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 [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd)

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Louise

Louise
DRAGONS DU NORDMEMBRE


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Crédits : Bibou • Zayne ♥
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MessageSujet: [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd)   [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd) EmptyMer 22 Juil 2015 - 16:26

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[FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep?
Louise & Syd


Douze jours avant la rébellion


Et puis il y avait le bon rêve, celui qui me donnait envie, parfois, de me plonger sous la couette et de rejoindre Morphée. Je me souvenais presque uniquement que de deux rêves, au réveil : le bon, et le mauvais. C’était vite vu. Le premier, le “bon”, connaissait plusieurs variantes mais le point fort restait toujours le même. Je plongeais mes mimines avides de douceur et de chaleur dans les poils floconneux d’un mouton. À pleine mains, je caressais cette gentille créature qui bêlait de temps à autre pour manifester son bonheur absolu. Bon, je n’étais pas certaine pour l’indice de bonheur de l’oviné, mais j’étais toutefois assurée de la quiétude que nous partagions, elle et moi. Et de la chaleur de sa laine. Mes voyages oniriques qui ne faisaient pas office de cauchemars se soldaient tous, pratiquement, par les caresses si agréables d’un agneau.

Ce mouton m’obsédait littéralement depuis mes dix ans, où j’avais eu la chance de le voir avant sa mise à mort lors de la fête des Orages. Je l’avais surnommé Lucie, comme ma tante un peu dodue qui piquait les rations de mon oncle, sans bouger son popotin de soumise de la journée. Dryss m’avait expliqué, plus tard, qu’il s’agissait forcément d’un mâle. Les femelles portaient et mettaient bas, et c’était bien plus important de les garder loin d’un méchoui. J’avais malgré tout mangé Lucie en boudant, torturée et outrée par mon propre appétit et mon estomac qui grondait pour réclamer son dû, un peu en retrait des fêtards. Ce serait mentir que de prétendre ne pas m’être régalée d’elle : à chacune des bouchées que je prenais, je sentais l’énergie m’engloutir un peu plus. La viande tendre glissait sur ma langue, alors que son extérieur croustillant craquait délicieusement sous la dent. Grisée, repue, le ventre tendu, j’avais même eu l’audace de lécher mes doigts, un à un, pour ne rien perdre de mon amie.

Ce matin-là, je m’étais réveillée avec un rayon impétueux de soleil en plein coeur. C’était décidé. Non seulement je sauterais l'entraînement draconien, mais en plus, j’allais trottiner jusqu’aux fermes pour retrouver ces moutons et autres petites créatures adorables et duveteuses qui, à notre instar, avaient survécu jusqu’ici. Selon ce que j’en savais, les fermes étaient accessibles aux membres de tout les clans, et mon statut de gardienne allait probablement me servir à ne pas trop me faire questionner. Je quittais ce qui me servait de lit, faisant grincer par le fait même les quelques ressorts toujours en état de mon matelas, pour empoigner de quoi me vêtir. Sitôt mes petits petons enfoncés dans mes bottines, mon short cintré à ma taille fine et ma poignée de fruits séchés engloutie, je soufflais un baiser en direction de ma mère et je quittais le taudis familial.

- Je vais voir tatie Lucie!

C’était vrai, en parti du moins.

J’avais pris grand soin d’emprunter un chemin à l’opposé du Quartier Général pour rejoindre le centre neutre, furtive comme un chat. Les petits espaces et les recoins improbables, ça me connaissait. Tomber nez à nez avec un gradé était très certainement le meilleur moyen de mettre en péril mon expédition, ma quête. Je ne savais pas encore ce que je cherchais, comme acolyte de méfait, mais j’allais bientôt trouver. Peut-être Tom, bien que je doutais que la vue d’un mouton émoustille particulièrement sa fibre paternelle. Jackson était très certainement fourré avec April, à ce moment du jour, un jour de congé qui plus est! Puis je l’ai vu, gringalet adorable et rêveur, perché sur une souche desséchée, à mater en direction du chemin menant au lac. Ce fut comme une révélation : Qui d’autres que Syd pouvait m’accompagner dans mon périple?

