Un peu d'aide contre une discussion ? { Adrian

Dernière édition par Akiko le Sam 8 Nov 2014 - 0:33, édité 1 fois

[Jour 2]

Cela faisait un ou deux jours déjà que nous errions, tous blessés d’un peu partout, suite à la rébellion organisée et qui fit de sacrés ravages sur le territoire des Jaguars, dans le Sud de Paris. J’étais l’une de plus blessées de mon groupe de Libres parce que j’avais pris les devants et parce que j’avais essayé d’échapper à celui que j’avais trompé, sans vergogne, encore quelques jours avant cette fameuse rébellion. Cela n’empêchait pas qu’Axel et Matthieu soient en aussi piteux état, à force de chercher à me défendre à tort et à travers, ou de rattraper mes erreurs. Autant dire qu’on avait l’air d’un beau lot d’handicapés prêts à être soignés par une âme, on l’espérait, charitable. Oui, ce serait vraiment cool. Si nous étions attrapés dans cet état ou si nous avions affaire à une embuscade d’un ou de plusieurs clans actuellement, il y avait fort à parier que nous perdions et dans la seconde même où la bataille, pour ainsi la nommer, débuterait. Je n’avais envie de créer de nouveaux soucis à l’hôpital du centre neutre qui nous accueillait bien trop souvent et ne voyais, du coup, qu’une seule possibilité mais non des moindres : la troupe de Virgo. Certes, ce serait prendre le risque de tomber sur un Membre d’un clan venu leur délivrer un message, mais au moins il s’agissait de Libres, comme nous tous.

Allaient-ils bien nous accueillir ? Allez savoir. Nous savions parfaitement que si nous avions le statut de Libres, nous étions tous différents et donc potentiellement capables d’agir violemment même envers ceux qui partagent le même fardeau, la même mission de survie. Qui dit survie, dit loi du plus fort. Alors, même si nous étions en trajet pour le campement de la Troupe, j’étais sur mes gardes. Je ne comptais pas perdre un seul de mes compagnons de route uniquement pour me faire soigner. De plus, il ne fallait pas omettre le fait que le campement se trouvait dans les alentours du territoire Nord et donc, territoire des Dragons. Rien de très rassurant, si vous voulez mon avis.

« Tu es sûre de vouloir leur être redevable, Aki ? » me demanda alors Axel, peu convaincu par cette idée. L’esprit bagarreur qui le caractérisait refusait d’avoir une dette envers n’importe quel inconnu ce que je pouvais concevoir assez facilement. « Nous n’avons pas d’autres choix et cela nous apportera peut-être quelques informations sur les clans. » répondit alors sagement Cédric. Heureusement qu’il était là, celui-là. Quant à Inès, elle acquiesçait.

Nous arrivâmes, alors, et je me montrai la première, prudemment. « Virgo ? Quelqu’un de la Troupe, peut-être ? Nous sommes des Libres. Nous venons en quête de soins. » dis-je aussi posément que possible.

Un peu d'aide contre une discussion ?

Cette fois, tu en as la certitude : Virgo cherche à te garder au campement. Depuis cette nuit sinistre où les Jaguars ont subit une attaque, la moindre raison est bonne lorsqu'il s'agit de t'empêcher de bouger. L’événement t'a particulièrement ébranlé et bien sûr tu as eu peur que Noâ soit blessée mais ton chef t'a assuré que tout allait bien. Tu te doutes que cela ne doit être qu'à moitié vrai, pourtant tu es suffisamment rassuré pour ne pas intervenir. La tâche est difficile mais même inquiet tu n'as pas encore le courage de te tenir devant elle. Ça aide. Pour le moment, Virgo ne doit pas trop se fouler lorsqu'il s'agit des excuses. Tu t'es bêtement blessé aux entrepôts parce qu'une fille particulièrement idiote t'es rentré dedans et Octavia veut que tu cesses de solliciter ton poignet durant quelques jours. Autant dire que tu comptes bien obéir, la soigneuse n'étant pas une tendre et frappant particulièrement fort ses patients récalcitrants. Faute de mieux, tu erres dans le camp en effectuant quelques petits travaux qui ne nécessitent pas l'usage de ton bras blessé. Cela n'est pas facile, ce n'est vraiment pas ton genre de rester à ne rien faire.

