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Sujet: Hey sista, do you still believe in love? [Zola] Mar 21 Juin 2016 - 15:14
Hey Sista, Do You Still Believe In Love?
Louane & Zola Jour 10 - Matinée
Zola était de repos. Louane l'était aussi. Le moment était idéal. La soeur puînée laissa son aînée somnoler encore quelques temps avant de s’infiltrer dans sa chambre, un plateau contenant de quoi déjeuner entre les pattes. Un verre d’eau, une tasse d’herbes infusées dont seule Louane avait le secret, des fruits séchés et un peu de viande de l’avant-veille. Rien de renversant, mais c'était déjà beaucoup, dans les ruines. La plus jeune appréciait ces trop rares moments où leur jour de repos concordaient et où elles pouvaient se prélasser ensemble. Il y avait toujours un petit quelque chose pour les occuper, d’ordinaire: un entraînement, une commission au bar à drogues, un état d’urgence provoqué par leur binôme respective, une réunion au quartier général, une rébellion... Mais ce matin, c'était le calme plat. Rien de prévu à l’horizon. C'était un précieux cadeau offert par la nouvelle Chef, Théa : un jour de repos bien mérité. Ça faisait bien une dizaine qu’elle guettait qu’un moment pareil pointe le bout de son nez. Louane devait obtenir les sages conseils de sa grande soeur. Enfin, ils n'étaient probablement pas sages, ses conseils, mais son aînée connaissait un peu plus la vie qu’elle, et vue les nombreuses rumeurs dont elle disposait, elle en connaissait un rayon sur les garçons. Même si sa soeur ne semblait pas les porter dans son coeur, Louane demeurait convaincue qu’elle se montrerait juste et objective pour lui prodiguer ses conseils. Car il y avait bien un garçon qui c'était insinué dans son esprit comme un poison vénéneux. Au début, elle n’y pensait pas vraiment, mais de rencontre en rencontre, elle en venait presque à songer à la prochaine fois. Une princesse, chez les Vipères, ce n'était pas une jouvencelle qui se languissait. C'était plutôt les autres qui devaient se languir d’elle. De toute manière, elle savait dégommer un homme avec une simple dague. Pourquoi se languir de qui que ce soit lorsqu’on était plutôt haut placé dans la chaîne alimentaire? Mais voilà, le garçon n'était pas n’importe qui. Et même s’il l'était, qu'est-ce qu’elle pouvait bien faire contre les élans incertains de son petit coeur? C'était un joli foutoir où la mentalité vipère, les incertitudes de l’adolescence et la méconnaissance la plus complète d’une vision d’un couple normal s'entrechoquaient. Heureusement, sa grande soeur était là.
- Bon matin Zola.
La voix était douce, à peine murmurée, alors que la rouquine se posait au pied du lit, plateau sur ses genoux dénudés. Les effluves épicées de l’infusion parfumaient bientôt la chambre. Elle glissa sa main sur la jambe de la dormeuse pour l’attirer un peu plus dans le merveilleux monde de la réalité vraie.
- J’ai rêvé de Jon, la nuit dernière… C'était étrange, après tout ce temps. Te souviens-tu de lui?
Il était fort probable que non. Louane s’en souvenait à peine, du moins. Jon… Il devait bien dater d'avant qu’elle ne devienne membre, il y avait un peu plus d’un an. Elle n’avait jamais réellement su si Zola avait été ou non en couple avec ce soumis, mais il lui semblait se souvenir qu’il cherchait à obtenir son attention, à l'époque. Surtout, elle n’avait pas rêvé de lui. C'était un petit mensonge de rien, mais une jolie introduction au réel sujet convoité. La plus jeune souleva la tasse d'infusion pour l’offrir à sa soeur.
- Attention, c’est un peu chaud.
Zola
VIPERES DE L'OUEST ㄨ MEMBRE
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Sujet: Re: Hey sista, do you still believe in love? [Zola] Lun 4 Juil 2016 - 22:32
Hey sista, do you still believe in love
Zola & Louane
Ce genre de journée depuis la rébellion chez les Jaguars, elles se faisaient rares. On ne cessait d’être convoquées ou de devoir calmer les Soumis qui ne comprenaient pas bien leurs places, surtout ces hommes de pacotille. Alors, j’étais bien décidée à en profiter. Même si, techniquement, ma tâche me plaisait beaucoup. Annabella avait au moins eu ça de jugeote : elle m’avait proposé une tâche à la hauteur de mes capacités. C’était à se demander si ce n’était pas la décision de Nora, décision soufflée dans ses oreilles d’incompétente. Parce que, entre nous, j’avais bien du mal à imaginer cette blonde stupide avoir soudainement une once de logique. M’énerver en pensant à elle n’était pas un bon plan. Pas un jour de repos. Par contre, j’espérais sincèrement qu’elle allait bientôt rendre son dernier souffle. Théa semblait bien plus intéressante pour le clan, à mon avis. Ce n’était qu’une intuition et je pouvais bien me tromper – non, je ne me trompe jamais – mais franchement je ne voyais pas comment on pouvait être encore plus inutile que l’autre dont je ne citerai finalement pas le nom. Je risquerais bien de me brûler les lèvres, dans le cas contraire. Je restais bien évidemment sur le qui-vive, histoire de ne pas me faire entourlouper par cette nouvelle Seconde mais sincèrement, elle me donnait une bonne impression.