- Prépare-toi, car ce jour sera le plus beau de ta vie, Syd.

Je lui souriais, bien sûr, des éclats solaires étincelants dans les yeux. Poings aux hanches, museau relevé vers mon -grand- ami, je patientais son enchantement ou son scepticisme. Je me permis un coup d’oeil vers le lac, plus ou moins convaincue de le déranger.

- Le plan du jour : On vole le vélo de Jackson; tu pédales, je m’accroche. Je doute toucher les pédales, pour être honnête…. On remonte la frontière jusqu’à la ferme, et on devient amis avec des moutons. Sans les manger.

Index levé pour souligner la nuance, je jouais de sourcils pour lui vendre mon idée alléchante. Bientôt, ma mine se faisait suppliante et gamine pour emprunter les airs d’une jouvencelle désespérée. Mon index s’abaissa pour former, avec mon autre une main, une prière de supplication.

- S’il te plaît… Les moutons, Syd..
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MessageSujet: Re: [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd)   [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd) EmptyVen 31 Juil 2015 - 21:22

Ce matin-là, Syd s'était réveillé la mélancolie au cœur. C'était pareil tous les ans. La période qui entourait le début de l'année et la Fête de l'Orage le plongeait par moments dans une sorte de tristesse léthargique dont il n'arrivait pas à se débarrasser malgré les années passant. Le souvenir de sa famille et des événements datant d'il y a neuf ans avaient le don d'assombrir sa bonne humeur habituelle et le poussaient à fuir la compagnie des autres momentanément.

Aujourd'hui était son jour de repos mais il s'était tout de même réveillé à l'aube, les rayons du soleil jouant les intrus dans sa chambre pour bien l'empêcher de se rendormir. Il n'avait donc pas insisté et avait filé s'entraîner un peu avant de prendre une douche rapide et fraîche. Il avait récupéré un livre, une portion de pain et de viande séchée et avait filé du QG rapidement. Il avait traversé le territoire Jaguar à la hâte, se contentant de saluer les personnes croisées sur le chemin puis était allé se perdre dans le Centre neutre.

Il avait vagabondé près du Lac pendant un bon laps de temps avant de se poser sur une souche d'arbre morte il y a bien longtemps. Il y avait grignoté sa nourriture sans grande faim et avait lu difficilement une dizaine de pages de son roman policier – qui pourtant le passionnait quelques jours auparavant –, avant d'abandonner dans un soupir et de laisser ses pensées prendre le dessus.
Il en était à revoir certains passages de son périple jusqu'à Paris, avec son frère et son père, lorsqu'une voix qu'il connaissait bien le sortit de sa « rêverie ».

Un sourire s'afficha automatiquement sur ses lèvres. Louise était un petit bout d'femme énergique et enthousiaste avec qui il s'entendait particulièrement. Elle pensait d'une manière différente des autres et il aimait cet aspect de sa personnalité. L'air décidé qu'elle arborait présentement lui indiqua qu'elle avait une idée bien précise en tête et qu'il ne se débarrasserait pas d'elle facilement, même s'il le voulait. Et ce n'était absolument pas le cas.
Un léger sourire amusé étira les lèvres du Jaguar. « Ah oui ? Rien que ça ? » Il écouta sa réponse avec attention, son roman reposant à présent face ouverte contre la souche, et il ne put retenir un rire à mesure qu'elle expliquait son plan farfelu. Du Louise des Dragons du Nord tout craché.

Il pesa un instant le pour et le contre, se demandant s'il serait d'une bonne compagnie pour la jeune femme. Après tout, les gens étaient habitués à le voir enjoué, naturel et toujours de bonne humeur – ou presque. Pourtant, au fond de lui, il sut que c'était l'occasion rêvée de se distraire et ne pas broyer ridiculement du noir. La jeune femme était également du genre bavarde et leur conversation étaient toujours animées.
Il gloussa lorsqu'elle le supplia, répétant le mot « mouton » comme s'il s'agissait d'une incantation magique. Syd se fit la réflexion que, pour elle, c'était peut-être le cas.

