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| Magnetic everything about you, you really got me now | |
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Loukas DRAGONS DU NORD ㄨ SPÉCIALISTE
❖ Messages : 1801 ❖ Crédits : young wolf ; pathos ❖ UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : ❖ ÂGE DU PERSONNAGE : 19 ans ❖ TÂCHE : Spécialiste
| Sujet: Magnetic everything about you, you really got me now Mer 19 Aoû 2015 - 23:30 | |
| Magnetic everything about you, you really got me now Jour 6 (soirée) - PV EzeaEst-ce que les choses allaient mieux ? Oui. Non. Un peu des deux en réalité. Lentement, mon monde s'était remis à tourner d'une façon un peu plus appréciable tout en subissant toujours les influences des précédents jours. J'avais toujours les nerfs à fleur de peau, une envie de mordre au fond du ventre et l'impression d'être constamment agressée par les émotions des autres, mais au moins Jayden était de retour dans ma vie. Il avait fallu cinq jours pour que notre brouille se termine et c'était beaucoup trop au vu de la façon idiote dont les choses s'étaient déroulées. Le constat était d'ailleurs celui-ci : nous étions actuellement deux idiots. Seulement, même si je pouvais mettre le problème Clyde de côté, ce n'était qu'un petit soulagement. Beaucoup de personnes continuaient à peser sur ma vie et en revenant ma très chère mère avait laissé dans son sillage un très fort parfum de nostalgie qui avait eu pour effet de me faire penser encore et encore à un fantôme pourtant déjà bien assez présent. Ezea, véritable démone, qui non contente de m'avoir brisé le cœur attendait de moi que je satisfasse ses attentes en me montrant productive à l'entraînement. Même si l'évènement datait un peu, je n'avais toujours pas digéré son intervention qui à juste titre m'avait laissé un goût amer dans la bouche. Il aurait été plus malin de laisser couler. Juste l'ignorer. Mais dans mon état, j'en étais bien incapable. De façon générale, j'en étais incapable. J'avais beau la détester pour la façon dont elle m'avait du jour au lendemain larguée, il y avait un sentiment plus fort encore qui contrebalançait la haine. Entre nous, c'était une histoire qui ne s'était jamais vraiment finie. Là où elle n'aurait dû être qu'un chapitre, elle devenait le livre entier. Et c'était un foutu bon bouquin malgré les larmes et les émotions contradictoires qu'il m'avait tiré. Une saleté de livre qu'on se plaisait à lire encore et encore en sachant pertinemment que la fin changerait à chaque fois sans être ce que l'on attendait. Merde, mes pensées devenaient étranges. Un peu confuse, je me frictionnais durement le visage en ignorant la douleur qui irradiait encore des hématomes et coupures légères qui obscurcissaient ma peau. La bagarre d'hier m'avait laissée dans un triste état. C'était le prix à payer pour avoir servi de punchingball à un type pour ne plus rien sentir pendant quelques minutes. Il avait payé ses coups bien plus chers que moi néanmoins et j'en tirais un certain plaisir. J'étais certaine que les Fines Lames avaient dû bien s'amuser avec ce cher Milan... Je chassais cette pensée de ma tête car je n'étais pas venue jusqu'ici juste pour rester plantée devant chez Ezy à réfléchir à des choses qui n'avaient rien à voir avec elle. Le soir était déjà tombé, mais il n'était pas encore très tard. Pas que ça m'aurait réellement dérangée de débarquer au milieu de la nuit. Je me forçais à frapper pour ne pas traîner plus longtemps à hésiter, mais dès que ce fut fait, je regrettais immédiatement. Pourquoi étais-je venue encore ? Discuter. Oui, mais de quoi ? Ma décision avait été principalement motivée par cette discussion que j'avais eue avec Violette. Je lui avais conseillée d'être méfiante, de ne pas se laisser trop embrouiller la tête. Et en réaction qu'est-ce que je faisais ? Tout le contraire. Bravo Loukas, c'est ce qu'on appelle du génie. Dès que la porte s'ouvrit, je me lançais immédiatement sans lui laisser dire un mot.