Un bruit. Elle venait de rentrer. « Loune. » C’était le surnom que je lui donnais. Rien de surprenant. C’était ma petite sœur. J’avais bien le droit de lui donner un surnom. Par contre, hors de question qu’un garçon ose lui donner le moindre sobriquet. J’étais mordante, dans ce genre de cas. Et tout le monde sait qu’il ne faut pas fâcher quelqu’un de notre famille. On me connaissait, j’étais souvent présente quand James donnait une leçon à un imbécile du clan. Je n’avais pas encore la réputation de ma cousine mais j’effrayais quand même. « Encore une odeur dont tu as le secret. Tu as l’art de me réveiller du bon pied. Si tout le monde pouvait être comme toi. » Je souris, me relevant de ma couche. Elle semblait bien plus réveillée que moi. Le matin, ce n’était pas vraiment mon ami. Sans attendre, je piquai un fruit séché. Délicieux. « Mmm… Délicieux, vraiment. » J’étais de bonne humeur a priori. Mais j’eus le sentiment qu’elle cherchait à m’amadouer, la seconde d’après. C’était une spécialité de la famille. On est fourbes de nature. Mais elle l’était rarement avec moi. « Un garçon ? Je ne me souviens jamais d’aucun garçon. » Ils ne sont jamais assez intéressants. Ils ne valent pas la peine qu’on se souvienne d’eux. « Dis-moi au moins que tu as rêvé que tu l’égorgeais ou, je sais pas, qu’il était en larmes parce qu’il te croyait tellement plus gentille et généreuse. » Je rigolais, pour moi-même. Ils me disaient souvent ça quand j’en avais assez de me moquer d’eux. Et comme ils ne savaient rien de moi, ils ne pouvaient me rendre la pareille. « Dis-moi que c’est ça et pas une autre bêtise, Loune. Tu sais bien ce que j’en pense. Ils ne nous méritent pas. Tu es trop bien pour ça. » Je pris finalement la tasse qu’elle me tendait et en but une gorgée, la regardant d’un air sévère. Je ne pouvais décemment pas entendre parler d’amourette, pas dans ma chambre.
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Sujet: Re: Hey sista, do you still believe in love? [Zola] Jeu 1 Sep 2016 - 18:02
Pour couvrir les bruits de mastication de Zola. Louane fredonnait distraitement une chanson que lui chantait son père, lorsqu’elle était petite fille. Non pas que sa soeur la dégoutait, loin de là, mais elle avait pris pour habitude de le faire pour les autres Vipères. Sa soeur n'échappait désormais plus à la règle, lorsqu'aucune conversation ne s'élevait pour couvrir ce bruit de déglutissement. Soulagée, la cadette cessa sa mélodie à peine murmurée en entendant son aînée lui répondre et couper court à son entrée diplomatique et délicate en la matière. La rouquine denia à quelques reprises lorsque sa soeur suggéra des finalités douteuses quant à son soi-disant rêve peuplé d'anciennes flammes et de vieilles conquêtes.
- Non… Non, pas même le plus petit poison. Pas de larmes. Rien. … Rien. C'était vague, comme rêve.
C'était surtout faux, comme rêve. Ses sourcils se froncèrent légèrement à la suite de l'échange. Comment ça, une autre bêtise? Une petite moue boudeuse se profilait déjà sur ses lèvres pleines, bien malgré elle. Une moue qu’elle avait fait à maintes reprises par le passé, qu’elle faisait encore, et qui lui collait désormais à la peau. Ça devait sans doute contribuer à son dédain souverain. Devant Zola, Louane devenait un livre ouvert. Pourquoi s'encombrer de réserve devant une soeur qui offrait un amour inconditionnel entremêlé de faux jugements? Pendant un moment, elle campait sa bouderie, soutenant sans difficulté le regard sévère qui lui était destiné.
- Papa mérite bien maman. Il nous mérite aussi. Ça ne doit pas être le seul dans une mer d'abrutis dégoûtants et odorants…
Évidemment, elle pensait à Lui. Il était idiot, parfois, souvent, mais Louane était convaincue qu’il agissait ainsi pour la faire rire. Et ça fonctionnait! Qu’est-ce qu’elle rigolait quand il était dans les parages. Elle ignorait toutefois s’il était l’exception à la règle et si cette envie de le revoir était uniquement due aux baisers qu’il lui offrait tantôt contre des composantes, tantôt gratuitement, ou plutôt à un sentiment bizarre et incertain qui semblait éclore ce matin seulement. C'était plutôt mal parti pour entamer une conversation à coeur ouvert sur ce sujet aussi épineux que celui des garçons. Cela dit, elle avait troqué sa moue pour un sourire léger, un peu étrange. C’est qu’elle pensait à Lui, et que penser à Lui la faisait se sentir toute bizarre, depuis hier dans la nuit.