Il secoua la tête en riant doucement à nouveau, en même temps qu'il attrapait son livre et le refermait. Tout en se relevant, il répondit enfin : « OK, j'en suis, j'en suis. » Puis il sembla repasser en mode habituel, puisque tout un tas de question lui vinrent à l'esprit alors qu'il calait son livre dans le poche intérieure de sa veste légère et se plaçait à ses côtés.
Il haussa un sourcil et tourna la tête vers elle : « Tu crois qu'il y aura des agneaux ? Sérieux, j'aimerais qu'il y en ait. Ça doit être trop adorable. Et tout doux aussi. Je veux en caresser un. » Il reprit sa respiration et enchaîna, alors qu'il commençait à s'avancer. « Par contre, va falloir que tu distraies Jackson, s'il est là. Je m'en sortirai plus facilement pur le vol que si je devais l'occuper. Je crois bien que je lui tape un peu sur les nerfs quand je parle trop... » Cette dernière parole le laissa pensif, plus qu'autre chose. Il avait depuis longtemps fait son deuil des gens qui ne supportaient pas son flot de paroles.
Par chance, Louise n'en faisait pas partie.
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MessageSujet: Re: [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd)   [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd) EmptyJeu 6 Aoû 2015 - 19:33

J’avais eu la trouille que Syd refuse, lorsqu’il s’était mis à dodeliner de la tête, comme s’il pesait mes arguments. Et quels arguments! Sa mine rêveuse laissait peu à peu place à l’enthousiasme d’une possible visite à la ferme, je le voyais bien, sur son visage. Lorsque finalement il se releva pour m’annoncer qu’il en était, j’avais poussé un gémissement joyeux en sautillant sur place, les mains plaquées sur mes lèvres. Il me fallu quelques secondes pour me calmer, pour absorber autant de bonheur, pour réaliser que j’allais enfin pouvoir toucher mon rêve, du bout des doigts, et que j’allais partager ce moment unique avec un jaguar que j’appréciais énormément. Il camoufla son bouquin dans sa veste, avant d’enchainer avec ses questions sur mon plan d’action. Ce geste attira bien sur mon attention, et même si l’envie de lui demander s’il savait lire me chatouillait les lippes, je me cantonnai au silence poli. La première étape d’un plan qui fonctionne est le respect le plus total de ses associés.

- Tu crois qu'il y aura des agneaux ? Sérieux, j'aimerais qu'il y en ait. Ça doit être trop adorable. Et tout doux aussi. Je veux en caresser un. Par contre, va falloir que tu distraies Jackson, s'il est là. Je m'en sortirai plus facilement pur le vol que si je devais l'occuper. Je crois bien que je lui tape un peu sur les nerfs quand je parle trop...

J’agitai mes mains sous le flot de paroles, trépignant presque d’impatience à l’idée de tout mettre en branle. Sans trop savoir m'arrêter, je m'élançait en explication selon un ordre plus ou moins cohérent.

- Bon, bon! Oui, c’est évidement qu’il y aura des agneaux, et s’il n’y en a pas, nous attendrons qu’une brebis en mette un au monde. Je ne quitterai pas cette ferme tant et aussi longtemps que tu n’aurais pas pu cajoler à outrance un agneau. Et pour Jackson.. Il doit être en train de rouler des galoches à April. Et je t’assure qu’il n’a rien contre toi. C’est un gentil Jaguar, bien éduqué comme toi. Nous n’aurons qu’à lui laisser une note, à la place de son vélo. Il doit bien y avoir une page inutile à ton bouquin..? C’est quoi, d’ailleurs? Un roman d’amour? Il y a un grand blond..? Oh mon dieu, des moutons, Syd! Tu crois qu’une probabilité existe entre la blondeur des mecs et leur degré d’amour pour les agneaux..? Enfin, je dis ça, mais tu es noir de cheveux.  