« Je ne suis pas un stupide pantin que tu peux manipuler à défaut de pouvoir développer plus tes propres talents. Je suis ma propre personne et je compte pas me laisser simplement faire. Donc lâche-moi ! »
Je tournais les talons, fis quelques pas pour partir, mais me retournais aussitôt pour revenir me planter sur le seuil de sa maison.
« Et puis, qu'est-ce que tu veux de moi à la fin ? Tu m'as larguée. Comme ça. Juste parce que tu ne pouvais pas supporter quelque chose que je ne t'ai jamais caché. Tu m'y as fait croire, puis tu es partie. Et maintenant tu reviens me faire la leçon ? Je t'aimais, Ezea. Et je croyais que toi aussi ! »
Je passais furieusement la main dans mes cheveux pour les écarter de mon visage et poussais un soupir rageur. C'était faux. Le passé n'avait pas sa place dans cette déclaration. Il n'y avait pas de passé dans cette histoire d'amour sans fin. |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Magnetic everything about you, you really got me now Jeu 20 Aoû 2015 - 17:40 | |
| Je passais à tabac le sac de sable qui me servait de punchingball, lui réservant tout ce que j’avais comme efforts. Je lui faisais bouffer tant et tant de coups de poings que j’en avais mal aux jointures. S’ajoutait à ça tous coups de pieds horizontaux qui venaient faire tanguer solidement la cible de sable. J’étais tant et tant frustrée contre moi! Encore aujourd’hui, je m’étais faite collée un pain directement en pleine poire. J’ai offert à mon adversaire une compétition très féroce mais cette garce de truie obèse a tout même réussit à me mettre K.O d’un coup de poing aux tempes. Ça m’a d’ailleurs coûté une belle estafilade à l’œil gauche. Il commençait à faire sombre et malgré tout, je continuais à ruer de coups le sac. Au terme de mon entraînement démesurément trop intense, je poussais un hurlement d’hargne en même temps que la sirène du couvre-feu. Entre-temps, la sueur qui perlait abondamment sur mon front avait fait ré-ouvrir l’écorchure que j’avais à l’œil, il me fallait aller la penser.
Je reprenais à peine mon souffle que je me défis de mon t-shirt complètement détrempé, question de me mettre à l’aise chez moi. Seulement vêtue d’un soutien-gorge ainsi que d’un short sportif, j’allais quérir la présence d’une petite débarbouillette afin de l’humidifier d’un peau d’eau (Du peu d’eau que j’avais, du moins). Je m’hydratais comme je pouvais, afin d’être un peu présentable mais aussi, afin de pouvoir regagner les nombreuses heures de sommeil qui me manquait. Finalement, j’allais m’asseoir au pied de mon lit et accotait ma lingette contre la blessure à mon œil, question d’arrêter la petite hémorragie.
Toc toc toc!
Pas moyen d’être en paix, même à cette heure-là! Je me rendis au portail puis ouvrit la porte avant d’en échapper le pansement que j’avais en main. Mes deux bras se sont pratiquement ramollis, ma bouche est devenue aussitôt très pâteuse et mon cœur frappait ma poitrine comme des coups de marteau. Lorsque j’avais été la voir je m’étais préparée à la voir, préparée à comment j’allais réagir, au masque d’indifférence que je devais arborer. Et là, elle se pointe le bout du nez à l’improviste, comment j’étais sensée réagir ?! Ça m’a tué, littéralement.