Heureusement, une occasion de te rendre utile semble se présenter sous la forme d'une jeune inconnue qui t'approche avec beaucoup de prudence. Son comportement t'intrigue un peu et tu restes silencieux à l'observer en attendant qu'elle fasse le premier pas.
AKIKO – Virgo ? Quelqu’un de la Troupe, peut-être ? Nous sommes des Libres. Nous venons en quête de soins.
Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à te prendre pour Virgo ? C'est déjà la deuxième fois en peu de temps que quelqu'un te confonds avec lui. Cette fois, tu n'as pourtant pas le cœur à rire. Cette fille semble en difficultés. Le fait qu'elle vienne vers la Troupe de la sorte signifie probablement qu'elle a eu des problèmes avec son groupe et il est intriguant qu'elle ne se soit pas tourné vers l'hôpital. Tu as entendu beaucoup de choses à propos de la rébellion et tu songes rapidement au fait qu'elle pourrait être de ceux qui se sont soulevés contre les Jaguars. Il y avait des Libres aux entrepôts mais tu ne sais pas trop si c'était aussi le cas côté Sud. Il est rare de croiser des groupes de Libres dans Paris, les clans n'aiment pas ce genre de rassemblement, tes questions sont donc légitimes. Seulement, si elles restent dans ta tête, elles ne servent à rien, tu te décides donc à les poser.
ADRIAN – Adrian, j'appartiens à la Troupe. Qu'est-ce qui vous a mis dans cet état ? Et pourquoi n'allez-vous pas au centre hospitalier qui se trouve dans le centre neutre ?
Tu as beau être altruiste, tu n'oublies pas d'être méfiant. Surtout en cette période de crise. En attendant qu'elle te réponde, tu continues à te creuser la tête. S'ils faisaient partie des ennemis des clans, la traque aurait été sonnée et vous en auriez été informé. Normalement, c'est donc qu'ils n'ont pas dépassés la limite à ne pas franchir.
ADRIAN – Nous ne refusons pas d'aider les autres mais nous devons en savoir un minimum sur leur situation.
Tu espères qu'elle le comprendra et qu'elle acceptera de t'en dire plus. Tu n'aimerais pas avoir à les laisser dans cet état aux portes du campement.

Comment pouvais-je savoir à qui j'avais affaire quand j'arrivais ? Qu'est-ce qui me permettait d'affirmer que j'étais bien au fameux campement de la Troupe, toute aussi fameuse, de Libres qui pourraient, éventuellement, selon leur bon vouloir, m'aider mais également aider mes compagnons d'infortune ? Rien. Je me jetais simplement dans la gueule du loup, une nouvelle fois, mais beaucoup plus prudemment ce coup-ci. J'avais réalisé que les clans n'étaient pas tendres, la preuve en était nos blessures. Seulement, même si ceux-ci n'avaient a priori rien contre moi, ils pouvaient tout de même réagir sous la coupe de ceux qui gouvernent Paris, malheureusement. Je ne voulais pas infliger davantage de dégâts aux autres. Surtout pas aux autres. Moi, je savais me défendre et je n'avais pas franchement peur de la mort mais je refusais l'idée de les perdre. Je perdrais alors l'unique raison qui me fait encore tenir debout. Pourtant, n'allez pas croire que mes deux comparses habituels jouaient les laxistes. Loin de là. Il continuait de chercher à me dissuader de faire cela. Néanmoins, une voix me répond déjà alors qu'une carrure se dessine à travers le soleil qui m'éblouie un poil trop.

