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 You can't see the side of me you've create ? [OS]

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Violette

Violette
DRAGONS DU NORDSPÉCIALISTE


Messages : 1843
Crédits : young wolf (ava) ; grumpy sid (sign)
UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : You can't see the side of me you've create ? [OS] 1470101110-tumblr-inline-nyr3wac8ac1rx60ww-500
ÂGE DU PERSONNAGE : 18 ans
TÂCHE : Spécialiste

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MessageSujet: You can't see the side of me you've create ? [OS]   You can't see the side of me you've create ? [OS] EmptyMer 7 Sep 2016 - 3:50

You can't see the side of me you've create ?
Année 41 - saison tempérée 1 (fin de matinée 14)
Être de retour sur le territoire est étrange. Tu ne pensais pas que tu te dirais ça un jour car cet endroit c'est ta maison, une place que tu n'as jamais voulu quitter. Il y a donc quelque chose de déroutant à déambuler dans les rues avec cette impression que milles ans ont passés et que tu n'es plus tout à fait la même. Ici rien n'a changé pourtant. Ce sont toujours les mêmes ruelles, les mêmes murs, les mêmes cailloux qui parsèment le sol battu tous les jours par des centaines de pieds. C'est toujours ton chez toi. Avec ton nouvel emploi du temps, tu n'as pas le temps de flemmarder et tu devrais profiter de chaque moment de repos pour te remettre mais tu n'as aujourd'hui pas pu t'empêcher de faire un détour pour te balader un peu. Il fallait que tu ré-apprivoises ta vie et cela commençait par ton environnement. En cette fin de matinée, les lieux sont calmes. Le soleil tape déjà dur et l'air se fait sec, te faisant regretter l'oubli stupide de ta gourde. Tu n'oubliais pas les choses habituellement mais ton corps comme ton esprit étaient encore en convalescence et, que tu le veuilles ou non, cela signifiait que tu n'étais pas aussi efficace qu'à l'accoutumé. Pour toi, c'est une véritable frustration. Une trahison à laquelle tu commences à t'habituer car ça fait quatorze jours que tu n'es pas particulièrement au top de ta forme. Et pourtant tu ne l'acceptes que depuis peu. Il t'a fallu une éternité pour admettre ton état. Une éternité et Yulia. Ne pense pas à ça ! Tu te forces à pousser le plus loin possible toute pensée en rapport avec elle au fin fond de ton esprit. C'est fini. Il n'y a pas de solution, pas de chance. Si tu y penses, tu te tortures stupidement. Il faut que tu avances. C'est tout ce que tu peux faire. Tu dois reprendre le cours de ton existence même si ça fait mal et que tu ne t'habitues par contre pas à l'idée d'un échec qui se profile au loin. Tu as conservé ton numéro mais tu es sur la sellette. Et pour quelqu'un comme toi, dans ce clan, ça veut dire beaucoup. Pour les autres aussi. Plus encore qu'avant ta disparition, tu es une cible de choix. « Excuse-moi... » La voix te surprends. Tu détestes être surprise. C'est bien pour ça que tu ne l'es pas d'habitude. Encore quelque chose qui te rend en colère contre toi-même. Ta garde n'est pas assez haute, tu n'es plus aussi aiguisée. Quatorze jours ont fait beaucoup de mal à la guerrière que tu es. Quatorze jours qui effacent des mois de tes longues années d'entraînement. Ta main se porte automatiquement à ta hanche où est accroché ton couteau mais tu ne le dégaines pas immédiatement. Tu apprécies juste la sécurité que te confère le contact du cuir entre tes doigts. Tu n'es pas passée à côté de l'hésitation dans la voix féminine qui s'est exprimée, ce n'est probablement rien du tout. Tu te tournes lentement, commençant ton étude de l'importune par le bas du corps pour repérer toute arme potentielle cachée. « Violette ? » Elle parle à nouveau avant que tu n'atteignes son visage, toujours avec cette hésitation et cette teinte de crainte. Ce n'est pourtant pas la crainte que tu entends habituellement. Il y a quelque chose de différent ici. Et parallèlement, il y a aussi quelque chose de terriblement commun dans cette façon de prononcer ton prénom. Une familiarité qui fait monter un peu de chaleur dans ton ventre tout en le tordant douloureusement. C'est une impression douce-amère qui provoque un mélange de sentiments discordants. « Est-ce que- » Elle hésite, probablement perturbée par ton silence et le trouble qui monte en toi. Ou peut-être est-elle juste aussi perdue que toi. « Est-ce que tu te souviens de moi ? » Ton premier réflexe est de vouloir l'insulter. La traiter d'imbécile. Comment peut-elle penser ça ? Trois ans. Il n'y a que trois ans qui vous séparent de votre dernière rencontre. Tu n'es pas idiote, bien sûr que tu te souviens d'elle. Oh pourtant tu aurais préféré oublier. Ça aurait été bien plus facile de ne pas reconnaître ces yeux noisettes un peu moins éclatants que les tiens que tu fuis aujourd'hui. De ne pas te souvenir que ces mains qui soutiennent maintenant un panier étaient avant habituées à passer dans tes cheveux quand elle les coiffait, à caresser tes joues avant d'y poser un baiser, à procurer des chatouilles qui te faisaient rire avec toute cette innocence qui n'existe désormais plus en toi. Tu aurais aimé oublier qu'elle avait été tendre, souriante, qu'elle te racontait