Oui, je me perdais totalement dans mon babillage en empruntant le chemin vers le quartier du Sud. Je connaissais les sentiers s’y rendant par cœur, tellement j’y trainais souvent. Je crois que je continuais à raconter n’importe quoi, sans trop m’en rendre compte. Je murmurais toute seule sur les blondinets et leur probabilité à aimer les moutons; des paroles destinées à qui les capterait, mais surtout pour moi-même. Mon bonheur frôlait définitivement la douce folie. Mon bras s’enchainait à celui de Syd sur le trajet, pour le forcer gentiment à presser le pas. C’était d’autant plus risible puisque chacune de ses enjambées valaient deux des miennes.

Bien vite, nous avons salué la Sentinelle et avons pénétré l’antre des Jaguars. Il était rare qu’on me contrôle, à mon entrée chez-eux. Ça ne m’était pas arrivé depuis près d’un an, je crois. J’avais cette impression que l’air était plus léger, ici, au contraire du territoire du Nord qui semblait pesant. Je pointai discrètement vers la gauche en relâchant enfin mon emprise sur le bras de mon ami.

- - Jackson planque toujours son vélo près de la sortie, près de ces ruines…
On cherche un vélo vert, avec un siège banane. Il est moche, mais… Il roule.  T’as de quoi écrire, Syd?

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MessageSujet: Re: [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd)   [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd) EmptySam 12 Sep 2015 - 21:01

Syd ne put retenir un sourire quand il réalisa la manière dont Louise trépignait presque à l'idée de leur vadrouille. C’est évidement qu’il y aura des agneaux, et s’il n’y en a pas, nous attendrons qu’une brebis en mette un au monde. Il éclata franchement de rire à cette phrase, ce qui lui fit énormément de bien. Au final, c'était peut-être juste une Louise qui lui avait manqué à chaque début d'année ? Un pipelette comme lui qui avait le don de lui donner envie de sourire avec sa joie de vivre quelque peu naïve et enfantine mais surtout rafraîchissante. Il hocha la tête d'un air décidé quand elle affirma qu'ils ne quitteraient pas la ferme tant qu'il n'aurait pas eu son quota de câlin d'agneau, déjà en train de se prendre au jeu. La suite le fit sourire, amusé. Il restait malgré tout persuadé que Jackson n'aimait pas vraiment ses babillages, mais viendrait sûrement le moment où il aurait l’occasion d'en discuter avec l'autre jaguar. Syd ne s'inquiétait pas.

Louise continua de parler. Syd paniqua franchement.
La question sur la présence ou non d'un grand blond dans son roman lui fit instinctivement penser à Axel et ça le troubla totalement. Il se demanda si l'espace d'un instant Louise savait quelque chose que lui ne savait pas. Sauf qu'il n'avait aucune idée de quoi. Surtout, pourquoi Louise aurait-elle pensé à Axel ? Syd ne savait même pas si les deux se connaissaient... Est-ce qu'ils se connaissaient ? La perspective saugrenue qu'elle parle elle aussi d'Axel, d'Axel et de roman d'amour, l'agaça prodigieusement l'espace d'un instant. Il sentit une bouffée d'un il ne savait quoi oppressant l'envahir. L'idée de ce genre de connivence entre la blonde et l'Aigle fit naître en lui un sentiment protecteur et quelque peu possessif... qui retomba aussitôt lorsqu'il réalisa le teneur de ses pensées. Il racontait n'importe quoi, là... Être... jaloux ? à cause d'une supposition infondée lui ressemblait tellement peu. Nan. Il devait s'agir d'autre chose, tout simplement. Il avait juste du mal à voir clair.

Il préféra malgré tout enfouir bien profondément tout ça et se voiler la face quant à l'origine de ce genre de pensées. Il se traita mentalement d'imbécile avant de se forcer à se concentrer à nouveau sur les paroles de son amie. Il l'écouta sans vraiment l'interrompre par la suite, à part par quelques courtes questions ou assentiments concis. Majoritairement, il hocha la tête ou la poussa à continuer par des bruits d'assentiments. Ils auraient de toute façon l'occasion de reparler du roman si elle souhaitait. Pour l'instant, Syd préférait largement se laisser couvrir par les mots de la jeune femme, comme une berceuse apaisante qui permettait de faire disparaître les résidus de son trouble précédent et sa légère morosité due à la période.