- Elle l’a su comment, maman, que c'était le bon, d’après toi? Il y avait un signe quelconque ou elle a juste suivi son intuition? Elle se sentait bizarre peut-être, elle aussi… Ou bien il était le seul de notre siècle, et c’est elle qui l’a eu.
Si elle avait débuté en s’adressant à sa soeur, la petite Louane, elle semblait plus vague, à présent, la mine toute songeuse. Le plateau toujours sur les genoux, elle se laissa tomber vers l’arrière dans le lit qui n’était pas le sien. Elle qui comprenait avec facilité la structure du plus complexe poison, elle peinait à se retrouver, ce matin. Si seulement les hommes pouvaient être aussi simple que les chiens..!
Zola
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Sujet: Re: Hey sista, do you still believe in love? [Zola] Sam 3 Sep 2016 - 19:17
Hey sista, do you still believe in love
Zola & Louane
Quelque part, vu la princesse qu’était Louane, ça ne me surprenait pas tellement qu’elle se laisse embobiner par les mecs et leurs combines. Tant qu’on jouait dans son jeu et qu’on faisait ses petits caprices, elle se sentait importante pour l’un d’eux et c’était vital pour elle. Seulement, elle n’avait pas tendance à m’en parler parce qu’elle savait ce que je pensais de tout ça : les mecs et ses rêves de princesse adulée. C’était à la fois stupide, drôle et dangereux. C’était la petite dernière, elle n’était jamais assez prudente et j’avais toujours besoin de passer par derrière pour m’assurer qu’elle ne se foutait pas dans le pétrin ou l’en sortir parfois. Si d’habitude, je m’amusais à foutre une raclée à un mec, dans ce genre de cas, j’étais beaucoup moins amusée et beaucoup plus sérieuse. Ce n’était pas drôle. Cette fois, elle semblait drôlement accro. Je ne pensais pas la retrouver dans cet état un jour, pas même elle. Il faut dire qu’elle ne m’avait jamais parlé jusque-là de rêves. Elle en parlait, certes, mais ça se limitait à la réalité des faits. « Pour rêver d’un mec, il faut vraiment le faire, Loune. Alors, il est peut-être vague mais ça m’inquiète quand même. Tu ne vas quand même pas me dire que t’es accro à un mec alors que tu as encore toute ta vie devant toi et surtout ta vie de Membre. » Ça aussi, c’était important. Il ne fallait pas gâcher sa vie de Membre pour qui que ce soit et surtout pas pour un don juan qui risquerait de la foutre en cloque. Maman nous avait déjà raconté cette histoire d’avortement. Je n’avais pas envie qu’elle subisse ça. Ni pour elle, ni pour la réputation qu’elle risquerait de récolter.
Je fronçais moi aussi les sourcils et je me sentais déjà bien crispée. Dans quel guêpier elle venait de se mettre ? Je n’aimais pas me fâcher avec elle. Je détestais ça. Mais c’était du sérieux. Et ça me frustrait d’autant plus que ça allait bousiller ma journée, j’en étais certaine. Il valait mieux, pour celles et ceux que j’allais rencontrer, être discrets et coopératifs sinon je risquais d’en mordre plus d’un. Quand elle parla de notre père et de Maman, je levai les yeux au ciel. Je n’avais rien en particulier contre notre père mais j’étais loin de le porter dans mon cœur. De toute manière, il ne serait jamais l’égal de Maman. C’était certain pour moi. « Ça les regarde de savoir s’il mérite Maman ou pas. » J’étais toujours très concise quand il s’agissait de m’exprimer à son sujet. C’est un homme, après tout. Après quoi, elle me parla du « bon », celui qui n’était pas juste un abruti, celui qui valait le coup. Elle me le demandait sérieusement ? Maman n’avait jamais été particulièrement bavarde à ce sujet. Ce n’était pas le genre de femme à s’étaler au sujet de ses sentiments sauf envers nous, ses deux filles. Même quand Louane était encore trop jeune pour se rappeler de quoi que ce soit, je n’ai pas souvenir d’avoir eu ce genre de conversation avec notre mère. « Tu devrais lui demander. Tu sais bien qu’elle ne parle pas beaucoup de ça. » Parfois, je me demandais si Louane ne tenait pas plus de notre père, les quelques bons côtés qu’il a. Et l'amour, je ne détestais pas l'idée, mais pas avec un mec. Et j'avais bien d'autres priorités dans la vie. « Et puis, on dirait que ta vie va s’arrêter pour ça. Tu fais peur à voir. » Toujours très directe et diplomate, c’était ma marque fabrique.