Je n'étais pas tombée sur Virgo directement. Pas que ça me posait plus problème que ça, vraiment pas. Je savais qu'ils étaient assez nombreux dans la dite Troupe et que je pouvais tomber sur des Libres de « moindre » importance, niveau hiérarchie du groupe. De toute manière, je ne comptais pas voir qui que ce soit en particulier. Juste nous accorder une trêve, peut-être un peu d'eau et de quoi soigner même partiellement nos blessures. Je savais aussi qu'ils ne nous feraient pas directement confiance. C'était peut-être pour ça qu'on n'avait pas tout de suite affaire à la tête pensante ou du moins représentante du groupe de Libres si connus pour être Intouchables. Je songeais d'ailleurs, à ce moment précis, à nous rattacher à leur groupe mais je ne voulais ni être un fardeau pour eux, ni un éventuel larbin pour les clans qui pourraient rire de la situation ou profiter pour nous toucher, malgré tout. J'eus, heureusement pour dire ça comme ça, la chance d'être interrompue par ses nombreuses questions. Pendant ce temps-là, j'avais la tête trop occupée pour penser à les rejoindre.

« Akiko. Leurs noms ne t'intéresseront sûrement pas. Je te dis le mien et je t'affirme leur pacifisme tant que je ne suis pas tuée ou blessée sans raison. C'est bien pour ça qu'ils se tiennent un peu à l'écart. J'attends ton accord pour les appeler. » dis-je pour ne pas trop en dire sur mes compagnons. Ils sont ma raison de vivre, alors je préfère encore être un poil secrète. Je me présentais et faisais preuve de bonne foi. S'il était intelligent et conciliant, il me croirait et nous ne ferions aucun dommage collatéral. « Nous n'allons pas à l'hôpital parce que je leur en ai déjà trop demandé et trop fait baver. Ils ont pris soin de moi pendant des années. De plus, j'aimerais savoir comment ça se déroule chez vous, dans cette fameuse Troupe. J'envisage l'hypothèse de vous rejoindre... mais certainement pas à être un larbin supplémentaire pour les clans. » oui, j'étais drôlement franche, mais au moins, il ne pourra pas dire que je reste trop taiseuse alors que je leur demande de l'aide en échange.