Loukas : « Et puis, qu'est-ce que tu veux de moi à la fin ? Tu m'as larguée. Comme ça. Juste parce que tu ne pouvais pas supporter quelque chose que je ne t'ai jamais caché. Tu m'y as fait croire, puis tu es partie. Et maintenant tu reviens me faire la leçon ? Je t'aimais, Ezea. Et je croyais que toi aussi ! »
Si j’avais pu pouvoir fondre en larme et m’excuser, je l’aurais fait. Vraiment. Et au lieu de lui susurrer quelques mots doux, pour la calmer, comme j’ai toujours rêvé faire depuis notre rupture, je lui jetais mon venin, sans filtrer mes mots :
Ezy : « Es-tu stupide au point d’en être aveugle ?! Je t’ai laissée parce qu’il le FALLAIT ! Y’avait pas d’autres moyens, tu t’enlignais tête première droit dans un mur avec moi à tes côtés. Je suis le foutu boulet qu’on met à la cheville des prisonniers et des esclaves, je te ralentis et avec moi à tes côtés, c’est trop dangereux pour toi! »
Mes dents se serraient au fur et à mesure que je déblatérais mes phrases empreintes de douleur et de peine. Mes yeux étaient vitreux trahissait la haine que j’essayais de lui témoigner. J’espérais qu’elle s’en aille et qu’elle ne me parle plus jamais, ce serait tellement plus bénéfique pour elle …
Ezy : « C’était qu’une aventure Lou! Une histoire passagère qui DEVAIT se finir … »
Et à ce moment précis, ma voix se cassait, mon regard était fuyant, j’essayais de m’énerver comme elle le faisait après moi, s’aurait été si simple. On se serait sûrement chamailler, puis tirer les cheveux et finalement, elle serait partie chez elle, furibonde. Mais non, à la place, je mentais comme une débutante, comme une fillette qui cherchait à cacher quelque chose à sa mère. Je fermais douloureusement l’œil de temps en temps et fermait les poings afin de contenir toutes mes émotions.
Ezy : « Fou le camp, merde! » |
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Loukas DRAGONS DU NORD ㄨ SPÉCIALISTE
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| Sujet: Re: Magnetic everything about you, you really got me now Ven 21 Aoû 2015 - 0:27 | |
| J'avais le souffle court. Le stress et mon assaut verbale m'avaient coupés la respiration et maintenant je me sentais un peu trop faible devant Ezea. J'aurais probablement dû partir dès que les mots avaient quittés mes lèvres, mais j'en avais été incapable et désormais je le regrettais. Je le regrettais parce que ce que j'avais en face de moi ne me donnait aucune envie de partir. La blessure qui marquait son visage ne m'avait pas échappée et j'aurais voulu me rapprocher pour vérifier la plaie de plus près. C'était insupportable, mais je ne supportais pas justement de la voir blesser. A croire qu'elle l'avait fait exprès pour me rendre la tâche encore plus difficile. L'idée était stupide. Ezy pouvait parfois aller trop loin, mais je la voyais mal s'imposer une blessure dans l'hypothèse que je passe pour que j'en bave un peu plus encore. Stupide Lou aux idées tout aussi stupides. Comment pouvais-je encore me tracasser de son bien-être après tout ça ?! J'allais me rebeller contre ces pensées, mais ce fut le moment qu'elle choisit pour contre-attaquer d'une voix venimeuse. Tch ! Cette fille aurait eu bien sa place chez les Vipères, aucun doute.
Tout ce qu'elle disait... C'était faux ! Avec elle, je ne m'enlisais pas. Je m'étais élevée. Pour elle. Là était l'erreur, la pire idée, mais qu'elle ne vienne pas dire que je fonçais dans un mur. Le boulet, elle me l'avait mis au pied en partant. Elle m'avait fait ressentir encore ce sentiment de ne pas être suffisamment comme les autres, qu'à cause de ça je n'avais pas le droit d'être aimée en retour. Exactement comme ma mère. Elle avait fait ça en partant. Mais en m'acceptant, en étant cette personne qui avait tellement comptée, elle m'avait redonné confiance. Confiance qui s'était envolée avec elle que Jayden s'appliquait à replacer, mais quand même. Alors qu'elle arrête de déblatérer n'importe quoi. Ezea se fissura et peut-être pour la première fois, je me sentis pleinement capable de la ressentir. Même si je n'avais pas vraiment besoin de ça pour comprendre que tout ce qu'elle me disait n'avait aucune valeur. Elle essayait juste de m'éloigner. Elle me blessait pour que je parte et aujourd'hui elle le cachait très mal. Elle cachait mal sa souffrance et si cela me tira une pointe de contentement, elle disparu rapidement. Je n'arrivais même pas réellement à savourer sa douleur parce que je ne voulais pas qu'elle souffre. Je ne voulais pas non plus souffrir avec elle. Je voulais qu'elle revienne.
