Ezekiel JAGUARS DU SUD ㄨ ANCIEN
❖ Messages : 461 ❖ Crédits : psychotic bitch (ava) ; sid (signa) ❖ UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : ❖ ÂGE DU PERSONNAGE : 23 ans ❖ TÂCHE : S'occupe des enfants dès qu'il a le temps.
| Sujet: If I kiss her I lose him but I don't give a fuck [OS] Mer 10 Fév 2016 - 5:24 | |
| If I kiss her I lose him but I don't give a fuck jour 3 - nuit
« Tout ce que tu voudras. » Ce ne sont pas les mots qui comptent mais la possibilité. Cette nuit Noâ était suffisamment ouverte pour se laisser troubler. Lorsque tu l'avais entendue, tu avais laissé un petit sourire idiot craquer tes lèvres. Tu n'avais rien dit, tu avais juste scruter ses yeux fauves à la recherche de toutes ces choses qu'elle ne disait pas et qu'elle ne laissait personne voir. Tu avais apprécié son trouble adorable. Et tu avais eu envie de l'embrasser. Désespérément. Tu l'avais presque fait. Vu votre proximité, il aurait fallu peu mais le plus difficile n'était pas le mouvement mais la décision. L'embrasser c'était lancer une pièce en l'air en espérant qu'elle retomberait sur pile. Et tu ne savais pas si tu étais prêt à ça. De qui te moque-tu ? Bien sûr que tu es prêt ! Tu ne l'as jamais été autant mais ce n'était pas le cas de Noâ. Si tu l'avais embrassé, tu aurais profité d'elle. Tu aurais profité de l'ouverture dont elle faisait preuve et jamais tu ne voulais abuser de sa confiance. Et puis si tu l'avais fait, tu aurais tout gâcher. Elle se serait refermée et peut-être qu'elle ne serait plus jamais ouverte à toi. En ce moment, Noâ n'avait pas besoin de quelqu'un pour l'embrasser, elle avait besoin de quelqu'un qui la comprendrait et qui serait là pour elle si elle le souhaitait. Quelqu'un qui comprendrait qu'après tout ça elle avait le besoin vital de se prouver qu'elle se suffisait. Voilà pourquoi tu ne l'as pas embrassé même si l'envie était là et que peut-être elle était aussi dans les yeux de Noâ durant une seconde. Alors tu l'avais laissée partir malgré ton envie de conserver un contact avec sa peau. Tu avais laissé tomber tes mains le long de tes flancs et tu avais souri. « Euh... Enfin... Je veux dire, oui, je vais aller dormir. » Et tu avais accepté qu'elle te quitte. Après tout tu voulais qu'elle se repose et c'était ce qu'elle allait faire. Le malaise était clair, encore un signe que tu avais bien fait de ne pas l'embrasser. « Oui repose toi. » Tu soutiens juste sa décision, il n'y a aucune trace de victoire dans ta voix. Jugeant que rester à attendre qu'elle parte n'est pas l'idée du siècle, tu la précèdes dans l'escalier. Tu montes rapidement et tu combat ton envie de te retourner, de t'arrêter, pour vérifier qu'elle va bien vers sa chambre. A la place tu vas directement vers la tienne où tu t'enfermes en poussant un très long soupir. Il y avait certainement de la tension dans cette salle d'entraînement. Comment as-tu pu être aussi inconscient pendant toutes ces années ? Question stupide, tu le sais très bien. Adrian. En tentant de calmer tes mains encore trop chaudes d'avoir toucher sa peau, tu ôtes ton t-shirt et tu vas jusqu'à la bassine d'eau à côté de ton lit. Tu y plonges les mains et tu te rinces le visage. Adrian. L'eau goutte lentement de ton menton et tu te souviens de cette autre fois où tu avais le visage mouillé, dans ce petit ruisseau quand tu jouais avec ton meilleur ami. Le campement avait été monté dans une zone particulièrement agréable depuis un moment déjà et vous aviez passé beaucoup de temps à jouer dans l'eau. A parler aussi. Il était plus âgé, plus mature que toi alors naturellement il était devenu une sorte de mentor dans la vie de tous les jours. Il était ton confident. Celui à qui entre deux rougissements tu avais parlé d'Allison, cette jolie fille aux yeux rieurs qui avait conquis ton cœur. Tu étais bien trop timide pour lui avouer quoi que ce soit mais Adrian t'avait gentiment poussé à l'approcher à l'aide de quelques phrases rassurantes et de conseils avisés. Quelques jours plus tard, tu avais embrassé Allison près de ce même ruisseau et il t'avait félicité pour ton courage d'une grande tape dans le dos. Aujourd'hui, tu aurais aimé avoir ton ami pour te conseiller mais tu ne savais même pas s'il te considérait encore comme un ami. Et puis, il se dressait un énorme problème entre vous deux : vous aimiez la même fille. Cette fille que tu avais presque embrassé aujourd'hui et pour qui tu te retournais la tête. Jetant une nouvelle rasade d'eau sur ton visage, tu contemples dans l'obscurité ton reflet à peine visible à la surface de la bassine. Cette histoire est vouée à la catastrophe. Il n'y a aucun échappatoire. Si tu l'embrasses, tu le perdras. Tu le trahiras. Et le pire dans tout ça c'est que tu es prêt à le faire. Aujourd'hui, tu es prêt à jeter le souvenir de ton meilleur ami aux orties. C'est honteux mais c'est aussi simple que ça. Elle est plus importante. Elle ne l'était pas avant mais elle l'est devenue. Vous avez grandis. Tu ne peux pas t'empêcher d'aimer et de vivre juste parce que vos routes ont été séparées et la tienne croise régulièrement celle de Noâ. Alors tu n'as pas honte. Il y a prescription. Il ne la possède pas. Il ne possède même pas le droit d'être le seul à l'aimer. Il est juste le fantôme d'une relation. Toi, tu es la possibilité d'une autre relation, d'un futur. Tu es tourné vers l'avenir et tu ne laisseras pas le passé t'empêcher d'avancer. Donc quand elle sera prête, tu seras là pour elle. A l'attendre. Et même si la patience te tue car tu as peur que l'avenir ne soit pas clément avec toi, tu ne laisseras pas ta frayeur dicter votre relation. Tu l'attendras. C'est tout. |
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