Sujet: Re: Un peu d'aide contre une discussion ? { Adrian Mar 2 Sep 2014 - 4:38

AKIKO – Akiko. Leurs noms ne t'intéresseront sûrement pas. Je te dis le mien et je t'affirme leur pacifisme tant que je ne suis pas tuée ou blessée sans raison. C'est bien pour ça qu'ils se tiennent un peu à l'écart. J'attends ton accord pour les appeler.
Comme tu le pensais, cette fille est à la tête du petit groupe. Elle se présente sous le prénom d'Akiko et tu la crois, elle n'a pas de raison de te mentir. De toute façon, même si son nom est sur la liste, la Troupe n'y a pas accès et tu ne vois aucune raison de demander une vérification auprès d'un clan. Ton esprit reste ouvert, tu penses donc à toutes les possibilités tout en l'écoutant. Tu entends bien la mise en garde mais elle te passe par dessus la tête. La Troupe n'est pas connue pour attaquer sans raison et il n'y a ici aucune raison de s'en prendre à elle. Elle semble respectueuse et ne s'impose pas, c'est une façon de faire qui te plait. Et qui t'indique aussi à quel point ils ont le couteau sous la gorge.
AKIKO – Nous n'allons pas à l'hôpital parce que je leur en ai déjà trop demandé et trop fait baver. Ils ont pris soin de moi pendant des années. De plus, j'aimerais savoir comment ça se déroule chez vous, dans cette fameuse Troupe. J'envisage l'hypothèse de vous rejoindre... mais certainement pas à être un larbin supplémentaire pour les clans.
Cette fameuse Akiko n'hésite pas à parler et cela te plait de plus en plus. Tu apprends comme ça qu'elle provient de cette ville. Il t'est difficile d'imaginer comment elle a pu y survivre mais tu passes vite sur ce détail. Elle semble intéressée par votre groupe mais visiblement sa vision sur votre façon de fonctionner n'est pas si juste. Tes sourcils se froncent lorsqu'elle sous-entends que vous pourriez être des larbins pour les clans. Tu n'aimes pas être considéré de la sorte. Tu ne sais pas non plus quoi penser de cette hostilité envers eux. Vous survivez car vous vivez en harmonie avec eux, sans vous souciez de leurs guéguerres stupides alors il n'est jamais bon d'avoir des éléments hostiles parmi vous. D'ailleurs, ils ne font jamais long feu. Néanmoins, tu sais que ce n'est pas à toi de prendre ce genre de décision, c'est à la Troupe de décider et à Virgo de trancher.
ADRIAN – Nous sommes un groupe pacifique et rien dans ton attitude ne poussera qui que ce soit à s'en prendre à toi. C'est un accord tacite et réciproque, vous restez calme, nous le serons aussi.
Ton épée est à ta ceinture mais tu n'as à aucun moment envisagé de la sortir de son fourreau. Tous les combattants circulant dans le camp sont armés mais c'est juste une précaution. Depuis l'attaque qui a coûté la vie à l'un des vôtres, vous restez d'autant plus prudents avec les autres Libres.
ADRIAN – Dis à tes amis d'approcher. Nous allons nous déplacer vers la grande tente verte que tu vois là-bas et je préférais que le groupe soit compact pour se faire.
Vous portez tous votre brassard autour du bras alors qu'ils n'en ont pas, c'est amplement suffisamment pour faire naître une méfiance hostile bien malvenue chez ceux qui ont souffert de l'attaque lors de votre première nuit dans les ruines.
ADRIAN – Je te conseille néanmoins de tempérer tes paroles. Nombreux ici n'apprécieraient pas d'être considérés comme les larbins des clans comme tu le dis. Nous avons peut-être un accord avec eux et nous respectons le système qu'ils ont imposés mais cela ne veut pas dire que nous avons renoncés à notre liberté. Rien ne nous empêche de partir pour ne plus jamais revenir, dans l'histoire c'est eux qui ont le plus à perdre.
Tu n'as aucun problème avec les clans en eux-même, c'est cette ville que tu n'aimes pas. Tu n'as par contre rien à reprocher à ceux qui y vivent. Alors tu souris simplement à la jeune fille en espérant qu'elle ne prépare aucun coup fourré.

Sujet: Re: Un peu d'aide contre une discussion ? { Adrian Mar 21 Oct 2014 - 1:16

Ce jeune homme, en apparences en tout cas, semble calme, posé et réfléchi. Il aurait pu brandir depuis déjà longtemps cette épée gardée dans ce fourreau accroché à sa ceinture. Je suis étonnée mais surtout admirative vis-à-vis de ce calme olympien. Certes, il peut être trompeur. Je le sais mieux que quiconque, moi qui m’affiche sereine et assurée face aux clans pour mieux les avoir. Néanmoins, je décelais quelque chose qui me faisait penser, au fond de moi, qu’il était sincère. Il ne ressemblait pas aux calculateurs nés. À nouveau, je pouvais me tromper. Je restais donc relativement attentive, prête à dégainer s’il le fallait, juste au cas où l’inverse se produirait. En plus, avec tout ce que j’avais pu entendre, enfin je devrais dire tout ce nous avions entendu au sujet de la Troupe, je me disais qu’ils n’étaient pas de ceux qui attaqueraient les premiers. Alors, le mieux serait de rester vigilant mais suffisamment ouverte pour entendre et voir ce qu’ils pourraient nous proposer. Je n’avais, de toute manière, aucune meilleure solution actuellement. Alors, c’est dans un sourire petit mais sincère, parce que je voulais faire bonne impression, moi aussi, que je l’écoutais poliment, gentiment. Les clans pourraient trouver cela étrange vu mon comportement vis-à-vis d’eux. Mais là, je n’avais pas affaire à un Membre ou un Soumis d’un quelconque clan, non. J’avais affaire à un membre de la célèbre Troupe à Paris. Alors, sans plus attendre, ce fameux Adrian m’expliqua ce qu’il en était. Il n’était pas question de nous attaquer en traître. Ils allaient même se montrer purement compréhensifs, si je comprenais ce qu’il m’annonçait. « Je t’en remercie. Enfin, je devrais plutôt vous en remercier puisque c’est comme ça que fonctionne la Troupe. N’aie crainte, ils n’ont aucune raison de vous blesser de quelque sorte que ce soit. Ce sont des animaux blessés, comme moi et vous tous, je l’imagine. Nous ne sommes agressifs qu’envers ceux qui nous ont causé du tort. » avouais-je simplement. Je ne mentais pas. Ce n’est que la pure vérité.