« Ne te fous pas de ma gueule. Tout ça, c'est juste du vent. Tu brasses du vent pour me faire partir. Mais je ne bougerais pas. Pas cette fois. »
Je fis un pas en avant et campais sur mes positions. Oui, je lui en voulais. J'avais la rage parce qu'elle essayait encore de décider à ma place ce qui était le mieux pour ma propre personne. J'étais assez grande pour ça. J'avais dix-neuf ans et je n'étais pas une empotée, je pouvais choisir quelle vie je voulais vivre. Même si cette vie ne lui plaisait pas, je ne lui demandais pas son avis. Je ne le demandais à personne. J'avais le DROIT de décider. Comme tous les autres. Et si je voulais gâcher mes capacités et cet entraînement que j'avais subis, c'était MON problème, pas le sien.
« Je t'ai jamais demandé d'être ma mère. Je t'ai jamais demandé d'être responsable de moi. Je t'ai jamais rien demandé en réalité. Je voulais juste que tu m'aimes. »
Ce n'était pas totalement vrai. Je m'étais bien volontiers laissé manipulée comme une poupée par elle par le passé, je m'étais laissé pousser parce que ça m'arrangeait que quelqu'un trace ma route à ma place puisque je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire. Mais je n'avais pas demandé, je m'étais laissée faire. Ce qui était en quelque sorte une demande... C'était trop confus.
« Non, raye ça. Je t'ai peut-être demandé d'être responsable pour moi à un moment, mais tout ça c'est fini. Je ne te demande plus rien. » |
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| Sujet: Re: Magnetic everything about you, you really got me now Ven 21 Aoû 2015 - 19:08 | |
| Chaque parole que je prononcais était du poison, de pures et simples mensonges. J'avais mal joué mes cartes et j'avais pour une des rares fois, lamentablement échoué envers elle. Elle voyait aussi clair en moi qu'en de l'eau de roche. La partie en moi qui depuis toujours voulait choisir comment les choses devaient se passer, comment les gens devaient réagir et surtout, comment est-ce que je voulais que les gens agissent devait peut-être se taire. Compte tenu du faIt que Loukas voyait juste, j'avais l'impression qu'elle enfonçait très lentement son ongle droit dans une de mes plaies, tellement j'en souffrais. Je pris une interminable respiration, question de contenir toutes mes émotions. Je la voyais faire ce pas devant moi, elle était même pas à une distance de bras et des frissons parcourèrent mon échine dorsalle juste à l'idée qu'elle puisse se rapprocher d'avantage et peut-être même, me toucher.
« Je... »
Je ne savais plus comment me plasser, comment agir. Mais j'entendais ses mots très clairement, je buvais chaqune de ses paroles comme si c'était les plus importantes dictées jusqu'à ce jour. Chaque révélation me transpercait le coeur comme de petits poignards acérés, elle avait raison et, j'avais eu tord. Tout ce temps, j'aurais dû profiter du bonheur qu'elle m'a apporté. Je croyais en elle mais en vérité, je me voyais en elle, qu'elle idiote j'ai été ... Je redressais mon regard pers vers elle et fixait intensément ses yeux, la laissant terminer son discours.