Il arrivèrent finalement à l'entrée du clan et, comme d'habitude, Louise put entrer sans aucun problème, chose qui le faisait à chaque fois rire. Pourtant, à mesure qu'ils avançaient vers l'endroit où devait se trouver le vélo de Jackson, il se sentait de plus en plus oppressé, sa mélancolie malvenue refaisant doucement surface. Il tenta de mettre ses sentiments de côté et se concentra pour trouver le vélo vert après un hochement de tête à l'égard de la Dragon. Mais se stoppa à la question concernant le mot. Il pouvait sans souci arracher l'une des premières ou dernières pages de son roman, celles qui étaient vides de mots... mais il n'avait pas de stylo.

Il hocha rapidement la tête de droite à gauche, avant d'ajouter : « Je vais voir à l'entrée, ils ont sûrement quelque chose pour écrire. Sinon, je ferai un détour par le QG. » Il commença à s'éloigner en marchant de dos. « Je te laisse en charge de la quête du vélo. » Il lui offrit un sourire un peu contrit mais qu'il tenta de rendre moins crispé. L'idée de se repointer au QG ne l'enchantait pas plus que de revenir sur le territoire de son clan mais il ne laisserait pas tomber la jeune femme. Et puis maintenant, lui aussi voulait aller flatter les agneaux et autres bêtes de la ferme, hé.

Par chance, et en toute logique, l'un des sentinelles lui prêta un stylo sans souci. Il griffonna les quelques phrases nécessaires à l'explication de la disparition du vélo, remercia son camarade et fila à vers l'endroit où se trouvait son amie. Un sourire aux lèvres, il lut à haute voix quand il fut sûr qu'elle l'entendrait : « Ton vélo va nous permettre de vivre le plus beau jour de notre vie. Sois fier de lui et de son destin hors du commun. Il revient dès qu'il aura eu son pesant d'agneau. Des caisses de mercis. Signé : la femme mouton et l'homme belette. Avec « Louise et Syd » entre parenthèses juste en-dessous. J'ai hésité à ne pas mettre nos prénoms, mais je me suis dit que les histoires d'animaux parleraient peut-être pas à Jakcson. » Il gloussa doucement puis s'arrêta près d'elle, les yeux encore fixés sur le mot, pensif, dans l'attente de l'avis de son amie.


Dernière édition par Syd le Ven 18 Sep 2015 - 2:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd)   [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd) EmptyLun 14 Sep 2015 - 18:36

Il me laissait en quête du vélo. Toute seule. Je voyais bien que quelque chose avait traversé son esprit et avait chassé, au moins pendant un instant, son enthousiasme quant à la rencontre avec les moutons. Je notais dans un coin de mon esprit que je devais lui en glisser mot, au moins pour m’assurer que rien de grave ne lui était arrivé depuis notre dernière rencontre. Peut-être pendant la promenade, où il pédalerait et où je le tiendrais tout contre moi. Il ne pourrait pas esquiver mes questions… Et le fait de ne pas me voir de face pourrait peut-être porter à la confidence, qui sait? Sous une petite moue incertaine, je laissais malgré tout mon ami filer pour retrouver une plume. Il fallait sans doute mieux s’assurer que Jackson ne croit pas qu’on lui ait volé sa bécane. Qui d’autre qu’April et moi connaissaient sa planque? Et puis, il était fort possible que Syd ait besoin d’un petit moment pour se reprendre; c’était peut-être même pour ça qu’il m’avait laissé derrière. Je fini par hausser les épaules et trottiner vers la gauche, le regard vif. Ce n’était certainement pas ce tas de décombre… Il était trop près du chemin principal. Ni celui-là, trop peu accessible. Je me souvenais encore que nous pouvions nous y faufiler assez aisément. Moi, surtout, sans surprise.