J’acquiesçai docilement quand il me demanda de faire venir mes camarades, mes amis. Il est certain que c’est plus prudent qu’il la suive. Cela éviterait de l’agitation inutile. En plus, comme ça, je peux garder un œil sur eux, leurs agissements et les agissements de nos actuels alliés, pour ainsi dire. Je ne voulais vraiment aucune méprise, aucun malentendu, verbal comme physique. Du coup, je préférais avoir main mise sur ce que je peux contrôler, quitte à diminuer ainsi les risques d’éventuelles bavures. Lorsqu’il me reprit finalement sur les paroles prononcées précédemment, je soupirai. Il est vrai que j’avais peut-être été moi-même un peu trop rapidement sur les enchaînements, ce coup-ci. Je n’avais aucune preuve que la Troupe était plus fidèle aux clans que nous l’étions. Ils avaient un accord mais rien de plus. Sinon, ils n’accepteraient même pas de me donner une audience en ce moment. « Je suis désolée. Je te demande de me pardonner. J’ai été un peu vite en besogne, je crois. Je ne voulais pas dégrader votre statut, vous mépriser, ce n’est vraiment pas mon but. » j’étais purement sincère, encore une fois. Je n’avais pas à lui mentir. « Je tâcherai de me rattraper. » dis-je finalement, un peu embêtée, sans doute.

Sujet: Re: Un peu d'aide contre une discussion ? { Adrian Sam 8 Nov 2014 - 10:38

AKIKO – Je t’en remercie. Enfin, je devrais plutôt vous en remercier puisque c’est comme ça que fonctionne la Troupe. N’aie crainte, ils n’ont aucune raison de vous blesser de quelque sorte que ce soit. Ce sont des animaux blessés, comme moi et vous tous, je l’imagine. Nous ne sommes agressifs qu’envers ceux qui nous ont causé du tort.
Cette fille et son groupe ont l'air d'en avoir beaucoup bavé ces derniers temps. Tu ne sais pas si mêler la Troupe à leurs histoires est une excellente idée mais en l'absence de Virgo, tu es plus en moins en charge de ce genre de cas. Tu n'as pas envie de les laisser aux abords du campement comme des âmes en peine. Tu ne peux pas leur donner d'offre définitive mais en attendant tu vas au moins les accueillir comme il se doit.
ADRIAN – Nous devons nous serrer les coudes. C'est la seule option viable qu'il nous reste dans ce chaos.
Tu le penses vraiment. Et si les clans pouvaient eu aussi l'envisager, les choses seraient nettement plus simples dans ces ruines. Seulement, ils n'ont pas l'air de le comprendre, ils tendent même carrément vers le contraire.