« Non, raye ça. Je t'ai peut-être demandé d'être responsable pour moi à un moment, mais tout ça c'est fini. Je ne te demande plus rien. »
À la fin, mes yeux s'abaissèrent comme ceux d'un chaton tout triste. Je me mordillait la lippe nerveusement à l'aide de mes canines, mâchouillant silencieusement chacune de mes prochaines paroles. Je laissais une pause, avant de poursuivre sur un timbre de voix doucereux et un peu hésitant :
« Si une fois dans ma vie entière, j'aurais aimé retourner dans le passé : c'est maintenant. J'aimerais, que dans le plus profond de toi tu puisses trouver la force de me pardonner. J'ai été idiote. Non, carrément, une salle connasse. Tu as raison, je me suis convaincue que j'étais là pour t'aider à repousser tes limites, que je faisais la bonne chose. Alors qu'en réalité, je m'étais mise responsable de ton avenir, chose à laquelle personne ne devrait jamais avoir la prétention de pouvoir choisir.»
Ma voix n'avait jamais été aussi sincère. Je secouais volontairement un peu les épaules afin que quelques mèches de cheveux viennent couvrir ma blessure maintenant ré-ouverte mais non sanguignolante. Je m'accotais contre le cadre de porte et venait joindre mes deux mains à mon postérieur pour m'en servir comme coussin. D'ailleurs, j'étais toujours en soutient-gorge et je venais tout juste de m'en rendre compte avec le recul que je prennais face à tout l'affollement. Sans hésitation et toujours avec une franchise sans compromis :
« J'aimerais que tu entres chez moi, que l'on parle tranquillement. Ou, même, si tu ne veux rien me dire, laisse-moi au moins t'offrir quelque chose à manger ?»
Mais yeux retournèrent aux siens, puis ajoutait sur un timbre de voix cette fois plus suppliant :
« Tu me manques, Lou.» |
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Loukas DRAGONS DU NORD ㄨ SPÉCIALISTE
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| Sujet: Re: Magnetic everything about you, you really got me now Mar 1 Sep 2015 - 12:14 | |
| Ezy hésitait. Je pouvais voir que j'avais marqué un point cette fois même si ce n'était pas réellement mon but. Je ne voulais pas qu'elle change son point de vue initialement, je voulais juste qu'elle me laisse en paix. Tout en voulant l'exact contraire en même temps. J'avais besoin d'elle autant que je voulais la repousser comme elle l'avait fait avec moi. Je ne voulais pas retomber dans son champ d'attraction, mais en même temps je ne rêvais que de ça. C'était... Compliqué. Et épuisant. Un instant, je fus décontenancée par le regard qu'elle me lança, mais je parviens à terminer. J'avais l'impression que je ne m'étais plus laissé couler dans ses yeux depuis si longtemps. Trop longtemps. Non, pas assez. Concentre toi, Lou ! Ne te laisse pas avoir. Pas encore ! Me sermonner ne servait pas à grand chose quand j'étais aussi proche d'elle. Ce genre de trucs étaient valables uniquement quand des centaines et des centaines de mètres nous séparaient et que je pouvais faire semblant de la détester, mais ici, j'en étais bien incapable. Comment aurais-je pu rester de marbre alors qu'elle semblait si mal ? Elle affichait une faiblesse évidente et moi je me contentais de gratter le sol du bout de ma chaussure en attendant la suite. J'avais dit ce que j'avais à dire, la balle était dans son camp. Ce qu'elle dit finalement ne m'aida pas vraiment à faire renaître la colère qui s'était développée plus tôt dans mon ventre. J'accusais le coup, les épaules basses. Revenir dans le passé ? C'était impossible. Elle m'avait fait mal et, ça, ça ne changerait jamais.
« Je sais pas si je pourrais un jour te pardonner. »
C'était quelque chose que je n'avais imaginé parce que dans ma tête Ezea était une garce qui n'avait jamais regretté son geste. Une fille qui m'avait trahie et me laissait souffrir toute seule. Pas quelqu'un qui vivait mal avec sa décision et en subissait aussi les conséquences. Cela changeait la donne même si ça ne réglait pas tout. Et surtout ça ne pardonnait pas tout. Il y avait des choses impardonnables même si j'étais un modèle assez stupide dans mon genre et que j'avais tendance à donner trop de secondes chances aux personnes dont j'étais proche. Je devenais une véritable idiote dès que j'aimais quelqu'un. La proposition qu'elle me fit me dérouta néanmoins suffisamment pour que je pousse un soupir. Je n'étais pas certaine que c'était une bonne idée de passer du temps avec elle si tôt après sa déclaration. Mais... Mais elle abattit sa dernière carte et je fondis avec une facilité meurtrière pour mon pauvre cœur. C'était profondément injuste comme technique. Expulsant tout l'air de mes poumons d'un coup, je heurtais plus durement le sol de la pointe de ma botte avant de hausser les épaules.
