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 You're mine! You're mine! [Lucille]

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Emy

Emy
DRAGONS DU NORD ㄨ SOUMISE


Messages : 319
Crédits : Nova & vainglory
UN SOURIRE POUR LA PHOTO ? : You're mine! You're mine! [Lucille] Tumblr_inline_oe9ofeRMu61rpoosj_500
ÂGE DU PERSONNAGE : 15 ans
TÂCHE : Nettoyeur

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MessageSujet: You're mine! You're mine! [Lucille]   You're mine! You're mine! [Lucille] EmptyMar 26 Juil 2016 - 16:53

You're mine! You're mine!

Lucille & Emy
Jour 7 - Après-midi


Mes gants étaient épuisés, bien plus que moi. J’avais enfin terminé ma tâche de collecte et le soleil tapait bien fort dans le ciel, au dessus de nos têtes. Ce n'était rien, en comparaison à la saison aride, mais c'était suffisant pour faire tomber les soumis les plus faibles comme des mouches. J’avais traversé le territoire du Nord comme une flèche, aux pas de course, avant de ralentir l’allure une fois dans le centre neutre. J'étais moins habituée a cette zone et ses nombreux détours et je voulais bien éviter de m’écorcher sur l’une ou l’autre des ruines dans un vilain virage. Cette fois-ci, je ne comptais pas attendre la mort, allongée sur le sol, en bravant les probabilités d’une balle perdue. J’avais un but : remplacer cette paire de gants pour une plus robuste.

J’aurais pu demander à Lorène. Tout mon corps me suppliait d’aller voir Lorène, de la laisser me sourire avec sa gentillesse habituelle. Si douce, si discrète, qu’on aurait pu croire qu’elle souhaitait s’oublier elle-même. Lorène, c’était ma mère fantasmée, celle qui errait dans mes rêves les plus doux. Dans ce monde, ma famille était idéale. Lorène et Hunter en parents aimants, un couple stable et sain. Sawyer et Mads inclus dans la fratrie. J’évitais de lui parler trop souvent, à Lorène, par peur qu’elle réalise que je n’étais sans doute pas la gamine adorable et délicate que mon physique laissait présager. Je la regardais de loin, souvent, sans trop l’approcher. Les rares fois, elle s’était montrée agréable, comme je l’imaginais. C’est pour ça que je trottais vers les kiosques du centre neutre. Là-bas, j’aurais affaire à un inconnu pour qui je n’aurais pas à fournir l’effort de valser entre les étiquettes et civilités d’usage. J’approchais déjà les premiers kiosques, la mine renfrognée, lorsque je l’ai aperçu.

Fisher. Il se pavanait avec ce sourire à peine dessiné, sur les lèvres, ce sourire plein d’arrogance qu’il balançait sur le monde comme s’il avait oublié qu’il n’était qu’un imbécile. Il dégoulinait d’attitude dragonne de première souche, et si sur plusieurs ça passait pour de l’assurance, sur lui, toutefois, ça n’allait pas. Il n’avait pas le talent pour appuyer sa suffisance. Ce connard avait un avis sur tout: les vipères étaient des putes complètement folles, les femmes étaient justes bonnes à servir les mâles et se faire engrosser. Ses vérités bâclées allaient aussi sur les libres, sur les jaguars, sur les gamins, sur les gamins jaguars, sur les moutons. Ce n’était pas si surprenant de la part d’un enfant d’ancien Dragons. Ce qui était surprenant, par contre, c’était la mollesse qu’il mettait à s’entraîner pour poursuivre le chemin que ses parents avaient tracés pour lui.