AKIKO – Je suis désolée. Je te demande de me pardonner. J’ai été un peu vite en besogne, je crois. Je ne voulais pas dégrader votre statut, vous mépriser, ce n’est vraiment pas mon but.
Ton ton a du être plus cassant que tu ne le voulais. C'était avant-tout une mise en garde pour éviter tout problème. Bien sûr, tu n'as pas d'affinité particulière avec les clans et tu te revendiques comme Libre alors tu ne veux pas d'amalgame mais tu n'aurais pas honte de te soumettre à un clan si l'un d'eux te convenait vraiment. Ce n'est pas le cas, tu restes donc au côté de Virgo qui est de loin l'homme le plus sensé de Paris selon toi.
AKIKO – Je tâcherai de me rattraper.
ADRIAN – Il n'y a pas de mal.
Tu te demandes un instant où les installer. Tu ne sais pas exactement quand revient Virgo et les autres leaders sont absents eux aussi. Même Octavia ne doit pas se trouver dans la tente servant d'infirmerie. Finalement, tu décides de voir directement avec la fille au lieu de les parquer quelque part au hasard.
ADRIAN – Dans un premier temps de quoi avez-vous besoin prioritairement ? Soins ? Repos ? Eau ? Nourriture ?

Quand je l’entends parler de la sorte, aussi posé, constructif et réaliste, en plus d’être diplomate, je me dis qu’une vie de ce genre-là serait une véritable opportunité, une occasion de se remettre de blessures profondes ou non. En plus, ce serait beaucoup plus reposant, beaucoup plus serein comme quotidien. Voilà que je me mets à rêver de faire partie de la Troupe, avec tous mes compagnons de route, mais quelque chose semble encore m’en empêcher. Peut-être parce que je ne veux pas être un fardeau pour eux, comme je l’ai été, un moment, pour l’hôpital du centre neutre ? Peut-être parce que cet homme me semble aussi sincère que bon, au fond de lui, et que je ne veux pas le blesser comme je l’ai déjà fait à plusieurs reprises avec tant d’autres ? Allez savoir. Je me mets même à regretter la guerre menée aux clans, quand je réalise que certains Libres sont bien traités par ceux-ci. Je savais plus quoi penser. Quand bien même je changerais, m’accepteraient-ils ? Nous accepteraient-ils au sein de leur Troupe ? J’ai toujours eu tendance à imaginer les pires scénarios. J’ai toujours imaginé que ceux qui nous entouraient étaient juste égoïstes. Alors pourquoi je changerais soudainement d’opinion ? Les clans n’étaient pas plus parfaits que nous, dans le fond. Non, ils se faisaient la guerre, quelques fois.

« Tu as raison. Seulement, nous n’avons pas tous les moyens d’aider les autres. Être cinq, dans notre cas, c’est déjà très difficile parce que nous sommes constamment en mouvement, à cause des autres Libres. Nous n’avons pas la protection des Membres, nous n’avons la protection de personne si ce n’est la nôtre. Nous n’avons pas de campement, même temporaire. », avouais-je, pourtant cela n’avait rien de secret ou de surprenant. « Alors, forcément, dans l’idéal, je suis consciente que l’aide est primordiale, mais je ne peux pas souvent le faire. », je soupirai, réalisant le peu de moyens mis à ma disposition à force de vivre selon cette routine. J’avais beau me rebeller contre les clans que je trouvais cruels dans un sens, sans même, ne serait-ce que leur reconnaissance, je ne pouvais pas même aider mes amis. Alors que pourrais-je faire ? Me torturer l’esprit, là tout de suite, n’était peut-être pas idéal. Cet homme n’en avait sûrement cure de ce que je lui disais. Non pas que je le croyais insensible, mais il devait déjà avoir ses propres problèmes.

