sur ce qu’elle vient pourtant de me dire il y a quelques minutes de cela : Ah... Syd va devoir voir ce dessin. Mais c'est un chef d’œuvre...

« En effet, je crois qu’il est nécéssaire qu’il le voit. » dis-je en souriant. Penchant la tête sur le côté, je regarde à nouveau le dessin en souriant. « Je crois que je ne pourrais pas y rajouter quoi que ce soit de plus, il est parfait comme ça. » ajoutais-je.

Levant le regard vers elle je lui tend le dessin, comme pour signifier que tout est pardonner, comme nous le faison d’habitude. Elle remit de l’ordre dans ses cheveux avant de m’expliquer la raison de sa venue, mise à part le truc du dessin bien sur. J'étais venue voir si tu étais de garde aujourd'hui ? On m'envoie aider pour reconstruire un logement. Et on m'a dit que tu étais dans le groupe envoyé. Je suis donc venue confirmer ! Et te chercher si c'est le cas en fait ! me dit-elle.

« En effet, je suis de garde. J’allais justement y aller alors que tu glissais le dessin sous ma porte. » dis-je en hochant la tête. « Tu veux qu’on y aille ensemble alors? » demandais-je ensuite avant de me redresser, étirant mes bras au dessus de ma tête.

Je me doute déjà de la réponse d'ailleurs vu qu'elle a dit être venue me chercher. Je sors donc dans le couloir, fermant la porte de ma chambre derrière moi avant de lui tendre une main pour l,aider à se relever. On ne reste jamais fâcher bien longtemps elle et moi de toute façon, y'a pas de raison de le rester. Généralement, il ne se passe pas plus de quelques jours avant qu,une ou l'autre n,aille glisser un dessin sous la porte de lautre.

« On y va? » lançais-je en souriant.

Devant la main tendue devant elle, lui confirma que leur dispute était balayée, oubliée. Les deux jeunes femmes ne restaient de toute façon jamais vraiment fâchées longtemps. Leur deux forts caractères finissaient indéniablement par s'entrechoquer parfois, mais ça finissait toujours par passer. Avec l'aide de sa compagne, elle se releva et remit le dessin dans sa poche dans la très ferme intention de le coller sur le mur de Syd juste au dessus de son lit. Question de bien l'emmerder tiens.

Une fois debout, la Jaguar prit une grande inspiration et hocha la tête.

- Oui ! Ça devrait être plus agréable si tu es là. Question de bien s'échanger des potins. J'ai appris quelques trucs dernièrement qui devrait te jeter à terre ou crier. Comme moi. Peut-être.

Peut-être, parce que la slave était beaucoup plus intense que son amie sur certains points.... Beaucoup de points en fait. Remettant de nouveau de l'ordre dans ses cheveux, la jeune femme prit la direction des escaliers d'un pas sautillant. Cette journée serait une bonne journée. Du moins devait-elle le faire croire malgré le vide douloureux qui l'habitait depuis l'attaque et le bûcher. Parce qu'en fait malgré sa bonne humeur apparente, Raph' se sentait un peu démunie devant les visages tristes et fermés qu'abordait son clan. C'était normal, mais attristant.

- T'étais où durant les deux derniers jours ? Je t'ai même pas aperçue.

Elle avait d'abord cru que peut-être il était arrivé quelque chose à sa compagne, mais Syd lui avait donné des nouvelles. Déjà que durant la première journée, la slave avait évité tout le monde, pour s'assurer de ne pas être désagréable avec personnes.

Lorsque je lui tend la main pour l’aider, Raphaëlle n’hésite pas à la saisir pour se relever. Une fois debout, je la vois mettre le dessin dans sa poche et je devine qu’elle prévoit emmerder Syd avec ce dernier. La brune prend alors une grande inspiration avant de prendre la parole : Oui ! Ça devrait être plus agréable si tu es là. Question de bien s'échanger des potins. J'ai appris quelques trucs dernièrement qui devrait te jeter à terre ou crier. Comme moi. Peut-être. Je lui souris en l’entendant parler. en effet, ça vas clairement être plus agréable à deux, je ne peux pas dire le contraire. Je ris lorsqu’elle dit vouloir parler de potins. J’ignore ce qu’elle a apprise, mais je ne suis pas aussi intéressé qu’elle à tout cela. Cependant, je n’ose pas le lui dire, si elle veut discuter de cela, je veux bien l’écouter sans problème.

« D’accord, j’ai bien hâte que tu me dise tout cela alors. » lui dis-je simplement.

Elle remet alors à nouveau de l’ordre dans ses cheveux avant de sautiller vers la sortie. Je la suivis, sans toutefois l’imiter. Raphaëlle est un pou hyper actif. Elle saute partout. Un peu plus et elle me donnerait l’impression de grimper aux rideaux. En plus, elle est toujours de bonne humeur. Je sais pas comment elle fait. Je ne peux pas dire que je l’envie, mais je ne comprends simplement pas comment elle fait. T'étais où durant les deux derniers jours ? Je t'ai même pas aperçue. me demande-t-elle alors. Je lui souris. C’est vrai qu’on ne s’est pas croisée dernièrement.

« J’étais sur le territoire, j’ai aidée autant que je le pouvais, tu me connais. Je me suis souciée des enfants dès le début. » lui expliquais-je. « Et toi, t’étais ou? » demandais-je à mon tour.

La jeune femme marqua une pause une fois rendue à l'extérieur, laisse le soleil caresser son visage, appréciant la chaleur douce du début de journée. Sachant que dès que ce dernier serait plus haut, elle aurait sans doute envie de se tuer pour échapper à la canicule ou rester immergé dans le lac jusqu'à ce que la nuit tombe. S'il y avait bien quelque chose qu'elle ne pouvait supporter s'était bien la chaleur lourde et étouffante.