Lorsque j’aperçu les vestiges du bâtiment qui menaçait à tout moment de s’effondrer sur lui-même, je croquai un sourire avant de couler un regard sur les environs. Une fois assurée de ma solitude, je déplaçai les quelques roches et toiles grugées de moisissure qui obstruaient l’entrée, et je me glissai par l’entrée tout juste assez large pour y accueillir un vélo. Il faisait sombre, là-dedans! Mes yeux ont pris d’interminables secondes pour s’habituer à la pénombre, et, grâce aux rares rayons solaires filtrés par les fissures, je touchais bientôt le guidon de l’objet de ma convoitise. Le plus difficile n’était pas d’atteindre ce vélo, mais bien de le faire sortir d’ici avec cette entrée minuscule. Il était malin, Jackson. Armée de détermination, j’enlignais maladroitement la bécane vers la sortie. Le guidon vacillait dangereusement, et je dus plutôt m’y prendre de reculons, moi la première, pour trainer le vélo jusqu’à l’extérieur. Bravo, blondinette. J’avais laissé les toiles en tas, et je dus les enjamber en une pirouette acrobatique pour éviter de m’affaler au sol. Le vélo, au moins, était enfin disposé à supporter mon popotin et celui de Syd.

Justement, le Jaguar arriva comme j’appuyai notre destrier contre le muret. Victorieux, il brandissait son bout de papier avant de m’en faire la lecture. Pour ma pomme, je l’écoutai, amusée, médusée, tout en chassant les dernières poussières de pierres de mes cheveux. Il voyait, tout comme moi, l’aspect épique de notre périple.

- C’est parfait, tout simplement parfait, Syd! Il comprendra l’importance de notre quête, comme ça.

Je lui tendais la main pour prendre le papier, tout en réfléchissant à la réaction que pourrait avoir Jackson, à la lecture du billet. Avec un peu de chance, nous serions de retour avant même qu’il ait besoin de son bolide. Et puis, April l’occupait assez, ces derniers temps, pour qu’il ne ressente plus trop l’envie de partir en virée. Le mot contre le cœur, je me faufilais une dernière fois dans ce petit racoin. Je déposai soigneusement le papier au sol, avant de tracer, de l’index, des cœurs sur la terre sableuse. La pâle luminosité permettait de deviner les traces de mon amour, au sol. J’essuyais mes mimines contre mon pantalon et replaçai les toiles pour camoufler l’entrée, avant de rejoindre Syd et d’enfin chevaucher la bête. Je parlais bien sûr du vélo.

- Je crois qu’on pourra être confortable tout les deux, t’as vu la longueur du siège? Même Tatie Lucie y serait à son aise.

Je ne me souvenais pas si Syd avait déjà vu ou non Tatie Lucie, à l’une des fêtes de l’orage. Et je ne désirai pas non plus m’éterniser sur la croupe de ma tante; déjà, Syd, il n’en avait rien à faire, de la croupe d’une femme, et puis, les moutons nous attendaient depuis trop longtemps pour qu’on déblatère à son sujet. Donc je grimpais sur le vélo et lovait mon petit popotin tout au bout du siège banane. Je tentais ainsi de laisser un minimum de place à mon complice, puisque la randonnée promettait d’être longue et qu’un peu de confort était de mise. Le soleil tapait un peu fort, aujourd’hui, mais rien de bien méchant, si nous comparions à la saison aride. Lorsqu’il s’installa à son tour, j’enroulais mes bras  contre lui. Je riais à gorge déployé alors qu’il donna les premières poussées et que nous avancions enfin. J’étais persuadée que nous allions nous écraser à chaque secousse, à chaque petit mètre traversé, ce qui me faisait rire encore plus fort, et qui me faisait le serrer contre moi encore plus étroitement. Euphorique, je plantais mon museau à son dos. Je tentais de profiter d’un de ces rares moments où mon ami était tout à moi, et où j’étais toute à lui. C’était rare, entre nos vies respectives, nos tâches, nos aspirations et mes entrainements. La simple idée d’un entrainement particulier faisait naître quelques palpitations, au fond de mon coeur. Nous n’étions pas parti depuis deux minutes que déjà, je songeais à lui, et que j’espérais notre prochaine séance. Je chassais l’idée de mon mieux, me raccrochant plutôt aux doutes quant au bien-être de mon ami.