Ce n’est pas un mauvais bougre. Plus je lui parlais avec lui, plus je réalisais qu’il était réfléchi, posé. Il ne portait pas forcément les clans dans son cœur mais il se montrait courtois pour ne pas risquer de se retrouver dans la situation dans laquelle je suis. Cet homme est sensé. Cet homme me ressemblerait si j’étais moins vive, moins tête-brûlée. Pendant l’espace d’un instant, je l’imaginais même comme un mentor, comme quelqu’un pouvant m’expliquer à mieux me tenir et mieux m’adapter à ce quotidien. Ce n’est pourtant pas dans mes habitudes. M’aurait-il vraiment touchée, d’une façon ou d’une autre, par sa présence, sa prestance et sa façon de voir les choses, en plus de faire avec celles-ci sans s’écraser ? Jusque-là, je n’avais jamais vu tout ça sous cet angle. Heureusement, quand il me posa une nouvelle question, je revins sur terre, et me repris, évitant de me torturer plus longtemps l’esprit. « Je pense que dans un premier temps, les soins et l’eau seraient une bonne chose. C’est ce qui nous permettra de tenir le coup. », en effet, on saurait tenir plus longtemps un peu fatigués, nos ventres avaient l’habitude de grogner de temps à autres, mais il nous fallait nous hydrater et nous soigner de toute urgence pour ne pas tomber inconscients ou aggraver nos blessures et donc notre état général.

Sujet: Re: Un peu d'aide contre une discussion ? { Adrian Mar 20 Jan 2015 - 4:11

AKIKO – Tu as raison. Seulement, nous n’avons pas tous les moyens d’aider les autres. Être cinq, dans notre cas, c’est déjà très difficile parce que nous sommes constamment en mouvement, à cause des autres Libres. Nous n’avons pas la protection des Membres, nous n’avons la protection de personne si ce n’est la nôtre. Nous n’avons pas de campement, même temporaire.
Tu trouves malheureux que des jeunes comme eux doivent affronter une telle situation. Si Virgo ne t'avait pas trouvé lorsque tu avais dix ans de moins qu'eux, tu n'aurais pas survécu deux jours dans la rue. Eux le font visiblement depuis un bout de temps. Survivre en groupe est pourtant loin d'être facile ici. L'effet de masse déplaît aux clans d'après ce que tu sais.
AKIKO – Alors, forcément, dans l’idéal, je suis consciente que l’aide est primordiale, mais je ne peux pas souvent le faire.
ADRIAN – Chacun fait avec ses moyens. Même nous, nous devons parfois nous blinder car il n'est pas possible d'aider tout le monde en permanence.
C'est d'ailleurs tout le drame de cet endroit. Il y a tellement de gens dans le besoin et la Troupe a ses limites. Il fallait aussi savoir penser à soi car tout donner aux autres n'aurait rien arranger. C'est une chose que tu as du apprendre. Virgo est un homme bon mais il n'est une bonne poire pour autant. Il sait fixer ses limites pour le bien-être du groupe. Tu t'appliques à en faire de même.
AKIKO – Je pense que dans un premier temps, les soins et l’eau seraient une bonne chose. C’est ce qui nous permettra de tenir le coup.
ADRIAN – Ok. Nous allons vous trouver ça. Venez.
Tu n'as pas de mal à lui tourner le dos. Cette fille a l'air sincère et droite avec toi. Elle ne l'est peut-être pas en permanence mais tu n'as pas l'impression que tu dois la craindre pour l'instant. Tu les conduits vers le centre du campement à proximité de l'intendance.
ADRIAN – Je reviens dans une seconde. Vous n'avez qu'à vous asseoir. Posez-vous un peu, il n'y a pas de danger ici.
Théoriquement du moins. D'un point de vue pratique, il y a toujours du danger dans les ruines mais l'endroit est calme. Les clans ne viennent vous voir que pour le commerce et ils se fichent généralement bien de vos invités. Ce sont de toute façon des Membres isolés la plupart du temps. Tu rentres dans la tente et tu remplis quelques gourdes avant de sortir les bras chargés. En apercevant un de tes amis non loin, tu le hèles.
ADRIAN – Hé Finn. Ramène moi des bandages et de l'alcool tu veux ?
Tu le vois dodeliner de la tête avant de partir vers l'infirmerie. De ton côté, tu distribues les gourdes aux jeunes Libres.