Ce que les autres ne semblaient pas comprendre, c'était que plus les choses allaient mal, plus les gens autour d'elle étaient triste ou inquiet... Raphaëlle, elle souriant encore plus. Pour se protéger de la négativité ambiante, mais aussi pour cacher ses propres émotions. C'était plus facile de répondre au questions par un sourire et un oui que d'expliquer ce qui n'allait pas. Et voir les autres heureux lui donnait un sentiment de satisfaction non négligeable. Surtout ceux qui se trouvaient proche d'elle.

- Tu as du en faire des jouets.

Constata la Jaguar en prenant la direction de leur affectation. Elle écouta la réponse et fit une légère moue à la limite de la bouderie avant de répondre.

- J'étais avec un groupe d'Aigles venus nous aider. C'est pas que je ne les aime pas, mais certains d'entre eux sont si macho...

Un soupir excédé accompagna ses yeux qui se levèrent au ciel et sa tête qui se secouait. Raph' n'avait pas de raisons particulière pour ne pas aimer les pigeons, comme elle les appelaient la plupart du temps, simplement certains d'entre eux aurait mériter une séance de rééducation. Mais il y avait toujours des exceptions bien entendu...

Repartant de nouveau sur un autre sujet, la brune se tourna vers son amie et se mâchouilla la lèvre pensive.

- Je sais que tu n'es pas très potins comme moi... Mais... Quelqu'un que je connais bien, m'a dis que il se passait de drôle de chose entre Syd et Axel. Tu en as entendu parler de sa part ? J'ai pas eu le temps de trop en parler, mais je me demandes... Ça fait si longtemps qu'il lui courre après...

La ravitailleuse voulait voir ses amis heureux, son clan entier si possible, quoi que dans la partie très irréalisable.

- Et toi ? Tu as fini par te trouver un mec ?

On se dirrigeait vers l’extérieur en silence, mais réconcillier.  Une fois sortie, je dû porter une main au dessus de mes yeux. Le soleil brillait tellement fort et ses rayons touchèrent doucement ma peau, me rappellant que plus tard il serait impitoyable. Tu as du en faire des jouets. me lance alors mon amie. Je souris, tournant mon regard pour le poser sur elle. « Je n’ai pas chaumé, tu me connais Raphy. » Lui répondis-je joyeusement. « J’ai hâte de voir les petits têtes du clan lorsque je leur donnerai de nouveaux trucs. Ça me fais toujours plaisir de les voir sourire. » ajoutais-je en souriant encore plus à l’idée de leur donner des nouveaux jouets. Les enfants du clan étaient importants pour moi. Je la vois faire une moue presque boudeuse devant ma réponse et je ris doucement. « Me dis pas que tu veux que je te fasse une jouets à toi aussi? C’est pas beau la jalousie. » dis-je en guise de taquinerie. La conversation reprends alors sur un autre sujet. J'étais avec un groupe d'Aigles venus nous aider. C'est pas que je ne les aime pas, mais certains d'entre eux sont si macho... me confie-t-elle. Je fronce les sourcils en haussant les épaules. « Fallait s’y attendre, ils ont surement pas envie d’aider des filles dans un autre clan vu la situation dans leur propre clan sur qui peut devenir membre ou non. » répondis-je.

Ce n’est pas que j’ai une mauvaise opinion sur ce clan, mais disons que je ne peux pas m’empêcher d’entendre ce que l’on dit sur le clan. Je n’ai pas eu beaucoup d’occasion de discuter avec les Aigles, ou même d’en rencontrer donc pour la peine, mon opinion sur eux est un peu fonder sur ce que l’on dit plutôt que sur ma propre opinion. Je n’aime pas me faire une opinion comme ça, mais c’est difficile de s’en faire une autrement. Du coin de l’oeil, je la vois se tourner vers moi, se mordant la lèvre, signe qu’elle pense à quelque chose et qu’elle est sur le point de me dire à quoi elle pense. Je sais que tu n'es pas très potins comme moi... Mais... Quelqu'un que je connais bien, m'a dis que il se passait de drôle de chose entre Syd et Axel. Tu en as entendu parler de sa part ? J'ai pas eu le temps de trop en parler, mais je me demandes... Ça fait si longtemps qu'il lui courre après... me confie-t-elle. Mon sourire s’évapore doucement et je deviens sérieuse. « Je t’avoue que je ne sais pas. Depuis le temps que je connais Syd… C’est pas impossible… Je lui poserai la question lesprochaine fois, histoire d’en avoir le coeur net. » dis-je en souriant, lui lançant un regard de biais avant de ramener mes yeux devant moi alors que nous continuons notre chemin vers notre destination commune.

Sa prochaine question ne me surprend pas vraiment.C’est typique de Raphy de me poser ce genre de question, surtout vu la direction de notre présente conversation. Du coup, je ne peux pas m’empêcher de sourire lorsqu’elle me demande : Et toi ? Tu as fini par te trouver un mec ? Sa curiosité, est trop mignonne et j’ai presque envie de faire semblant que j’ai trouvé quelqu’un pour qu’elle me pose mille et une question. Mais ce ne serait pas juste. Du coup, j’opte plutôt pour une réponse des plus honnête. « Tu sais bien que c’est loin d’être le moindre de mes soucis. Je pense pas à ça Raphy. » lui dis-je. Et puis, qui voudrais d’une fille comme moi? Personne. C’est de la chance que Syd arrive à me supporter, vraiment ce doit être un vrai miracle vu mon caractère et ma tête dure. Je change ensuite rapidement le sujet : « Et toi? Tu as trouvé quelqu’un? » lui demandais-je en lui glissant un nouveau regard.