« Bon, okay, mais pas longtemps. » |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Magnetic everything about you, you really got me now Mar 1 Sep 2015 - 17:33 | |
| « Je sais pas si je pourrais un jour te pardonner. »
Je senti pratiquement une crampe me couper le souffle, c’était comme si un poignard venait de me déchirer la poitrine pour venir écorcher mon pauvre petit cœur meurtri. Je réalisais comme j’avais été stupide, comme j’avais mal réagis. Chaque fois que je sentais Loukas s’éloigner, je prenais bien compte de la gravité de mes agissements. Je ne savais pas si je pourrais encore endurer ça longtemps. Ces mots résonnaient dans ma tête comme lorsqu’on entendait l’écho d’une personne au sommet d’une montagne. Je déglutissais durement et tâchait de reprendre contenance. Je m’abreuvais de son regard avec intensité. Elle avait de si beaux yeux, je m’en voulais pratiquement de les voir si troublés, après tout, c’était encore de ma faute. Pourquoi était-ce si compliqué ? On ne pourrait pas juste pour un instant, oublier tout ce qu’on a vécu et juste vivre sous l’impulsion de nos émotions ?
J’aurais tué pour l’embrasser, maintenant, sous le pan de ma porte.
« Bon, okay, mais pas longtemps. »
Mes lèvres s’étiraient délicatement et je lui croquais un sourire triste mais qui en disait long : j’étais vachement heureuse de la réponse. Après tout, c’était mieux qu’un « Non, ne m’adresse plus jamais la parole, pétasse! » (Même si au fond de moi, je pense que c’est ce qu’elle aurait aimé me répondre). Je me déplaçais donc sur le côté, lui ouvrant toute grande la porte afin qu’elle pénètre chez moi la première. Au passage, je laissais innocemment filer le bout de mes doigts contre l’une de ses cuisses, dans une caresse très subtile et peut-être, effleurée. À savoir si elle s’en rendrait compte … C’était peu important, l’important c’est qu’elle mettait le pied à nouveau chez moi et juste ça, c’était un avancement phénoménal.
«Excuses-moi, je vais aller me mettre quelque chose sur le dos et me nettoyer le visage.»
Parce que oui, en fait, j’étais toujours en soutient gorge et j’avais toujours ce vilain œil tout écorché. Je lui faisais dos et empoignait un t-shirt blanc que j’enfilais prestement, pour ensuite empoigner un chiffon humide sur lequel je venais débarbouiller ma petite écorchure. J’allais farfouiller dans mes armoires et lui sortait un petit quelque chose à manger : quelques petits craquelins. C’était peu mais au moins, c’était de bon cœur. Avec tout l’énervement, toute cette animosité passée, je ne savais plus comment me positionner ni quoi lui dire, j’étais un peu déroutée, j’avais complètement perdu le nord. Je n’osais toujours pas lui faire face parce que ce que j’allais lui dire, ça m’avait bien prit quelques minutes pour me préparer à lui avouer :
Tu ne pourras jamais me pardonner, tout comme je ne saurai jamais me pardonner moi-même. Mais il faut que tu saches Lou : Pas un soir depuis notre rupture, je n’ai cessé de penser à toi. Pas un.
Il fallait vraiment que ce soit Loukas qui soit présente pour que je sois aussi émotive et sois aussi démunie de confiance en moi. C’était fou l’effet qu’elle me faisait, j’étais méconnaissable. |
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