Il semblait embêter une fille de la taille d’une crevette. Sur le bout des pieds, j’approchais un peu, curieuse de voir s’il serait en mesure de se défendre si son adversaire avait plus de répartie que lui. Plusieurs tournaient autour d’eux sans vraiment les remarquer. Des gamins de notre âge, ça passe souvent inaperçus. Pas assez jeunes pour attirer la sympathie, pas assez vieux pour imposer le respect. Des adultes miniatures, tout au plus. Aucun patrouilleur n’avait encore remarqué leur joute. Après avoir traversé quelques mètres, je m’arrêtais sec. La crevette, c’était la mienne. Mon souffre-douleur. Une jaguar embêtante que j’avais déjà insultée ou frappée. C’était vague, à mon esprit. Ce qui ne l’était pas, par contre, c’est ce sentiment de possessivité et de jalousie qui me transcendait. De quel droit il venait emmerder l’une de mes affaires? J’avais la vague impression qu’il s’introduisait dans mon intimité et soudainement, je manquais de salive et les battements de mon coeur pulsaient plus fortement que jamais.

Je lui laissais encore une quinzaine de secondes avant d’intervenir, comptant dans ma tête le compte à rebours. Quatorze. Treize. Douze. Onze. Dix.

La crevette semblait s’animer. Fisher riait un peu moins.

Neuf. Huit. Sept. Six.

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Lucille

Lucille
JAGUARS DU SUDSOUMIS


Messages : 218
Crédits : Rian
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ÂGE DU PERSONNAGE : 14 ans
TÂCHE : Fruiticultrice
HUMEUR : Va voir ailleurs si j'y suis !

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MessageSujet: Re: You're mine! You're mine! [Lucille]   You're mine! You're mine! [Lucille] EmptyMar 11 Oct 2016 - 0:59

Bon, il était claire que la tâche qui consistait à ramasser d’énormes blocs de glace n’avait rien pour me plaire, mais au moins m’occupait-elle l’esprit. J’avais retrouvé mes esprits depuis maintenant trois jours, la peau sur mes mains et mes poignets commençait vaguement à cicatrisée, et je m’étais reconstitué un jeu des plus complet, prête à tout affronter. J’avais la hargne, la rage de vaincre, et mon cher frère ignorait totalement qu’il en était le feu.

Enfin tout ça pour dire que mon esprit carburait sec, et que faire une pause n’était pas du luxe, même si cela était pour le bien collectif.
La matinée avait donc été chargée, et une fois la tâche achevée je décidais de piquer de quoi troquer à ma famille d’accueille pour me payer un bout de viande grillée dans le Centre Neutre. Oh bien sûr il faisait déjà chaud, mais c’était pour le principe : je m’étais gelées les mains sur de la glace, je comptais bien les réchauffées avec de la viande bien chaude.

Je me retrouvais donc dans le Centre Neutre, en nage après un bon moment de marche rapide, un petit sac contenant ma monnaie d’échange sur l’épaule. Je m’étais assez vite fait à ce système de troque, et j’étais une assez bonne négociatrice évidemment. Malheureusement pour moi, je n’eu pas le temps de rejoindre les échoppes qu’un gars m’interpella en me demandant ce que je trimbalais. Puisque ça ne le regardait en rien, je continuais mon chemin, mais cette réaction ne sembla pas le dégonfler puisqu’il vint se poster devant moi en retirant sa question et en me demandant en prime si j’étais sourde. Je continuais mon chemin toujours en silence, ce qi me valut une forte bousculade dans le dos. Je réussi à me rattraper par miracle et me tournais enfin vers l’abrutit qui semblait vouloir jouer avec moi. Pas de bol pour lui, il allait très vite le regretter.


« Je ne suis pas sourde, mais toi par contre t’es vraiment con. J’en ai rien a foutre de toi, alors dégage et laisse moi continuer mon chemin tranquillement ! »

Le gars éclata de rire. J’avais pour ma part parlé sur un ton calme et posé, et avait tourné les talons à la fin de ma phrase pour reprendre ma route. Evidemment, les choses n’en restèrent pas là.

- Pas si vite le moucheron. Je t’ai demandé ce que tu avais dans ce sac alors tu vas gentiment me le montrer si tu ne veux pas finir la tête la première dans la poussière.

Sur ces mots, il attrapa mon sac, m’obligeant ainsi à me tournée de nouveau.

« Lâche ça tout de suite enfoiré ! »

Bon, le tout était d’éviter de se faire massacrer dans l’histoire…
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