des histoires, qu'elle prenait soin de toi,... Qu'elle t'aimait tout simplement. Tu aurais moins souffert sans les souvenirs de cette enfance heureuse. Tu n'aurais aussi pas eu à te soucier de la déception dans son regard quand elle avait compris. Il n'y aurait pas eu cette gifle tonitruante et ce rejet qui avait contribué à arriver à ce moment exact où tu t'étais brisée quelques jours plus tôt. La vie est décidément une belle garce de provoquer cette rencontre aujourd'hui. Elle reste silencieuse pendant qu'elle te scrute avec minutie. Tu vois bien que ton état ne la laisse pas indifférente. Tu sais bien que tu n'es pas belle à voir. Tu es épuisée, battue et encore un peu malade. Si elle avait accepté qui tu étais, ce genre de spectacle n'aurait sûrement pas été si dérangeant car elle y aurait déjà assisté. Peut-être sans le regard vidée. Avant, il y avait une flamme dans tes yeux mais il n'existait désormais plus dans tes iris que des braises couvertes par les cendres. Tu te rends bien compte que tu n'es pas assez réactive, que ton silence dure un peu trop longtemps et qu'elle doit douter. Toi, tu ne peux avoir aucun doute parce qu'elle n'a pas tellement changé. Des cheveux un peu plus ternes et clairsemés, et quelques rides au coin des yeux, ce sont les seules différences. Mais toi... Toi, tu as changé. Tu n'es plus sa petite fille. Tu n'es plus l'adolescente de quinze ans dont le corps se formait à peine. Tu es élancée et tonique. Tes cheveux sont plus longs, plus sauvages. Tu la dépasses aussi d'une bonne tête. Tu es une Membre, une Spécialiste, la numéro un de ton équipe, la future Fine Lame. Instinctivement, tu te redresses et ton menton se soulève dans ce port royal que tu as affiché cette nuit où tu as quitté la maison. « Bien sûr que je me souviens de toi. » Il n'y a pas de douceur dans ta voix. Pas de chaleur, pas de contentement, même pas de nostalgie. Tu poses juste un fait sans l'ombre d'un sourire aux lèvres. Elle est peut-être ta mère mais tu ne lui dois rien. Elle ne mérite aucun de tes efforts car elle n'en a pas fait pour t'accepter alors que tu n'étais encore qu'une gosse qui voulait juste réaliser son rêve. Bien au contraire, elle voulait te garder pour elle. Elle te voulait comme un oiseau fragile dans une cage. « T'es pas au boulot ? » Dans ton souvenir, elle travaillait toujours à cette heure. Elle passait ses matinées à l'usine alimentaire et ses après-midi avec toi. Plus de souvenirs reviennent avec elle juste en face de toi et ce n'est pas une bonne chose. Tu ne comprends même pas pourquoi tu cherches à faire la conversation. L'effet que ça a sur toi n'est pas bon, tu sens déjà ton sang qui pulse violemment dans tes tempes même si ta voix reste stable. « J'ai arrangé mon horaire pour... Tu sais... J'étais inquiète. » Tu ne comprends pas tout de suite où elle veut en venir. Comment est-ce que tu pourrais savoir quoi que ce soit à son sujet ? Et puis, tu constates le subtil gonflement violet sous ses paupières et son abattement général. Tu constates aussi une forme de soulagement dans son regard. C'est étrange. Elle semble aussi inquiète que soulagée. Tu ne comprends même pas comment cela est possible. Ton sourcil se soulève machinalement dans une interrogation silencieuse. Elle fait une tentative pour s'approcher et dans un premier temps tu ne bouges pas d'un pouce. « Tu avais disparue. Nous avions peur ton père et moi. Je ne pouvais pas travailler. » Une de ses mains se détache de l'anse du panier et vient presser ton avant-bras. Son contact est comme une brûlure et tu t'empresses de la chasser d'une poussée forte avant de faire trois pas en arrière. Tu ne recules pas, tu te donnes juste de l'espace. Ta fureur explose enfin. Tu sais ce qu'elle pense. Pour elle, tu ne dois toujours être que cette gamine faiblarde. Elle a dû imaginer le pire. Te voir abattue dans un fossé ou dans une ruelle déserte du centre neutre. Le fait qu'elle puisse douter de ta capacité à survivre est comme un coup d'aiguillon en direction de ta fierté déjà sanglante. « Tu sais pas qui je suis ?! Pourtant c'est toi qui m'a donné mon nom ! » Elle est choquée, blessée mais tu t'en fous. Ce n'est qu'un juste retour des choses. Il y a bien une chose qu'elle mérite de toi et c'est ça. Du mépris. Et la vérité. « Je suis increvable. Je suis une vraie Dragonne, une guerrière. Et ça, c'est pas grâce à toi ! » Mais t'as aussi le cœur en miettes Violette. Tu es fragile, instable. Tu doutes. Et ça, c'est à cause d'elle. Elle n'a pas cru en toi, elle ne le fait toujours pas et ça te blesse encore. C'est l'une des pierres fragiles de tes fondations. Tu vacilles à cause de ça. Incapable de supporter de la voir, tu fais volte-face pour continuer ta route. Il faut encore que tu rentres à la maison pour manger et te reposer un peu avant l'entraînement spécialisé. « Violette ! Attends ! » Tu ne veux pas, tu veux juste partir mais tes pieds s'arrêtent malgré toi parce que tu détestes ce désespoir qui suinte de son ton. « Est-ce que tu vas bien ? » Tu ne réfléchis pas avant de répondre. Tu souffles juste la vérité, cette vérité qu'elle mérite, avant de disparaître. « Non. »

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