- Dis… Tu étais tout bizarre, plus tôt. J’ai dit quelque chose de mal?
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MessageSujet: Re: [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd)   [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd) EmptyJeu 1 Oct 2015 - 10:53

Il hocha la tête solennellement quand elle acquiesça pour le mot puis le lui tendit. Il l'observa disparaître dans l'ouverture encore visible et jeta machinalement un coup d’œil derrière lui pour vérifier qu'ils n'attiraient pas trop l'attention. Certes, il y avait peu de chance pour que le vélo de Jackson soit volé un jour vu la mentalité et l'ambiance présentes chez les Jaguars, mais, comme partout, il y avait des cons. Syd s'en serait voulu que, à cause de leur envie de laine moelleuse et de câlins, l'autre Jaguar en pâtisse.

Il tourna à nouveau la tête quand il entendit la blonde ressortir et replacer le camouflage de l'entrée. Il s'approcha d'elle et attendit qu'elle s'installe pour voir comment ils allaient s'organiser. La mention de sa tante le fit glousser. Il avait déjà rencontré cette dame et sa personnalité valait le coup d’œil. « Je me suis pas vraiment attardé sur ses fesses, pour être honnête, mais... » Il la laissa s'asseoir et passa sa jambe par-dessus à son tour en empoignant le guidon. « … je pense qu'on va être pas mal, ouais. » Il se retourna pour lui adresser un sourire et s'installa sur la selle. Ouais, ça le ferait, ils tiendraient malgré tout.
Elle passa ses bras autour de lui pour se cramponner et lui mit son pied gauche en place avant de ramener la pédale vers le haut. Tout en reportant son attention sur la route devant lui, il s'exclama presque : « En route vers notre destinée, ma chère ! » et le rire qui fit écho accentua le sourire du Jaguar.

Les premiers pédalages furent un peu chaotiques à cause des roches et autres éléments gênant les roues mais ils finirent par s'en extraire. Ils passèrent devant le poste des Sentinelles à l'entrée, moment où Syd salua de la tête le Jaguar à qui il avait emprunté le stylo. Ce dernier secoua la tête en souriant et le brun sourit de plus belle. Il évita de justesse une mère et son enfant. Un « Désolééé ! » lâché dans le vent et il stabilisa à nouveau sa conduite.

Il sentit Louise fourrer son visage dans son dos et lui laissa l'exaltation du moment l'envahir. Il se permit de fermer les yeux un instant quand il fut sûr que personne ne se trouvait sur leur chemin maintenant qu'ils avaient dépassé les alentours du territoire Jaguar. Le vent glissa sur sa peau agréablement, les rayons du soleil le réchauffant aussi sûrement qu'un duvet épais plein de plumes ou de tissu. Son sourire s'apaisa et se fit plus tranquille.
Définitivement, accompagner Louise était une très bonne idée.

Ses pieds adoptant le rythme de leur balade avec un automatisme rassurant, il rouvrit les yeux et se concentra sur la route, encore serein. La question de son amie brisa un peu ce calme mais pas autant qu'il l'aurait cru. Pour la rassurer de suite, sa main droite lâcha le guidon et alla presser l'une des siennes l'espace d'un instant. « Non, t'inquiète pas, t'as rien fait de mal. C'est juste moi. » Il pressa une nouvelle fois sa main avant de reprendre le contrôle total du guidon. Il hésita à aller plus loin, ne sachant pas s'il voulait s'étendre sur le sujet. Puis il réalisa qu'elle s'inquiéterait peut-être plus que de raison s'il n'expliquait ce qui, en soi, n'était pas grave, simplement encore un peu douloureux avec le temps.

Il déglutit faiblement puis se lança. « C'est juste... » Il hésita sur ses mots. « J'aime pas trop cette période. Enfin, si, j'aime la nouvelle année, la fête de l'Orage, mais ça me rappelle comment ça s'est passé quand je suis arrivé au clan y a neuf ans. La mort de mon père et de mon frère. Et c'est un peu dur selon les années. J'ai tendance à pas mal éviter le territoire pour pas trop à avoir à parler aux gens et à expliquer pourquoi je suis pas aussi enthousiaste que d'habitude. Parce que, techniquement, c'est du passé, c'était y a longtemps, mais... ouais, ça reste un peu compliqué à gérer... »
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MessageSujet: Re: [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd)   [FB] Do Survivors Dream Of Fluffy Sheep? (Syd) EmptyDim 11 Oct 2015 - 21:30

J’avais cessé de compter les cailloux sur lesquels nous roulions et qui faisaient trembler le vélo de Jackson comme une pucelle. Bon, je disais ça, mais en tant que pucelle, je ne tremblais pas des tant que ça. Ni devant la peur, ni devant le manque de sommeil, ni devant grand-chose, pour dire vrai. Toujours est-il que j’avais le derrière endolori et engourdi, et que chaque secousse me coupait la respiration. Même si je riais de la situation, le museau camouflé dans le dos de Syd, les muscles de mes jambes étaient un peu fatigués. Je ne pouvais poser mes pieds nulle part, et si je voulais me repositionner, c’était dans une lenteur toute calculée, sans quoi j’allais faire perdre l’équilibre à Syd. Ainsi, je pliais et dépliais la même jambe, lentement, seconde après seconde, entre les secousses que nous rencontrions, pour tenter de détendre mes muscles. L’exercice était pénible. Je me doutais bien, en plus, que j’étais un sacré poids à trimbaler pour mon ami. J’avais pris du muscles, depuis qu’Icare m’avait prise en main –c’était qu’une image, rien de plus- et dieu sait combien ça pouvait peser lourd, une midinette musclée comme un puma. C’était un calvaire, en effet, mais c’était aussi le plus beau jour de ma vie, et je n’allais certainement pas laisser mon corps dicter sa loi dans un moment pareil! Ainsi, je ne disais rien, mais j’avais doublement envie d’arriver auprès de ces moutons.

La réponse de Syd avait au moins eu le mérite de changer mon mal de place. J’oubliais pendant un moment combien ma croupe me faisait souffrir pour me concentrer sur le mal que pouvait endurer mon ami, à chaque fête de l’Orage, depuis son arrivée dans la ville. Dans son dos, je faisais la moue avant d’appuyer ma joue sur son omoplate gauche. Le paysage en ruines défilait un moment devant mes yeux avant que je ne trouve les mots pour lui répondre. La mort était un drame que j’avais peu connu, jusqu’à présent. Les gens mourraient vite, c’était malheureusement notre quotidien, mais j’avais eu cette chance inouïe de n’avoir encore perdu aucun membre de ma famille proche, ni aucun ami intime. Il n’y avait eu que Cassy, ma Cassy, qui avait perdu la vie et que je connaissais très bien. J’ignorais comment je pouvais réagir, à la mort de mes parents ou d’Icare. Sans doute qu’à l’instar de Syd, une fois par année, je ferais un peu la tête en repensant à eux. Une petite journée de mélancolie pour une année de fou-rire. Ça me semblait être un compromis acceptable.

- Même si c’est du passé, t’as le droit d’être mal, tu sais? Tu devrais profiter des jours calmes entourant la fête de l’Orage pour poser un geste significatif, pour eux, à tous les ans. Ça serait ton petit moment pour penser à eux et faire le point, et tu auras la tête libre pour t’amuser, pendant la fête. Ma mère dit que les morts ne meurent pas « vraiment », tant qu’on continue de penser à eux…

Je laissais entendre un petit rire silencieux, semblable à un soupir vaguement amusé.

- M’oh.. Et tu évites les tiens pour ne pas en parler, alors que je t’en parle quand nous sommes coincés sur un vélo. Je fais fort, dis donc!

Je souriais malgré moi et malgré les confidences de Syd. Je souriais pour le hasard qui me plaçait toujours dans des situations improbables et indélicates. Je souriais aussi pour les moutons qui n’attendaient que nous. Et un peu pour Syd, aussi. Même s’il ne me voyait pas, il en avait bien besoin, de mes sourires.
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